Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

mardi 31 décembre 2019

Top 10 2019

Cette année encore vous pouvez retrouver le top 10 des films que j'ai préféré de l'année. Bonus, j'ai ajouté un libellés TOP10 sur le blog qui vous permettra de visualiser plus vite tous les films que j'ai sélectionné au fil des ans. Comme l'année dernière vous pouvez regarder la vidéo ou lire l'article.
Bon réveillon à tous.



Je ne m’acharnerais pas sur les navets, même s’il y en a eu (j'ai encore des renvoi de Dark Phoenix et des aigreur à cause de star wars),  et je ne vous parlerai que des 10 films que je recommande absolument pour 2019. A regret, je n'aborderais ni Banlieusard, ni les misérables mais ces deux films traitent intelligemment la situation des banlieues et rien que pour ça, ils valent le coup d’œil. On commence avec la dixième place et le seul film français :


10 Grace à Dieu

Grace à dieu m’avait marqué par sa justesse et sa force, c’est un film utile visant à mettre en lumière une histoire sordide et trop méconnue mais c’est aussi un film profondément humain.  Je le dis souvent : le cinéma ne doit pas être qu’un divertissement, c’est un formidable vecteur de communication, j’aurais donc toujours plus de tendresse pour un film difficile comme celui-ci qui nous aide à réfléchir sur la condition humaine et peut potentiellement faire avancer l’humanité que pour toutes ces cash machine made in us qui ne visent qu’a vous lessiver le cerveau pour engranger un max de blé.
Parfaite transition pour la neuvième place :


09  AVENGER ENDGAME

Et oui, cette année, sauf oubli de ma part, il y avait deux conclusions à ne pas louper celle des Avenger et celle de star wars. Ne vous attendez pas a entendre parler de star wars plus loin dans ce top, la saga s’est fini comme elle a commencé dans le vide abyssale. Les pauvres skywalker n’avaient pas mérité un tel acharnement. Bref, Avenger c’était un projet complètement fou, plus de 11 ans et 22 films pour construire le crossover ultime à l’image de ce qu’on pouvait lire dans les comics. Clairement j’ai beaucoup à dire sur la qualité de l’ensemble et sur la menace que ça fait planer sur l’industrie du cinéma en général mais je ne peux pas nier le côté titanesque du projet, Endgame c’est un peu la cathédrale Notre Dame des films hollywoodien. Je ne peux pas dire que c’est un grand film, je ne le reverrais probablement jamais mais j’ai pris un pied intersidérale à me laisser embarquer dans cette histoire finalement inattendue et qui réussit à boucler un projet débuté en 2008 avec Iron man. Un petit regret, le fait que sous un vernis de modernité le film est banalement sexiste (la preuve la plus flagrante étant cette version remonté par un psychopate sans les femmes et qui reste compréhensible), espérons que les innombrables prochains rejetons de l’univers Marvel sauront être plus moderne.
En huitième position on retrouve encore du Super héros avec


08 GLASS

Il s'agit de la fin de la trilogie super héroïque de M Night Shyamalan. Un film inattendu et passionnant qui fait directement suite à Split qui relançait déja l'univers d'Incassable 17 ans après ce classique de Shyamalan. On regrettera le manque de moyen mais le réalisateur réussit vraiment à tirer le meilleur parti de son budget et nous offre un spectacle moins spectaculaire mais plus marquant que la grosse pétarade de Marvel. Le choix des acteurs et le niveau de jeu est pour beaucoup dans la qualité de l'ensemble. Avec ce nouveau film le réalisateur donnait un dernier point à une trilogie qui fera référence dans le milieu des super héros et donne un nouveau souffle à une carrière qui allait droit dans le mur.


07 Ad Astra 

le nouveau film de James Gray. Le réalisateur s’essaie à la SF pour la première fois à notre grande surprise et nous livre un film magnifique et profondément humain. On est plus proche de 2001 l’odyssée de l’espace et de Solaris que de Star Wars et Star Trek mais c’est un film brillamment réalisé avec du fond et de la forme. Une vraie leçon de réalisation ou le réalisateur fait passer un maximum de choses par l'image.


06 Bienvenue à Marwen

une œuvre singulière issue du cerveau génial de Robert Zemeckis qui ne sera pas sans nous rappeler le cultissime Forest Gump. Une œuvre hybride racontant la reconstruction d’un homme après une violente agression. Le drame humain devient spectaculaire grâce à la passion du personnage principal qui donne vie à des poupées dans un univers pulp. C’est aussi impressionnant visuellement que touchant et drôle. Steve Carell est fabuleux dans ses deux incarnations et donne autant à rire qu’a pleurer. Un très beau film pour tous.


05 US

vous ne devez pas ignorer ma passion pour les films d’horreur, US bénéficie donc surement d’un petit traitement de faveur mais il y a si peu de film de ce genre réussi que je me dois de les mettre un peu en avant lorsque c’est le cas. Jordan Peele avait déjà cartonné avec Get Out, il était attendu de pied ferme pour ce deuxième film et il réussit haut la main son retour avec un scénario original, captivant et malin. Comme pour Get Out, je tique un peu sur la fin et sur le côté trop écrit de ses films mais il y a trop de qualité dans ce film d’horreur pour qu’il ne trône pas en bonne place dans ce classement


04 Joker

Après tous les films désastreux de Dc, je ne misais pas un centime sur ce nouveau projet et pourtant le réalisateur réussit à sortir une œuvre dans l’air du temps, un nouveau Taxi driver qui fait tristement écho à notre quotidien. Joaquin Phoenix n’a pas à rougir de sa prestation, il est largement à la hauteur de ses prédécesseurs dans le rôle d’un Joker moins grandiloquent et plus pathétiquement humain. Pas forcément un film pour les fans de Batman mais un vrai bon film de société.


03 Vice 

Encore une grande claque de Adam Mc Kay qui après The Big Short et Very Bad Cop nous revient avec un film une fois de plus complètement barré sur un sujet très pointu de la société américaine. Il nous expose cette fois Dick Cheney et son implication opportuniste dans la monté en puissance de l'état Islamiste. Le film pourra rebuter par son aspect très politique mais il est presque d’utilité publique tant il expose les coulisses méconnues du pouvoir américain et leur influence sur la politique internationale. Et je ne parle pas des talents d’écriture et de réalisation, c’est un grand film avec un Christian Bale toujours au top.


02 Ne coupez pas

Surement le choix qui surprendra le plus mais je suis rarement sorti aussi enthousiaste d’une salle qu’après ce film. C’est beau, c’est intelligent, c’est audacieux. C'ets une vraie déclaration d'amour au cinéma et surtout c’est du grand cinéma même si le sujet semble manquer d’ambition. Le réalisateur prend de vrais risques avec la première partie du film, aussi difficile à regarder qu’elle a du l’être à réaliser et pourtant la suite à tellement de force (garce à cette première partie) qu’il faut à tout pris voir cette comédie.


01 Parasite

Du grand Bong Joon Ho. Une palme d'or amplement mérité pour un film réglé comme du papier à musique. Le seul défaut de ce film est que le réalisateur aura du mal à faire mieux tant l’ensemble est juste. Là encore une critique cinglante de notre société.

mardi 24 décembre 2019

Star Wars : l'ascension de Skywalker

Si vous suivez ce blog, vous savez que je critique la saga Star Wars dans la douleur depuis son reboot non assumé de 2015. Avec le dernier opus de la trilogie qui vient de sortir, je pouvais donc difficilement éviter une critique définitive de la saga. J.J. "Halo" Abrams a-t-il réussi à clore son travail de la façon la plus épique possible ? C'est ce que nous allons voir.




Date de sortie 18 décembre 2019
Durée : 2h 22min
Réalisateur : J.J. Abrams
Casting : Daisy Ridley, Adam Driver, Oscar Isaac
Genres : Science fiction, Aventure
Nationalité : Américain

Synopsis :

Houlala, en fait le vrai grand méchant c'était l'empereur de la première trilogie et il menace la galaxie entière de les forcer à regarder des films insipides bourrés d'effets spéciaux jusqu’à la fin de ses jours, que vont bien pouvoir faire nos amis les rebelles de la forêt pour empêcher ça?

Critique :

Si tu aimes les charges de poney de l'espace... 
Petite mise en contexte, lorsque cette nouvelle trilogie fut lancée en 2015, elle fut confiée à J.J. Abrams, un réalisateur que j'aime beaucoup pour son travail dans l'univers des séries télé : Alias, Lost, Fringe, mais qui venait de mettre une droite sévère aux fans de SF en adaptant Star Trek à sa sauce (comprendre qu'il essaye de cacher les trous du scénario avec des halos --flare effect- mais que ça ne marche pas toujours). Le pire était donc à craindre avec sa vision de Star Wars et effectivement Le réveil de la force  n'offrait que de belles images (et un effort par forcément sincère pour plus de diversité) pour un reboot non assumé. Là où le projet devenait inquiétant c'est lorsqu'on apprit que Rian Johnson, en charge du deuxième opus : les derniers Jedi, allait s'affranchir de la direction de J.J. Abrams nous proposant ainsi une trilogie sans continuité. Un problème d'autant plus gênant que malgré son talent (Brick et Looper sont de très bon films) Rian Johnson ne proposait rien. Certes le scénario était plus original que le réveil de la force mais tout aussi pauvre et incohérent (sans parler du militantisme jusqu'auboutisme du truc qui manquait de toute sincérité). On se retrouve donc aujourd'hui avec un troisième film revenu aux mains de Abrams qui fait de son mieux pour donner l'impression que le deuxième film n'a pas existé et nous boucle une histoire abracadabrantesque à grand renfort de scènes sans queue ni tête ( #payetatrilogiedupauvre ). Car s'il y a bien une chose qui manque à ce film : c'est un scénario. Non seulement l'histoire n'a pas
Si tu aimes les Power Rangers et les personnages creux ...
d’intérêt (les mecs passe la moitié du film à chercher une carte pour aller jusqu'au méchant et la seconde moitié à combattre le méchant), mais surtout il n'y a pas une seule scène qui soit logique. Rien ne tient la route du début à la fin, c'est probablement la seule constante du film, ça et le fan service. C'est presque étonnant qu'ils n'aient pas réussi à ressortir Jabba the hutt en DJ et Boba fett dans un numéro de claquette tellement c'est le bingo des clins d’œil aux fans.
Alors oui, il y a quelques belles scènes, le duel dans l'eau est impressionnant par exemple (enfin au niveau des FX parce que les chorégraphies sont nazes) et les contacts entre Kylo et Rey donnent de belles choses visuellement même si ça ne tient pas la route scénaristiquement (comme tout le film en fait). Mais dieu qu'on se fout de tout ce qu'il se passe dans ce film. Même la révélation des origines de Rey, repoussé ad nauseum comme s'il s'agissait d'une information capitale qui allait bouleverser toute la narration, retombe comme un soufflet à peine sortie de la bouche de Kylo Ren.
Non, franchement je peux difficilement sauver quoi que ce soit de cette saga Star Wars. Je retiendrais juste Kylo Ren qui dans ce dernier épisode aura probablement eu le traitement le plus intéressant, même si le "tout ça pour ça" n'est pas loin.
Et si tu aimes les décisions stupides de personnages inutiles.
Alors, ce film est fait pour toi
Sans surprise, cette trilogie Star Wars est a éviter tout autant que le désastre industriel Solo. Je ne retiendrais pour ma part de ces séquelles que le très original Rogue One qui exploitait enfin la franchise Star Wars en prenant des risques. J'en profite pour glisser un petit mot sur le mandalorian, la série événement de Disney. Certes c'est très joli et la qualité des images n'a rien à envier aux films. Les épisodes se regardent bien car le format cour aide à faire passer la pilule du vide des scénarios mais, arrivé à l'épisode 6, la série tourne déjà à vide en ne faisant que recycler des poncifs des classiques du cinéma (les 7 samourai, les film de braquage, baby cart, etc). Dans le meilleur des cas, il y a des épisodes de remplissages (et sur une saison de 8 épisodes c'est quand même pathétique, surtout pour une série censé attirer du public sur la plateforme Disney) et dans le pire c'est toute la série qui n'est qu'un gros fan service. L'avenir le dira mais il y a clairement mieux à regarder en ce moment si vous n'êtes pas accroc à la franchise.

Conclusion :

On me soutiendra peut-être que la première trilogie n'était pas meilleure, et je ne le nierai pas car je n'ai jamais fait partie des fans de Star Wars. Mais Lucas était un précurseur, un passionné qui a enrichi l'imaginaire collectif. Ici, il n'y a rien d'original ou de créatif, c'est juste une immonde machine à fric, la gangrène du cinéma. N'allez pas voir ce truc ! La conclusion nulle d'une trilogie sans âme.

lundi 2 décembre 2019

The irishman

Un nouveau Scorsese, ça ne se refuse pas surtout lorsqu'il s'accompagne de ses vieux potes De Niro et Pacino. Voyons voir si le réalisateur fait aussi bien pour le petit écran que pour le grand.





Date de sortie : 27 novembre 2019 sur Netflix
Durée : 3h 29min)
Réalisateur : Martin Scorsese
Casting : Robert De Niro, Al Pacino, Joe Pesci
Genres : Thriller, Biopic
Nationalité : Américain

Synopsis :

L'histoire "vraie" de Franck Sheeran syndicaliste et mafieux très impliqué dans les deux milieux durant les années 60 à 80. Proche de Jimmy Hoffa, il en sait beaucoup sur sa disparition ainsi que sur les liens entre politique et grand banditisme.

Critique :

Ce n'est pas la première fois que Netflix se paye un grand réalisateur, je vous ai déjà parlé de La balade de Buster Scruggs ou de Okja mais il faut reconnaître qu'on attendait pas une figure aussi mythique que Scorsese sur la plateforme et encore moins entouré d'acteurs aussi prestigieux que  Robert De Niro et Al Pacino.
Alors qu'est-ce que The Irishman, c'est une page de l'histoire américaine que nous connaissons assez peu ici, celle du syndicalisme et de la disparition mystérieuse de Jimmy Hoffa l'un de ses plus puissants représentants. C'est aussi un peu l'histoire de Kennedy et de ses relations avec les milieux criminels. Bref, comme souvent chez Scorcese c'est une oeuvre qui s'appuie sur l'histoire américaine.
Ce qui est singulier ici c'est à quelle point le film manque de glamour. Comme pour casser définitivement l'image du gangster héros rebelle qu'il a lui même aidé à bâtir avec des films comme les affranchis ou Casino, ici les mafieux ne font pas rêver du tout. Le fait même de faire raconter l'histoire par un Franck Sheeran vieillissant casse l'image du bandit mort dans la fleur de l'âge, du héros fauché par la mort comme Tony Montana et épargné par les ravages du temps. Qui pourrait avoir envie de s'identifier à ce vieil homme et à ses principes ?
Car l'âge a beaucoup d'importance dans ce film, ce n'est surement pas sans raison que Scorsese, 77 ans, nous montre ses personnages vieillir et mourir de vieillesse. The Irishman apparaît comme un testament, la fin d'une époque.
En cela le film est assez unique, Scorsese prend son temps pour laisser l'âge devenir concret, on ets pas dans un film de jeune qui va vite, on est dans un film de vieux qui prend son temps.
C'est d'ailleurs l'un des défauts du film, 3h30 c'est beaucoup d'autant que certaines scènes sont anormalement longue C'est peut-être ici que l’intérêt d'une sortie sur Netflix se fait, dans la possibilité de regarder le film en plusieurs fois. En toute honnêteté, même si j'ai regardé le film en une soirée je l'ai coupé trois fois et j'ai même dû faire un retour en arrière après m'être fait un thé parce que je m'étais endormi devant la première heure.
Car c'est le deuxième problème, le début du film est indigeste. Le réalisateur a tout un contexte à mettre en place et il le fait en présentant un nombre conséquent de personnages (qui ne serve souvent à rien d'autres que de montrer le foisonnement d'acteur dans cette histoire) rendant la première heure particulièrement difficile. Le plaisir vient ensuite lorsqu'on entre vraiment dans l'histoire et dans la relation entre Franck et Jimmy.
Niveau casting, sans surprise, c'est du lourd. De Niro en agent vieux et servile est parfait, on s'attache à ce bonhomme bourré de principes et les divers trucages pour le rajeunir fonctionnent plutôt bien. Face à lui Joe Pesci est également très touchant, leur duo de petits vieux est vraiment singulier dans ce genre de film et c'est entre autre ce qui en fait la force. Enfin Al Pacino est parfait dans le rôle d'Hoffa, aussi charismatique que tête à claques, c'est un régal.
Dans l'ensemble et sans surprise, The irishman est un bon film et le réalisateur prend beaucoup de risque en l'inscrivant dans un temps long pour illustrer les ravages du temps. C'est un film que seul un réalisateur comme lui pouvait réaliser et qui n'aurait peut-être pas été possible au cinéma. Clairement le film n'est pas facile d'accès, il n'est pas glamour, il est lent, complexe, tout le monde n'appréciera pas et j'ai moi-même dû me forcer pour pouvoir l’apprécier dans sa globalité.
Pas le meilleur Scorsese à mon sens, un film qui divisera beaucoup mais une oeuvre importante du réalisateur.


Conclusion :

The Irishman est l'Anti Scarface. Le film apparaît comme la conclusion de la longue filmographie de gangster de Scorsese avec des mafieux vieillissant et moribond, loin des standards glamours et rebelles qu'il a pu filmer par le passé.

jeudi 28 novembre 2019

Les misérables

Puisqu'un film a réussi à émouvoir le cœur de notre grand président (j'aimerais que ceci soit une blague), il fallait absolument que je le vois pour me faire un avis, voici donc la critique des misérables (de vaguement Victor Hugo)





Date de sortie : 20 novembre 2019
Durée : 1h 42min
Réalisateur : Ladj Ly
Casting : Damien Bonnard, Alexis Manenti, Djebril Didier Zonga
Genres : Policier, Drame
Nationalité : Français

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Synopsis :

Nouveau venu dans la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil, Stéphane va devoir faire équipe avec deux vieux briscard aux méthodes qu'il réprouve. Dans ce climat de tension, une opération va dégénérer et se retrouver filmer par un drone. Une situation explosive pour les trois policiers qui vont tout tenter pour se couvrir.

Critique :

Alors, il n'y a bien évidemment aucun lien entre ce film et le roman de Victor Hugo si ce n'est une comparaison habile, le réalisateur faisant comprendre en utilisant ce titre que rien n'a vraiment changé depuis que Victor Hugo à écrit son roman à Montfermeil. L'histoire est assez classique un nouvel élément intègre un groupe et tout ne se passe pas comme prévu. Les petits plus : on s'intéresse à la banlieue avec objectivité, on y voit ainsi ses dangers mais aussi sa richesse (ce qui est plus rarement montré). On sent que le réalisateur connait son sujet et a envie de le partager. On met également en avant la BAC, une unité de police dont on entend en général surtout parler dans des reportages sur TF1 pour vanter son efficacité. Pourtant depuis 1 ans les Gilets Jaunes ont pu goûter de cette légendaire efficacité et découvrir des policiers aux méthodes plus que discutable. (l'allusion aux cowboys dans la bande annonce est tout sauf hasardeuse).
Au niveau de la réalisation c'est très efficace. Ladj Ly s'est formé  l'école du documentaire, c'est donc caméra au point qu'il avance dans le film pour le rendre le plus vivant possible. On pourra d'ailleurs penser à ces reportage sur TF1 ou la caméra suit les policiers au plus près dans leur investigation mais avec une qualité d'image nettement supérieure et d'autres parti pris. Le rythme est très maîtrisé et le film monte
progressivement en tension jusqu’à ne plus lâcher le spectateur. Loin des clichés de banlieue le réalisateur nous livre un film sur la banlieue qui n'a pas l'air d'être de la banlieue. On n'entendra par exemple pas de rap, et on ne retrouvera aucun poncifs de la streetculture même dans les dialogues. Je ne dirais pas que c'est "polissé" mais c'est un peu l'impression que ça donne. Alors, ça ne gène en rien la lecture du film, bien au contraire puisqu'il en devient plus accessible au grand public, et probablement à ceux qui doivent vraiment voir ce film, mais on pourra tiquer de cette autocensure.
Constitué principalement d'inconnus le casting nous propose toutefois un très bon niveau d'acting, même les enfants sont crédible dans des situations pas toujours facile. A noter qu'Alexis Manenti joue le connard à la perfection, on prend vite plaisir à détester son personnage de flic raciste et corrompu.
Au niveau de l'histoire, c'est plutôt crédible et le propos du réalisateur est assez clair. Je regrette personnellement le phénomène du "méchant flic" car contrairement à ce qui semble être l'un des objectifs, le film pourrait donner l'impression que les dérives policières ne serait le fait que de très rares individus isolés oubliant le fait qu'on parle d'une institution et que comme telle ses membres se couvrent par effet de corporation. Le film l'évoque rapidement dans une phrase qu'on entend au début de la bande annonce "sans cohésion pas d'équipe et sans équipe on est seul" bref il faut parler d'une seule voix. Il le matérialise aussi dans l'histoire avec son trio de personnage mais visuellement le fait que la police ne soit incarné que par 3 personnes alors que la banlieue est portée par plus d'une centaines de personnes crée un contraste qui dessert le propos à mon sens(car le cinéma c'est avant tout l'art de l'image). Dommage que cette influence du corporatisme ne se fasse plus sentir par la suite et c'est probablement aussi dû à son choix de fin qui ne me convient pas entièrement.(même si je le comprend et le respecte
Dans tous les cas, Les misérables est un film utile, rappelant les dérives de notre société et appelant à y réfléchir. Je conseillerais en complément de jeter un œil à l'excellent Banlieusards sur Netflix qui offre un regard tout aussi riche. En peu de temps nous avons droit à 2 films sur la banlieue par des gens vraiment légitime pour en parler, ce serait dommage de se priver.

Dans tous les cas, je me réjouis qu'un film pareil puisse finir en salle et j'espère vraiment qu'il aura le succès qu'il mérite et permettra de faire évoluer les mentalités.


Conclusion :

Un très beau film qui permettra surement au grand public trop abreuvé de bfm et tf1 de découvrir la banlieue et sa complexité.

jeudi 21 novembre 2019

La ballade de Buster Scruggs

Le hasard aura voulu qu'a sa date anniversaire je regarde enfin ce film des frères Coen (Inside Llewyn Davis, Ave César ! , etc) sorti uniquement sur Netflix et qui manquait à ma liste. Les frangins ont-ils réussi à faire aussi fort que sur grand écran ? C'est ce que nous allons voir.



Date de sortie 16 novembre 2018 sur Netflix
Durée : 2h 13min
Réalisation : Joel Coen, Ethan Coen
Casting : Tim Blake Nelson, James Franco, Liam Neeson
Genre : Western, comédie
Nationalité : Américain

Synopsis :

A travers six visions de l'ouest Américain, la ballade de Buster Scruggs donne un regard nouveau aux légendes du Far West.

Critique :

En préambule, je dois vous avouer que je n'aime pas du tout les films à sketchs et les courts métrages. Pour moi, en dessous d'une heure, tu ne peux pas vraiment développer grand chose et tu ne fais que livrer une histoire superficielle qui tient artificiellement grâce à un coup de théâtre ou des images chocs. Ce sont plus des démonstrations (les courts métrages servant souvent aux réalisateurs à obtenir les fonds pour un long métrage) que de vrais œuvres en soi (je vais surement faire hurler en disant cela mais c'est mon point de vue).
Fatalement, je ne sais pas si j'aurais regardé ce film si j'en avais su la nature exacte, le fait est que j'ai lancé le visionnage sans le savoir, la douche a donc été froide, voir glaciale.
Une chose est sûre, le film aurait eu sa place sur grand écran, les images sont sublimes, le souffle du grand ouest emporte chaque plan. Niveau casting, ils ont su une fois de plus remarquablement s'entourer. On pourra ainsi découvrir des acteurs comme Tim Blake Nelson (actuellement à l'affiche de l'excellente série Watchmen que je recommande mille fois) incroyable dans le rôle de Buster Scruggs mais aussi retrouver des visages plus familier comme Liam Neeson un peu sous exploité ou Tom Waits extrêmement touchant. L'une des grandes forces du film réside, à n'en pas douter dans les dialogues. Ils sont d'une précision rare et même les silences sont percutants. Clairement c'est un film d'acteur.
A contrario, et c'est ce que j'évoquais en préambule, le film tourne rapidement à vide. On commence avec l'histoire qui vaut son titre à l'ensemble, la ballade de Buster Scrugg, une histoire pleine de peps qui insuffle une belle énergie à l'oeuvre et donne vraiment envie d'en voir plus. Une émotion immédiatement refroidie par la seconde histoire, tout aussi intéressante mais plus lente et moins passionnante. Pour la troisième c'est le drame, il n'y a plus rien de drôle, c'est beau mais sombre et long et nous ne sommes qu'a la moitié du film, le niveau remonte légèrement avec une histoire toute aussi longue mais plus joyeuse pour se poursuivre par une bleuette assez sympathique et se terminer par un huis-clos pesant et bavard (doublé d'un twist peu inspiré). Chacune de ses histoires pouvait être l'introduction d'un grand film mais en l'état, c'était une succession un peu indigeste d'idées plus ou moins inspirées. Je n'irais pas jusqu’à dire que j'ai passé un mauvais moment, le cynisme des frangins fait toujours mouche, mais j'étais tout de même content que ça s’arrête et je ne vais pas garder grand chose de ce film.
C'est dommage car on sait que les Coen savent faire du western, le remake de TrueGritt, s'il n'était pas inoubliable proposait tout de même de grands moments, et j'aurais adoré les voir développer une de leurs histoire sur un long métrage.
Maintenant que vous êtes prévenu, ça reste un programme intéressant du catalogue Netflix vous pouvez tout à fait vous le regarder segmenté, un épisode de temps en temps ce qui le rendra surement plus digeste.




Conclusion :

Bien sûr, on retrouve toute la maestria des frères Coen, la qualité des images, des acteurs et du cynisme mais tout cela sonne un peu creux et on s'ennuie vite ferme.

vendredi 15 novembre 2019

Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile

Nouvelle découverte hasardeuse de Netflix, j'avoue que c'est le casting improbable qui m'a fait craquer mais le sujet n'en était pas moins intrigant.





Date de sortie 3 mai 2019 sur Netflix
Durée : 1h 50min
Réalisateur : Joe Berlinger
Casting : Zac Efron, Lily Collins, Kaya Scodelario
Genres : Thriller, Drame, Biopic
Nationalité : Américain

Synopsis :

Un soir, Liz rencontre Ted Bundy, étudiant en droit, beau, intelligent, attentionné : l'homme idéal dont elle tombe folle amoureuse. Un jour, il est arrêté pour meurtre et un terrible engrenage judiciaire se referme sur lui. Liz refuse d'y croire mais lorsque tout semble dire le contraire cela devient de plus en plus dur.


Critique :

Joe Berlinger est le réalisateur de Blair Witch 2.
Bon, là normalement j'ai perdu la moitié des lecteurs car ce film était objectivement une bouse. Ce qu'il est intéressant de savoir sur ce réalisateur, c'est qu'il s'agit surtout d'un réalisateur de documentaire. C'était d'ailleurs un choix singulier a l'époque d'avoir fait réaliser Blairwitch 1, un faux documentaire, par des réalisateurs de fiction, alors que Blairwitch 2, une vraie fiction, était réalisé par un réalisateur de documentaire...bref.. Si je n'en comprend toujours pas l’intérêt pour Blairwitch, l'information me parait ici fondamentale car Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile relate le véritable procès de Ted Bundy. Si vous ne connaissez pas l'histoire de ce gendre idéal, je vous conseille de ne pas vous renseignez avant le film, la surprise n'en sera que meilleure. Et si vous connaissez, vous voyez peut-être déjà ou je veux en venir. Très documenté, le film décrit à la perfection cette époque et l'improbable procès qui fit de Bundy une véritable star.
L'angle choisit par le réalisateur, s'il peut perturber me semble véritablement passionnant car il est est très loin des standards du genre et permet de comprendre cette femme soutenant son conjoint là où tout semble l'accuser. Le film est également réalisé avec finesse, sans les effets lourds et faciles qu'on attendrait sur un tel sujet (je reste vague car je ne veux pas déflorer le thème à ceux qui ne connaîtrait vraiment pas mais c'est vraiment un traitement original sur ce thème, plus d'info en spoil).
Comme je le disais en préambule, c'est le casting qui m'a avant tout intrigué. Zac Efron, dans le rôle de Ted Bundy, ça ressemble à une blague. Et pourtant, son charisme "adolescent" apporte exactement ce qu'il faut à ce séducteur pour instiller le doute dans nos cœurs. Il est tout simplement parfait. Face à lui, John Malkovitch (Warm Bodies, Burn After reading, etc) est un régal dans le rôle du juge, un personnage vraiment puissant. Bien sûr Lily Collins (Okja, etc) est également très juste dans son rôle de femme perdus dans la tourmente juridique. Et enfin, même si le rôle est anecdotique c'est plaisant de voir Jim Parson (Sheldon de Big Bang Theory) dans un rôle d'avocat.
Bref, à tout ça vous ajoutez une histoire passionnante et vous obtenez un excellent film de fiction pourtant basé sur une histoire vraie.
Personnellement je ne peux que vous le recommander, d'une part pour connaitre cette histoire incroyable et terrifiante mais aussi parce que le film est passionnant et, chose étonnante vu le sujet, plutôt léger. Je ne vais pas dire que c'est une comédie mais les moments durs sont oubliés au profit du rythme ce qui permet de renforcer le capital sympathie de Bundy.
Je recommande chaudement



Conclusion :

Excellente surprise que ce Biopic sur Ted Bundy. L'angle choisit est vraiment original et apporte beaucoup de force à une histoire déjà folle.


Si vous connaissez bien Ted Bundy et vous posez des questions sur cette critique, c'est ici que ça se passe.
Donc oui, on parle bien du célèbre serial killer. L’intelligence du film est donc de se placer du côté de sa femme pour faire comprendre à quel point il est difficile de voir un monstre. Car avant d'être des monstres, ce sont des gens comme nous. Le film ne montre donc quasiment aucune image violente, afin de laisser planer le doute jusqu'à la fin sur la culpabilité de Bundy et sur sa théorie du complot. C'est redoutablement efficace. Et ça en est d'autant plus fort émotionnellement lorsque Liz comprend enfin. Bref, un film de tueur en série vraiment original que je recommande chaudement

vendredi 8 novembre 2019

Stephen king's Doctor sleep

Et bim une énième adaptation de Stephen King, ça manquait. Mais cette fois il ne s'agit pas de n'importe quelle adaptation puisqu'il s'agit de Doctor Sleep la suite de Shining. Et le réalisateur ambitionne d'être à la fois fidèle au livre et au film, voyons donc ce qu'il en est.





Date de sortie : 30 octobre 2019
Durée : 2h 32min
Réalisation : Mike Flanagan
Casting : Ewan McGregor, Rebecca Ferguson, Kyliegh Curran
Genres : Thriller, Fantastique
Nationalité : Américain

Synopsis :

Toujours traumatisé par les événements de l'overlook Hotel, Danny Torrance essaye de se reconstruire en se faisant discret et sans utiliser son shining. Mais le Ka n'en a pas fini avec lui et il se retrouve sur le chemin d'une bande d'assassins se nourrissant des possesseurs du shining.

Critique :

Faut-il présenter Shining, un film d'horreur de référence réalisé par Stanley Kubrick sur un roman de Stephen King qu'il a interprété à sa sauce. A noter que l'écrivain a toujours détesté la vision de Kubrick, j'ai vu suffisamment d'adaptation pourries de Stephen King soutenus par l'écrivain pour savoir que quoi qu'il ai fait, Kubrick a eu raison.
Ici, Mike Flanagan devenu célèbre pour la série The Haunting of Hill House (bonne série mais clairement surcoté) essaye de nous raconter la suite de Shining le roman en s'inspirant de Shining le film. Je ne pourrais pas parler du roman puisque je ne le connais pas mais je suis un grand fan de la tour sombre et je reconnais dans ce film de nombreux éléments de l'univers de Stephen King, à commencer par "le shinning" qui dans l'univers de King est l'équivalent de "la force" ou du "gêne X", c'est à dire l'élément qui donne des pouvoirs aux personnages. Et clairement, contrairement à Shining, nous ne sommes pas ici devant un film d'horreur mais plutôt devant un film à la X-men. On suivra des gens à pouvoirs qui essayent d'avoir une vie normale tandis que d'autres veulent les combattre.
Scénaristiquement, ça se tient plutôt bien même s'il y a de grosses longueurs. Comme souvent chez Stephen King, au point que ça en soi devenu une blague dans le dernier ça, la fin est discutable mais globalement l'histoire se tient et on prend plaisir à voir Danny lutter contre ses démons et réussir à aller de l'avant.
Niveau casting Ewan Mc-Gregor ( Trainspotting 2, perfect sense, etc) est parfait comme d'habitude mais c'est avec Rebecca Ferguson,( Life, etc) dans le rôle de la grande méchante, qu'on aura le plus de surprise et surtout la jeune Kyliegh Curran dont le personnage est franchement cool. Rien a redire sur les personnages et leurs interprètes c'est une des forces du film (exception faite de ce que je vous raconte en spoil plus bas).
Niveau réalisation, les images sont superbes, les ambiances magnifiques, toutefois je trouve les hommages à Shinning beaucoup trop appuyés (il reprend quand même toute l'intro de shinning entre autre). Le réalisateur aurait surement gagné à s'affranchir plus de l'oeuvre des deux maîtres, car j'ai senti tout du long des éléments en trop qui ont géné mon expérience. Adapter une oeuvre demande des choix complexes (qui font souvent hurler les fans inconscient de cette difficulté) et j'ai l'impression qu'un manque de choix à donné vie à cet hybride difforme à la limite du fanfilm.
Dans l'ensemble le film est assez réussi, il m'a même donnée envie de lire le livre mais clairement il y a des longueurs et des lourdeurs. Je ne le recommanderais surement pas au fan du film Shinning car il n'y a aucune comparaison possible, mais plutôt aux fans des X-men, ça sera toujours mieux que Dark Phoenix :D




Conclusion :

Bien qu'il s'agisse de la suite, on est très loin de Shining, ce n'est pas désagréable à regarder mais un peu long et pas subtile.



Donc, l'histoire reposant autour du fait que Danny va devoir retourner à l'overlook Hotel et vu que le personnage voit les fantômes, on suppose assez vite que la rencontre entre le père mort et son fils est inévitable. Le réalisateur laisse d'ailleurs planer le mystère sur cette rencontre jusqu'au bout, créant une tension qui retombe comme un gros soufflet au caca lorsqu'on réalise que le père est joué par un "sosie" tout naze. Alors certes, je peux accepter qu'ils n'aient pas pu avoir Nicholson, qu'il aurait été trop compliqué de le rajeunir, blabla, mais ce que je ne pardonne pas c'est cette erreur catastrophique de réalisation. Le film commence avec beaucoup trop de flashback histoire que les gens qui ne connaissent pas shining puissent suivre, c'était l'occasion idéale pour montrer ce faux Jack Nicholson et désamorcer toute tension. Le spectateur aurait attendu Jack Torrance et non Jack Nicholson. Mais cette tension totalement exagéré pour un événement totalement prévisible fait espérer la présence du grand Jack et fait perdre toute crédibilité à la scène lorsque le sosie tout naze apparaît. Bref, une erreur de mise en scène/réalisation qui m'a ruiné toute la fin du film.

lundi 4 novembre 2019

Retour a Zombieland

En 2009, un temps où ce blog n'était pas même une idée dans mon crâne de jeune intermittent du spectacle, je découvrais l'excellent Bienvenue à Zombieland, hommage hilarant aux films de zombies dans la lignée de Shaun of the Dead mais sauce barbecue. 10 ans plus tard, zombieland est de retour. Pour le pire ou le meilleur ? C'est ce que nous allons voir.





Date de sortie : 30 octobre 2019
Durée : 1h 39min
Réalisation :  Ruben Fleischer
Casting :  Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Emma Stone
Genres : Comédie, Epouvante-horreur, Action
Nationalité : Américain

Synopsis :

Les années passent et les zombies restent. La petite famille de Tallahassee, Columbus, Wichita, et Little Rock coule des jours paisibles mais la solitude et l'enfermement commencent à peser sur le groupe et provoquent le départ de Little Rock. Une fuite qui arrive au pire moment car les zombies ont évolués et sont plus dangereux que jamais.

Critique :

Y avait-il besoin de faire une suite à Zombieland ? Non pas vraiment, le film se suffisait à lui même mais les suites, remakes, reboots et consorts étant désormais l'apanage du cinéma il était assez logique de voir refleurir une licence qui avait marqué les esprits. Et puis il y avait encore beaucoup à raconter car le groupe de héros est assez hétéroclite. Si Columbus et Wichita pouvaient tout à fait vivre d'amour et d'eau fraîche, qu'en est-il de Tallahassee et Little Rock ? Sont-ils condamnés à vivre seuls et amers ?
C'est donc l'axe qui sera choisit pour ce film : Survivre, c'est bien, vivre, c'est mieux.
Voilà donc nos héros à nouveau sur la route et découvrant comment le monde continue d'évoluer. Ce n'est pas un spoiler de dire qu'ils croiseront d'autres survivants notamment l'hilarant duo formé par Thomas Middledich (de l'excellente série Silicon Valley) et Luke Wilson (Idiocracy, etc). Car une fois de plus, c'est le casting qui fait beaucoup pour le film, c'est un régal de voir s'opposer le cynisme de Woody Harrelson (La planète des singes Suprématie, Les brasiers de la colère, etc) à l'optimisme de Jesse Eisenberg (Insaisissable 2, Night Moves, etc). Les deux personnages sont très drôle tout comme l'improbable duo formé par Emma Stone (La la land, Birdman, etc) et Zoey Deutch, la première est aussi sinistrement négative que la seconde est insupportablement positive. Le personnage de Madison est d'ailleurs un excellent ajout, il apporte ce petit plus de folie et de légèreté qui permet au film de rester tout du long sur le fil de la comédie. Tous les personnages sont attachants et évolue loin d'être des stéréotypes monolithiques, Madison, par exemple, n'est jamais plus drôle que lorsqu'elle quitte sa légèreté de façade.
Bref on s'amuse beaucoup devant les aventures de cette improbable bande de survivants.
Niveau action, la barre est une fois de plus très haute. Si le générique de début m'a un peu gonflé avec son ralenti qui n'en finit jamais, le reste est parfaitement maîtrisé jusqu’à  un apocalypse final où le réalisateur réussit à faire encore plus impressionnant que la scéne de la fête foraine du premier opus.
S'il fallait faire une suite à Zombieland c'était assurément celle là, un film drôle, malin et pas prise de tête. On prend plaisir à retrouver tous les personnages (sauf peut-être Little rock qui aurait mérité un peu plus de développement) et à se replonger dans cet univers et ses règles (les homers, brillante idée).
Vous l'aurez compris, je ne peux que recommander ce film, il ne révolutionne pas le cinéma mais c'est un divertissement de qualité.
Bonus, ne ratez pas le générique de fin, il se constitue d'un aparté vraiment cool.



Conclusion :

Une bonne suite, le casting fonctionne toujours aussi bien, les ajouts sont savoureux et on s'amuse beaucoup, ce serait dommage de bouder son plaisir.



Tallahassee président, tout est dit