Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

lundi 28 janvier 2019

MasterClass Jan Kounen

Je n'ai pas trop eu le temps d'aller au cinéma dernièrement malgré une actualité qui me motive vraiment. Mais aujourd'hui je vais partager avec vous quelque chose d'un peu plus rare.



En effet, samedi 26, j'ai eu la chance de participer à la master class de Jan Kounen lors de la 31éme édition des Cinglés du cinéma à Argenteuil dont le thème était "les effets spéciaux". Si le réalisateur est un peu sortie des radars depuis 99Fr, il n'en reste pas moins de ces réalisateurs emblématiques qui avaient bousculé le cinéma Français, notamment par l'utilisation intelligente des effets et sur lesquels se fondaient beaucoup d'espoirs.
Dans cette vidéo il retrace donc un peu son parcours mais surtout nous parle de sa relation avec  Rodolphe Chabrier, patron de la célèbre société d'effets spéciaux Mac Guff qui supervise ses effets depuis Doberman que ce soit au cinéma ou dans ses autres productions.
Le masterclass est l'occasion de découvrir un réalisateur simple et humain, très tourné vers la spiritualité et les cultures chamaniques mais pas prosélyte.
Kounen confirme aussi la difficulté de monter des films ambitieux en France, la rentabilité étant comme partout le mot d'ordre. Il semble toutefois fonder quelques espoirs dans les séries télé et leurs développement sur les nouvelles plateformes.
A l'heure actuelle, il termine une expérience en 3D qui devrait être présenté d'ici peu, il a des projets de films mais rien de concrets.
N'hésitez pas à regarder la vidéo pour en apprendre plus, elle dure une heure quinze mais s'écoute bien

lundi 14 janvier 2019

The happy prince

Je n'ai pas trop eu l'occasion d'aller au cinéma dernièrement, j'en profite donc pour rattraper mon retard avec un film en costume, vous connaissez ma passion pour le genre.





Date de sortie : 19 décembre 2018
Durée : 1h 45min
Réalisation : Rupert Everett
Casting : Rupert Everett, Colin Firth, Colin Morgan (II)
Genres : Biopic, Drame
Nationalités : Britannique, Belge, Italien, Allemand

Synopsis:


Sortie de 3 ans de prison pour homosexualité, Oscar Wilde essaye de retrouver sa place dans une société qui n'a de cesse de le rejeter.

Critique :

The Happy prince est le premier film réalisé par le célèbre acteur Rupert Everett, un artiste dont je n'ai jamais eu l'occasion de parler ici et dont j'adore pourtant le travail (Je recommande chaudement Dellamorte dellamore un film adapte du fumetti Dylan Dog et où il est plus charismatique que jamais). Pour son premier film derrière la caméra il s'empare d'un sujet de choix, la vie du sulfureux poète Oscar Wilde. Condamné pour son homosexualité et forcé à s'exiler pour fuir la vindicte populaire, l'histoire en dit long sur l’hypocrisie de notre société et la complexité de l'âme humaine. Un sujet ambitieux donc mais un biopic avec tout les défauts possibles que cela comprend. Je sais que beaucoup de monde apprécie les biopics mais pour ma part ce n'est pas le cas. Cela s'explique d'une façon simple, la construction de l'histoire. Là ou un film raconte une histoire précise, un biopic raconte généralement la vie entière d'un homme. On se retrouve donc avec une narration sans envergure et sans choix réels. Bien sûr, lorsque c'est bien fait on se focalise sur une période précise du sujet du biopic pour obtenir une oeuvre plus construite mais souvent reste ce flottement propre au Biopic. Avec the Happy prince, Everett se concentre sur la déchéance de Wilde, la période qui suit son incarcération et où sa notoriété se retourne contre l'auteur. Le film est assez intelligemment écrit en parallèle de la nouvelle The Happy prince de Oscar Wilde qui donne un autre éclairage à l'action.
La première chose qu'il faut dire sur ce film c'est qu'il est très beau. Décors, costumes, images, pour un coup d'essai,c'est un coup de maître et l'on ne peut qu’espérer que l'acteur s'essaiera à d'autres projets. Si les plans sont aussi beaux que les mots de Wilde, l'histoire n'est pour autant pas en reste.
La construction est ainsi une réussite, passé et présent se bousculent dans l'esprit d'un Wilde en bout de course donnant un peu de souffle à une histoire qui n'en aurait eu aucun autrement. Pourtant, petit bémol du film, on retrouve à mon sens cet effet Biopic qui fait qu'on traîne en longueur qu'on s’appesantit voir qu'on se perd un peu. Et il faut admettre que l'histoire n'est pas des plus gai. Sans être trop chargé en pathos, je dois reconnaître qu'on ne ressort pas vraiment de la salle avec le sourire. D'ailleurs, j'ai apprécié que le réalisateur nuance un peu le portrait de son protagoniste, nous laissant même supposer qu'il devait avoir une personnalité toxique, plutôt que d'en faire un saint ou un martyre façon Freddy Mercury. Le personnage n'en apparaît que plus humain et donc touchant.
Niveau casting, c'est du très bon. Rupert Everet est parfait dans le rôle de Wilde, gardant du panache jusque dans sa déchéance. On prendra plaisir à retrouver Béatrice Dalle pour quelques scènes parisienne et on appréciera ces jeunes acteurs inconnus (en tout cas de moi) qui rivalise de charmes autour de l'auteur. On regrettera par contre le rôle de Colin Firth (Kingsman, magic in the Moonlight, etc) totalement anecdotique, il doit apparaître 5min en tout et pour tout dans le film c'est un peu léger.
Pour conclure, je dirais que The Happy Prince est un très beau film, surtout pour une première oeuvre, je regrette toutefois certaines lacunes narratives qui rendent le film un peu long et font perdre l'attachement au personnage.



Conclusion :

Un très beau film mais pas forcément passionnant

mercredi 9 janvier 2019

Bienvenue à Marwen

Si je n'en avais pas entendu parler avant de voir sa bande annonce en salle, le nouveau Zemeckis semblait pourtant très prometteur.  J'ai eu l'occasion de le voir il y a peu, laissez moi donc vous en parler.





Date de sortie : 2 janvier 2019
Durée : 1h 56min
Réalisation : Robert Zemeckis
Casting : Steve Carell, Leslie Mann, Eiza Gonzalez
Genre : Drame
Nationalité : Américain

Synopsis :


L'histoire vraie de Mark Hogancamp, un artiste qui exorcise le traumatisme d'une agression qui l'a laissé pour mort au travers de composition photographique fantasque sur la seconde guerre.

Critique :

J'imagine qu'il est inutile de présenter Robert Zemeckis, un réalisateur de légende dont j'ai eu assez peu l'occasion de vous parler ici à l'exception de Flight et Forrest Gump. Il nous revient une fois de plus avec un projet original, tant dans la thématique que la réalisation. Pour l'histoire, il s'agit d'une presque biographie s'intéressant à un dessinateur devenu photographe suite à une agression qui l'a laissé lourdement handicapé. Le film ne se focalise pas sur l'agression, contrairement à ce qu'on pourrait croire, mais plutôt sur la façon dont on se reconstruit après ce type de traumatisme. Pour la forme, l'originalité réside dans le fait d'animer des poupées de types barbies en leur donnant des traits humain. Un esprit un peu Toy Story donc, mais beaucoup plus "réalistes" les poupées prenant vraiment figures humaines dans leurs expressions.
Comme souvent chez Zemeckis, il y a beaucoup d'humour dans ce film mais surtout beaucoup d'émotions. Le personnage de Mark surtout, est très touchant. Laissé handicapé par son agression il vit un peu en marge de la société mais peu compter sur quelques amis fidèles qui peuplent son univers. Il garde le moral malgré de nombreuses difficultés et offre beaucoup d'optimisme dans une histoire pourtant sombre.
D'un point de vue technique,c'est une fois de plus redoutable : les deux mondes s'imbriquent avec beaucoup de finesse tant scénaristiquement que visuellement et le réalisateur nous emporte dans une aventure humaine assez folle au travers des délires de Mark. La partie animation est assez cartoon voir pulp et tranche avec le quotidien un peu terne du héros.
Niveau casting, Steve Carell plutôt habitué aux rôles comique (même s'il y avait beaucoup de sensibilité dans son personnage de The Office) est parfait dans le rôle de Mark, d'autant qu'il bénéficie d'une double casquette en incarnant également Hoogie son double fantasmé. L'acteur excelle autant à rendre touchant Mark qu'a rendre séduisant Hoogie, c'est typiquement du rôle à oscar mais sans trop de pathos.
A noter que le film est un beau plaidoyer pour l'acceptation de la différence (puisque Mark s'est fait agresser pour la seule raison qu'il a avoué aimer porter des chaussures pour femmes) mais je serais également tenté de dire qu'il s'agit d'un film féministe car si le héros est un homme, c'est uniquement grace aux femmes qui l'entourent qu'il réussit à faire quelque chose de sa vie. On est très loin du modèle de héros masculin classique.
On notera également une jolie bande son de Alan Silvestri qui fait même un savoureux petit clin d’œil à l'une de ses précédentes oeuvres.
Seul petit bémol du film, une ambiance douce-amère et un rythme particulier qui peut perdre un peu le spectateur et le laisser sur cette crête déstabilisante où il ne sait pas trop ce qu'on veut lui raconter. Un défaut qui n'est pas suffisant pour gâcher la qualité globale du film mais qui pourra frustrer les spectateurs amateur de directions claires.
En bref, Zemeckis nous revient avec un très beau portait de l'humanité à l'image de Forest Gump. Le film n'aura probablement pas le même sucés mais mérite vraiment d'être vu d'autant que s'il n'est pas très gai ça n'en reste pas moins un bon film feel good.



Conclusion :

Un très beau film, inventif comme souvent avec Zemeckis

vendredi 4 janvier 2019

Unfriended : DARK WEB

Le choix du premier film de l'année, voilà une expérience unique et qu'on ne peut pas prendre à la légère. Un moment fatidique qui marquera de son empreinte tout le reste de l'année. Ou pas, du coup je suis allé voir un film random et il est temps d'en parler avec vous.





Date de sortie : 26 décembre 2018
Durée : 1h 28min
Réalisateur : Stephen Susco
Casting :  Kurt Carley, Colin Woodell, Betty Gabriel
Genres : Epouvante-horreur, Thriller
Nationalité : Américain

Synopsis:

Jeune homme sans historie, Mathias vient de s'accaparer un ordinateur qui ne lui appartient pas. Il ne se doute pas que son propriétaire fera tout pour le retrouver et que rien ne l’arrêtera...


Critique :

Si vous suivez ce blog, vous connaissez désormais ma technique du "quel est le film qui rentre dans le seul créneau horaire que j'ai" une technique qui m'a permis de découvrir de nombreux film et me pousse à critiquer unfriended : Dark Web aujourd'hui. Il y a trois ans maintenant je faisais la critique de Unfriended. Un film d'horreur qui ne m'avait pas entièrement convaincu même si j'avais apprécié sa forme.
Ce deuxième opus est réalisé par le scénariste Stephen Susco dont c'est la première réalisation. Et c'est un excellent choix car si la technique utilisé pour réaliser ce film ne nécessite pas de grands talents de réalisateur (la majorité des images simulant des webcams ou des caméra de surveillance) le film avait bien besoin d'un vrai scénariste pour palier aux défauts du premier. Ce nouveau Unfriended fait donc table rase du passé, on ne retrouve aucun élément de l'histoire du premier le seul point commun réside dans les artifices de réalisation. On se retrouve donc avec le meilleur des deux mondes, de bonnes idées de réalisation et un scénario qui tient la route. Le scénariste réussit également à palier un autre défaut du premier, les personnage sont beaucoup plus attachants et on se soucie bien plus de leur sort. Au niveau du casting, rien de particulier à signaler. Les acteurs sont bien choisis mais n'ont rien d'extraordinaire.
Visuellement, rien de bien fou, certains effets sont même franchement dégueulasse. Certes c'est cohérent avec l'histoire mais sur grand écran, ça pique un peu.
Dans l'ensemble ce nouveau unfriended se révèle vraiment supérieur au précédent. Il en conserve les qualités tout en réglant le principal défaut. Le film ressemble plus à un thriller qu'a un film d'horreur mais il s’apparente au slasher par certain aspect. Un bon film à sensations donc probablement annonciateur de nombreuses suites. Comme pour le premier, je recommande de regarder ce film sur votre ordinateur pour plus d'immersion, clairement ça n'a aucun intérêt sur grand écran.
Pour la note, 4 c'est surement un peu beaucoup mais je devais marquer le coup vis à vis du premier opus. Disons que ça vaut un bon 3,5.



Conclusion:

Probablement plus un thriller qu'un film d'horreur, ce unfriended 2 se révèle meilleur que son prédécesseur tout simplement parce qu'il garde la mécanique tout en ajoutant un scénario qui tient cette fois bien plus la route. A voir et sans voir le premier dont il est indépendant.

mardi 1 janvier 2019

Top 10 2018

Comme chaque début d'année je vous reviens avec le top 10 des films de l'année.

Pour 2018 il sera basé sur les 73 films que j'ai pu voir et le choix fut plus complexe que prévu
Si vous n'avez pas le temps de regarder la vidéo, je vous invite à aller voir le classement ci-dessous et sinon, c'est parti :



Disclaimer:
Je rappelle qu'un tel top n'a aucune vocation à être universel, c'est au contraire très personnel, vous ne pouvez pas être d'accord avec tout, mais ça vous permettra peut-être de donner une nouvelle chance à un film qui vous a échappé.

Bien entendu, n'hésitez pas à partagez vos propres top sur le blog ou sur la page facebook

Hors concours à regret : (et sans ordre précis)


Le grand jeu : 



The shape of water : 



L'ile aux chiens : 





Le classement :


10 ) Sans un bruit : 



9) L'homme qui tua don quichote :



8) Une pluie sans fin : 



7) Blakkklansman :



6) 3 billboard : 



5) The sisters brothers :



4) Mauvaises herbes : 



3) The house that jack built : 



2) Leto : 



1) Under the silver lake :