Allez, on va faire une petite pause dans mon cycle de cinéma Français pour critiquer le nouveau film d'un réalisateur que j'adore et dont je ne rate jamais un film.

Durée : 2h 35min
Réalisateur : Lars von Trier
Casting : Matt Dillon, Bruno Ganz, Uma Thurman
Genres : Drame, Thriller
Nationalité : Danois
Interdit au moins de 16 ans
Synopsis :
Dans les années 70, Jack, un architecte frustré devenu ingénieur se lance accidentellement dans une carrière de tueur en série. Au travers de 5 incidents fondateurs il détaille son expérience à un mystérieux compagnon : Verge.
Critique :

Par la suite, le réalisateur n'eut de cesse de repousser son art que ce soit en révolutionnant les codes avec des films comme Dogville ou tout simplement en provoquant pour faire réfléchir sur la société avec des films comme Antichrist ou Nymphomaniac.

A travers le voyage intérieur de Jack, nous assistons à une introspection du réalisateur se demandant jusqu'où il peut provoquer, quand les limites de l'art sont atteinte et surtout quel sens tout cela peut avoir.
Certains pourront trouver ça nombriliste, moi j'ai trouvé ça passionnant d'autant que c'est une fois de plus fait avec beaucoup de talent.(et non sans humour)

Niveau casting, Matt Dillon est une véritable révélation. L'acteur que l'on a jusqu'ici surtout vu dans des films de secondes zones et des rôles peu gratifiants rempli ici tout l'espace, tantôt insignifiant en petit ingénieur et tantôt terrifiant en tueur sans pitié. Ses partenaires ne sont pas en reste et on retiendra surtout Uma Thurman en garce ultime.
Niveau bande son, c'est là aussi très réussi avec des standards inoubliables comme Fame de Bowie. (et une référence à l'Alabama song des Doors qui m'a beaucoup fait rire)

The house that Jack Built n'est pas un film grand public. Il sera probablement trop violent pour certains, trop provocateur pour d'autres ou encore trop narcissique ou trop long. Mais c'est cet aspect clivant du cinéma de Lars Von Trier qui le rend si intéressant et c'est encore une petite pépite qu'il nous livre ici. Il n'hésite pas à se salir les mains et porte un regard sans concession sur notre société et son hypocrisie tout en nous poussant à réfléchir sur l'art et ce qui pousse les artistes.
J'adore.
Conclusion :
Un Lars Von Trier plus assagi pour une reflection sur l'art et l'artiste. Une oeuvre forte et clivante qui souffre tout de même de quelques longueurs.
Une des amusantes affiches de promotion du film
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