Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

lundi 13 octobre 2014

Saint Laurent

ça faisait longtemps que je n'avais pas parlé de film français ici, il fallait donc frapper fort et ce sera avec un biopic






Date de sortie: 24 septembre 2014
Durée: 2h30min
Réalisation: Bertrand Bonello
Casting: Gaspard Ulliel, Jérémie Renier, Léa Seydoux
Genre: Biopic
Nationalité: Français

Synopsis:
de 1967 à 1976, la vie tumultueuse du célèbre couturier emporté par une société en pleine mutation


Critique:
Saint Laurent est le deuxième biopic de l'année sur Yves Saint-Laurent et le sixième film de Bertrand Bonello, il retrace une période tumultueuse de la vie du couturier et nous révèle ses dérives en matière de sexe et de drogues. La mise en scène est plutôt soignée mais c'est surtout la prestation de Gaspard Ulliel qui marquera les esprits. Intonations, attitudes et mouvements l'acteur a su s'inspirer de son modèle et lui redonner vie de façon remarquable. A ses côtés Jérémie Renier (Cloclo, etc) est plutôt convaincant en businessman amoureux, tout comme Louis Garrel en dandy décadent. Les rôles féminin par contre sont plutôt dispensable voir quasiment inutile.
C'est le principal problème de ce film: sa longueur, il s'attarde sur des détails de l'histoire au lieu de se concentrer sur sa narration, ce qui dilue la force du récit et le rend ennuyeux.
On appréciera donc le film pour son sujet, ses trouvailles et son interprétation mais on regrettera qu'il se perde dans son récit jusqu'à en devenir rébarbatif.



Conclusion:
Un pan fascinant de l'existence du mythique couturier mais un film un peu trop long pour être efficace

vendredi 10 octobre 2014

Horns

En bon fan de comics, je ne pouvais qu'attendre impatiemment Horns. Une attente récompensé à sa juste mesure ? C'est ce que nous allons voir.





Date de sortie: 1 octobre 2014
Durée: 1h59min
Réalisation: Alexandre Aja
Casting: Daniel Radcliffe, Max Minghella, Joe Anderson
Genre: Drame , Fantastique , Epouvante-horreur
Nationalité: Américain

Synopsis:
Accusé d'avoir assassiné sa fiancée, Ignatius est rejeté par toute sa communauté et commence à sombrer dans le désespoir jusqu'au jour où une mystérieuse paire de corne commence à lui pousser, lui permettant de découvrir les plus sombres secrets de se interlocuteurs. Il décide alors de se mettre en quête de l'assassin de la femme qu'il aimait.

Critique:
"Horns" est l'adaptation du roman du talentueux fils de Stephen King: Joe Hill. Je ne saurais d'ailleurs que trop vous recommander la lecture de son excellente série "Locke and Key" l'un des meilleurs comics de ces dernières années. Il s'agit du huitième film d'Alexandre Aja, cinéaste Français expatrié aux états unis et spécialisé dans les films de genre comme "Pirhana 3D". Il s'attaque cette fois à un film plus grand public reposant sur un roman réputé.
Concernant l'histoire, je ne peux malheureusement pas comparer avec le roman mais elle s'articule plutôt intelligemment dans un style très Stephen King. Par contre, le rythme du film ne fonctionne pas, le réalisateur ne sachant choisir entre la nostalgie des flashback et la fureur de la vengeance. Le film souffre également d'une morale "Chrétienne" un peu trop prononcé qui rend l'ensemble trop naïf. On pourra également reprocher le manque d'originalité concernant le tueur même si sa recherche n'est pas vraiment le but du film.
En fait, il y a autant de bonnes que de mauvaises choses dans ce film, le manque d'équilibre est
flagrant et on dirait que le réalisateur n'a pas su se positionner entre le blockbuster pour teenage et le film intimiste, ce qui donne une oeuvre composite pas désagréable à regarder mais un peu décevante quand on voit toute la matière à disposition.
Niveau casting, Radcliffe se débrouille plutôt bien et réussi à nous faire oublier son rôle de Harry Potter mais c'est surtout Juno Temple (Magic magic, Killer joe, etc), une fois de plus malheureusement cantonné au rôle de fille fragile, qu'on prendra plaisir à retrouver.
On notera aussi une excellente BO basée sur l'utilisation de standards tel que David Bowie ou les Pixies.
Si Horns sait surprendre, faire peur, faire rire et émouvoir, il s'avérera un peu long et trop "bien attentionné" pour réussir à séduire complètement. Dur de dire si Aja n'a pas réussi à se positionner ou s'il n'a tout simplement pas eu les épaules pour lutter contre les revendications des studios mais le résultat est un film bancale qui ne marquera pas les esprits malgré un potentiels évident.
Ça vaut le coup d'oeil par curiosité mais c'est vraiment décevant.



Conclusion:
Une histoire qui manque de rythme et d'originalité, un film qui manque de maitrise mais pas d'intéret. Je pense que le roman doit être meilleur mais Horns vaut le coup d'oeil pour passer sympathique soirée ciné.




mercredi 8 octobre 2014

The Salvation

Suite des critiques express avec un film qui commence à dater: un bon vieux western des familles





Date de sortie: 27 août 2014
Durée: 1h33min
Réalisation: Kristian Levring
Casting: Mads Mikkelsen, Eva Green, Jeffrey Dean Morgan
Genre: Western , Drame
Nationalité: Danois, britannique, sud-africain

Synopsis:
John, ancien soldat Danois parti chercher la fortune aux états-unis avec son frère, va devoir faire face à un puissant gang de Hors-la-loi après que toute sa communauté l'ai lâchement abandonné.

Critique:
The Salvation est un western de facture classique dans la veine des canons du genre de "il était une foi dans l'ouest" à "Impitoyable". Pour ma part il m'a même beaucoup fait penser à l'excellent "l'homme des hautes pleines" de Clint Eastwood. Si rien ne surprendra vraiment dans l'histoire à l'exception d'un sous-texte sur la course au pétrole assez intéressant bien que peu original, le film marquera surtout par son casting de gueule: Mads Mikkelsen (Royal affair, Michel Kohlhaas, hannibal etc) en tête, fabuleux en cowboy laconique, Dean Morgan parfait en terrifiant chef de gang et Eva Green (Perfect sens, 300 le nanard, etc) très expressive malgré son rôle de muette. On s'étonnera aussi de retrouver Eric Cantona dans un second rôle malgré tout assez discret.
La réalisation est soignée, avec des images vraiment superbes et les ambiances très réussie comme celle de la ville du gang aux allures de Mordor tout à fait justifiées.
L'image a un rendu très télévision, je suppose qu'il s'agit de HD, ça donne un rendu très propre et pas assez organique à mon goût pour du western mais ça n'en nuit pas pour autant à la qualité de l'ensemble.
Bref, si vous êtes en mal de western je vous recommande chaudement ce modèle du genre, par contre, si le style ne vous a jamais intéressé, ça ne vous fera pas changer d'avis.



Conclusion:
Un western classique mais qui n'en reste pas moins très efficace grace à une réalisation léché et un casting de très bonne qualité.



lundi 6 octobre 2014

Sin city 2

Avec le planning serré de ces derniers temps, j'arrive à peu près à aller au cinéma, mais je trouve difficilement le temps de faire mes critiques. Je vais donc dans les jours qui viennent enchainer plusieurs critique express histoire de combler le retard que j'ai accumulé et de ne pas sortir des critiques un mois après que les films ne soient plus à l'affiche. On commence donc aujourd'hui avec une de mes petites faiblesses: une adaptation de comics.




Date de sortie: 17 septembre 2014
Durée: 1h42min
Réalisation: Frank Miller, Robert Rodriguez
Casting: Eva Green, Josh Brolin, Jessica Alba
Genre: Action, Thriller, Drame
Nationalité: Américain

Synopsis:
Dans l'impitoyable ville de Sin city, les destins se croisent et se détruisent, c'est le cas de Marv emporté dans une folle virée vengeresse, de Johnny venu défier le terrible sénateur Roark au poker, de Dwight McCarthy essayant de sauver la femme qui lui a brisé le coeur ou de Nancy Callahan résolu à venger l'homme qui lui a sauvé la vie.


Critique:
Sin city, pour ceux qui l'ignoreraient encore, est un comics culte inspiré de l'univers des films noirs. Le comics raconte les aventures de plusieurs habitants d'une ville nommé "sin city". Si l'on retrouve certain personnage emblématique dans ces histoires comme" Marv" il n'y a pas pour autant de personne principal en dehors de la ville, elle même, les histoires sont donc des histoires courtes retraçant les destins de divers habitants de Sin city. Pour la première adaptation, ma principale critique avait été que les scénaristes avaient fait une adaptation flemmarde, se contentant d'empiler plusieurs histoires sous forme de court-métrage plutôt que de réécrire l'ensemble pour faire une seule histoire et donc un vrai film. Autant le dire tout de suite ce nouveau film souffre de la même tare que le précédent, il se compose de plusieurs histoires de taille variable et qui s'imbriquent vaguement autour du Kadie's Club Pecos. Cela donne un sentiment de longueur au film qui semble ne jamais finir, d'autant que la qualité des histoires est vraiment variable (celle de Marv étant notamment totalement inutile à part pour faciliter l'entrée du spectateur dans le film par l'utilisation d'un personnage déjà connu).
Esthétiquement, le film est très travaillé, beaucoup plus que le premier, et les images sont vraiment Perfect sens300 le nanard, etc)...
superbes. Comment oublier les scènes de piscines avec Eva Green (
Niveau casting, on est plutôt gâté puisqu'on retrouve une grande partie du casting du premier film avec quelques ajouts savoureux comme Joseph Gordon Levit (Looper, Don Jon, etc) ou Josh Brolin.
J'ai vu le film en 3D, l'effet de perspective est assez réussi du fait de l'aspect même des images mais ça reste très gadget et ça ne justifie pas, à mon sens, la gêne occasionnée par le port des lunettes.
En bref, le film reste agréable à regarder, la violence ultra graphique qu'il nous propose est franchement jubilatoire et il faut reconnaitre que les images sont magnifiques mais, en dehors de cela, le film comme le précédent, n'a vraiment rien d'inoubliable.



Conclusion:
Assez proche du premier opus, l'esthétique un peu plus soigné, Sin city 2 est une adaptation flemmarde, un ensemble de court métrage qui se relie à peine ensemble donnant au film une impression de longueur. L'histoire centrale mieux travaillé aurait été largement suffisante. Reste tout de même une esthétique hallucinante.





mercredi 1 octobre 2014

Mange tes morts (tu ne diras point)

Après Expendable, il fallait bien que j'aille voir un petit film d'auteur pour me remettre le cerveau en place. J'en ai choisit un bien gratiné, je vous laisse juger.







Date de sortie: 17 septembre 2014
Durée: 1h34min
Réalisation: Jean-Charles Hue
Casting: Jason François, Michaël Dauber, Frédéric Dorkel
Genre: Drame
Nationalité: Français

Synopsis: (source allociné)
Jason Dorkel, 18 ans, appartient à la communauté des gens du voyage. Il s’apprête à célébrer son baptême chrétien alors que son demi-frère Fred revient après plusieurs années de prison. Ensemble, accompagnés de leur dernier frère, Mickael, un garçon impulsif et violent, les trois Dorkel partent en virée dans le monde des « gadjos » à la recherche d’une cargaison de cuivre.



Critique:
Avant de commencer cette critique, je ne peux pas m'empêcher un petit constat. Ce film aurait pu s'appeller "Mange tes morts" ce qui est plutôt classe, mais s'appelle "Mange tes morts (tu ne diras point)" ce qui est ridicule. Il faudrait vraiment qu'on arrête d'utiliser des titres à rallonge de ce genre qui donne tout sauf envie de voir le film.
Que dire de "Mange tes morts"? Concrètement, il s'agit d'un épisode de l'émission "strip-tease" plus long et avec des scènes d'action. On y retrouve ce même réalisme, cette même immersion dans des univers borderline et cette même absence de jugement. On accompagne les personnages dans leur pérégrination comme si on faisait partie de leur famille, sans que jamais le réalisateur ne condamne ou valide leurs exactions nous laissant seuls juges de leurs méfaits.
Si le film est donc difficile à aborder vous pouvez en juger dès le trailer, il arrive toutefois à vous saisir au tripes et à vous emporter dans cette virée nocturne et meurtrière. Aussi envoutant qu'un "Drive", ce film instille son poison lent en vous et vous laisse fasciné à la merci de cette virée meurtrière.
Le jeu des acteurs sera surement le plus gros frein pour la majorité du public, il fait très amateur, et
pourtant c'est cette étrangeté qui donne tant de sincérité à l'histoire. De plus, choisir ces acteurs donne un véritable casting de gueule, des physique atypiques que l'on voit rarement au cinéma. Il n'y a guère que la scène de la serveuse qui sort un peu du cadre et donne vraiment l'impression d'être mise en scène, sinon tout se passe avec beaucoup de naturel.
Vous l'aurez compris, je recommande ce film différent.




Conclusion:
Un film original et percutant qui vous plongera sans compromis dans l'univers des gens du voyage.