Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

lundi 30 mars 2020

Guns Akimbo

Cela fait un moment que cette photo d'Harry Potter hystérique en robe de chambre avec des flingues traîne sur internet et soyons franc on était nombreux à avoir envie de connaitre l'histoire autour de cette image. Je n'ai donc pas hésité longtemps avant de me jeter sur Guns Akimbo et laissez moi vous raconter ça.




Diffusion sur Amazon Prime : 23 mars 2020
Durée : 1h 35min
Genre : Action, Comédie
Réalisateur : Jason Lei Howden
Casting : Daniel Radcliffe, Samara Weaving, Rhys Darby
Nationalités : Néo-Zélandais, Allemand, Britannique

Synopsis:

Pour avoir voulu faire le malin sur Internet, Miles, un informaticien taciturne, se retrouve entraîné dans une chasse à l'homme qui pourrait lui coûter sa vie et celle de tout ses proches.

Critique :

Guns Akimbo est le deuxième film de Jason Lei Howden, un artiste des effets spéciaux qui avait fait parler de lui en réalisant Deathgams en 2015. Un premier film déjà bien déjanté qui voyait s'affronter un groupe de rock amateur et des démons dans une ambiance grotesque à la Evildead. A l'époque déjà le pitch était bien plus marquant que le film dont, pour tout vous avouer, je ne me souvient quasiment pas (et pourtant je suis fan d'Evildead). Le réalisateur nous revient donc avec un pitch très fort, qui n'est pas sans m'évoquer celui de Nerve dont j'ai parlé il y a quelques années mais avec une ambiance plus roots que je rapprocherais volontiers de films comme Crank ou de séries comme Happy (à voir absolument). On se retrouve donc avec une histoire un peu débile traité de façon complètement déjanté.
Soyons clair, vous ne regarderez pas Guns Akimbo pour son histoire, elle tient péniblement la route et est aussi poussive que les comportements de ses méchants.
Non, ce qui pousse à regarder Guns Akimbo, c'est le côté too much de ses affrontements au lance roquette en pleine ville, le côté très jeu vidéo.
Et là encore, malheureusement, c'est un peu raté. Le film est much, c'est sûr mais pas too much. Avec une histoire aussi faible mais une idée aussi porteuse, il aurait été intéressant de pousser le curseur au maximum pour faire un film complètement fou et ce même dans la réalisation. Jason Lei Howden en était conscient et cela se sent dans certains essais et dans des mouvements de caméra improbables. Mais pour autant, il n'y a pas cette folie qui confine au génie et qui aurait pu faire de Guns Akimbo un film culte à l'instar d'un Scott Pilgrim (à voir et/ou lire absolument). En fait, Guns Akimbo m'évoque beaucoup Wanted de Timur Bekmambetov, un film décrié mais que j'aime justement parce que le réalisateur a su aller au-delà du too much que ce soit dans l'histoire (des assassins guidés par une machine à filer héritée des parques et donc qui prévoit l'avenir) ou dans la réalisation (les tirs totalement déments ou ces cascades en voitures surréalistes) sauf que Jason Lei Howden est dans une folie douce qui donne un entre deux peu satisfaisant.
Bien sûr, on appréciera de voir Harry Potter (La dame en noir, Horns, etc) dans un rôle un peu plus déjanté, ce n'est pas la première fois que l'acteur casse son image (je ne peux que vous recommander Swiss Army Man un film que je n'ai honteusement pas critiqué mais qui est beaucoup plus que son pitch délirant) mais c'est toujours appréciable, il faut admettre qu'il joue bien les têtes à claques. A ses côtés Samara Weaving (3 billboards, Ash vs EvilDead, etc) s'en donne à cœur joie dans son rôle ultra badass de tueuse psychotique. Un rôle un peu creux mais je doute qu'elle espérait obtenir l'oscar avec.
Pour finir je dirais que le film est moins drôle qu'il le laisse entendre. Si on retrouve effectivement les scènes décalées de la bande annonce, il n'y en a pas beaucoup en plus qui donnent l'occasion de rire.
On se retrouve donc avec un film d'action sans grande originalité et qui manque probablement un peu de moyen.
Un divertissement qui repose beaucoup sur son acteur principal donc si vous n'êtes pas fan absolu de Daniel Radcliffe voyez ou revoyez plutôt Wanted.



Conclusion :

Un film d'action sympathique qui n'apporte pas beaucoup plus que son pitch : Harry Potter en robe de chambre avec des flingues.

vendredi 27 mars 2020

Uncut Gems

J'ai regardé un film avec Adam Sandler...vous y croyez vous ? Et ce n'est même pas une bouffée délirante dû au confinement ou un visionnage alcoolisé en réponse à la prohibition dans l'Aisne (qui n'a durée qu'une journée) non, c'était un vrai choix conscient, voyons donc si c'était une erreur ou pas.





Date de diffusion Netflix : 31 janvier 2020
Durée : 2h 15min
Genre :Thriller, Drame, Comédie, Policier
Réalisation : Benny Safdie, Josh Safdie
Casting :Adam Sandler, Julia Fox, Idina Menzel
Nationalité Américain

Synopsis :

Bijoutier et beau parleur, Howard Ratner court éternellement après le gros coup. Il est convaincu cette fois d'avoir enfin atteint son but mais l'univers semble se liguer contre lui et il se retrouve à devoir gérer sa femme, sa maîtresse, ses créanciers et même ses collaborateurs.

Critique :

Non, je ne vous parlerais pas de Murder Mystery, pourtant j'aurais pu, c'est le premier film que j'ai regardé sur Netflix lorsque j'y ai eu accès. C'était une daube abyssale, et à part tirer sur l'ambulance je ne pourrais pas faire grand chose. Non, je vais vous parler de Uncut Gems le nouveau films des frères Safdie, des réalisateurs que je découvre pour l'occasion mais qui avaient fait parler d'eux en 2017 avec Good Time. Ce qui frappe d'abord avec Uncut gems c'est combien le film semble aux antipodes de la carrière de Adam Sandler.
Rappelons le, ce comique qui a débuté enfant au Cosby Show puis s'est fait un nom dans le prestigieux Saturday night live, a depuis tourné dans un nombre considérable de navets à l'humour gras et facile.A ma connaissance, il n'y avait guère que Funny People de Judd Apatow où il était utilisé à contre emploi qui me semble notable dans sa carrière (on m'a dit beaucoup de bien de "rien que pour vos cheveux / you don't mess with the Zohan, mais je n'ai pas eu le courage). Ici, une fois encore, l'acteur est utilisé à contre emploi dans un film ultra nerveux. Il incarne un diamantaire qui a tout du petit mafieux, un homme éternellement sur la brèche et ne vivant que pour réussir le gros coup qui lui permettra de se mettre au vert. D'une certaine façon on se retrouve d'ailleurs dans un genre d'histoire assez connu, celui du "dernier coup", lorsqu'un truand tente le tout pour le tout une dernière fois.
En ce sens, ce qui domine dans le film c'est le sentiment d'urgence et de danger.
Howard Ratner est toujours sur la brèche, il n'arrête quasiment jamais de bouger ou de parler,  les scènes calmes sont assez rares dans le film tant la vie du personnage semble pleine de tout : de bruits, de gens, d'embrouille, de stress.
On se laisse emporter dans le tourbillon de cette vie instable ou rien ne semble aller, le personnage ne peut faire confiance à personne mais qui pourrait lui faire confiance à lui ?
Pourtant, dans toute cette frénésie les réalisateurs arrivent à injecter de la spiritualité. Avec la religion bien sûr, on pourra ainsi assister à une célébration de pessa'h, la pâque juive, mais surtout avec la pierre (gems), connecté à l'univers qui renvoie l'homme à sa mortalité et à son insignifiance dans l'univers. Car malgré tout l'air que brasse le personnage principal c'est son insignifiance qui l'emporte. Et malgré tout ses défauts, cette impuissance qui semble le caractériser le rend sympathique, on s'attache à Howard et on espère sincèrement qu'il réussira à s'en sortir même si tout dans son plan semble complètement boiteux.
Difficile de classer ce film même si pour moi tout semble le rattacher aux films de gangsters, en tout cas je ne pourrai que vous recommander cette plongé atypique dans l'univers des diamants, du recel et des paris sportifs.




Conclusion :

Très bonne surprise que ce film difficilement classable. Sandler est très juste et on se laisse entraîner dans sa course désespérée pour sauver ses finances et sa vie.

mercredi 25 mars 2020

Kingdom

Nouvelle critique de série sur Netflix, la saison 2 de Kingdom vient déjà de sortir. J'avais regardé cette série de zombies lors de sa diffusion l'année dernière et j'avais plutôt hâte de voir la suite. Est-ce qu'elle se montre à la hauteur ? Voyons cela ensemble.





Depuis 2019
Durée : 60min
Saisons de 6 épisodes
Genre : Epouvante-horreur, Zombie, Historique, Thriller
Réalisation : Kim Seong-hun
Casting : Ji-hoon Ju, Ryu Seung-Ryong, Doona Bae
Nationalité : Corée Du Sud


Synopsis :

Dans un royaume corrompu au peuple misérable et affamé, un prince héritier se rebelle pour apporter plus de justice à tous. Mais sa révolte se heurte à l'apparition d'un terrible fléau qui aurait emporté son père le roi et semble faire se relever les morts.

Critique :

Kingdom faisait partie des bonnes surprises de 2019, six petits épisodes d'une saga historique racontant une invasion zombie. L'ambiance était vraiment réussie, il y avait un propos politique (#salaudderiche) mais surtout beaucoup de talents tant à l'écriture qu'a la réalisation.
Les images sont superbes et l'histoire fouillé, avec des nombreux personnages offrant des perspectives très différentes de l'histoire.
Honnêtement, le seul reproche que j'aurais pu faire à cette première saison c'était que c'est une véritable fête au chapeau ridicule.
La critique est facile, il s'agit surement de couvres chefs historiques parfaitement à leur place dans ce contexte très précis, mais il faut reconnaître que dans nos contrées ça fait perdre pas mal de crédibilité à certains personnages. On est pas loin du sketch de Kaamelott sur les casques.
En dehors de ce détail anecdotique la série est vraiment solide, c'est un régal de s'immerger dans cette ambiance très éloignée de l'héroic fantasy classique(même si au final on se retrouve avec un chevalier, un rodeur, une guérisseuse et un roublard :D ) ou de nos séries historiques.
Le casting est également de grande qualité, je ne connaissais aucun des acteurs mais ils sont tous très bon dans leurs rôles, j'étais par contre content de retrouver Doona Bae (Sense 8, the host, etc) qui est toujours aussi talentueuse.
Je rappelle quand même que le jeu asiatique peut sembler plus outrancier que le notre, personnellement ça ne me dérange plus car c'est culturel mais que ceux qui ne biberonnent qu'aux séries ricaines soient avertis.
Sans l'ombre d'un doute, cette première saison était à voir et elle nous laissait sur un cliffangher bien haletant qui appelait rapidement à une suite.
C'est maintenant chose faite, la saison 2 reprend donc à la suite directe de la une pour nous permettre de découvrir quels personnages vont survivre aux problèmes qui les frappent.
L'histoire est toujours aussi haletante, on regrettera peut-être juste qu'elle se précipite un peu trop. En effet, si les personnages se déplaçaient déjà beaucoup dans la première saison, certains épisodes savaient également prendre leurs temps pour poser les enjeux.
Ici, les personnages semblent se téléporter d'un endroit à un autre, ce qui est d'autant plus gênant que ça banalise des déplacements qui devraient être devenu très complexe. Pire ça fait perdre de l'intensité à une situation pourtant forte : la conquête d'un pays.
En dehors de ce "détail", l'histoire est toujours aussi passionnante avec quelques originalités bien plaisantes et le scénariste a su faire évoluer la menace pour apporter encore plus de richesse. La saison passe une fois de plus très vite jusqu’à un final une fois de plus haletant et intelligemment construit pour donner encore plus envie d'une saison 3.
Pour moi, Kingdom est un immanquable. Je ne sais pas si la série pourra rester aussi passionnante au-delà d'une saison 3 mais pour le moment l'univers construit est cohérent et riche et donne envie d'en découvrir toujours plus. La série ne révolutionne pas forcément un genre déjà usé jusqu’à la corde mais elle lui apporte de la fraîcheur grâce aux différences culturelles et surtout c'est diablement efficace.
Je terminerais en mentionnant le générique qui est de toute beauté et introduit à merveille dans l'histoire. N'hésitez plus.



Conclusion :

Une série palpitante et vraiment dépaysante. L'image est soignée, le traitement des zombies plutôt original, si l'ensemble n'est pas parfait ça n'en reste pas moins prenant

lundi 23 mars 2020

Altered Carbon : resleeve

Il y a peu je vous parlais de la saison 2 de Altered Carbon et bien figurez-vous que Netflix nous gâte puisque la plateforme vient de sortir un épisode hors série en dessin animé scénarisé par le grand Dai Satô, ce qui ne peut qu'augurer du meilleur. 



Date de diffusion Netflix : 19 mars 2020
Durée : 1h14
Réalisation: Takeru Nakajima, Yoshiyuki Okada
Casting vocal: Tatsuhisa Suzuki, Rina Satou, Ayaka Asai, etc
Genre : Science fiction, polar, yakuza, Action
Nationalité : Américain, Japonais

Synopsis:

Pour obtenir un service, Takeshi Kovacs accepte de se rendre sur la planète Latimar pour protéger une tatoueuse du milieu Yakuza traquée aussi bien par des assassins que par le C-TAC.

Critique :

Plus que la licence Altered Carbon, ce qui était motivant dans ce Resleeve c'était son scénariste : Dai Satô. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, il s'agit du brillant artiste responsable des séries totalement cultes que sont : Cowboy Bebop, Samouraï Champloo, Wolf's rain ou Ghost in the Shell Stand Alone Complex. Autant vous dire que l'attente était énoooorme une fois que j'avais découvert qui était à la tête de ce projet car on parle de certains de mes dessins animés préférés et la license Altered Carbon offrait à ce scénariste déjà familier de la Science Fiction et du cyberpunk un terrain de jeu plutôt complet pour se faire plaisir.
Et pourtant, malgré tout ce potentiel il faut bien le reconnaître, le résultat est tout à fait passable voir carrément dispensable.
Même s'ils nous ont marqué, des personnages comme Spike Spiegel ou Mugen n'ont rien d'originaux, leur force réside dans leurs interactions avec les autres personnages. C'est cette alchimie complexe que maîtrise Dai Satô qui génère des situations explosives inoubliables. Mais ici, si les personnages sont creux (je vous ai déjà partagé tout le mal que je pensais de Takeshi Kovacs dans ma critique d'Altered Carbon) la durée de l'histoire ne permet pas de creuser leur relations pour approfondir les pincifs et s'en dégager. On se retrouve donc avec des situations convenus et des relations superficielles qui n'ont aucun intérêt. Pire, une tentative presque grotesque de donner de la profondeur à ces relations rend l'ensemble encore moins crédible que ça ne l'est déja.
Une bonne histoire pouvait encore empêcher le naufrage, mais elle n'a rien d’extraordinaire non plus. L'univers de ces cyber yakuza est intéressant mais on ne se passionne pas vraiment pour cette guerre des clans et ses conséquences. En fait, il n'y a guère que les scènes d'actions qui motivent à poursuivre le visionnage et pourtant elles n'ont rien d'extraordinaire, la dernière se paye même le luxe d'être trop longue et anticlimatique tant le final n'est pas visuel.
Et parlons en des visuels, je vous laisse vous faire votre avis mais pour m'a part cela m'évoque des vieilles cinématique de jeu vidéo PS2 et j'ai vraiment eu du mal à rentrer dans l'histoire (déjà que l'histoire me donnait pas envie de rentrer dans l'histoire).
Concernant le rapport à Altered Carbon, honnêtement il n'est pas ultra flagrant. Si j'ai bien suivi (car il n'y a qu'une vague allusion au début de l'épisode) Resleeve se déroule avant la saison 1 de la série. L'histoire essaye de rattacher cet épisode au reste mais c'est vraiment poussif (voir carrément ridicule sur la fin). En dehors de ça, seul le principe de transfert de conscience (qu'on retrouve déjà dans Ghost in the shell et n'a donc rien de bien original) a un rapport avec Altered Carbon ce qui donne un peu l'impression que cette histoire se sert de la License pour atteindre un public plus vaste un peu comme ces jeux qu'on renommait et dont on modifiait légèrement l'esthétique pour en vendre plus.
En toute franchise, sauf si vous êtes un fan complétiste d'Altered Carbon, vous pouvez aisément vous passer de regarder Resleeve. De mon côté le seul intérêt que je vois à ce film c'est de m'avoir permis de vous parler de Dai Satô. Plusieurs de ses dessins animés sont sur Netflix, au minimum regardez Cowboy Bebop mais les autres que j'ai cité sont également très bon (notamment parce que Yoko Kanno en a fait les bande son et que cette femme est brillante).


Conclusion :

Un projet prometteur qui ne pourra que décevoir tant l'ensemble est convenu. Pas désagréable à regarder mais totalement dispensable.


Le look de ce méchant est très cool, mais ça devient ridicule quand on réalise que c'est juste un uniforme de ninja et qu'ils sont des millions.

vendredi 20 mars 2020

Arrested Developpment

Plus d'une fois j'avais entendu parler d'Arrested Development sans avoir l'occasion de regarder cette série. Sa présence au catalogue Netflix m'a enfin permis de rattraper ce retard et de me faire un avis, voyons cela ensemble.





Saison 1 à 5 de 2003 - 2019
Durée de 22min à 30min
Genre : Comédie, Mocumentaire
Réalisation  Mitchell Hurwitz
Casting : Jason Bateman, Will Arnett, Jessica Walter
Nationalité : U.S.A.

Synopsis :


Mickael Bluth, veuf et père d'un adolescent, semble être le seul élément fiable d'une famille riche complètement déconnectée de la réalité (oui, c'est un pléonasme). Alors que la famille se voit frappée d'une terrible crise qui pourrait la ruiner, Mickael se dévoue une dernière fois pour être le sauveur.

Critique :

Arrested developpment fait partie de ces séries comiques bénéficiant d'une petite aura de prestige dans certains milieux à l'image de série comme Community (dont les premières saisons sont à voir absolument, elles sont sur amazon Prime). C'est d'ailleurs ce qui avait permis à la série de renaître de ses cendres sur Netflix en 2013 après un arrêt de 8 ans faute d'audience. En quelques mois je me suis enchaîné les 5 saisons et je vais vous en parler en séparant les trois premières saisons des deux suivantes produites par Netflix.

A l'image de The Office (à voir absolument, la série est sur amazon prime), Arrested Developpment est un faux documentaire. Les différences notables sont aux nombre de deux : premièrement Arrested Developpment se concentre sur une riche famille plutôt que sur une société (même si l'entreprise des Bluth aura beaucoup d'importance dans la série), c'est un peu la vie des Kardachiants avant l'heure. Deuxièmement, là où The office rythmait la série en ajoutant des interviews face caméra, Arrested Developpment fait au contraire le choix d'une voix off...omniprésente...omni...présente.
Et c'est à mon sens le principal défaut de cette série. Le narrateur parle constamment. Bien sûr, il y a quelques fois de bonnes blagues dans le contraste entre ce qu'il dit et ce que l'on voit à l'écran mais ça ne compense pas du tout l'effet de lenteur que ce procédé induit dans l'ensemble des épisodes. Même les épisodes de 20 minutes semblent durer des heures. Le fait que la série utilise à outrance la répétition n'aide surement pas, les informations sont répétées en boucle au point qu'on nous remontre parfois une action vue 5 minutes plus tôt au cas où nous l'aurions oubliée.
Alors certes, ces critiques semblent violentes mais pour autant, par la folie de ses personnages, la série réussit à sortir son épingle du jeu. Entre Gob (Will Arnet l'excellent doubleur de Bojack Horseman) le magicien raté, Tobias (David Cross) le wanabee Blueman Group, Georges-Michael (l'excellent Michael Cerra : le grand jeu, magic, magic, etc) l'adolescent paumé et Maeby (Fabuleuse Alia Shawkat) la survivante, ce ne sont pas les personnalités marquantes qui manquent. Très clairement on s'attache à cette improbable bande de guignols et on se réjouit des aventures toujours plus fantaisistes qui leur arrive. J'ai pour ma part également beaucoup apprécié les clin d’œil à l'actu : la guerre en Irak, le mur entre les états-unis et le mexique, facebook, etc.
Malheureusement, la forme de l'ensemble est énormément daté et ce plaisir se mérite. Difficile d’enchaîner les épisodes tant la forme est usante et les répétitions agaçantes.
8 ans plus tard, on peut imaginer que la réalisation à su se remettre au goût du jour et que Netflix a pu offrir une saison 4 exempt de défauts. Et pourtant, c'est tout le contraire. Au vu de la difficulté à réunir les acteurs pour les tournages, la production à choisi de faire des épisodes centrée sur un personnage à la fois.On perdait donc le principal intérêt de la série, les relations familiales et on se retrouvait avec 15 épisode plus long que de normal. Le résultat était tellement catastrophique que la série a dû être remonté en 22 épisodes mélangeant les 15 originaux pour retrouver une forme proche de la série d'origine. Mais c'est tout autant catastrophique. Tout sonne faux dans ce remontage, ce qui faisait le sel de la série n'est maintenu que sous respirateur artificiel et il faut vraiment se forcer pour regarder jusqu'au bout cette pénible saison à l'intrigue centrale poussive. Certains personnages passe même complètement à la trappe à l'image de Maeby qui devient presque figurante. La cinquième saison rectifie le tir, on retrouve la structure d'origine, et l'ensemble est moins lourd mais le mal est fait, si l'on rit encore de certaines situations, la trame globale est là encore poussive et la série en devient très anecdotique.
Dans les points forts de la série je noterais tout de même les guests : Ron Howard en narrateur mais qui apparaît dans les dernières saisons, Henri Winkler (le Fonz) en avocat déjanté, Liza Minelli en voisine trop gentille ou Ben Stiller en magicien vedette. Je signalerais enfin les "next on" de fin d'épisode qui présentent des scènes qu'on verra dans les prochains épisodes mais sont exclusivement des délires centrés sur l'épisode qui vient de finir, c'est parfois tristement le plus drôle de tout l'épisode.
Pour conclure, je dirais que s'il y a effectivement quelques qualités indéniables à cette série, il y a de nombreuses séries humoristiques bien plus réussies que celle-ci. Je ne pourrais que vous inciter notamment à voir ou revoir The office, brillante interprétation de la vie en entreprise.



Conclusion :

Structure daté, bordélique et répétitive, malgré quelques fulgurances la série a salement vieillie (les saisons les plus récentes étant probablement les pires) et dans un genre équivalent je ne saurais trop que vous conseiller de regarder The office

mercredi 18 mars 2020

Altered Carbon

Coronavirus aidant j'imagine que vous êtes beaucoup à avoir besoin de vous occuper, voici donc une nouvelle critique de série traitant cette fois d'un avenir peu glorieux et plus inquiétant que le notre (pour l'instant).



Diffusion sur Netflix saison 1 février 2018 /saison 2 février 2020
Durée : 58min
Genre : Policier, Science fiction, Thriller
Réalisation : Laeta Kalogridis
Casting : Anthony Mackie, Renée Elise Goldsberry, Simone Missick
Nationalité : U.S.A.

Synopsis :

Dans un futur très éloigné, les inégalés n'ont pas disparues mais la mort a été vaincu. Takeshi Kovacs, dernier représentant d'une troupe de combattant d'élite exterminée par le Nouvel Ordre Mondial est ramené à la vie par l'un des hommes les plus riches de la planète dans le but de résoudre le mystère de son meurtre. Une enquête qui aura de lourdes répercutions.

Critique :


En 2018, Altered Carbon faisait partie des locomotives de Netflix, une série de SF ultra ambitieuse adapté d'une saga de roman qui avait son petit succés dans les milieux concernés et qui avait tout l'air d'être un nouveau Blade Runner. Et il faut reconnaître qu'a part quelques puristes ayant lut les livres, les spectateurs n'ont pas boudé leurs plaisirs devant la qualité de l'ensemble de cette première saison. Seuls reproches que je pouvais faire de mon côté : une narration parfois inutilement complexe avec une profusion de flasbacks mais surtout l'acteur principal : Joel Kinnaman( qu'on surnomme Joel Kouign Amann dans le milieu parce qu'il en a la légèreté) qui incarnait un personnage principal taciturne à l'ancienne avec un manque de charisme rare que même Lorenzo Lamas lui envie (oui je fais des références de vieux, j'assume).
Le reste du casting était bien plus réussit avec des personnages savoureux comme Poe (Chris Conner) et des personnages féminins fort (ne serait-ce que Quellcrist et Prescott) mais la caractérisation à l'ancienne de Kovacs en mode beau brun solitaire était vraiment insupportable. En fait le personnage était clairement plus intéressant dans les flashback, joué par Byron Mann.
La saison 2, qui nous arrive enfin après 2 ans d'attente, semblait régler ce problème en substituant Anthony Mackie (qu'on surnomme Anthony Maki dans le milieu parce qu'il en a la richesse) à Joel Kouign Amann mais visiblement le directeur d'acteur est resté en poste et le personnage de Kovacs donne toujours autant envie de lui botter le cul. Heureusement, là encore on retrouvera Byron Mann et un casting toujours aussi réussi. Mais surtout, l'histoire est moins artificiellement complexe et beaucoup plus efficace. Elle profite de la mythologie posée dans la première saison et continue de l'enrichir.
Si cette nouvelle saison se concentrent moins sur les Mathusalem, ces ultra-riches sur qui le temps n'a plus de prises, la série continue de dénoncer la déconnexion des élites face au peuple en se réorientant toutefois sur des problématiques beaucoup plus space opéra sans pour autant quitter l'orientation polar.
Cette deuxième saison apporte donc une nouvelle pierre d'un édifice très prometteur, l'univers semble riche et les moyens sont là pour offrir un spectacle de grande qualité.
Assurément pour les amateurs de Science Fiction tendance cyberpunk, Alterded Carbon est un immanquable surtout que vous allez avoir beaucoup de temps libre prochainement.



Conclusion :

Après une saison 1 réussi mais inutilement complexe, la saison 2 se concentre sur l'essentielle pour offrir un spectacle prenant et de grandes qualités. A l'évidence la série a encore de beaux jours devant elle.

dimanche 15 mars 2020

Baron Noir

J'ai rarement l'occasion de parler de série française sur ce blog, et je le regrette, mais en cette période très particulière d'élection municipale je tenais absolument à vous parler de Baron noir et surtout à vous rappeler d'aller voter.



Diffusion : saison 1 sur Canal Plus en février 2016, saison 2 en janvier 2018 et saison 3 en février 2020
Durée : 52min
Genre : Drame, Thriller, politique
Réalisation :Eric Benzekri, Jean-Baptiste Delafon
Casting : Kad Merad, Anna Mouglalis, Hugo Becker, François Morel
Nationalité : France

Synopsis :

Député maire du nord, Philippe Rickwaert est un farouche partisan de la gauche prêt à tout pour défendre les valeurs sociales. Entre la droite, le centre et les extrêmes, il devra user de tout son talent dans l'espoir un jour d'accéder à la fonction suprême.

Critique :

Baron Noir est arrivé en France 3 ans après House of cards, autant vous dire que la comparaison a fait beaucoup de mal à l'outsider Français. Les moyens ne sont pas les mêmes et pourtant on sent que Canal + n'a pas hésité à mettre les petits plats dans les grands pour cette série ambitieuse. Il n'y avait qu'a regarder le casting pour s'en convaincre, certes Kad Merad n'est pas Kevin Spacey (et en même temps, tant mieux, il n'est pas impliqué dans des affaires d'agression sexuelle) mais il n'en reste pas moins un acteur ultra bankable grâce au succès populaire en 2008 de Bienvenu chez les chti mais surtout critique en 2006 de Je vais bien ne t'en fait pas (un drame magnifique à voir absolument). A ses côtés Niels Arestrup acteur moins connu mais jouissant d'une véritable aura grâce à une longue carrière et des collaborations réussis avec Jacques Audiard (De battre mon cœur s'est arrêté, un prophète, etc) apportait le sérieux qui aurait pu manquer à Merad mais surtout la présence de Anna Mouglalis à la carrure internationale (Romanzo Criminale, Coco Channel & Igor Stravinski, etc) finissait de conférer au projet la modernité nécessaire à ce que l'ensemble prenne forme. De mémoire, le seul véritable défaut des premières saison était d'avoir sous exploité Mouglalis en la noyant dans une romance un peu convenu (la jeune et belle femme amoureuse du vieux beau...). J'imagine que c'était une facilité d'écriture qui garantissait une certaine audience mais ça n'en restait pas moins agaçant, pour moi en tout cas. Avec cette troisième saison l'erreur est réparée, Anna Mouglalis y est remarquable et c'est à mes yeux un sans faute.
Depuis le premier épisode, Baron noir a su coller au mieux à l'actualité politique et sociale Française. Ainsi, si la saison 1 se concentrait sur les présidentielles et les financements de campagnes illégaux, la saison 2 s'intéressait à la mise en place de la politique du nouveau président mais surtout à l'arrivé du terrorisme. Sans trop de surprise, la saison 3 se concentre donc à nouveau sur les présidentielles et surtout la montée de l'anti-système.
Ainsi, Vidal, remarquable François Morel dans le rôle de Melenchon, monte sur le devant de la scène avec son mouvement Debout le peuple (copier coller de la France Insoumise) et arrive dans l'équation un certain Mercier que les plus politisé reconnaîtront être Etienne Chouard. Si l'on retrouve son idée de tirage au sort pour nettoyer la politique, on retrouve aussi ses alliances controversés et son influence non négligeable dans un réel mouvement de politisation des déçus de la société. Certes, on pourra regretter l'absence de référence aux gilets jaunes, les scénaristes ayant visiblement préféré parler du fond ( la défiance du peuple envers les élus) plutôt que de la forme.
Passionné de politique française, j'ai particulièrement apprécié les petites références à nos divers hommes politiques. En ce qui concerne Vidal par exemple on trouvera clairement des clins d’œil au documentaire l'insoumis. Morel est stupéfiant de réalisme dans sa façon d'incarner Melenchon, les textes aident mais il n'est pas rare d'avoir l'impression de voir l'homme politique remplacer l'acteur. On pourra regretter l'absence de références claires à Emmanuel Macron et pourtant je trouve que c'est au contraire un excellent choix d'avoir ainsi brouillé le message. D'une part cela laisse plus de liberté aux scénaristes et d'autre part cela permet de traiter d'autres sujets. D'autant que le message n'est pas si brouillé que cela, la politique du président fictif fait écho à celle du président réel et on pourrait être surpris de leurs similitudes dans les mois à venir car le discours de fin de mandat du président de Baron Noir pourrait tout à fait nous être servi par le notre comme a pu le prouver son revirement du 12 mars 2020. (désolé pour le côté vague de ce passage mais je tenais à ne pas spoiler la série tant dans l'identité du président que dans ses actes)
Petit regret au niveau des personnages, le sous emploi d'Hurgo Kleber, un excellent acteur et un très bon personnage de la série qui se voit pour cette troisième saison relégué au second rang malgré une scène particulièrement forte.
Niveau réalisation, la série utilise efficacement une ficelle éculé mais redoutable : la discussion en mouvement. Ainsi, les épisodes ne sont qu'une successions de discussions et pourtant, celle-ci se déroulant toujours en mouvement dans des décors de qualité, le spectateur se trouve pris d'un véritable vertige qui le saisit jusqu’à la fin de chaque épisode. Les intrigues sont tellement riches et les manipulations nombreuses que le rythme en devient plus effréné qu'un Fast and Furious. 
On appréciera également le soin apporté pour reproduire le réel. Non seulement on retrouvera des mises en scènes de campagne au niveau des meetings et des divers intervention officielles mais surtout on retrouvera des journalistes politiques de premier plan (je parle de leur présence à l'antéen, pas de leur qualité de journalistes :D ) comme Edwy Plenel, Nathalie Saint-Cricq, Laurent Delahousse, etc.
Un petit mot sur la musique, c'est le fruit du travail de Evgueni et Sacha Galperine dont j'avais eu l'occasion de vous parler pour Grace à Dieu qui livre cette fois une partition beaucoup plus rythmée et très prenante que vous n'êtes pas prêt de vous sortir de la tête. Plus d'une fois je me suis retrouvé à écouter le générique de fin en entier le temps de redescendre de l'épisode.
Bien sûr, mieux vaut s'intéresser à la politique Française pour savourer toute la subtilité de cette série mais elle se révèle également une belle porte d'entrée pour s'intéresser vraiment à ce milieu dont trop de citoyens se sont distancié à cause de sa fausse complexité. Baron Noir nous rappelle que derrière les hommes, il y a des idées et que ces idées valent qu'on se battent pour elles. L'abandon et le désespoir sont notre ennemi à tous et c'est en continuant à lutter pour les idées que nous pourrons construire un monde meilleur malgré les hommes.
Je ne saurais que trop recommander le visionnage de cette série à tout le monde, non seulement elle prouve la qualité de nos auteurs et notre capacité réelle à produire de séries prestigieuses mais surtout elle donne à réfléchir sur notre société et sur l'importance de notre implication au quotidien. Certes, le système est imparfait et nous pousse à la passivité mais c'est d'y céder qui aggrave le problème jour après jour, chacun peut faire sa part, par exemple en allant voter.
En conclusion, si vous vous demandez pourquoi voter aujourd'hui et que vous n'avez pas le temps de regarder Baron Noir avant d'y aller, dites-vous juste que 1) Les municipales ont un impact direct sur vous car votre maire est le premier à pouvoir agir sur votre quotidien 2) Les municipales sont un indicateur forte pour les présidentielles et sont l'occasion d'envoyer un message de soutien ou au contraire de révolte à notre gouvernement. Ne pas aller voter, même si c'est par choix, c'est ne pas être comptabilisé et donc perdre sa voix. Privilégiez le vote blanc si vous ne voulez pas avoir à choisir entre un sandwich au caca et une poire à lavement (merci Southpark), mais manifestez vous.


Note Globale :


Saison 3 :


Conclusion :

Une série menée de main de maître qui n'a pas à rougir de la comparaison avec un House of cards et dont la saison 3 est brillante tant dans son écriture que dans son regard de notre actualité.

vendredi 13 mars 2020

Locke and key

Toujours pas de cinéma pour moi mais je compense avec les séries Netflix, laissez moi vous parler de cette adaptation de comics qui était très attendue par les fans (dont moi).
 




Diffusion sur Netflix Saison 1 : 7 février 2020
Durée : 10 x 60min
Genre : Aventure, Fantastique
Réalisation : Carlton Cuse, Joe Hill
Casting : Darby Stanchfield, Connor Jessup, Emilia Jones
Nationalité : U.S.A.

Synopsis :

Après la mort brutale de son mari, Nina Locke décide de retourner vivre dans sa maison de famille avec ses enfants. Elle ignore que s'y cachent de terribles secrets qui chambouleront encore plus leur vie.

Critique :

Soyons clair, je ne serais pas forcément objectif dans cette critique car Locke and Key est un de mes comics préférés et j'attendais autant que je redoutais une adaptation en série.
Le projet a été très compliqué à monter, il a fallut plusieurs années avant qu'enfin quelqu'un accepte de produire toute une saison, ce que je peux comprendre car c'est une histoire particulièrement complexe à tourner. Le résultat en vaut-il l'attente ? Voyons cela ensemble.
Locke and Key est l'histoire la plus connue de Joe Hill, qui, si c'est réducteur de le préciser, s'avère être le fils de Stephen King. Et soyons clair, le comics Locke and Key est du Stephen King pur jus (même s'il y a un petit côté Clive Barker). On retrouve l’atmosphère très particulière de cet auteur, l'horreur quotidienne au cœur de la province des états-unis. J'insiste sur le mot horreur car comme le laissait présager le titre du premier tome "Bienvenue à Lovecraft", Locke and Key est une série d'horreur et n'est pas spécialement destinée aux enfants. Le graphisme est nerveux est un peu oppressant, les designs des personnages sont tout sauf lisse et certains passage de la série se révèlent vraiment sombre. L'une des forces du comics réside d'ailleurs dans cet équilibre complexe entre une histoire très sombre et l'utilisation du merveilleux. Un équilibre qu'on retrouve un peu dans les premiers contes de fée où l'enchantement se mêle au macabre.
Et c'est là le premier point négatif de l'adaptation, il ne s'agit pas du tout d'une série d'horreur. Très clairement, la série a été remanié pour être beaucoup plus grand public et ciblé adolescent. Autant vous dire que pour les fans, la pilule est dure à avaler. Cette orientation horreur, permettant un traitement adulte de la série faisait une partie du sel de Locke and Key car si les personnages principaux étaient des adolescent le lecteur n'était pour autant pas pris pour un idiot. Ici, l'orientation grand public donne un humour pas toujours fin et surtout des décisions franchement stupide des personnages qui viennent à vraiment agacer. A ce titre la fin de saison m'a vraiment fait bondir tellement même les adultes prennent des décisions inepte qui ne se justifie que pour sauver le scénariste.
Niveau réalisation, par contre, c'est du beau boulot. On sent que les producteurs ont mis les moyens, c'est probablement ce qui justifie cette réorientation de la série pour ne pas perdre d'argent. Certains choix artistique feront tiquer les fans, je pense à la clef de tête notamment. Mais ils sont compréhensible et plutôt bien vu une fois passer la frustration de ne pas avoir ce qu'on attendait.
Niveau casting, les acteurs sont plutôt bon, je regrette juste qu'ils soient tous totalement lisse et sans aspérité. On sent le casting à l'américaine alors justement que le design du comics offrait des gueules. A titre d'exemple David Stakston de Ragnarok aurait fait un bien meilleur Tyler Locke que Connor Jessup.
Au niveau de l'histoire, énormément de modifications. On retrouve les éléments clefs (ahah, lol, je suis tellement subtile) mais avec énormément de variations, notamment dans les personnages.
A noter, la série se veut beaucoup plus inclusives que le comics c'est notamment ce qui a vu disparaitre Lovecraft au profit de Matheson, Joe Hill avouant qu'il ne connaissait pas suffisamment Lovecraft(notamment toute la partie raciste/colonialiste) lorsqu'il a choisit d'en faire le nom de la ville en hommage.
Pas grand chose à dire de plus, je n'ai pas vraiment passer un mauvais moment devant la série, c'est vraiment bien produit mais pour autant cela m'a plus donné envie de relire les livres que d'avoir une suite. Je recommande surtout à ceux qui ne connaissent pas et ont la flemme de lire les livres.


La série :



Le comics :


Conclusion :

Le comics est culte et indispensable, la série l'est beaucoup moins à cause d'un traitement visant à la rendre plus grand public et à destination des ados. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une bonne occasion d'avoir envie de lire les livres, pour ceux qui connaissent ce sera l'occasion de les relire.