Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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vendredi 13 mars 2020

Locke and key

Toujours pas de cinéma pour moi mais je compense avec les séries Netflix, laissez moi vous parler de cette adaptation de comics qui était très attendue par les fans (dont moi).
 




Diffusion sur Netflix Saison 1 : 7 février 2020
Durée : 10 x 60min
Genre : Aventure, Fantastique
Réalisation : Carlton Cuse, Joe Hill
Casting : Darby Stanchfield, Connor Jessup, Emilia Jones
Nationalité : U.S.A.

Synopsis :

Après la mort brutale de son mari, Nina Locke décide de retourner vivre dans sa maison de famille avec ses enfants. Elle ignore que s'y cachent de terribles secrets qui chambouleront encore plus leur vie.

Critique :

Soyons clair, je ne serais pas forcément objectif dans cette critique car Locke and Key est un de mes comics préférés et j'attendais autant que je redoutais une adaptation en série.
Le projet a été très compliqué à monter, il a fallut plusieurs années avant qu'enfin quelqu'un accepte de produire toute une saison, ce que je peux comprendre car c'est une histoire particulièrement complexe à tourner. Le résultat en vaut-il l'attente ? Voyons cela ensemble.
Locke and Key est l'histoire la plus connue de Joe Hill, qui, si c'est réducteur de le préciser, s'avère être le fils de Stephen King. Et soyons clair, le comics Locke and Key est du Stephen King pur jus (même s'il y a un petit côté Clive Barker). On retrouve l’atmosphère très particulière de cet auteur, l'horreur quotidienne au cœur de la province des états-unis. J'insiste sur le mot horreur car comme le laissait présager le titre du premier tome "Bienvenue à Lovecraft", Locke and Key est une série d'horreur et n'est pas spécialement destinée aux enfants. Le graphisme est nerveux est un peu oppressant, les designs des personnages sont tout sauf lisse et certains passage de la série se révèlent vraiment sombre. L'une des forces du comics réside d'ailleurs dans cet équilibre complexe entre une histoire très sombre et l'utilisation du merveilleux. Un équilibre qu'on retrouve un peu dans les premiers contes de fée où l'enchantement se mêle au macabre.
Et c'est là le premier point négatif de l'adaptation, il ne s'agit pas du tout d'une série d'horreur. Très clairement, la série a été remanié pour être beaucoup plus grand public et ciblé adolescent. Autant vous dire que pour les fans, la pilule est dure à avaler. Cette orientation horreur, permettant un traitement adulte de la série faisait une partie du sel de Locke and Key car si les personnages principaux étaient des adolescent le lecteur n'était pour autant pas pris pour un idiot. Ici, l'orientation grand public donne un humour pas toujours fin et surtout des décisions franchement stupide des personnages qui viennent à vraiment agacer. A ce titre la fin de saison m'a vraiment fait bondir tellement même les adultes prennent des décisions inepte qui ne se justifie que pour sauver le scénariste.
Niveau réalisation, par contre, c'est du beau boulot. On sent que les producteurs ont mis les moyens, c'est probablement ce qui justifie cette réorientation de la série pour ne pas perdre d'argent. Certains choix artistique feront tiquer les fans, je pense à la clef de tête notamment. Mais ils sont compréhensible et plutôt bien vu une fois passer la frustration de ne pas avoir ce qu'on attendait.
Niveau casting, les acteurs sont plutôt bon, je regrette juste qu'ils soient tous totalement lisse et sans aspérité. On sent le casting à l'américaine alors justement que le design du comics offrait des gueules. A titre d'exemple David Stakston de Ragnarok aurait fait un bien meilleur Tyler Locke que Connor Jessup.
Au niveau de l'histoire, énormément de modifications. On retrouve les éléments clefs (ahah, lol, je suis tellement subtile) mais avec énormément de variations, notamment dans les personnages.
A noter, la série se veut beaucoup plus inclusives que le comics c'est notamment ce qui a vu disparaitre Lovecraft au profit de Matheson, Joe Hill avouant qu'il ne connaissait pas suffisamment Lovecraft(notamment toute la partie raciste/colonialiste) lorsqu'il a choisit d'en faire le nom de la ville en hommage.
Pas grand chose à dire de plus, je n'ai pas vraiment passer un mauvais moment devant la série, c'est vraiment bien produit mais pour autant cela m'a plus donné envie de relire les livres que d'avoir une suite. Je recommande surtout à ceux qui ne connaissent pas et ont la flemme de lire les livres.


La série :



Le comics :


Conclusion :

Le comics est culte et indispensable, la série l'est beaucoup moins à cause d'un traitement visant à la rendre plus grand public et à destination des ados. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une bonne occasion d'avoir envie de lire les livres, pour ceux qui connaissent ce sera l'occasion de les relire.

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