Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

mercredi 31 octobre 2018

Un peuple et son roi

Aujourd'hui on fait un combo film français et en costume, on est pour une fois sur du "gros" budget (à priori 17 million) alors voyons ce qu'on est capable de faire sur un sujet aussi riche et complexe que la révolution française.





Date de sortie 26 septembre 2018
Durée : 2h 01min
Réalisation :  Pierre Schoeller
Casting : Gaspard Ulliel, Adèle Haenel, Olivier Gourmet
Genres : Drame, Historique
Nationalité : Français

Synopsis:

1789 sonne le début d'un mouvement qui va profondément changer la vie du peuple de France et de son Roi.

Critique :

Un peuple et son roi est un très beau film.
C'est indéniable, il y a un beau travail sur la reconstitution et sur l'image ce qui donne quelque chose de très beau à regarder. C'est aussi quelque chose de très creux, une leçon d'histoire un peu stérile et guère motivée où l'on apprend qu'a force de ténacité le gentil peuple opprimé à réussi à renverser le méchant roi sans cœur.  En 2018, on aurait aimé plus de nuances, plus de fougue, plutôt qu'une bleuette didactique. Alors oui, c'est intéressant de voir revivre les discours de l'assemblée et de voir s'incarner les grands hommes. Mais il ne suffit pas de coller au plus près à des sources historiques pour faire du cinéma et donner vie à une histoire. D'autant que, probablement par peur de s’aliéner le publique allergique à la politique (ou pour apporter pas subtilement du tout l'idée que, malgré tout, la vie continue), le réalisateur entrecoupe les débats de l'assemblée par une histoire d'amour sirupeuse entre deux personnages creux.
Bref, vous l'aurez compris, je n'ai pas du tout aimé l'histoire de ce film. Il y a de nombreuses choses à raconter sur la révolution française, mais cette histoire là, je n'en avais pas besoin aussi joliment cela soit fait.
L'un des trucs qui m'aura probablement le plus dérangé, est-ce par choix ou contraint par le budget, c'est l'absence d'action et de violence. On se retrouve presque avec une révolution pacifique tellement on ne voit aucun affrontement (oui, il y en a vers la fin.. mais bon...). Pire, le seul mort dont on entend parler (oui, parce qu'on ne le voit pas, on en entend juste parler, ce n'est pas comme si on était au cinéma) lors de la prise de la bastille est accidentel. Voilà donc une belle révolution bien proprette où l'on ne se salit pas les mains.
Alors certes, ce n'est pas désagréable à regarder d'autant que le casting est très réussi. J'ai une fois de plus pris beaucoup de plaisir à retrouver Adèle Haenel (Les combattants, la naissance des pieuvres, etc) toujours aussi émouvante, Louis Garrel (Le redoutable, Saint Laurent, etc) fait un fabuleux Robespierre mais surtout Denis Lavant (La nuit a dévoré le monde, Holy Motors, etc) est incroyable dans le rôle de Marat. On voudrait presque que le film tourne autour de lui tellement il mange l'écran. Laurent Lafitte (Au revoir la haut, elle, etc), décidément abonné aux rôles patibulaires, est également très charismatique dans le rôle de Louis XVI, l'orientation du personnage ne lui laisse toutefois que peu d'occasion de brier par son jeu. Le sourire de Gaspard Ulliel (Saint Laurent, la princesse de Montpensier, etc) faisait aussi plaisir à voir mais j'ai trouvé son personnage tellement cliché et vide que j'ai eu du mal à apprécier.
Bref, vous l'aurez compris, le film ne m'a pas convaincu. Pour moi  Pierre Schoeller s'est cassé les dents sur son sujet et n'a réalisé qu'un film pour cours d'histoire à gros budgets alors qu'il y aurait tant à faire sur le sujet notamment en s'attardant sur les divers intérêts derrière ce "mouvement populaire spontané".



Conclusion :

Les images sont belles, le casting est de qualité et certains acteurs vraiment bluffant mais malgré quelques scènes impressionnante le film n'en est pas moins un empilement de scène souvent sans grand intérêt ainsi qu'une vision simpliste et didactique de la révolution française.




vendredi 26 octobre 2018

The house that Jack Built

Allez, on va faire une petite pause dans mon cycle de cinéma Français pour critiquer le nouveau film d'un réalisateur que j'adore et dont je ne rate jamais un film.





Date de sortie 17 octobre 2018
Durée : 2h 35min
Réalisateur : Lars von Trier
Casting : Matt Dillon, Bruno Ganz, Uma Thurman
Genres : Drame, Thriller
Nationalité : Danois

Interdit au moins de 16 ans

Synopsis :


Dans les années 70, Jack, un architecte frustré devenu ingénieur se lance accidentellement dans une carrière de tueur en série. Au travers de 5 incidents fondateurs il détaille son expérience à un mystérieux compagnon : Verge.

Critique :

Allons droit au but, j'ai adoré ce film. Bon, je ne suis pas très objectif quant il s'agit de Lars, je suis un grand amateur de ce qu'il fait mais je n'ai eu que peu d'occasions de vous en parler ces dernières années : Nymphomaniac Vol1, Nymphomaniac Vol2, etc. Lars fait partie des réalisateurs plutôt rares qui réfléchissent sur le cinéma, c'est lui notamment qui a lancé "Dogme 95" un mouvement cinématographique ultra codifié visant à donner plus de sincérité au cinéma et qui offrit des films comme Festen ou Les idiots.
Par la suite, le réalisateur n'eut de cesse de repousser son art que ce soit en révolutionnant les codes avec des films comme Dogville ou tout simplement en provoquant pour faire réfléchir sur la société avec des films comme Antichrist ou Nymphomaniac.
The house that Jack Built n'échappe pas à cette volonté transgressive du réalisateur et se veut plus un film sur l'art que sur les serial killer. En effet, il apparaît très vite que Jack n'est qu'une métaphore pour Lars Von Trier lui même et que le film questionne l'art.
A travers le voyage intérieur de Jack, nous assistons à une introspection du réalisateur se demandant jusqu'où il peut provoquer, quand les limites de l'art sont atteinte et surtout quel sens tout cela peut avoir.
Certains pourront trouver ça nombriliste, moi j'ai trouvé ça passionnant d'autant que c'est une fois de plus fait avec beaucoup de talent.(et non sans humour)
Mon seul regret concernant le film sera sa durée. 2h35 c'est un peu long d'autant qu'on sent clairement les longueurs. Elle se situent dans les scènes de meurtres qui sont souvent inutilement longues. Non pas qu'on s'attarde de façon sensationnaliste sur les tueries, bien au contraire, c'est sur le rapport entre le tueur et sa victime que le réalisateur s'attarde, dans des scènes de dialogues bien jouée et bien écrite mais longues. J'y vois une façon pour Lars de désamorcer la violence et d'éviter d'être taxé de faire du voyeurisme mais je reste convaincu qu'un peu plus de peps n'aurait fait que du bien à ce film.
Niveau casting, Matt Dillon est une véritable révélation. L'acteur que l'on a jusqu'ici surtout vu dans des films de secondes zones et des rôles peu gratifiants rempli ici tout l'espace, tantôt insignifiant en petit ingénieur et tantôt terrifiant en tueur sans pitié. Ses partenaires ne sont pas en reste et on retiendra surtout Uma Thurman en garce ultime.
Niveau bande son, c'est là aussi très réussi avec des standards inoubliables comme Fame de Bowie. (et une référence à l'Alabama song des Doors qui m'a beaucoup fait rire)
Pour la réalisation, Lars a essentiellement opté pour de la caméra portée pour être au plus près de Jack contrebalancé par de l'image d'illustration tendance powerpoint pour les interludes plus philosophiques (on retrouve d'ailleurs ici une structure proche de Nymphomaniac avec le personnage principal qui raconte des scènes de sa vie à un deuxième protagoniste, histoires entrecoupés de réflexion sur la vie), cela n’empêche pas le réalisateur de nous offrir quelques scènes d'une grande beauté, notamment sur la maison de Jack et la fin du film.
The house that Jack Built n'est pas un film grand public. Il sera probablement trop violent pour certains, trop provocateur pour d'autres ou encore trop narcissique ou trop long. Mais c'est cet aspect clivant du cinéma de Lars Von Trier qui le rend si intéressant et c'est encore une petite pépite qu'il nous livre ici. Il n'hésite pas à se salir les mains et porte un regard sans concession sur notre société et son hypocrisie tout en nous poussant à réfléchir sur l'art et ce qui pousse les artistes.
J'adore.

Conclusion :

Un Lars Von Trier plus assagi pour une reflection sur l'art et l'artiste. Une oeuvre forte et clivante qui souffre tout de même de quelques longueurs.


Une des amusantes affiches de promotion du film


lundi 22 octobre 2018

I feel good

On poursuit mon cycle cinéma Français avec un petit film d'auteur qui se paye le luxe d'avoir Jean Dujardin en rôle principal. Le retour du duo Delepine Kerven pour une de leurs fameuses comédies sociales.







Date de sortie 26 septembre 2018
Durée : 1h 43min
Réalisateur : Benoît Delépine, Gustave Kervern
Casting : Jean Dujardin, Yolande Moreau, Joseph Dahan
Genre : Comédie
Nationalité : Français

Synopsis :


Monique dirige une communauté Emmaüs près de Pau. Après plusieurs années d’absence, elle voit débarquer son frère, Jacques, un bon à rien qui n’a qu’une obsession : trouver l’idée qui le rendra riche. Plus que des retrouvailles familiales, ce sont deux visions du monde qui vont s’affronter.

Critique :

Grand fan de Groland devant l'éternel je suis la carrière de Benoît Delépine et Gustave Kervern (Le grand soir, Louise Michel, etc) avec beaucoup d’intérêt depuis des années. Il faut reconnaître que les deux auteurs ont su faire preuve d'un véritable savoir faire en nous proposant des films sociaux engagés, drôles et souvent avec un casting impressionnant (surtout au vu du côté confidentiel de leurs sorties).
Le nouveau venu ne déroge pas à la règle puisqu'il voit se confronter deux visions du monde : d'un côté la start-up nation de Macron défendu par Jean Dujardin (Les infidéles, Mobius, etc) et de l'autre la société d'entre aide de l'abbé Pierre soutenu par Yolande Moreau ( Crash test Aglae, Louise Michel, etc). Deux philosophie aussi opposée que possible qui ne peuvent que s'entrechoquer malgré la bienveillance des protagonistes. Il ne s'agit peut-être pas du meilleur rôle de ces deux grands acteurs mais leur duo fonctionne bien.
L'histoire est assez classique, c'est celle de l'homme aveuglé par la réussite qui va redécouvrir l'humanité et le vrai sens de la vie au près de gens plus modeste. Un classique aux allures de fables que les deux réalisateurs réussissent pourtant à revitaliser en lui donnant des accents de sincérité. Le choix de situer la majorité de l'action dans un véritable centre Emmaus et d'y donner vie à tous ses vrais membres y étant surement pour beaucoup. La sincérité de l'ensemble n'en devient que plus touchante et c'est un beau plaidoyer pour l'oeuvre de l'abbé Pierre qui se déroule devant nous sans pathos et avec beaucoup d'humour.
Comme toujours dans le cinéma de Delépine et Kervern, il y a beaucoup d'absurde et si le film n'est pas hilarant, il recèle tout de même de beaux moments de comédie, surtout centré sur la vision hallucinante du monde du personnage principale.
Niveau bande son, les deux réalisateurs se sont attachés les services du duo Mouss et Hakim, plus connu du grand public pour leur appartenance au groupe Zebda. Leur musique donne une couleur très singulière à l'ensemble qui correspond bien à l'univers de bric à brac construit par le film. La démesure en moins, I feel good fait penser à un film de Kusturica ou de Gatlif. On y retrouve cet amour de l'humain et cette vision du monde réaliste et pourtant profondément optimiste.
Si I feell good n'est pas la comédie du siècle, ça n'en reste pas moins un très beau film social, sincère
drôle et feel good. C'est une vision du monde qui donne de l'espoir et dieu sait qu'on en a besoin.


Conclusion :

Une comédie sociale très réussi qui dénonce habilement la start-up nation avec un scénario classique mais bien remanié.

lundi 15 octobre 2018

The sisters brothers

Cela faisait un moment que je bavais dessus en tant que fan d'Audiard, ce week-end j'ai enfin eu le temps d'aller le voir. Je poursuis donc mon cycle film Français et il est temps de vérifier si le réalisateur s'est fourvoyé aux états-unis où s'il n'a rien perdu de son talent.






Date de sortie 19 septembre 2018
Durée : 1h 57min
Réalisateur : Jacques Audiard
Casting : Joaquin Phoenix, John C. Reilly, Jake Gyllenhaal
Genre : Western
Nationalité : Français

Synopsis :

Chasseurs de primes pour le commodore, Charlie et Elie sont deux êtes violent qui ne s'embarrassent pas des détails. Elie pourtant rêve en secret d'une petite vie tranquille loin de la folie et des meurtres. Un traque plus longue que de coutume lui donnera l'occasion d'y songer sérieusement et de réfléchir sur ses rapports avec son frère.


Critique :

The sisters brothers est le nouveau film de Jacques Audiard (De rouilles et d'Os, Un prophète, etc) mais surtout le premier où il s'exporte et se frotte à une histoire étrangère. Car oui, bien loin de la France c'est un pur western dans la tradition du genre que nous propose le réalisateur. Un film comme toujours d'une grande beauté et plein de poésie loin du bruit et de la fureur qu'on attend de ce genre d'oeuvre.
Comme toujours, The sisters Brothers est une oeuvre très personnelle du réalisateur où il se concentre sur la relation compliquée de ses deux frères entraînés dans une vie qu'ils n'ont pas vraiment choisi. S'il l'on retrouve des cavalcades, des grands espaces et des échanges de coup de feu, ce sont bien les relations entre personnages qui font la force du film. Que ce soit dans les dialogues ou les actes ont prend plaisir à découvrir les chasseurs autant que leurs proies des personnages souvent plus humain qu'ils n'en ont l'air.
Le tout est remarquablement interprété par un casting brillant avec Joaquim Phoenix (Beautiful Day, Her, etc) en jeune chien fou, John C. Reilly (Tale of tales, Terry etc) en grand frère paumé, Jake Gyllenhall (Demolition, Prisoners, etc) en détective philosophe et Riz Ahmed (Rogue One, etc) bien moins connu que ses partenaires mais qui brille dans son rôle de chimiste visionnaire. Les personnages sont aussi bien écrit qu'interprétés et on s'attache facilement à eux d'autant que leurs trajectoires ne sont pas forcément évidente.
Car c'est l'autre force d'Audiard, réussir à utiliser les codes sans se laisser dévorer par eux. Le réalisateur déstabilise ainsi le spectateur à plusieurs reprises l'obligeant à accepter l'histoire avec autant d'impuissance que ses personnages.
Un fait que l'on constate dans les images même, le réalisateur ayant choisi de ne pas tourner aux états-unis. On se retrouve ainsi avec l'impression d'être en terrain connu et pourtant sans avoir le sentiment de déjà vu. On notera par exemple cette volonté d'intégrer progressivement du modernisme dans l'histoire avec l'arrivée par petite touche de la civilisation.
Autre point fort du film, sa musique, composé par le grand Alexandre Desplat (L'île aux chiens, La forme de l'eau, etc) elle convient à merveille à cette quête initiatique : sombre, prenante, intrigante.
A n'en pas douter, Jasques Audiard nous sort à nouveau un film remarquablement maîtrisé. C'est bien écrit, beau, original, bien joué. On pourrait pinailler sur la longueur mais c'est un tel plaisir de se laisser porter par cette chevauchée qu'on ne voit pas le temps passer.
Je recommande chaudement aussi bien pour les amateurs de grands espaces que d'histoires intimistes.



Conclusion :

Un très beau western existentialiste. Audiard prend plaisir à jouer avec les codes et nous livre un western pur souche qui ne ressemble pourtant à aucun autre. Un régal.

Une affiche alternative que j'ai trouvé très classe


vendredi 12 octobre 2018

Climax

Et non, je n'ai pas arrêté le blog après mon admirable interprétation dans Mademoiselle de Joncquière, j'ai juste moins de temps pour aller au cinéma, je dois donc rabattre la voilure pour prendre un rythme de croisière qui ne sera plus que de quelques films par mois. Et pour bien commencer autant attaquer par un climax.





Date de sortie 19 septembre 2018
Durée : 1h 35min
Réalisateur :  Gaspar Noé
Casting : Sofia Boutella, Romain Guillermic, Souheila Yacoub
Genres : Drame,
Nationalité : Français





Synopsis:

Après la répétition de leur spectacle dans une école perdue au milieu de nulle part, une troupe de danseurs se lance dans une fête aux conséquences désastreuses.

Critique :

Climax est le premier film que je vois de Gaspar Noé un réalisateur connu pour bousculer les codes et le public avec des films comme Irreversible.
Il ne déroge pas ici à ses habitudes car il casse les codes du cinéma dès le début du film en commençant par la fin, il lancera même le générique de fin en plein milieu de l'histoire divisant celle-ci de façon singulière. Au niveau du fond, la provocation est également très présente puisqu'on se retrouve avec un groupe de marginaux aux propos très cru et banalisant le viol et la violence.
Si les images ne le sont pas, le réalisateur ayant choisit de ne rien montrer d'objectivement dérangeant à l'écran (alors qu'il avait de quoi pondre un véritable film d'horreur) Climax n'en reste pas moins excessivement dérangeant par sa forme.
La musique tout d'abord, omniprésente et aggressive, donne un aspect primale et presque tribal à l'ensemble. Le beat répétitif de la techno prend aux tripes et nous oppresse constamment soutenu par les choix de réalisation . Lumière rouge ou verte, plan séquence, vu de dessus écrasante, le réalisateur multiplie les artifices pour renforcer notre malaise et matérialiser cette fête qui dégénère.
La danse est également un acteur à part entière de cette réalisation car si elle se veut festive au début du film elle devient de plus en plus dérangeante au fil de la soiré. Transe, lutte, elle est totalement au service de l'histoire ce qui prêterait presque à considérer Climax comme une comédie musicale (sauf qu'il n'y a rien de comique donc plutôt un Drame musicale)
Niveau casting, on retiendra surtout Sofia Boutella (Hotel Artemis, Atomic Blonde, etc) personnage assez central de l'histoire même s'il s'agit plutôt d'un film chorale. C'est un plaisir de la voir dans autre chose qu'un film d'action américain, et ses talents sont grandement mis à profit dans les chorégraphie. D'autres actrices/acteurs ont de vrais gueules mais ne m'ont pas forcément convaincu par leur jeu.
On en vient à ce qui m'a vraiment dérangé dans Climax : la vacuité.
L'histoire n'a pas d’intérêt il s'agit juste d'une fête qui dégénère, on ne s'intéresse ni au pourquoi, ni au comment, c'est juste un macguffin pour justifier la situation et je n'ai pas l'impression qu'il y ait un fond derrière cette forme.
Pire, si l'on cherche un fond, le film deviendrait presque malsain tant il semble dénoncer le "vivre ensemble".
Climax est un objet filmique, une expérience sensoriel. C'est certes impressionnant mais au-delà de la gène ressenti, j'ai trouvé cela un peu vain.
Pour conclure, je dirais donc que si pour vous le travail de réalisation et la qualité d'image priment sur le reste, Climax vaut le détour car Gaspard Noé possède indéniablement un savoir faire. Par contre, si vous voulez être emporté par des personnages ou une histoire, passez votre chemin car Climax n'a rien d'autres à vous offrir que quelques stéréotypes.




Conclusion :

S'il est indéniablement bien réalisé et propose des scènes de danse impressionnantes, je ne peux pas dire que je sois convaincu par cet objet filmique oppressant et un peu vide.