Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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samedi 25 août 2012

Terri,

Honnêtement, je serais bien incapable de vous dire ce qui m'a poussé à voir ce film. A la base je partais pour me fendre la gueule sur "Paranorman", puis, les horaires pourries (et surtout la domination de la VF) aidant je me suis retrouvé devant "Terri". Je reconnais être grand amateur de film indé américain. Sundance est une référence absolu pour moi, du coup voyons voir si cette nouvelle découverte en vaut la peine.



TERRI : BANDE-ANNONCE VOST par baryla

Date de sortie: 8 août 2012
Durée: 1h 45min
Réalisation: Azazel Jacobs
Casting:Jacob Wysocki, John C. Reilly, Bridger Zadina
Genre: Comédie
Nationalité: Américain

Synopsis:
Adolescent en surpoids vivant seul avec son oncle gravement diminué, Terri traverse la vie comme un somnambule sans jamais quitter son pyjama. Une discussions avec le principal va pourtant commencer à lui ouvrir les yeux.

Critique:
Si de la production cinématographique Américaine l'on retient souvent uniquement les Blockbusters, on oublie très souvent un pan trés important de cette production, les films indépendants. Dire qu'un film américain est "indé" c'est en soi une marque de fabrique. C'est une façon de filmer, de raconter les histoires et même de jouer. En l'occurrence, les films indé sont très souvent des films intimistes (des films à la Française ;p) où le réalisateur peut prendre le temps de s'intéresser à ses personnages.
Si je clarifie tout ça, c'est que Terri est l'essence même d'un film indé. Un sujet simple qui n'intéressera pas forcément tout le monde, une petite tranche de vie traitée avec toute l'intelligence et la poésie qu'elle mérite. Alors non, ce n'est pas une grosse comédie américaine à la "American Pie", vous ne vous taperez pas sur les côtes d'hilarité, et ce n'est pas non plus un drame où l'on vous arrachera les larmes à coup de violon sirupeux.
Non, en fait on regarde Terri comme on mange une madeleine(de Proust). On se laisse porter par l'interprétation brillante du jeune Jacob Wysocky, figure éminemment sympathique et cool. On le rêve en vieux sage dispensant ses conseils, alors qu'il n'est qu'un ado essayant de grandir. On sourit devant les tours de John C. Reilly ("Magnolia", "Gangs of New York", etc), éternel second rôle à la gueule inoubliable qui incarne ici un proviseur humaniste et déconcertant. En fait, s'ils ne sont globalement pas connu, tout le casting est remarquable, que ce soit Creed Braton en oncle diminué, Bridger Zadina en ado à la masse où Olivia Crocicchia (superbe malgré son jeune âge) en lolita, tous réussissent à rendre leur personnage attachant. Tout ce petit monde porte une histoire pleine de souffrance ordinaire mais traité avec une pudeur et une tendresse qui rend les choses plus belles. Terri c'est avant tout beaucoup de poésie pour aborder notre enfance et la vie en générale. On ressort de ce film un peu plus léger, avec l'envie d'enfiler son pyjama et d'aller se promener.



Conlusion:
Terri n'est pas le film du siècle, il n'est pas non plus à mettre entre toutes les mains. C'est juste une agréable tranche de vie sur le mal-être adolescent. C'est touchant, on ne voit pas le temps passer et on s'attache franchement à ce jeune homme à l'étrange sagesse.

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