Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

vendredi 30 août 2013

Kick Ass 2

Ce serait peu de dire que j'attendais ce Kick-ass 2, le premier m'avait fait forte impression, même si je lui préférait tout de même le comics dont il était tiré et j'avais hâte de savoir ce que pourrais donner une suite bien qu'elle ne bénéficie pas des mêmes auteurs.







Date de sortie: 21 août 2013
Durée: 1h 43min
Réalisation: Jeff Wadlow
Casting: Aaron Taylor-Johnson, Christopher Mintz-Plasse, Chloë Grace Moretz
Genre: Action , Comédie
Nationalité: Américain

interdit aux moins de 12ans

Synopsis:
Suivant le modèle de Kick-Ass, de nombreux super héros apparaissent dans les rues, une situation qui rend fou Red-mist toujours décidé à venger son père et prêt à tout pour ça.

Critique:
Kick-ass 2 est l'adaptation des comics "Kick Ass 2" et "Hit-girl", il n'a malheureusement pas bénéficié du talent de Matthew Vaughn ("Stardust", "X-men le commencement" etc) et se retrouve donc dénué de toute la subtilité du premier opus. C'est même à se demander ce que Mark Millar, le créateur du comics, a bien pu superviser car le film est une véritable trahison du comics. Là où l'histoire originale se veut une réflexion sur "que donnerait des super héros dans la vraie vie", le film se veut juste un film de super héros complètement décomplexé à destination des teen. Fini la réflexion, bonjour l'humour scato. Et, au cas ou vous vous demanderiez si mon jugement reposerait uniquement sur la comparaison et bien non, le film en lui même est raté. Hit Girl, véritable révélation du premier Kick-ass est complètement massacré ici, ses motivations sont difficilement compréhensible (parce que le pan de l'histoire concernant sa mère a disparu dans le film) et son attitude complètement légitimé jusqu'à en faire une super héroine au sens propre (avec quasiment des super pouvoirs).
En dehors de ça, la réalisation n'a rien d'exceptionnelle et se révèle même peu efficace dans les séances
d'action. La scène du camion, point d'orgue du film ne fonctionne pas. La musique m'a également beaucoup déçut car la bande son est faible surtout comparé à celle inoubliable du 1. Le côté volontairement très comics(avec inclusion de bulles de comics dans certains dialogue) et également contre productif pour un comics qui se voulait plus réaliste.
Tout n'est pas à jeter pour autant, le casting est très réussi, Chloé Moretz ("Dark Shadows", "Hugo cabret", etc)  toujours aussi incroyable dans son rôle d'héroine bad-ass, tout comme Aaron Taylor-Johnson ("Albert Nobbs", "Savages" etc) en geek dépassé, le reste du cast est à la hauteur avec de très bonne surprises comme John Leguizamo("Roméo + Juliette", "Moulin rouge", etc) ou Donald Faison ("Clueless", "Scrubs", etc) et bien sur Jim Carrey ("Truman show", "man on the moon", etc).
Pour finir, je dirais que le film n'est pas un désastre complet, ça reste un honnête divertissement mais c'est tellement décevant de voir la franchise s'appauvrir à ce point avec un tel potentiel de départ, la comparaison avec le comics est vraiment dévastatrice, le film n'est qu'une version cheap de l'oeuvre originale. A titre de comparaison, la scène finale du comics est  une gigantesque émeute en plein central park alors que celle du film est une petite baston dans un hangar. Cette simple comparaison illustre bien le rapport entre les deux oeuvres, un appauvrissement.



Conclusion:
Grosse déception que ce Kick ass 2, non seulement il trahit l'esprit de l'oeuvre original mais en plus, il n'a plus rien de la force insolente du premier opus, il s'agit désormais d'un bête divertissement défouloir à destination des adolescents.


mercredi 28 août 2013

Conjuring: les dossiers Warren

Si vous fréquentez ce blog depuis un moment, vous n'ignorez rien de ma passion pour le cinéma d'horreur et savez peut-être même que c'est lui qui est à l'origine de ce blog. Bref, il m'était impossible de ne pas aller voir ce nouveau film, dussé-je endurer une nouvelle déception






Conjuring - Bande-Annonce #2 [VOST|HD] par Lyricis

Date de sortie: 21 août 2013
Durée: 1h 50min
Réalisation: James Wan
Casting:Vera Farmiga, Patrick Wilson, Ron Livingston
Genre: Epouvante-horreur
Nationalité: Américain

Synopsis:
Célèbre couple d'investigateur, les Warren vont se retrouver confrontés à une terrible affaire de possession qui les frappera personnellement.

Critique:
Bon, tout d'abords je vais commencer par pousser un coup de gueule : "inspiré d'une histoire vraie", sérieusement ??? Ce n'est pas la première fois que je tique sur cet argument de vente, la dernière fois c'était pour "Possédée" et j'avais déjà trouvé cela scandaleux. C'est racoleur et putassier, ça dénature la réalité et c'est malsain. Oui, les Warren ont existé, oui, ils enquêtaient sur des phénomènes paranormaux mais jamais ils n'ont obtenu de preuves aussi irréfutables que celles qu'on peut voir dans le film, c'est donc malsain d'en montrer autant et de dire que c'est une histoire vraie. Pour moi, il y a un vrai choix déontologique à faire : ou l'on dit que c'est une histoire vraie et l'on ne montre que des choses vagues et interprétables dans d'autres circonstances, ou on ferme sa gueule et on montre ce qu'on veut.
Voila, ce point étant à nouveau fait, on peut parler sereinement de ce film car il y a beaucoup de bien à en dire.
Conjuring est un film de maison hanté plutôt classique, son seul point original tient au couple des
Warren qui est développé parallèlement à l'histoire de possession là où ce couple aurait juste débarqué au moment crucial dans le film dans une histoire plus classique. C'est donc uniquement son schéma narratif qui le rendra un peu original, il permet de s'attacher à tout les personnages et donc d'être pleinement impliqué lorsque la crise arrive. Le film prend également tout son temps pour poser ses ambiances et son début en deux temps et en cela très intéressant. L'histoire installe une vraie mythologie, l'univers des Warren est très bien construit et on s'imagine facilement le suivre sur du long terme dans une série de film, voir carrément en série télé. Le fait d'avoir encré l'histoire dans les années 70 est également un plus non négligeable, ça confère une atmosphère spécifique au film, d'autant que l'utilisation de musique d'époque renforce ce sentiment. A cela on ajoute une réalisation diablement efficace. Elle n'a rien d'exceptionnelle mais on sent que le réalisateur à l'habitude de ce genre de film, c'est très maitrisé et l'immersion est complète.
Ce qu'il faut donc retenir de Conjuring c'est que c'est un film d'horreur très efficace, il n'apporte strictement rien de neuf au genre, ce serait plutôt une forme de synthèse de tout ce qui s'est fait ces dernières années. Mais une synthése efficace contrairement aux bouses que j'ai du supporter comme "possédée" cité plus haut. Je recommande donc vivement de film d'horreur sans prétention, qui fera aussi bien frémir le grand public que les habitués.



Conclusion:
Un excellent film d'horreur avec un bel univers même si on pourra regretter qu'il n'apporte rien d'original.


lundi 26 août 2013

Jeune & jolie

Même pas un an après le très réussi "dans la maison" Ozon nous sort son nouveau film dans un genre très différent. L'occasion idéale de sortir de l'enchainement de blockbuster que je viens de m'infliger et de voir ce que le cinéma Français a encore dans le ventre.








Date de sortie: 21 août 2013

Durée: 1h 34min
Réalisation: François Ozon
Casting: Marine Vacth, Géraldine Pailhas, Frédéric Pierrot
Genre: Drame
Nationalité: Français

Synopsis:
Les quatre saisons de l'adolescence d'Elisabeth, une jeune femme de bonne famille qui fait le choix de se prostituer.

Critique:
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce film n'est pas racoleur ou putasier. Loin de là, c'est avec une grande pudeur que le réalisateur aborde ce sujet difficile qu'est la prostitution volontaire. Un thème parmi d'autre puisqu'on parle ici avant tout de l'adolescence même si la prostitution a tendance à le faire oublier. Jeune & Jolie, c'est donc le portrait d'Isabelle, une adolescente troublante, résolu à vivre sa vie différemment. Un personnage intriguant difficile à saisir et qu'Ozon suit avec tendresse, sans jamais la juger ni imposer ses idées. Il se contente de raconter son histoire nous laissant libre de la comprendre et d'y réfléchir. Son interprète est à ce titre fabuleuse, difficile de dire si c'est une grande actrice le personnage étant peu expressif mais elle l'incarne avec talent s'attirant la sympathie du spectateur malgré un rôle froid et peu évident. On notera bien sur que la jeune fille et superbe et qu'Ozon a le bon gout de ne pas abuser de son physique ou de la nudité là où le sujet aurait pu le permettre. C'est avec beaucoup de retenu que le réalisateur aborde le sujet du sexe, ne le mettant pas inutilement en valeur, ne le montrant que comme il est ressentit par son héroïne: anecdotiquement. Et c'est la force d'Ozon de ne pas se perdre dans la vulgarité et le pathos qu'aurait pu générer un pareil sujet.
Un petit mot sur la musique, le réalisateur à choisit de reprendre une chanson de Françoise Hardy par saison d'Isabelle, des morceaux qui confèrent un ton très particulier au film, presque nostalgique, tant cela se fait peu de nos jours d'utiliser des chansons à textes de façon aussi ostentatoire. Pas un film culte donc, mais un beau film qui vous emporte et vous questionne et c'est déjà beaucoup ces derniers temps.


Conclusion:
Un très beau film, tendre, pudique mais néanmoins dérangeant. Une oeuvre qui provoque le débat et la réflexion. Pas forcément le meilleur Ozon mais une belle réussite tout de même.


mercredi 21 août 2013

Elysium

Oui, je sais, je suis censé avoir fini mon marathon Blockbuster, mais voila pour le moment il n'y avait que lui qui me tentait et je suis un gros fans de "District 9" donc il fallait bien que j'aille voir ce nouveau film du réalisateur. Mais promis, les prochains seront plus intimistes.







Date de sortie: 14 août 2013
Durée: 1h 50min
Réalisation: Neill Blomkamp
Casting: Matt Damon, Jodie Foster, Sharlto Copley
Genre: Science fiction , Action , Thriller
Nationalité: Américain

Synopsis:
Max est un gentil pauvre qui n'a pas de chance car les méchants riches sont très très méchant. Du coup, lorsqu'il réalise qu'il ne lui reste que cinq jour à vivre à cause de ses méchants patrons riches, il décide de tenter le tout pour le tout pour sauver sa vie.

Critique:
Sur "District 9" je suis intarissable d'éloge. C'était un film inventif, engagé, et bien réalisé qui apportait une véritable bouffé de fraicheur dans le cinéma de genre. Pour un premier film, c'était un travail très impressionnant qui laissait entrevoir un grand avenir pour ce réalisateur. Puis vint "Elysium". Je ne saurais dire ce qui est pire de l'auto plagiat ou de l'adaptation involontaire des "Miséroides" des Inconnus. Dès les premières minutes le ton est donné, c'est misérabiliste au possible, les gentils pauvres, les méchants riches. le pauvre petit héros qui n'a vraiment pas de chance parce que la vie est trop trop injuste, avec une mise en scène pleine de flou et de Pathos pour bien appuyer le thème. Oh la la c'est trop horrible...
La soupe est tellement épaisse qu'on en a déjà des aigreurs et pourtant ce n'est que le début. Le
Mais pourquoi est-elle aussi méchante?
Parce qu'elle est Française...
réalisateur recycle tout ce qui a fait "District 9", décors, ambiance, réalisation et plaque le tout sur un scénario éculé, sans intérêt, sans le moindre gramme de finesse et qui ne tient pas la route une seconde (mention spéciale à la base orbitale qui n'a pas pensé à s'équiper de défense, c'est connu les pauvres ne se rebellent jamais contre les riches(surtout les Français)...). J'en ai enchainé des scénarios stupides ces dernières semaines, mais rarement j'avais eu autant l'impression d'être pris pour un crétin que dans celui-ci. Et si ce n'était que ça, il n'y a pas une once d'originalité dans ce film, l'action est illisible, les personnages sans saveur, (Avec en tête Sharlto Copley, la révélation de District 9, qui se ridiculise ici en jouant le méchant Serbe. Un personnage tellement caricatural qu'on croirait qu'il sort des "Simpsons"). Non, sincèrement, je ne vois même pas l'intérêt de poursuivre cette critique tant je me sent volé. Il faudrait que je vous copie-colle une vieille critique de film pourrie en changeant le nom que vous compreniez bien le problème. C'est une telle déception de voir que quelqu'un d'aussi créatif lors de son premier film, est capable de réaliser ça juste après. J'espère que ce n'est qu'une erreur de parcours, qu'il s'est laissé étouffer par les studios et qu'il nous reviendra avec un projet plus modeste ou au moins avec du recul, parce que là, c'est un désastre.
Et pourquoi les méchants sont Français??? ça sort d'où ça, une nouvelle lubie d'Hollywood, on ne va pas critiquer les Américains donc les méchants sont forcément Français ou Serbe? Bref...


Conclusion:
Version débile et survitaminé de "District 9", Elysium n'apporte strictement rien au film précédent de Neil Blomkamp si ce n'est des longueurs et un scénario sans queue ni tête. Il ne mérite probablement pas la note que je lui donne, mais il arrive après trop de film du même genre et c'est donc la goutte qui fait déborder le vase. Un seul conseil, regardez "District 9".

mardi 20 août 2013

Michael Kohlhaas, Mads-nifique

Voila, fini les blockbusters (enfin, pas tout a fait parce que demain je vous sors la critique d'Elysium) retour au bon vieux film d'auteur Français, ça va me changer et puis c'est l'occasion de retrouver ce bon vieux Mads Mikkelsen qui n'a de cesse de me surprendre.






Michael Kohlhaas - Bande annonce par TheDailyMovies

Date de sortie: 14 août 2013
Durée: 2h 2min
Réalisation: Arnaud des Pallières
Casting:Mads Mikkelsen, Mélusine Mayance, Delphine Chuillot
Genre: Drame , Historique
Nationalité: Français , allemand

Synopsis:
Au XVIème siècle dans les Cévennes, Michael Kohlhaas, un prospère et heureux marchand de chevaux, se rebelle et lève une armée contre un seigneur local qui se croit au dessus des lois.


Critique:
Ce qui frappe avant tout dans Michael Kohlhaas, c'est Mads Mikkelsen, l'acteur est fabuleux comme toujours. Cela fait longtemps que je suis convaincu de son talent, la série "Hannibal" l'a encore prouvé il y a peu mais là, il dévore littéralement l'écran. Tout le film repose sur sa présence, jusqu'à ce gros plan final de plus de 2 minutes sur son visage où il exprime tellement de chose. A n'en pas douter c'est un grand acteur qu'on prendra plaisir à retrouver et ce nouveau film est un bel écrin pour lui. Tant qu'a parler casting, allons y franchement, celui-ci est très réussi. De Mélusine Mayance, bouleversante actrice de 14 ans dans le rôle de la fille de Kohlhaas, à Roxanne Duran en troublante princesse, un grand soin a été porté à cette distribution. Elle se compose de véritables gueules et réserve d'excellentes surprises comme Denis Lavant en théologien ou Sergi Lopez en paysan va-t-en guerre. Ensuite, il y a cette réalisation, minimaliste, qui fait ressentir plus qu'elle ne montre et le travail du son où la musique n'est pas une facilité mais bel et bien un artifice réfléchi. Bref, une réalisation moins convenu que ce que l'on peut voir habituellement, qui donne à réfléchir, qui bouscule. Certes, l'histoire n'a rien d'original, un homme désire qu'on lui rende justice, la belle affaire, mais le traitement est intéressant, la mentalité du personnage, la réflexion et le contexte historique, tout cela permet de raconter une histoire différentes de
celles dont on a l'habitude. L'histoire pourrait même en devenir passionnante s'il n'y avait ce rythme, lancinant, qui étouffe le film en le faisant paraitre trois fois plus long qu'il n'est vraiment. Certes, il faut donner du temps aux plans pour qu'ils puissent parler, mais c'est ici beaucoup trop, l'on aurait pu jouir autant de cette ambiance et de ces réflexions sans pour autant avoir l'impression de tourner en rond. C'est d'ailleurs souvent le reproche que le grand public fait aux films d'auteurs, ce rythme démesurément lent fatalement ennuyeux par comparaison avec les grosses machines américaines qui vont toujours plus vite. Loin de moi l'idée de standardiser les durées ou de suivre le modèle américain (je pense l'avoir suffisamment critiqué ces derniers temps) mais il y a à mon sens un juste milieu qui n'a pas été trouvé ici. Dommage donc, que ce film ne fut pas un tout petit peu plus accessible, il aurait facilement emporté les faveurs du public. Je le recommande toutefois pour le talent de ses interprètes, la beauté de ses images, la fraicheur de sa réalisation, et la qualité de sa bande-son. Un film exigent, qui ne marquera pas forcément mais qui reste vraiment plaisant à voir. A noter tout de même, ne vous attendez pas à voir le moindre combat épique, il y a une raison pour lequel on n'en voit pas dans la bande annonce, c'est tout simplement parce qu'on n'assiste à aucun combat, la violence est toujours suggéré.



Conclusion:
Un vent de fraicheur face à tout les blockbusters identiques qui nous harcèlent ces derniers temps, mais qui n'est pas sans défaut, son rythme est vraiment trop lent et le film aurait mérité d'être plus court pour gagner en intensité.

lundi 19 août 2013

American Nightmare

Bien que j'en ai terminé avec les blockbusters pour le moment, je ne men éloigne pas tant que ça puisque je reste dans le film de genre pour cette nouvelle critique, avec toutefois un budget bien moindre et un film absolument pas tout public.







American Nightmare (The Purge) - Bande-Annonce... par Lyricis

Date de sortie: 7 août 2013
Durée: 1h 26min
Réalisation: James DeMonaco
Casting: Ethan Hawke, Lena Headey, Max Burkholder
Genre: Thriller , Epouvante-horreur
Nationalité: Américain

Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement 

Synopsis:
Dans le futur, l'Amérique à trouvé la solution pour redresse son pays: "La purge", une nuit par an, le crime est légal et chacun est libre de faire ce qu'il veut. Durant cette nuit, une famille modèle va devoir faire un choix devenir victime ou bourreau.


Critique:
Pour commencer, j'aimerais une fois de plus signaler la traduction abominable de ce titre. "The purge" en Americain devient "American Nightmare"en Français. Bonjour l'argument marketing, ça n'a plus ni queue, ni tête, ce n'est pas une traduction, juste le remplacement d'un terme anglais peu vendeur contre deux autres plus "cool". Partant de ce postulat le film aurait tout aussi bien s'appeler "Blood apocalypse" "Dead Night" ou que sais-je encore. Qu'on traduise le nom d'un film pour aider à la compréhension, je peux comprendre (c'est sur que "la purge" ça donne tout de suite un petit côté coloscopie) mais qu'on le substitut à un autre titre tout autant de langue étrangère, là, j'ai du mal.
Bref, "American Nightmare" est la nouvelle production Jason Blum, le "génie" à qui l'on doit  des chef d'oeuvre comme Paranormal Activity, Insidious ou Sinister , bref le pape du film mini budget maxi effet. Si je le cite c'est qu'il est mis en avant comme accroche du film et effectivement la recette de ce film est la même que les précédents: un film d'horreur à l'idée forte tourné avec un petit budget. C'est James DeMonaco qui s'y colle, il s'agit là de sa deuxième réalisation après un film complètement passé inaperçu "Little new york". Sa réalisation n'a rien d'extraordinaire, elle ne nous emporte jamais vraiment et il se contente d'user de procédé facile comme la caméra embraqué de Timmy pour susciter l'angoisse.  Ça n'a rien d'honteux, mais rien de bien percutant non plus. Le pitch du film par contre est particulièrement brillant, car il est crédible et surtout de nos jours avec le spectre du 11 septembre, l'effet post Katrina et la crise toujours aussi présente. C'est donc un vrai thème social d'actualité auquel se frotte le réalisateur, et il ne s'e sort pas trop mal même s'il aurait gagné à être moins ouvertement partisan. Au niveau de l'histoire, s'est moins glorieux, on se retrouve avec une variation de "assaut sur le centrale 13" (le remake de "Assaut" de John Carpenter) qu'avait écrit James DeMonaco. On suit donc un affrontement qui manque d'intensité avec des personnages dont on se fout pas mal. Mention spéciale pour cet insupportable gamin que l'on aurait aimé voir mourir dès les premières minutes du film. En dehors de lui, les acteurs sont plutôt talentueux avec surtout Ethan Hawke mais aussi Rhys Wakefield, le grand méchant, dont le rôle aurait clairement gagné a être étoffé.
Dans l'ensemble, le film se regarde comme une honnête série B et réserve quelques bonnes surprises, mais ça n'a rien de passionnant et ça s'oublie vite. Ce qui est dommage car le postulat de départ était vraiment intelligent et aurait pu amener un grand film(avec un autre réalisateur et un autre scénariste)



Conclusion:
Une honnête série B qui aurait pu donner un grand film si le scénario avait connu un peu plus de travail.

vendredi 16 août 2013

Star Trek, into Darkness

C'est avec cette critique que s'achèvera mon marathon Blockbuster. Je dois admettre que globalement je suis plutôt déçut, car une constante se démarque très nettement de ces films: le scénario y est toujours sacrifié au profit des effets. Certes, on en prend plein les yeux et c'est spectaculaire, mais ça ne tient que rarement la route quand ça n'est pas tout simplement complètement crétin. Ce n'est pas faute d'engager des réalisateurs prestigieux mais le cahier des charges doit-être-tellement fermé pour obtenir les budgets nécessaires à tourner ces films que les auteurs y perdent leurs âmes au passage, un constat terrible.





Sortie: 12 juin 2013
Mais pourquoi est-il aussi méchant? 
Durée: 2h 10min
Réalisation: J.J. Abrams
Casting: Chris Pine, Zachary Quinto, Benedict Cumberbatch
Genre: Science fiction , Action , Aventure
Nationalité: Américain

Synopsis:
Alors que Starfleet est frappé en son coeur par l'un des leurs, le capitaine Kirk est son équipage semblent être la seule solution pour mettre fin aux menaces du terroriste. Mais l'Enterprise est-il prêt à faire face à la vérité?

Critique:
Promis, c'est important dans l'histoire...
Into Darkness est le deuxième Star Trek réalisé par J.J.Abrams. Un réalisateur désormais tellement habitué aux Blockbuster qu'il s'est même vu chargé de l'avenir de la franchise Star Wars. Autant dire que Abrams est devenu le pape de la science fiction et qu'on va en entende parler pendant encore longtemps. Avec ce second épisode, il renoue brillamment avec ce qui avait fait le succès du premier Star Trek: un bon casting, des images spectaculaires et un rythme effréné. Pas le temps de s'ennuyer, à peine une explosion retentit que l'on part dans une course poursuite qui nous mène dans une autre explosion et ainsi de suite.  Un placébo scénaristique qui fait fureur à Hollywood, pas la peine de peaufiner le scénario si l'on s'arrange pour que le spectateur n'ait pas une seconde pour réfléchir. Car dés qu'on prend un peu de recul, sortie de l'intérêt qu'on peut trouver au méchant et à ses motivations, le scénario est aussi crédible qu'un banquier
à votre écoute. Le téléporteur fonctionne uniquement lorsque ça arrange les scénaristes, les radars semblent avoir mystérieusement disparu et ont peut désormais voler impunément où ça nous chante (même sur une base militaire top secrète), une réunion de crise ça se passe forcément là où ses membres seront les plus exposé, etc, etc. Je pense qu'il ne doit pas y avoir une scène un tant soit peu crédible pour le peu qu'on y réfléchisse, et c'est vraiment tragique. Car en dehors de ça, le potentiel est présent, Abrams sait raconter des histoires, les musiques sont très réussies, les ambiances sont bonnes, Cumberbatch est parfait en gros méchant, la synergie fonctionne entre les membres de l'équipe, et il y a même cette petite surprise qui a du faire mourir les fans de Star Trek(mais que je trouve plutôt cool) mais voila, il manque cet infime petit détail: un scénario qui ne soit pas débile. Et si possible éviter les scènes d'actions à rallonge, j'ai cru mourir lors de la dernière course poursuite tellement elle en paraissait ridicule. Bref, une fois de plus peu de choses a attendre de ce blockbuster, c'est du consommable, vite vu, vite oublié, certes c'est impressionnant mais pas beaucoup plus qu'un tour de grand 8 et c'est beaucoup plus long, un peu trop d'ailleurs. Difficile de le distinguer de la masse des films que j'ai vu ces derniers temps.



Conclusion:
Comme la majorité des blockbuster du moment, ça se laisse regarder, on ne s'ennuie pas et on passera peut-être même un bon moment, mais dieu que c'est bête...


mercredi 14 août 2013

Buffy convention 2013

À comic con’, j’ai eu la chance d’assister aux conférences de la Buffy convention, j’ai ainsi suivi les questions aux acteurs et la Master class. Les deux conférences ayant finalement eu un contenu assez similaire je vais essayer de vous en rendre ici le meilleur aperçu.

Les acteurs présents étaient Nicholas Brendon (Xander/ Alex en VF), Charisma Carpenter (Cordélia) et Kristine Sutherland (Joyce Summer).
Les questions aux acteurs étaient animées par Benjamin Rozovas
La master class était animée par Dominique Montay et Marine Pérot
Les deux étaient traduites par Yaelle Simkovitch

Pour résumer, je dirais que Nicholas Brandon est celui qui fit le plus le show

, il n’arrêtait pas de faire le pitre et de dire des blagues, il s’était enroulé le fil du micro autour du cou et le laissait pendouiller sur son épaule. Charisma Carpenter si elle est toujours aussi belle, s’est montré assez réservée (voir carrément froide) même si l’on pouvait sentir sa complicité avec Nicholas. Kristine Sutherland fut la bonne surprise, elle était également très drôle et beaucoup plus geek que ses deux collègues.
À l’animation/traduction Yaelle Simkovitch s’est montrée très efficace, drôle et naturelle, les journalistes étaient un peu plus coincé (surtout sur la master class) et Benjamin Rozovas bloquait un peu trop sur Charisma (mais on le comprend ;p ). Bref, les deux conférences étaient drôles et enlevées et passionnantes pour les fans (même si je regrette le trop grand nombre de similitudes dans les questions entre les deux, et le fait que les photos et vidéos soient interdites)





- Quel a été le dernier épisode que vous avez vu ?
Pour nicolas, c’était à l’occasion d’une soirée de l’association « Make a wish » où ils ont diffusé deux
épisodes en sa présence : 1.06 The Pack (les Hyénes) et 5.01 Buffy vs Dracula. Il s’y est trouvé très bien.. Charisma essaye de faire découvrir la série à son fils, elle s’est donc revu le début de la saison 1 il y a peu, mais son fils n’a pas trop accroché et a préféré regarder Glee. Intervention de Nicolas qui demande à Charisma si ça ne la gêne pas d’avoir un fils gay ;p
Pour Kristine, c’était un épisode en Italien sur lequel elle est tombée par hasard lors d’un voyage.

- Quel est leur ressenti vis-a-vis de la série ?
Nicolas est Charisma ont le même ressenti, c’était vraiment chouette, mais également très frustrant, car c’était une première expérience tellement riche qu’il est presque impossible de la reproduire. Kristine n’ayant pas débuté sur Buffy n’a pas eu le même problème (elle savait que l’ambiance était exceptionnelle), mais fut profondément marquée par la qualité des dialogues.

-    Certains dialogues vous ont-ils marqué ?
Pour Nicolas, c’est sa chanson de l’épisode musicale, il l’a connaît d’ailleur encore par coeur et s’est mis à la chanter.
Charisma fait remarquer que la série avait d’excellents dialoguistes comme David Greenwalt (« Profit ») ou David Furry («Lost») et que l’un des talents de Joss était justement de savoir s’entourer.
Ce qui amuse Kristine c’est de remarquer à quel point le personnage de Xander(Alex) est proche de Joss Whedon. Elle a ainsi expliqué que celui-ci a fait un discours de fin d’année à son ancien école et qu’il l’a commencé en disant « vous allez tous mourir »

-       Question à Charisma, comment vit-elle le fait que Cordélia soit devenu un véritable archétype(celle de la peste du lycée)
Charisma fait d’abord remarquer qu’elle n’a pas non plus créé l’archétype et qu’il existait avant (elle cite Joan Collins dans Dynastie). Elle avoue aussi que son caractère est assez proche de Cordélia et qu’elle dit toujours ce qu’elle pense. Ses amis ont tendance à dire c’est tellement «Cordélia » quand elle se comporte comme ça. Elle raconte notamment que, arrivée en France pour la convention, elle a reçu un appel de Nicolas qui avait besoin d’un renseignement et sa première réponse fut « Mais pourquoi tu m’appelles ? » (parce que la communication à l’étranger coûte cher pour les deux interlocuteurs)

-       Auriez-vous voulu un spin-off de votre personnage?
Charisma rit en faisant remarquer que l’idée d’un tel spin-off a du mourir le jour où ils lui ont fait jouer le sitcom « Cordy » (Angel 3.11 Birthday)
Nicolas fait remarquer qu’il a un peu eu son spin-off avec 3.13 The Zeppo (le zéro pointé) (ce qui a dévié sas que je ne me souvienne pourquoi sur la perte de la virginité de Xander). Nicolas fait remarquer qu’il a toujours une réplique en mémoire qui lui revient souvent dans certaines situations « They’re not making a cake, they’re making à bomb »


- Que pensent-ils des épisodes iconiques de leurs personnages 3.13 The Zeppo (le zéro pointé) pour Xander, 3.09 « the wich » (Meilleurs vœux de Cordélia) pour Cordélia et 5.16 The body (orphelines) pour Joyce ?
Charisma fait remarquer qu’elle avait particulièrement apprécié que Nicolas la morde (il est vampire dans cet épisode), mais globalement elle a ressenti le même mélange de joie et de tristesse que sur 5.12 You’re Welcome(le retour de Cordélia) dans Angel. C’est dur d’abandonner une si longue et belle expérience.
Pour Kristine, ce fut vraiment dur de dire au revoir à tout le monde, d’autant que l’épisode faisait écho à son expérience personnelle puisqu’elle a perdu un proche dans des conditions similaires. Elle a eu beaucoup de mal à se retenir de pleurer.


- Comment vivent-ils leur statut de « underdog » (Outsider) ? à noter que Buffy était diffusé sur une chaîne mineure (The WB) qui n’était pas diffusée sur tout le territoire.
Pour Charisma, c’était très frustrant de voir que la série n’était pas reconnu à sa juste valeur, aucune médiatisation, aucun prix, elle pense que l’impact aurait été plus grand si la diffusion avait été nationale. Xander pense pour sa part que la série n’aurait pas eu une telle longévité sur un grand network et que c’était donc en partie une chance d’être diffusé sur une chaîne moins importante. Kristine quant à elle s’amuse de remarquer qu’à l’époque elle accompagnait son mari John Pankow(«Mad About You» , «Episodes») aux Emmy awards et qu’on n’entend plus parler d’aucune des séries qui ont reçu des prix à l’époque alors que Buffy est toujours culte.



-       Un mot sur l’expérience « Véronica Mars » de Charisma Carpenter ?
L’ambiance était assez proche de celle des tournages de Buffy, les acteurs étaient très soudés, vraiment talentueux et matures et ça l’a beaucoup impressionnée. Lorsqu’on lui demande ce qu’elle pense du projet de film, elle répond avec humour qu’elle espère être dedans.

-       Y avait-il une compétition entre les équipes de Buffy et Angel ?
Charisma fait remarquer avec humour qu’elle est née compétitrice. Elle rajoute qu’il n’y avait pas de compétition, mais quand même un peu... Plus sérieusement, il s’agissait de deux shows totalement différents qui ne s’adressaient pas forcément au même public et c’est très difficile de lutter contre l’origine même du show(Buffy)

-       S’attendaient-ils à une telle explosion de Joss Whedon ?
Nicolas répond qu’il a toujours trouvé Joss « Larger than Life » (je traduirais par «plus vrai que nature», l’idée étant que Joss était hors normes) pour illustrer, il raconte que lors de la préparation du tout premier épisode, il travaillait chez Joss lorsque le téléphone a sonné. Il s’agissait de Steven Spielberg qui travaillait sur «Twister» (en tant que producteur) et avait besoin d’aide pour le scénario, car rien n’allait. À partir de ce moment, Nicolas savait que Joss irait loin.
Charisma pour sa part fait remarquer que c’est normal que ça ait pris du temps, car Joss était en avance sur son temps et que sa récente réussite ne fait que prouver sa détermination.  Kristine, enfin, raconte que Joss a toujours eu une « vision » de son travail, et dès que ça déviait, il recadrait.
Ils n’ont pas grand chose à dire sur Avenger (à part que c’est un bon film), mais Charisma précise tout de même qu’elle adore Jeremy Renner « he have swag » dit-elle.

-    Est-ce qu’ils sont frustrés que les gens ne parlent plus que de "Twilight" lorsqu’on parle de vampires alors que Buffy a posé de grosses bases?
Nicolas répond avec humour qu’il voudrait mettre des affiches géantes sur sunset-boulevard  pour dire « j’étais là avant », Charisma s’en fout, et Kristine fait remarquer que c’est le lot de ce qui est nouveau d’être rejeté et elle est fière d’en avoir fait parti. Nicolas demande avec humour si c’est comme pour Jésus (nouveau et rejeté )

-       Ont-ils suivit la suite en BD ?
Dans l’ensemble non, même s’ils ont entendu dire que Xander finissait avec Dawn (Charisma et Kristine font une moue dégoutée) Nicolas dit qu’il est plutôt content parce qu’elle(Dawn : Michelle Trachtenberg) est devenue canon, même si dans sa tête elle aura toujours 15 ans.

-       Question à Charisma Carpenter : Préférait-elle jouait la jeune et méchante Cordélia de Buffy ou la Cordélia plus mature et maternelle de Angel ?
C’est difficile de choisir pour elle, lorsqu’elle était méchante, l’accueil du public était vraiment froid, ils n’osaient pas l’approcher alors qu’ils étaient beaucoup plus chaleureux avec la version du personnage dans Angel. Mais elle reconnaît tout de même que c’était beaucoup plus fun d’être méchante.

-       Quel personnage auriez-vous voulu jouer ?
Nicolas n’aurait voulu jouer aucun autre personnage, ou alors « Joyce » fait-il non sans humour. Charisma renchérit en disant « Xander », et Kristine conclut en disant qu’elle adore tous les personnages, mais qu’elle a particulièrement aimé jouer Joyce durant 3.06 Band Candy(Effet chocolat) un épisode où elle retombe en enfance.

-       Question a Nicolas : Il n’y a qu’un seul épisode où tu ne joues pas, comment l’as-tu vécu ?
Il était convaincu que Joss ne l’aimait plus répond-t-il avec humour. Plus sérieusement, l’épisode tournant autour du retour de morts importants des personnages, il n’était pas intéressant d’utiliser Xander qui n’avait aucun mort important dans son histoire. Kristine ironise en disant que ça lui a fait des vacances et Nicolas répond que, en plus c’était des vacances payées, comme il fait partie des réguliers de la série (les acteurs qui sont payés à l’année et donc même s’ils ne tournent pas)

-       Question a Kristine : Comment avez-vous vécu le fait de ne pas apparaître au générique ?
Elle répond que c’était vraiment dur, car elle était complètement invisible, les gens de la chaîne ne savaient même pas qui elle était. Passé 35 ans aux états unis si tu es une femme tu n’existes plus, car tu es trop « vieille », elle se félicite que ça ne fonctionne pas de la même façon en France et en Italie.

-       Question à Charisma : Est-ce qu’elle préfère Angel ou Buffy, et le début ou la fin d’Angel ? (son
rôle variant selon les périodes)
Elle ne saurait pas dire, car elle n’a pas vu beaucoup d’épisodes de Buffy mais compte bien regarder la suite avec son fils. Toutefois, elle avait un rôle plus important dans Angel.


- Étiez-vous familier de la culture Geek avant Buffy ?
Nicolas et Charisma ne connaissaient pas du tout cette culture, elle était ballerine enfant et ça ne lui laissait que peu de temps pour autre chose, mais depuis elle se rattrape et pousse son fils à s’intéresser au milieu (elle lui achéte des comics en convention), elle aime la créativité qui en ressort. Kristine, quant à elle, est tombé dedans très jeune, elle dépensait tout son argent de poche en comics et était passionné de science-fiction. À son époque c’était une passion très solitaire, car il n’y avait pas internet et donc peu de gens avec qui la partager.

-       Dans quelle série souhaitriez-vous jouer aujourd’hui ?
Pour Charisma ce serait Homeland, Sons of Anarchy, Califorication ou Shameless. Pour Nicolas ce serait Criminal mind(esprit criminel, la série dans laquelle il joue déjà) et sinon The Newsroom. Quant à Kristine ce serait également Homeland, elle avoue qu’elle est une grosse consommatrice de série et que son plaisir coupable c’est de se regarder des saisons entières au lit lorsqu’elle est malade.

Le mot de la fin de cette première conférence vient de Charima Carpenter : « I need to eat »



Masterclass

- Quel regard avez-vous sur vos personnages et la série avec le recul?
Pour Nicolas c’était super et son personnage était le meilleur, Charisma n’a pas eu vraiment le temps d’y penser, mais la série a élevé ses exigences et elle cherche désormais autant de qualités que sur Buffy. Kristine fait remarquer que ça a permis de développer la culture du vampire et ce qui l’a marqué c’est le sens du détail des spectateurs, ils faisaient attention à tout, c’est à tel point que l’équipe devait surveiller jusqu’au sens d’ouverture des portes de la bibliothèque, car plusieurs fois on leur avait fait remarquer qu’elle ne s’ouvrait pas dans le bon sens.

- Question à Kristine, jouer une mère aide-t-il à être une mère dans la vie de tous les jours ?
Elle répond non sans humour que ça l’a effectivement beaucoup aidé, notamment lorsque sa fille est aussi arrivée avec un petit ami plus vieux (un Français, vive nous ;p).

- Un mot sur la relation Xander/Cordélia ?
Charisma avoue que Nicolas est vraiment son partenaire préféré, il y avait une véritable alchimie entre
eux notamment dans les scènes de placard(NDLR : les deux personnages se voyaient en cachette dans des placards pour que personne n’apprenne leur relation). Charisma raconte qu’elle a été presque choquée quand David Greenwalt lui a demandé si elle ne faisait pas pareil au lycée. Concernant leur rupture (dans la série), Charisma dit que c’est parce qu’ils couchaient trop et qu’il s’est lassé comme tous les hommes, Nicolas répond qu’ils n’ont jamais couché ensemble puisqu’il a perdu sa virginité avec Faith et ils font semblant de se disputer sur ce point.
Sur d’éventuelles retrouvailles Charisma dit que l’évolution respective de leurs personnages rendait ça impossible, Nicolas confirme en disant que Cordélia déteste Xander et que Xander déteste Angel donc des retrouvailles étaient impossible. Mais le placard lui manque.


- Que pensez-vous du changement d’ambiance dans la série (après qu’ils aient quitté le lycée)?
Nicolas aime les deux ambiances, ça le saoulait juste de jouer les menuisiers, car il n’y connaissait rien. Toutefois, il trouve qu’il avait l’air cool avec le casque jaune. Charisma ne saurait pas dire, il fallait vraiment qu’elle se surpasse sur Angel. Kristine quant à elle aime bien les deux périodes même si la première est un peu plus manichéenne. Elle raconte également qu’elle eut beaucoup de mal à jeter Buffy dehors à la fin de la saison 2, elle n’arrivait pas à accepter que son personnage puisse faire ça. ça ne lui semblait pas réaliste, mais justement, Joss lui a expliqué qu’il s’agissait d’une vision adolescente de l’autorité parentale et de comment elle peut paraître injuste et cruelle.

- L’ambiance lors de vos derniers épisodes ?
Nicolas raconte qu’il n’aime pas dire au revoir, comme il avait un pilote à tourner le jour de son dernier épisode il s’est enfui sans traîner.  Charisma dit en rigolant qu’elle a volé des trucs pour se remettre, mais elle était très triste, car rien ne garantissait le succès d’Angel, heureusement Joss lui avait promis qu’elle pourrait toujours revenir sur Buffy. Pour Kristine, l’anecdote est plus savoureuse, elle devait partir un an en Italie, lorsqu’elle l’a annoncé à Joss, il a paniqué et demandé si elle devait revenir, car il devait la tuer. Elle a donc su un an à l’avance que son personnage allait mourir, ce qui était plutôt éprouvant.


- Est-ce que vous avez gardé des souvenirs de la série ?
Charisma a gardé ses divers diplômes et trophées, la photo de remise des diplômes, des vêtements, sa «chaise de réalisateur » et l’enseigne de sa Sitcom dans Angel. Nicolas a juste gardé ses chaussures noires de l’épisode musical, car elles étaient confortables et son manteau de vampire. Kristine a gardé des boucles d’oreilles (intervention de Nicolas qui dit « haha, on savait que c’était toi, toute cette convention n’était qu’un piège pour te faire avouer »), une photo d’elle avec Buffy et Dawn qui faisait partie du décor, la robe de son rendez-vous avant de mourir (quelle porte encore régulièrement) et son badge Mothers Opposed to the Occult (MOO) épisode 3.11 Gingerbread (Intolérance)

 - Est-ce que c’est Nicolas qui a suggéré à Joss l’idée de 5.03 The replacement (le double) avec son jumeau ?
Nicolas répond que Joss n’écoute jamais les acteurs et que c’était donc son idée à lui. Il explique également que les gens lui demandent toujours lequel des doubles il joue, et il avoue qu’il joue les deux, son frère ne faisant que les silhouettes.

- Quels étaient les épisodes les plus cool à tourner?
Pour Nicolas, c’est sans surprise 6.07 Once more with feeling (que le spectacle commence), Buffy Vs
Dracula  et The Zeppo mais aussi 1.04 Teacher’s Pet (Le chouchou du Prof). Pour Charisma, il s’agit de 3.22 Graduation day part 2(La cérémonie partie 2), car c’est la première fois qu’elle tuait un vampire. Elle raconte que c’était un tournage très compliqué plus de 200 figurants, ça ne se passait pas comme prévu, elle a supplié Joss de lui laisser tuer un vampire et il a finalement craqué en disant « c’est bien parce que tu es la seule qui a été gentille avec moi ». Pour Kristine il s’agit bien entendu de Band Candy mais également de 3.02 Dead Man's Party (Le Masque de Cordolfo) puisque c’est la première fois où qu’elle se retrouve au cœur de l’action.

- Est-ce que vous tourneriez un film?
Ils hésitent tous un peu et Kristine conclut en disant qu’elle accepterait seulement si on voit Joyce à la maison de retraite.

- Est-ce que vous pouviez imaginer le succès à l’époque ?
Nicolas n’aurait pas imaginé, mais ce qui l’étonne le plus c’est que la série est presque plus populaire aujourd’hui qu’a l’époque. Charisma n’a pas réalisé, c’était une chance unique de commencer ainsi, une expérience intense et inexplicable. Kristine quant à elle trouve que ce qui était incroyable, c’est que, elle qui était trop nerveuse pour le théâtre a pu profiter du meilleur des deux mondes avec Buffy, bénéficiant du cocon de la télé lors des tournages et du retour du public dans les conventions.



Enfin, lorsqu’on leur demande s’ils accepteraient de travailler en France, ils disent tous oui et Nicolas conclut en disant que « Les Français sont fabuleux ».