Cela faisait un moment que je bavais dessus en tant que fan d'Audiard, ce week-end j'ai enfin eu le temps d'aller le voir. Je poursuis donc mon cycle film Français et il est temps de vérifier si le réalisateur s'est fourvoyé aux états-unis où s'il n'a rien perdu de son talent.

Durée : 1h 57min
Réalisateur : Jacques Audiard
Casting : Joaquin Phoenix, John C. Reilly, Jake Gyllenhaal
Genre : Western
Nationalité : Français
Synopsis :

Critique :

Comme toujours, The sisters Brothers est une oeuvre très personnelle du réalisateur où il se concentre sur la relation compliquée de ses deux frères entraînés dans une vie qu'ils n'ont pas vraiment choisi. S'il l'on retrouve des cavalcades, des grands espaces et des échanges de coup de feu, ce sont bien les relations entre personnages qui font la force du film. Que ce soit dans les dialogues ou les actes ont prend plaisir à découvrir les chasseurs autant que leurs proies des personnages souvent plus humain qu'ils n'en ont l'air.

Car c'est l'autre force d'Audiard, réussir à utiliser les codes sans se laisser dévorer par eux. Le réalisateur déstabilise ainsi le spectateur à plusieurs reprises l'obligeant à accepter l'histoire avec autant d'impuissance que ses personnages.
Un fait que l'on constate dans les images même, le réalisateur ayant choisi de ne pas tourner aux états-unis. On se retrouve ainsi avec l'impression d'être en terrain connu et pourtant sans avoir le sentiment de déjà vu. On notera par exemple cette volonté d'intégrer progressivement du modernisme dans l'histoire avec l'arrivée par petite touche de la civilisation.

A n'en pas douter, Jasques Audiard nous sort à nouveau un film remarquablement maîtrisé. C'est bien écrit, beau, original, bien joué. On pourrait pinailler sur la longueur mais c'est un tel plaisir de se laisser porter par cette chevauchée qu'on ne voit pas le temps passer.
Je recommande chaudement aussi bien pour les amateurs de grands espaces que d'histoires intimistes.
Conclusion :
Un très beau western existentialiste. Audiard prend plaisir à jouer avec les codes et nous livre un western pur souche qui ne ressemble pourtant à aucun autre. Un régal.
Une affiche alternative que j'ai trouvé très classe
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