Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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lundi 23 mars 2020

Altered Carbon : resleeve

Il y a peu je vous parlais de la saison 2 de Altered Carbon et bien figurez-vous que Netflix nous gâte puisque la plateforme vient de sortir un épisode hors série en dessin animé scénarisé par le grand Dai Satô, ce qui ne peut qu'augurer du meilleur. 



Date de diffusion Netflix : 19 mars 2020
Durée : 1h14
Réalisation: Takeru Nakajima, Yoshiyuki Okada
Casting vocal: Tatsuhisa Suzuki, Rina Satou, Ayaka Asai, etc
Genre : Science fiction, polar, yakuza, Action
Nationalité : Américain, Japonais

Synopsis:

Pour obtenir un service, Takeshi Kovacs accepte de se rendre sur la planète Latimar pour protéger une tatoueuse du milieu Yakuza traquée aussi bien par des assassins que par le C-TAC.

Critique :

Plus que la licence Altered Carbon, ce qui était motivant dans ce Resleeve c'était son scénariste : Dai Satô. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, il s'agit du brillant artiste responsable des séries totalement cultes que sont : Cowboy Bebop, Samouraï Champloo, Wolf's rain ou Ghost in the Shell Stand Alone Complex. Autant vous dire que l'attente était énoooorme une fois que j'avais découvert qui était à la tête de ce projet car on parle de certains de mes dessins animés préférés et la license Altered Carbon offrait à ce scénariste déjà familier de la Science Fiction et du cyberpunk un terrain de jeu plutôt complet pour se faire plaisir.
Et pourtant, malgré tout ce potentiel il faut bien le reconnaître, le résultat est tout à fait passable voir carrément dispensable.
Même s'ils nous ont marqué, des personnages comme Spike Spiegel ou Mugen n'ont rien d'originaux, leur force réside dans leurs interactions avec les autres personnages. C'est cette alchimie complexe que maîtrise Dai Satô qui génère des situations explosives inoubliables. Mais ici, si les personnages sont creux (je vous ai déjà partagé tout le mal que je pensais de Takeshi Kovacs dans ma critique d'Altered Carbon) la durée de l'histoire ne permet pas de creuser leur relations pour approfondir les pincifs et s'en dégager. On se retrouve donc avec des situations convenus et des relations superficielles qui n'ont aucun intérêt. Pire, une tentative presque grotesque de donner de la profondeur à ces relations rend l'ensemble encore moins crédible que ça ne l'est déja.
Une bonne histoire pouvait encore empêcher le naufrage, mais elle n'a rien d’extraordinaire non plus. L'univers de ces cyber yakuza est intéressant mais on ne se passionne pas vraiment pour cette guerre des clans et ses conséquences. En fait, il n'y a guère que les scènes d'actions qui motivent à poursuivre le visionnage et pourtant elles n'ont rien d'extraordinaire, la dernière se paye même le luxe d'être trop longue et anticlimatique tant le final n'est pas visuel.
Et parlons en des visuels, je vous laisse vous faire votre avis mais pour m'a part cela m'évoque des vieilles cinématique de jeu vidéo PS2 et j'ai vraiment eu du mal à rentrer dans l'histoire (déjà que l'histoire me donnait pas envie de rentrer dans l'histoire).
Concernant le rapport à Altered Carbon, honnêtement il n'est pas ultra flagrant. Si j'ai bien suivi (car il n'y a qu'une vague allusion au début de l'épisode) Resleeve se déroule avant la saison 1 de la série. L'histoire essaye de rattacher cet épisode au reste mais c'est vraiment poussif (voir carrément ridicule sur la fin). En dehors de ça, seul le principe de transfert de conscience (qu'on retrouve déjà dans Ghost in the shell et n'a donc rien de bien original) a un rapport avec Altered Carbon ce qui donne un peu l'impression que cette histoire se sert de la License pour atteindre un public plus vaste un peu comme ces jeux qu'on renommait et dont on modifiait légèrement l'esthétique pour en vendre plus.
En toute franchise, sauf si vous êtes un fan complétiste d'Altered Carbon, vous pouvez aisément vous passer de regarder Resleeve. De mon côté le seul intérêt que je vois à ce film c'est de m'avoir permis de vous parler de Dai Satô. Plusieurs de ses dessins animés sont sur Netflix, au minimum regardez Cowboy Bebop mais les autres que j'ai cité sont également très bon (notamment parce que Yoko Kanno en a fait les bande son et que cette femme est brillante).


Conclusion :

Un projet prometteur qui ne pourra que décevoir tant l'ensemble est convenu. Pas désagréable à regarder mais totalement dispensable.


Le look de ce méchant est très cool, mais ça devient ridicule quand on réalise que c'est juste un uniforme de ninja et qu'ils sont des millions.

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