Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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lundi 5 septembre 2016

Nerve

C'est encore un peu l'été alors j'en profite pour aller voir du blockbuster. Cette fois, c'est un film résolument orienté Teen mais dont le pitch est vraiment prometteur et pourrait offrir de bonnes surprises.






Date de sortie : 24 août 2016
Durée : 1h 37min
Réalisation : Ariel Schulman, Henry Joost
Casting : Emma Roberts, Dave Franco, Emily Meade
Genre : Thriller
Nationalité : Américain

Synopsis:
Nerve, c'est le nouveau jeu à la mode, vous pouvez être Voyeur ou Joueur. Vous pouvez payer pour regarder et donner des défis ou jouer et gagner de l'argent en accomplissant ces défis. Habitué de vivre dans l'ombre de ses amis la jeune Vénus va tenter de s'affirmer en participant au jeu sans se douter que des petits jeux d'apparences innocentes peuvent parfois vous couter la vie...


Critique:
Une fois de plus je vais traiter la critique un peu rapidement même si pour une fois j'aurais eu de quoi disserter plus longuement sur le film. Outre l'oeuvre en elle même, Nerve pose des questions sociétales intéressantes, notamment : "est-ce qu'on va voir débarquer ce jeu en vrai ?" Ce ne serait pas la première fois que la vie s'inspire de la fiction et ce jeu est tellement proche de notre réel (souvenez vous tout les jeux débile sur les réseaux sociaux comme le "Fire challenge"') que ce serait tout a fait envisageable.
Bref, la force de Nerve, c'est son pitch. Une idée simple mais diablement efficace qui peut amener à des déroulements extrêmement ambitieux en terme de narration. Malheureusement ce ne sera pas le cas ici. Si le film s'en sort bien, il reste toutefois à la surface du sujet se contentant d'offrir une résolution simpliste et naïve à une problématique trop ambitieuse.  Ce choix s'explique par le ciblage évident du film, il faut plaire aux jeunes, ça se sent dans le sujet (la prépondérance des réseaux sociaux), dans les personnages (tout juste sortie d'école) et dans le traitement (musique assourdissante, image chatoyante, etc). Un ciblage qui pourrait presque se justifier d'un point de vue créatif si ça ne nuisait pas aussi visiblement à la qualité de l'ensemble.
Mais je ne jette pas le bébé avec l'eau du bain, Nerve est un film qui vous emporte, on ne s'ennuie pas
une seconde et même si tout est logique (trop, surement, si l'on excepte certains gros oublis comme le frère de Vee, quel intérêt ? ) on se laisse berner par cette fin habile faute d'être vraiment percutante.
On saluera aussi la prestation de la pétillante Emma Robert, une actrice que j'ai découvert dans les séries "American Horror Story" et "Scream Queen" et qui porte véritablement le film. Elle incarne à merveille une ado introvertie essayant  de sortir de sa zone de confort. Il n'est pas difficile de croire à l'augmentation de la quote de popularité de son personnage dans le film tant elle a su la rendre attachante. A ses côtés Dave Franco (qu'on a pu voir dans Insaisissables 1 et Insaisissable 2 )fait un peu office de potiche, on regrettera d'ailleurs que son personnage soit aussi creux car il pouvait justement apporter certaines nuances qui auraient rendu le film moins simpliste. Autour d'eux un casting plutôt fade où l'on aura juste plaisir à croiser Samirah Willey et Kimiko Glenn deux excellentes actrices de la série "Orange is the new black".
Vous l'aurez compris, même si vous passerez surement un bon moment devant ce Nerve, le film ne fait pas partie de ceux qui comptent ou qui vous marquent.
Je terminerais en précisant que la fin ouverte du film appelle à une suite, l'univers pourrait permettre de faire des choses fabuleuses mais seront-elles vraiment faites, j'en doute.



Conclusion:
Avec son pitch percutant, sa brillante actrice et son rythme survolté, Nerve s'annonçait pour être une surprise majeure de 2016. Hélas un calibrage résolument teen du film en fait une oeuvre un peu mole et naive loin du film corrosif et générationnel qu'il aurait pu être. dommage


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