Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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lundi 14 janvier 2019

The happy prince

Je n'ai pas trop eu l'occasion d'aller au cinéma dernièrement, j'en profite donc pour rattraper mon retard avec un film en costume, vous connaissez ma passion pour le genre.





Date de sortie : 19 décembre 2018
Durée : 1h 45min
Réalisation : Rupert Everett
Casting : Rupert Everett, Colin Firth, Colin Morgan (II)
Genres : Biopic, Drame
Nationalités : Britannique, Belge, Italien, Allemand

Synopsis:


Sortie de 3 ans de prison pour homosexualité, Oscar Wilde essaye de retrouver sa place dans une société qui n'a de cesse de le rejeter.

Critique :

The Happy prince est le premier film réalisé par le célèbre acteur Rupert Everett, un artiste dont je n'ai jamais eu l'occasion de parler ici et dont j'adore pourtant le travail (Je recommande chaudement Dellamorte dellamore un film adapte du fumetti Dylan Dog et où il est plus charismatique que jamais). Pour son premier film derrière la caméra il s'empare d'un sujet de choix, la vie du sulfureux poète Oscar Wilde. Condamné pour son homosexualité et forcé à s'exiler pour fuir la vindicte populaire, l'histoire en dit long sur l’hypocrisie de notre société et la complexité de l'âme humaine. Un sujet ambitieux donc mais un biopic avec tout les défauts possibles que cela comprend. Je sais que beaucoup de monde apprécie les biopics mais pour ma part ce n'est pas le cas. Cela s'explique d'une façon simple, la construction de l'histoire. Là ou un film raconte une histoire précise, un biopic raconte généralement la vie entière d'un homme. On se retrouve donc avec une narration sans envergure et sans choix réels. Bien sûr, lorsque c'est bien fait on se focalise sur une période précise du sujet du biopic pour obtenir une oeuvre plus construite mais souvent reste ce flottement propre au Biopic. Avec the Happy prince, Everett se concentre sur la déchéance de Wilde, la période qui suit son incarcération et où sa notoriété se retourne contre l'auteur. Le film est assez intelligemment écrit en parallèle de la nouvelle The Happy prince de Oscar Wilde qui donne un autre éclairage à l'action.
La première chose qu'il faut dire sur ce film c'est qu'il est très beau. Décors, costumes, images, pour un coup d'essai,c'est un coup de maître et l'on ne peut qu’espérer que l'acteur s'essaiera à d'autres projets. Si les plans sont aussi beaux que les mots de Wilde, l'histoire n'est pour autant pas en reste.
La construction est ainsi une réussite, passé et présent se bousculent dans l'esprit d'un Wilde en bout de course donnant un peu de souffle à une histoire qui n'en aurait eu aucun autrement. Pourtant, petit bémol du film, on retrouve à mon sens cet effet Biopic qui fait qu'on traîne en longueur qu'on s’appesantit voir qu'on se perd un peu. Et il faut admettre que l'histoire n'est pas des plus gai. Sans être trop chargé en pathos, je dois reconnaître qu'on ne ressort pas vraiment de la salle avec le sourire. D'ailleurs, j'ai apprécié que le réalisateur nuance un peu le portrait de son protagoniste, nous laissant même supposer qu'il devait avoir une personnalité toxique, plutôt que d'en faire un saint ou un martyre façon Freddy Mercury. Le personnage n'en apparaît que plus humain et donc touchant.
Niveau casting, c'est du très bon. Rupert Everet est parfait dans le rôle de Wilde, gardant du panache jusque dans sa déchéance. On prendra plaisir à retrouver Béatrice Dalle pour quelques scènes parisienne et on appréciera ces jeunes acteurs inconnus (en tout cas de moi) qui rivalise de charmes autour de l'auteur. On regrettera par contre le rôle de Colin Firth (Kingsman, magic in the Moonlight, etc) totalement anecdotique, il doit apparaître 5min en tout et pour tout dans le film c'est un peu léger.
Pour conclure, je dirais que The Happy Prince est un très beau film, surtout pour une première oeuvre, je regrette toutefois certaines lacunes narratives qui rendent le film un peu long et font perdre l'attachement au personnage.



Conclusion :

Un très beau film mais pas forcément passionnant

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