Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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mercredi 25 septembre 2019

ÇA : CHAPITRE 2

Il y a deux ans sortait la première partie du remake de ça. Un film plutôt convenu qui ne m'avait pas convaincu. Je n'avais pas vraiment d'attente concernant la suite, je voulais juste voir comment ils termineraient l'histoire. Est-ce que ça mérite d'investir 5h de sa vie ? C'est ce que nous allons voir.




Date de sortie : 11 septembre 2019
Durée : 2h 50min
Réalisation : Andy Muschietti
Casting : Bill Skarsgård, James McAvoy, Jessica Chastain
Genre : Epouvante-horreur
Nationalité : Américain

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis:

27 ans, c'est le temps qu'il aura fallut à Grippesou avant de réapparaître. Les loosers sont désormais bien loin de tout ça et ont même oublié toute cette histoire. Mais Mike, resté sur place a Derry, est bien décidé à les réunir à nouveau pour vaincre définitivement le clown diabolique.

Critique :

Après Scary Stories difficile de ne pas aller voir ce deuxième opus de ça pour voir si "l'original" s'en sort mieux que la copie. On partait d'assez bas car non seulement je n'avais  pas été très enthousiaste devant la première partie du film mais en plus j'avais détesté la fin de Il est revenu l'adaptation originale. Je redoutais ce moment où le clown allait devenir une araignée géante, un monstre fantoche brisant totalement l'ambiance horrifique généré par cet antagoniste originale (car oui, il y a plus de mérite à terrifier avec un clown qu'avec une araignée géante).
Seule consolation, un casting alléchant et peut-être une plus grosse prise de risque vu que l'histoire concerne désormais des adultes et non plus des enfants.
Alors, la deuxième partie est-elle pire ou meilleure que la première ?
En fait elles sont rigoureusement identiques. Sans prises de risques aucune, le réalisateur à construit ses deux films en miroir, l'aventure des enfants répondant à celle des adultes, on commence avec la réunion, puis les cauchemars puis l'affrontement final, aucune surprise. Une fois de plus on s'attachera quand même à cette bande de gosses car les flash-back sont nombreux, une fois de plus on sera lassé du systématisme de l'histoire (le cauchemar du premier, puis le cauchemar du second, puis le cauchemar du troisième...) et une fois de plus on ne tremblera pas devant la farandole de monstres numériques fort jolis mais pas du tout effrayant.
L'histoire n'en reste pas moins prenante, on a à cœur de suivre ces adultes essayant de vaincre leurs terreurs enfantines. La métaphore de la construction de l'identité fonctionne toujours c'est juste qu'aujourd'hui elle sent le réchauffé.
A noter que si le casting enfant était très réussi, c'est d'ailleurs une joie de les retrouver ici dans de nombreux flashback, le casting adulte est tout aussi bon. Bien entendu James McAvoy (Glass, Trance, etc) et Jessica Chastain (Le grand jeu, seul sur Mars, etc) sont excellent, mais des acteurs moins connu comme Bill Hader, Isaiah Mustafa, Jay Ryan (III) ou James Ransone se révèlent également très doué et leurs volent sans mal la vedette. J'ai également beaucoup apprécié la ressemblance entre les acteurs enfant et adulte. A l'exception peut-être de MacAvoy et Hader je trouve qu'il y a vraiment quelque chose.
Au niveau du fond, je regrette quand même que le personnage de Ben (Jay Ryan (III) )soit devenu un athlète. J'imagine que c'était déjà le cas dans le livre (oui, je ne l'ai pas lut, honte à moi) mais ça donne vraiment l'impression que ses qualités intellectuelles et morales (le mec est devenu millionnaire sans l'aide de personne et c'est à l'évidence quelqu'un de très bien) n'étaient pas suffisante pour conquérir Beverly, il lui fallait en plus des abdos. Un peu triste d'en être toujours à ce type de morale en 2019 surtout que les blagues grossophobes ne sont pas rares dans le film. Mais c'est le problème des remakes, sous la nostalgie se cachent les valeurs surannés du passé.(je vous invite à voir la très bonne vidéo de pop culture détective sur le sujet )
Pour conclure, je dirais que le film s'en sort bien, il réactualise efficacement l'affrontement finale contre cette saleté d'araignée géante (il y en a une plus petite bien plus efficace un peu plus tôt dans le film) mais pour autant rien d'original, rien de surprenant, rien de marquant. Un bel ouvrage un peu fadasse qui repose surtout sur la nostalgie généré par cette image d'épinale de l'Amérique.


Conclusion :

Certes le budget permet d'offrir un spectacle plus impressionnant que le téléfilm des années 90 mais en dehors de ça le film n'apporte pas grand chose de plus.

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