Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

lundi 4 février 2019

Glass

C'est peu de dire que j'attendais Glass, Split m'avait complètement hypé ce film avec son cliffhanger de fin. Maintenant que Shyamalan a réussi à achever sa trilogie, il est temps de voir si c'est une réussite ou pas. 




Date de sortie : 16 janvier 2019
Durée : 2h 10min
Réalisateur : M. Night Shyamalan
Casting : James McAvoy, Bruce Willis, Anya Taylor-Joy
Genres : Thriller, Fantastique
Nationalité : Américain

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis :

Si La Horde a échappé à la police, elle n'e est pas moins dans le radar de David Dunn mais les deux surhumain sont aussi activement recherché par la police et une psychiatre spécialisée dans le traitement des délires de surhumanité.

Critique :

En 2000 sortait Incassable, le quatrième film de M. Night Shyamalan et le deuxième dont on entendait parler suite au succès de Sixième Sens. Depuis, ce film reste pour moi l'un des, si ce n'est le, meilleurs films de super héros. Le réalisateur réussissait à faire un vibrant hommage au monde du comics tout en ancrant les super héros dans le réel pour en faire un film efficace, mature et poignant. Bref c'était une réussite en tout point. 16 ans plus tard, après une carrière que je qualifierais de "en dent de scie" pour ne pas dire qu'il s'était noyé dans sa propre mégalomanie(le parallèle avec ses super héros est en cela amusant :D ), il terminait son Split en montrant David Dunn, le héros d'Incassable, laissant deviner que les deux films étaient lié et effectivement, il venait de sortir le deuxième opus de sa trilogie par ce superbe coup de bluff.
Glass voit donc se combiner l'histoire de ses deux précédents films et on en retrouve les éléments clefs presque en temps réel puisque les personnages ont vieilli autant que nous. Le fils de David Dunn est désormais un adulte qui l'aide à combattre le crime et Mr Glass a des cheveux blancs. Bien entendu, Glass va remplir la promesse faite dans Split et nous offrir l'affrontement tant attendu entre David Dunn et la bête mais le film à l'intelligence de ne pas se limiter à ça, en effet, il s'appelle Glass c'est donc qu'un troisième personnage prendra beaucoup d'importance dans l'histoire.
Autant vous le dire, je suis comblé. Je n'aurais pu rêver meilleure fin pour cette trilogie. Clairement, Glass n'a pas été produit par Marvel et n'a pas bénéficié des mêmes budgets. On n'y trouve pas de débauches d'effets spéciaux et tout ne repose pas sur un affrontement final spectaculaire de 30 minute. Non, Glass est un "petit" budget : 20 millions, un peu plus du double que pour Split mais a titre de comparaison Ant-Man a bénéficié de 130 millions.(et le dernier Avenger presque 500 millions). Bref, Glass est un "petit Budget" mais où le réalisateur est parfaitement conscient de ses limites et a conçu son film en conséquence. Aucune frustration à redouter donc, tout se déroule comme cela doit se dérouler, le budget n'est absolument pas un frein et M. Night Shyamalan réussit à nous offrir un film surprenant, loin des standards du moment.
Niveau réalisation, c'est un sans faute, le réalisateur réussit bien notamment à retranscrire la force physique des deux protagonistes lorsqu'ils s'affrontent un challenge pas si simple lorsqu'on fait s'opposer deux personnages aussi puissant. Parfois on sent un peu la faiblesse du budget dans les effets spéciaux (surtout ceux en rapport à l'eau) mais rien de vraiment gênant. Les cadrages, le jeu des couleurs en fonction des personnages bref, la mise en scène est également redoutablement bien pensée comme souvent chez ce réalisateur.
Le point fort de Glass, c'est bien entendu son casting. On retrouve Bruce Willis (Looper, Moonrise Kingdom, etc) revenu incarner le taciturne David Dunn avec 18 ans de plus mais surtout James McAvoy (TranceX-men Apocalypseetc) dans le rôle délirant d'un schizophrène doté de 24 personnalités. Rôle encore mieux exploité que dans le précédent opus puisqu'on voit cette fois se succéder presque toutes les facettes de ce personnage durant le film. Un beau tour de force de la part de l'acteur. Bien entendu, on retrouve également Samuel L Jackson (Kong, Kingsman, etc) dans le rôle du génial M. Glass dans une version plus abattue mais toujours aussi surprenante. Face à ce trio d'acteur incroyable, c'est un plaisir de découvrir la brillante Sarah Paulson (égérie de la géniale série American Horror Story) en psychiatre chargée de les remettre dans le droit chemin. C'est également très fort de pouvoir retrouver Spencer Treat Clark qui jouait déjà le fils de David Dunn en 2000, ainsi que Charlayne Woodard qui jouait la mère de Mr Glass et enfin Anya Taylor-Joy (The Witch, etc) qui jouait la victime de la horde dans Split.
Bref, M. Night Shyamalan a réussi le tour de force de rassembler toutes les pieces de son puzzle pour finir cette trilogie en beauté. On ne peut que s'incliner devant autant de persévérance et de talent. Le réalisateur n'avait décidément pas tout donné et il faudra probablement compter sur lui pendant encore longtemps.


Conclusion :

Une très belle fin à la trilogie des super-héros de Shyamalan. On sent le manque de budget mais le réalisateur a eu l'intelligence de s'en servir pour offrir quelque chose de différent de tous les autres blockbusters de super héros.

Une superbe affiche alternative du talentueux Alex Ross


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire