Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)
Il y a quelques temps je vous présentais la série Brooklyn 99, la saison 7 vient de se terminer sur NBC comme j'ai eu le temps de voir les six premières saisons depuis voici la critique de cette dernière sortie (attention, spoils possibles sur les anciennes saisons)
Date de diffusion : février 2020 sur NBC
13 x 22min
Genre : Comédie, Policier
Réalisation : Dan Goor, Michael Schur
Castng : Andy Samberg, Andre Braugher, Melissa Fumero
Nationalité : U.S.A.
Synopsis:
Le capitaine Holt ayant été rétrogradé, le Nine Nine se réorganise comme il peut. Pendant ce temps, Jake et Amy songent de plus en plus à avoir un enfant.
Critique :
En peu de mois j'ai dévoré les six saisons de Brooklyn 99 à raison de 2 épisodes minimums par jour. J'ai rarement enchaîné plus car les épisodes reposent sur des dynamiques humoristiques qui peuvent vite s'avérer épuisante mais je me replongeais chaque jour avec délice entre les quatre murs de ce commissariat. C'est donc tout naturellement qu'une fois arrivé au bout de ce que proposait le catalogue Netflix que j'ai cherché à voir la toute dernière saison de Brooklyn pas encore disponible.
Une saison plus courte, puisqu'elle n'offrait plus que 13 épisodes contre la vingtaine habituelle. Et avec un casting légèrement différent puisque depuis la saison 5 la série a perdu Chelsea Peretti la fabuleuse interprète de Gina Linetti. Cela pourrait sembler un détail mais très clairement le casting s'en trouve déséquilibré. J'en avais déjà parlé dans ma critique de Community,un casting c'est une alchimie complexe et modifier un ingrédients c'est prendre le risque de gâter toute la potion. Dans ma critique précédente, j'avais déjà noté le fait que Brooklyn 99 reposait surtout sur le personnage de Jake Peralta mais pour autant le reste du casting avait beaucoup d'importance. Ce sont les interactions entre tous les personnages qui rendaient la série si folle, chacun ayant sa propre particularité. Avec cette septième saison, le déséquilibre est flagrant, le couple Jake et Amy prend un ascendant vraiment nuisible sur les histoires d'autant que tout leur arc tourne autour du désir d'enfant. Une thématique compréhensible pour une relation de couple mais qui prend ici vraiment trop d'importance et frôle l'injonction. D'autant que la série ne manquait déjà pas de matière sur la parentalité puisque, outre le sergent Jeffords depuis la première saison, nous avions eu l'inspecteur Boyle depuis la saison 4 et maintenant Jake. Alors que ce n'est absolument pas le sujet, la série semble vouloir insister sur le fait qu'il est impossible d'être en couple sans avoir d'enfant, dommage pour une série qui avait le mérite d'être moderne et pluraliste (et que dire de l'insistance autour de Cheddar...).
Bref, l'équilibre humoristique de la série se voit chamboulé par cette thématique lourdingue et la place prise à l'écran par Jake et Amy au détriment des autres.
L'évolution de Holt n'aide pas non plus, sa figure paternaliste et sérieuse offrait un contrepoint non négligeable à l'immaturité de Jake, le fait que le commissaire soit de plus en plus tourné en ridicule ne permet plus vraiment de compenser la folie de Peralta continuant ce creuser dans l'équilibre humoristique si fragile. Ces critiques mises à part, comme pour chaque saison, on retrouvera les épisodes thématiques : le casse, Doug Judy, le Jimmy Jab et chacun des personnages aura son petit moment de gloire (même si je trouve que Rosa est un peu sous exploité).
Pas grand chose à dire de plus. Je me suis bien amusé à regardé cette nouvelle saison mais clairement moins que pour les précédentes et j'avoue que je ne suis plus si pressé de voir la suite.
J'espère pourtant que les scénaristes sauront se ressaisir et que cette saison ne sonne pas le déclin d'une des meilleurs séries humoristiques de ces dernières années.
Conclusion :
Pas encore la saison de trop mais après six saisons vraiment réussis, la série commence clairement à se perdre.
On reste dans la Science Fiction avec la saison 3 de Westworld, une critique sans spoil où j'évoquerais rapidement les saisons précédentes pour ceux qui ne connaîtraient pas du tout cette série référence de la chaîne HBO.
Depuis 2016
2 saisons de 10 x 52min + 1saison de 8 x 52min
Genre : Drame, Western, Science fiction, Thriller
Création : Jonathan Nolan, Lisa Joy
Casting : Evan Rachel Wood, Thandie Newton, Jeffrey Wright
Nationalité U.S.A.
Chaîne d'origine HBO
Synopsis:
Dans un futur proche, le parc d'attraction Westworld permet de revivre l'âge d'or du far-west grâce à un nombre impressionnant de figurants robots ultra réalistes. Tout est possible sans le moindre risque, de la simple ballade au braquage de banque en passant par les scénarios les plus sordides pour ceux souhaitant exprimer leurs plus bas instincts. Le parc est un véritable succès mais une nouvelle mise à jour rend certains robots totalement imprévisibles mettant en danger les visiteurs et l'avenir du parc. Que se passerait-il si les robots décidaient de ne plus obéir ?
Critique :
Pour commencer, qu'est-ce que Westworld ? C'est une série adaptée du film Mondwest (Westworld) sortie en 1973, écrit et réalisé par l'auteur à succès Michael Crichton et qu'on pourrait basiquement résumer par : "c'est Jurassic Parc mais avec des robots cowboy à la place des dino"
Un pitch pas forcément vendeur et qui pourtant permit une première saison vraiment exceptionnelle. Produit par HBO la série a bénéficié du budget nécessaire pour obtenir de superbes décors, un casting à tomber et des effets spéciaux magnifiques. Bref tous les éléments étaient réunis pour nous en mettre plein les yeux à l'instar d'un Game of Thrones (l'autre série phare de la chaîne à l'époque). A la création de cet énorme projet on retrouve J.J. Abrams (Alias, Lost, etc) un producteur/réalisateur qui a fait ses preuves à plus d'une occasion avec des projets novateurs et ambitieux mais aussi Jonathan Nolan, frère et co-scénariste de Christopher Nolan, qui a donc travaillé sur des films aussi impressionnant que Le prestige ou Batman Dark Knight et enfin Lisa Joy scénariste de séries ayant travaillé sur Pushing Daisies (une série partie trop tôt ) Sans surprise, la première saison était vraiment d'une grande qualité. Avec une ambiance essentiellement tourné vers le Western malgré un fond de science fiction et des thématiques très Asimof, le scénario offrait de nombreux rebondissements propre à bien retourner le cerveau des téléspectateurs. La scène d'introduction était d'ailleurs à mes yeux une véritable référence du genre, elle plantait l'histoire de la meilleure et de la plus simple des manières possibles. Rapidement, et de façon très mérité, la série est donc devenu culte pour son traitement très original et extrêmement qualitatif de thèmes pourtant classiques de la science fiction (l'âme et/ou la conscience des robots, qu'est-ce qui fait qu'on est un être vivant ou même la révolte de la créature contre son créateur qui remonte aux origines de la littérature de SF et Frankenstein). Et tout le monde n'a pas le luxe de se payer Sir Anthony Hopkins(Hitchcock, le silence des agneaux,etc)
La deuxième saison conservait toutes les qualités techniques de la première mais changeait l'ambiance de la série pour s'éloigner du western et offrir quelque chose de plus riche à tendance post apocalyptique. Une saison plus variée que la précédente mais beaucoup moins grand public, les scénaristes ayant pris plaisir à perdre totalement le spectateur. Les procédés narratifs utilisés se justifiaient dans l'écriture mais il fallait attendre quasiment la fin de la saison pour vraiment réussir à dénouer les fils du mystère et cela à pu s'avérer frustrant pour de nombreux spectateurs. Une saison qui se méritait donc mais que j'avais pris grand plaisir à suivre tant elle était foisonnante et développait le mythe Westworld. La troisième saison avait donc un énorme challenge à relever pour être au niveau et les scénaristes ont fait le choix pour l'occasion de tromper totalement nos attentes. Loin de surenchérir la saison revient sur quelque chose de plus minimaliste, plus fondamental et surtout totalement grand public. Fini les nœuds au cerveau, cette troisième saison offre une histoire beaucoup plus classique dans une ambiance cyber-punk (light mais punk quand même), un changement radicale qui pourra bloquer les amoureux de la première heure. On pourra aussi regrette que des thématiques déjà peu originale se voit traité d'une manière tout aussi banale. La série devient donc une série de SF pure et dure, un mélange entre Blade-Runner et Bienvenu à Gattaca. Heureusement, les scénaristes réussissent à apporter un peu d’innovation, notamment avec l'intrigue Rehoboam (intéressante mise en perspective de notre société et de l'utilisation du big data) mais surtout ils conservent un rythme et un sens du mystère qui rend la saison toujours aussi passionnante à suivre.
D'une certaine façon, cette troisième saison aurait pu faire une parfaite fin de série, elle aurait pu être le dernier acte glorieux de Westworld ce qui aurait donné tout son sens à l'évolution de l'ambiance. Las, ce ne sera pas la dernière saison et j'avoue que je ne vois pas grand chose de vraiment passionnant à raconter ensuite (et les pistes avancées par le scénario ne me rassurent pas vraiment).
Même si j'ai pris beaucoup de plaisir à regarder cette saison (notamment par attachement pour les personnages) je trouve tout de même qu'il s'agit ici de la saison la plus faible de la série. Elle ne prend aucun risque et réussi même à se planter totalement lorsqu'elle essaye d'en prendre. A ce titre, je citerais le cinquième épisode "genre" qui offrait de grandes possibilités en terme de réalisation mais qui ne propose que le strict minimum. C'est extrêmement frustrant. Je peux comprendre que le réalisateur ne veuille pas sortir des rails bien balisés de la série mais dans ce cas qu'il n'utilise pas des ficelles scénaristiques tel que celle employé dans cet épisode (surtout pour la leçon de morale niveau Disney que ça apporte...).
Niveau casting, il y a pas mal de changement entre la première et la troisième saison, je n'évoquerais donc pas les acteurs, tous très bon, pour ne pas spoiler mais je mentionnerais juste que la troisième saison se voit ajouter deux belles références : Aaron Paul (El Camino/Breaking Bad, Bojack Horseman, etc) dans un rôle d'ancien militaire traumatisé qu'il porte à merveille d'autant que son relookage le change vraiment de ses précédents rôles et surtout "cocorico" Vincent Cassel (L'empereur de Paris,Le monde est à toi, La belle et la bête, etc) dans le rôle du méchant grand patron à qui rien ne résiste. En fait, il fait du Vincent Cassel mais ça marche bien et le personnage est intéressant (même s'il faudrait apprendre aux américains que, non, "jean-mi", ça fait pas classe). Un dernier petit mot sur la musique, Ramin Djawadi est aux commandes de la bande son depuis le début est à marqué les esprits à plusieurs reprises, avec son générique envoûtant d'une part mais surtout avec ses covers de morceaux très populaires donnant une tonalité vraiment particulière à la série. On retrouve ici les même effets mais je dois avouer que la magie n'opère plus, les covers sonnent souvent de façon très artificielles et les créations sont parfois pompières. On dirait que quelqu'un se repose sur ses lauriers.
Vous l'aurez donc compris, dans l'ensemble cette saison 3 n'est pas loin d'être la saison de trop et sans une brutale remise en question la quatrième risque bien de n'avoir aucun intérêt. Je garde espoir car l'univers est suffisamment riche pour pouvoir offrir des histoires d'une grande variété mais encore faudrait-il prendre à nouveau des risques.
L'ensemble de la série :
La saison 3 :
Conclusion :
Une troisième saison beaucoup plus (trop) accessible mais toujours aussi passionnante avec une belle vision des dérives possibles de la technologie qui ferait rougir Black Mirror. L'avenir de la série questionne toutefois car l'on s'oriente vers quelque chose de vraiment sans originalité aucune.
Profitant d'un petit creux dans mon planning série, j'ai rattrapé une série que j'avais souvent entendu mentionner : Maniac. C'était assez mystérieux mais j'étais d'humeur aventureuse et j'espérais une bonne surprise.
Diffusion sur Netflix : 21 septembre 2018
Une saison de 10 x 40min
Genre : Comédie, Drame
Création par : Cary Joji Fukunaga et Patrick Somerville
Casting : Emma Stone, Jonah Hill, Justin Theroux
Nationalité : U.S.A.
Synopsis:
Dans un futur proche où les inégalités n'en finissent pas de se creuser, Owen et Annie, deux adultes fuyant leurs problèmes vont se découvrir lors d'une expérience médicale ultra secrète visant à rendre les gens heureux.
Critique :
Maniac est une création de Cary Joji Fukunaga, connu pour son travail sur la série True Détective (j'ai trouvé la première saison surestimée et pas eu le courage de regarder la suite) et Patrick Somerville producteur et scénariste de la série The Leftovers (pas encore vu mais j'en entend beaucoup de bien), deux séries qui ont fait beaucoup parler d'elle et augurait donc du meilleur. Maniac n'a rien à voir avec le film Maniac(mais alors vraiment rien)dont vous n'avez probablement pas entendu parler mais tout à voir avec la série norvégienne Maniac de 2015 dont vous n'avez probablement pas entendu parler son plus.
L'histoire est simple, l'on suit Owen un homme solitaire et perturbé à cause de réels troubles mentaux et Annie, une jeune femme paumé à cause de gros drames familiaux. Les deux adultes vont se retrouver au sein d'une expérience qui va dangereusement jouer avec leurs cerveaux. Une histoire simple donc mais un traitement qui ne l'est pas puisque les scénaristes vont pouvoir jouer avec la réalité. Une des forces de la série étant de rester grand public tout du long malgré son sujet, la folie reste toujours encadrée et ne perd jamais le spectateur (nous ne sommes pas dans Légion :D). Nous sommes donc sur une histoire cohérente, bien écrite et vraiment divertissante. Personnellement, j'ai eu l'impression de lire du Chuck Palahniuk (oui c'est un compliment) on retrouve son même amour des paumés, des histoires décalés et son soucis du détail. L'autre point fort de la série c'est évidement son casting qui se constitue de seconds rôles talentueux mais surtout d'un couple de premiers rôles fabuleux. Honneur aux dames avec une Emma Stone (Retour à zombie land, Lala land, etc) impeccable dans son rôle de dépressive accro aux cachets. Le personnage est attachant et elle le porte à merveille. A ses côtés Jonah Hill (War Dog, Le loup de Wall Street, etc) un acteur qu'on associe trop facilement à tort aux comédie potache et qui a fait montre depuis longtemps d'une grande sensibilité notamment en réalisant le très beau 90s. Une fois de plus il fait preuve de la richesse de son jeu à travers ce personnage totalement brisé qui essaye de trouver un sens à sa vie. Le couple fonctionne bien et c'est un régal de les voir évoluer au travers de leurs diverses aventures.
Des aventures savamment mis en image puisque, outre un traitement soigné pour donner vie à ce futur proche plutôt réaliste et ses expériences bordelines, les délires des patients bénéficient également d'un traitement visuel très travaillé les différenciant bien de la "réalité". La série offre donc plusieurs ambiances au fil de son histoire toutes aussi réussi que la principale. Enfin, la critique ne serait pas complète sans un mot sur la musique, elle est composé par Dan Romer, un compositeur dont je n'avais encore jamais entendu le travail mais qui nous livre ici une partition riche et sombre capable d'envolée enfantine très réjouissante (avec un petit côté Joe Hisaishi par moment). Une musique aussi entraînante et folle que le show.
Pour conclure je dirais que j'ai été parfaitement comblé par cette série qui correspond en tout point à ce que je pouvais en attendre. C'est frais, original, moderne. C'est simple sans jamais être simpliste, c'est beau, c'est émouvant. Vraiment on dévore les 10 épisodes sans aucun mal et on aimerait même une suite même si le fait que la série ait su se terminer aussi rapidement fait partie de ses qualités.
Pour moi, même si l'expression est galvaudé, je dirais que c'est un sans faute et je vous invite fortement à vous plonger dans cette superbe histoire.
Conclusion:
Une mini-série originale, drôle, belle et bien joué, ce serait vraiment dommage de passer à côté de cette petite merveille.
C'est un peu le hasard qui m'a poussé à regarder cette série documentaire, il faut dire que Netflix la mettait beaucoup en avant, que les retours étaient plutôt bon et surtout que ça avait l'air complètement WTF. Bonne surprise ou pas ? C'est ce que nous allons voir.
Diffusion sur netflix Mars 2020
Une saison : 7 x 45min +1
Création : Rebecca Chaiklin, Eric Goode
Genre : Documentaire, crime
Titre original : Tiger King
Nationalité :U.S.A.
Synopsis :
L'histoire vrai de Joe "Schreivbvogel Finlay Maldonado Passage" Exotic directeur d'un zoo spécialisé dans les grands fauves, ses relations avec des gens peu recommandable, sa lutte contre les défenseurs des animaux et comment il a commandité un meurtre.
Critique :
Tiger King, c'est avant tout un homme : Joe Exotic, une personnalité tellement extravagante qu'elle ne semble pas pouvoir exister dans le monde réel. Même Michael Scott, l’incontrôlable patron de la série The office fait pale figure à côté des extravagances de Joe Exotic. Joe c'est une diva assez rarement égalée qui non content d'être patron d'un zoo qu'il a construit de toute pièce, anime une émission sur internet, chante, fait de la politique et fait exploser des trucs, beaucoup de trucs. Le documentaire aurait déjà pu être passionnant s'il n'y avait eu que ça mais Joe est également entouré d'une brochette de margoulins assez rare, et c'est à croire qu'un concours du plus gros escrocs a été lancé dans cette région sans qu'on soit prévenu. Même Carole Baskin, l'ennemie jurée de Joe, celle dont la vie est dévoué à la cause animale et que Joe voudra faire assassiner, nous apparaît rapidement comme une arnaqueuse aussi incroyable que Joe. Et c'est bien la force de ce documentaire que de nous plonger sans ménagement dans le milieu à peine crédible des éleveurs de fauves. Chaque épisode réservera son lot de surprises et si l'on pense avoir tout vu lors d'un premier épisode surréaliste l'on est en fait très loin du compte.
Le documentaire est remarquablement produit, et se compose d'une quantité phénoménale d'image d'archives, de reconstitutions et d'interview. Le montage est bien rodé et vise à manipuler le spectateur d'un épisode à l'autre pour lui faire perdre ses repères et lui offrir tout un tas d'émotion. Joe a beau être un personnage peu recommandable l'histoire nous met en empathie avec lui et on comprend sans mak ce qui pousse un homme à devenir comme cela. Toutefois, je regrette que la série tire un peu en longueur.
Je pense qu'il y a quelques épisodes de trop ainsi que du remplissage. Même si l'épisode sur Doc Antle est passionnant, il faut admettre que ça n'a rien à foutre dans l'histoire. la série aurait probablement gagner en qualité en se resserrant sur 4 épisodes maximum. Peut-être aurait-il fallut faire plusieurs saisons plus courtes centrés sur différents personnage. Le huitième épisode enterrine d'ailleurs cette volonté de tirer à la corde car il s'agit en fait d'un bonus de Netflix où l'acteur Joel McHale (Community !!!!!) revient sur les conséquences de la série à l'aide de plusieurs témoignages. Sympa mais très anecdotique. Est-ce que j'ai passé un bon moment devant cette série documentaire ?
Oui, car l'histoire est complètement folle, mais pour autant je ne recommande pas forcément de tout regarder. Le succès de la série fait réfléchir à l'adaptation en film, s'il est réussi c'est le film qu'il faudra voir à tout prix. Je rêve d'une adaptation par les frère Coen, l'histoire est faite pour eux, on dirait d'ailleurs qu'ils en sont les auteurs.
Bref, si vous êtes curieux et que vous avez du temps, n'hésitez pas, l'histoire est incroyable et ça se regarde très bien, sinon priez pour qu'une adaptation réussi voit le jour car on voit rarement des événements aussi farfelues dans la vraie vie
Conclusion:
Une histoire improbable peuplé de personnages plus incroyables les uns que les autres. Pas le documentaire du siècle mais probablement une fiction hallucinante à venir.
J'en ai parlé il y a peu sur la page facebook (oui, il y a du contenu inédit sur la page facebook) mais Upload faisait partie des séries du mois de Mai que j'avais hâte de découvrir. D'une part parce que le pitch était génial et d'autre part parce que c'est une création de Greg Daniels a qui l'on doit l’adaptation de The office aux états-unis.
Diffusion sur Amazon : 1er mai 2020
Durée : 10 x 26min
Genre : Comédie romantique, Science fiction, polar
Création : Greg Daniels
Casting : Robbie Amell, Andy Allo, Allegra Edwards
Nationalité U.S.A.
Synopsis :
Dans un futur proche, Nathan, un jeune codeur à qui tout réussi est victime d'un tragique accident de voiture. Potentiellement sur le point de mourir, sa riche petite amie décide de lui offrir un transfert vers un paradis numérique de luxe. Ni mort, ni vivant, Nathan va devoir s'adapter à cette nouvelle "vie" avec le soutien de Nora, son ange personnel.
Critique :
Upload est un hybride intriguant. Avant tout, il s'agit d'une comédie romantique et l'histoire tournera essentiellement autour de la relation entre Nathan et Nora et de tout ce qui les empêche d'être ensemble. Mais la série est également un polar puisque la mort de Nathan apparaîtra rapidement comme plus que suspecte et pourrait cacher de sombres secrets. En fait Upload, c'est l'improbable croisement entre la comédie philosophique The Good Place et le thriller oppressant Black Mirror. On retrouve la légèreté et les questionnements philosophiques de l'un et le cynisme et l’acuité technologique de l'autre. Et c'est ce singulier mélange qui donne tout son attrait à cette nouvelle série. L'histoire tourne donc essentiellement sur l'amour naissant entre Nathan et Nora, rendu impossible par plusieurs éléments 1) Il est en couple 2) Il est mort 3) Il n'est vivant que grâce à sa fiancé. Une problématique plutôt originale et qui suscite des situations intéressantes, le seule bémol étant que les deux personnages sont assez cliché. Lui, c'est le beau gosse arrogant a qui tout réussi mais qui a bon fond quand même et elle, c'est la tête brûlée qui n'arrive pas à s'attacher car elle a beaucoup souffert. Non, clairement, il ne faudra pas chercher l'originalité dans les personnages, on les a déjà vu cent fois. Pourtant, la situation et la bonne humeur aidant, on s'attache à ce couple dysfonctionnel et on espère qu'un avenir ensemble leur sera possible. Il faut aussi reconnaître que les deux acteurs sont touchants, spécialement Andy Allo qui apporte ce qu'il faut d'humour et de sincérité pour que la relation soit attachante.
Cette partie romance est donc le cœur palpitant de la série mais, comme je l'ai déjà mentionné, pas le seul élément qui suscite l’intérêt. L'enquête autour de la mort de Nathan est également un fil rouge passionnant. S'il est d'abord difficile de croire que Nathan ait pu être assassiné on en vient pourtant vite à soupçonner tout le monde. Un point plutôt positif donc sauf que cette partie enquête/action est clairement négligé au profit du reste. Problème de moyen ou d'écriture, cet aspect de la série aurait mérité plus de soin pour donner à l'histoire la tension et la gravité qu'elle méritait.
Ici, l'on sent clairement qu'il manque quelque chose et l'on ressent même de réelles frustrations quand certains arc narratifs semblent tout bonnement n'aboutir à rien du tout (en espérant que cela soit rectifié dans une saison 2) ou quand les rares scènes d'actions se révèlent aussi palpitantes que dans une série française (oui, c'était facile)
Malgré tout, la série fonctionne grâce à un ensembles d'éléments réussis : l'évolution assez juste de la tech et de notre société, l'humour mordant et parfois morbide, l'évolution des personnages (même s'ils sont cliché) et bien sûr la qualité de la réalisation. Tout concorde pour nous tenir en haleine jusqu’à un cliffangher très réussi. Je ne peux qu’espérer une suite avec plus de moyen qui permettrait à cette série originale de s'épanouir pleinement.
Conclusion :
Excellente surprise que cette petite comédie romantique, la richesse de son univers donne matière à réfléchir d'autant que ce monde n'est pas si éloigné du notre.
Je parle beaucoup de Netflix mais je dois admettre que régulièrement Amazon Prime propose des contenus vraiment surprenant. C'est le cas de ce Tales from the loop sur lequel j'avais hâte de me faire un avis.
Diffusion sur Amazon Prime : Avril 2020
Saison 1 : 8 x 50 min
Création : Nathaniel Halpern
Acteurs principaux : Rebecca Hall, Paul Schneider, Duncan Joiner
Genres: Drame, Science-fiction
Nationalité U.S.A.
Synopsis :
A une époque indéterminé, suivez le quotidien d'une petite ville des états-unis bâti près du Loop, un laboratoire dédié à l'analyse d'un événement inexplicable.
Critique :
A l'origine, Tales from the loop est une série d'illustration du peintre suédois Simon Stalenhag. Son univers visuel était si inspirant qu'il a suscité la création d'un jeu de rôle du même nom et aujourd'hui d'une série. Tales from the loop est annoncé comme une série d'anthologie de Science Fiction, c'est à dire que chaque épisode raconte une histoire indépendante centrée sur des personnages différents. Pour autant, toute l'action se passe dans la même ville et les histoires se recoupent donc progressivement. Il serait d'ailleurs faux de dire que tous les épisodes peuvent se voir individuellement certains se basant sur les conséquences d'autres. Il est probablement faux aussi de dire qu'il s'agit d'une anthologie de Science Fiction, d'une part car ça n'a rien d'une anthologie ( sur 8 épisodes, 5 sont centrés sur la même famille, et 3 parlent de la même histoire et de ses conséquences) et d'autres part car la science fiction est un énorme prétexte ( les épisodes 3,4,5,6,7 aurait pu être raconté quasi à l'identique sans la moindre référence de science fiction. Exemple dans l'épisode 5 on remplace l'achat d'un robot par l'achat d'une arme à feu) A la création de la série on retrouve Nathaniel Halpern, un scénariste et producteur peu connu mais qui a travaillé sur une série que je considère comme culte : Légion.
A n'en pas douter le point fort de Tales from the loop, c'est son ambiance. L'ambiance visuelle d'une part, qui nous plonge dans cette Amérique intemporelle où se côtoient gramophone et robot géant, et l'ambiance sonore d'autre part, composée par Philip Glass, qui nous plonge dans une profonde mélancolie. L'ambiance des histoires, enfin, qui s'oriente parfois carrément vers la dépression. Les personnages sont aussi tristes que leurs vies semblent vides et les miracles du Loop loin d'apporter de l'émerveillement ne semble porteur que de souffrances. En fait, si l'on devait résumer cette série en une phrase ce serait "profitez bien de vos vies de merde car elles peuvent devenir pire en un instant".
Au niveau du casting, à l'exception de Rebecca Hall (Frost/nixon, le prestige, etc), de Paul Schneider (Channel Zero, Parks and recreation, etc) mais surtout de Jonathan Pryce (Game of Thrones, BRAZIL, etc) l'on se retrouvera avec des acteurs plutôt jeune et majoritairement inconnus, pour autant le niveau de jeu est de qualité surtout au vu de la sensibilité des histoires.
N'allez surtout pas regarder cette série pour la Science Fiction, c'est un énorme prétexte, le loop n'aura jamais d'explication ou d'approfondissement, c'est juste un truc qui est là et qui fait des trucs miraculeux. Non, la série ne parle que d'une chose : l'être humain, leurs relations, comment ils vivent, vieillissent, aiment, meurent. Tales from the loop est fondamentalement un drame humain, presque un drame social. Le tout est traité avec beaucoup de finesse et de poésie mais si vous n'êtes pas venu chercher du drame, vous ne pourrez pas apprécier cette série.
Personnellement, je n'ai pas aimé. Je reconnais toutes les qualités mais je regrette un problème de structure et de promotion. D'une part, la science fiction est beaucoup trop mise en avant pour ne pas frustrer. Les deux premiers épisodes sont ceux qui ont le plus à voir avec des histoires de Science Fiction, ils génèrent donc nécessairement une attente qui ne sera jamais récompensé. D'autres part la série manque de franchise dans son positionnement d'un côté elle laisse croire qu'il s'agit d'une anthologie avec des épisodes sans lien mais de l'autre elle empile les épisodes sur une même famille sans pour autant vraiment profiter de l'aspect sériel. De fait, les rares épisodes qui ne concernent pas la famille en deviennent incongrue comme s'ils sortaient d'une autre série. On notera aussi qu'Amazon renforce cette fumisterie avec le résumé de la série d'une part mais aussi ceux des épisodes. Exemple : "pour retrouver son passé, un jeune garçon part à la recherche de son frère disparu". Sauf qu'arrivé à cet épisode, on connait parfaitement le nom des personnages concernés, et que cet épisode n'aurait aucun intérêt à être vu si vous ne connaissiez pas ces personnages.
Au niveau de la structure, on pourra apprécier que "the loop is loop"(la boucle est bouclée) et que le dernier épisode réponde au premier, mais là encore je trouve ça un peu facile et presque fait à la truelle. Sans parler du fait que ce dernier épisode est d'une cruauté rare, le tire-larme par excellence.
Vous l'aurez compris, je n'ai vraiment pas aimé cette série. Je ne dis pas qu'elle n'est pas bonne et, conscient de toutes les informations que je viens de vous donner, vous pourriez même l’apprécier mais elle n'a absolument pas répondu aux attentes qu'elle m'avait généré, je n'ai pas pris de plaisirs à regarder ces épisodes et je ne suis pas motivé à regarder une éventuelle suite.
Conclusion :
Une série qui m'a vraiment déçu. Elle est bourré de qualités mais son positionnement ambigu génère beaucoup de frustration. Les accrocs à la SF peuvent tourner les talons.
Bandersnatch : longtemps cet épisode spécial de Black Mirror fut ma seule motivation pour avoir Netflix. Un épisode de série interactif, laissant libre choix des actions comme dans les livres dont vous êtes le héros de mon enfance. Ce n'était pas nouveau, on avait déjà pu voir de pareilles choses sur Youtube mais pas avec une franchise aussi prometteuse que Black Mirror. Vous êtes curieux de voir ce que ça donne ?
Sortie sur Netflix : 28 décembre 2018
Durée :1h 30min
Genre : Science fiction, Thriller, Drame
Réalisation : David Slade
Casting : Fionn Whitehead, Craig Parkinson, Will Poulter
Nationalité :Américain
Interdit aux moins de 16 ans
Synopsis :
1984, Stefan Buttler, un jeune programmeur psychologiquement fragile décide d'adapter son livre préféré en jeu. Son éditeur préféré est prêt à le suivre, cette expérience pourrait bouleverser le monde du jeu vidéo et même le champ des possibles.
Critique :
A l'époque de sa sortie, Bandersnatch avait fait pas mal de bruits. Il faut dire que c'était un projet vraiment ambitieux et qui collait parfaitement à l'anthologie cyberparanoiaque qu'est Black Mirror
Petit mot sur celle-ci ci d'ailleurs, je la recommande vivement. Pour moi sa force réside dans son talent à subtilement détourner les technologies du moment pour démontrer à quels points les choses pourraient mal tourner. C'est cette méthodologie qui leur a permis par exemple de sortir Nosedive le premier épisode de la saison 3 en 2016 avant que la chine se mette à utiliser les notations sur sa population. Comme dans toute anthologie, tout n'est pas au même niveau, j'ai ainsi beaucoup de mal avec les épisodes moins réaliste qui m'évoquent plus Aux frontiéres du réel que Black Mirror. Globalement j'ai aussi eu le sentiment que la qualité d'écriture baissait avec le temps. J'ai eu peu de plaisir à regarder la saison 4 (même si Hang the DJ était assez génial et Black Museum avait son intérêt). Je vous parlerais peut-être bientôt de la saison 5, je n'ai vu que le premier que j'ai détesté, peut-être les deux suivants en valent la peine.
Voilà tout ça pour dire que Black Mirror est une série inégale mais qui vaut vraiment le coup d’œil car elle donne à réfléchir sur le monde qui nous entoure. Bandersnatch ne déroge pas à la règle, si l'histoire ne nous fera pas forcément réfléchir sur la technologie la forme nous questionnera sur notre rapport à la fiction. Je préfère mettre en garde les joueurs qui comme moi se plongerait dans Bandersnatch dans l'espoir d' trouver une expérience ludique unique : ce n'est pas le cas. L'interactivité est ici au service du scénario, elle y est d'ailleurs intégré puisqu'elle raconte l'histoire d'un homme qui veut adapter un livre interactif. Cette épisode est une mise en abîme et c'est cela qui le rend passionnant. Il recèle également quelques petites surprises et c'est intéressant de se replonger dans l'histoire une fois celle-ci terminé une première fois (Netflix permet de dérouler les fins les unes après les autres en modifiant nos choix).
Pour les plus fainéants d'entre vous, mais ce serait dommage, vous pourrez trouver ici l’arborescence des fins possibles, et ici le descriptifs de celles-ci.
Pour donner vie à ce scénario, un casting plutôt efficace avec Fionn Whitehead (Dunkerque, etc) dans le rôle principal. Un personnage qu'il incarne avec beaucoup de fragilité et qu'on prend plaisir à guider. A ses côtés Will Poulter (Midsommar,Le labyrinthe, Détroit, etc) en petit génie du jeu vidéo, un personnage qu'on ne verra pas énormément mais qui marque les esprits. Comme souvent dans cette série, les images sont très soignées et, année 80 oblige, on se retrouve avec une bande son plutôt plaisante qui ne cède pas forcément à la facilité car il y a plusieurs groupes dont je n'avais jamais entendu parler de ma vie.
Pour conclure, je dirais que Bandersnatch est une expérience narrative très intéressante. L'épisode aurait probablement gagné à être encore plus travaillé (certaines fins si elles sont satisfaisantes n'ont pas vraiment de logique) d'un point de vue scénaristique pour que tout prenne vraiment sens mais le résultat est déjà très plaisant et plutôt ambitieux. Difficile d'en dire plus sans spoiler et je préfère vous laisser découvrir cet atypique objet de télévision.
Conclusion :
Si l'épisode manque clairement d'un petit quelque chose à mes yeux et aurait mérité plus d'intensité, il n'en reste pas moins une expérience jusqu'auboutiste assez jouissive. La mise en abîme est parfaite et apporte des sensations de visionnage assez nouvelle. Ni un film, ni un jeu, Bandersnatch est une expérience.
Marvel ayant démontré qu'on pouvait faire de l'argent avec des films de super héros, d'autres studios se lancent dans la course et c'est le cas aujourd'hui avec Valiant qui voit ici adapté l'un de ses personnages phares : Bloodshot
Sortie en salle : 26 mars 2020
Durée : 1h 50min
Genre : Action
Réalisation :Dave Wilson (II)
Casting : Vin Diesel, Eiza Gonzalez, Sam Heughan
Nationalité : Américain
Synopsis :
Ray Garrison est un militaire a qui tout réussi jusqu'au jour où sa femme et lui-même se font assassiner. Ressuscité par une mystérieuse entreprise et doté de pouvoirs incroyables, il va tout mettre en oeuvre pour venger celle qu'il aime.
Critique :
Moins connu que les célèbres big two que sont Marvel et DC, l'éditeur Valiant a tout de même su construire en quelques années un univers passionnant dans lequel évoluent des personnages emblématiques tel que : Ninjak, Archer & Armstrong, Faith (l'un des rares personnages de comics féminin n'ayant pas la taille mannequin) ou Bloodshot. Ce personnage taillé pour des histoires d'actions offrait tout de même des scénarios plus riches que ce que l'on pouvait craindre dans un univers sombre et envoûtant. Avant de parler du film, je vais donc dire quelque mots sur l'adaptation : c'est plutôt désastreux. On pouvait le voir dès les premières images mais Vin Diesel ne correspond absolument pas au personnage et aucun effort n'a été fait pour régler le problème. Le personnage original se définit par une carrure imposante, des yeux rouges, une peau entièrement blanche à l'exception d'un rond rouge sur le torse et le film nous offre: Vin Diesel (Riddick, Fast and furious, etc). En guise de peau blanche on aura un peu de farine dans une scéne, les yeux deviendront vaguement rouge vers la fin, et une loupiote sous le t-shirt ambiance Iron-man fera référence au cercle rouge. Bref, le personnage ne se ressemble pas du tout. Si c'était pour offrir quelque chose en échange, je pourrais comprendre mais Vin Diesel n'a absolument aucun charisme dans ce film, il le traverse comme un fantôme en faisant son regard sombre de petit chiot esseulé. A sa décharge, il y a très peu de personnages qui s'en sortent, Lamorne Morris dans le rôle de Wilfred Wigans est vaguement intéressant parce qu'il hérite du comique de service mais globalement les personnages ont peu de saveur. Le personnage féminin est à pleurer et Guy Pearce (Des hommes sans loi,Priscilla folle du désert, etc) cachetonne clairement. Concernant l'histoire, elle ne correspond pas non plus vraiment aux comics qui se caractérisait beaucoup par le fait que Bloodshot soit un homme seul contre tous (malgré ses quelques alliés), ce qui ne se sent pas ici. On ne retrouve pas non plus l'ambiance crépusculaire du comics, remplacé par du high-tech sans originalité. Et si on arrête de comparer, Bloodshot au comics, en tant que simple film, qu'est-ce que ça donne ?
Je dois reconnaître au film une idée plutôt maligne appuyée par quelques idées (je ne veux pas trop spoiler mais certains choix de réalisation sont justifié par l'histoire et c'est plutôt malin car il s'agissait de mauvais choix de réalisation et ça les rend soudain plus intéressant). Mais sortie de ça (ce qui est assez peu au final), Vin Diesel dans son numéro de gros dur solitaire n'a aucune saveur, le circus monster est une bonne idée mais mal exploitée et le déroulement n'est pas très intéressant. On n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer vu qu'on enchaîne les scènes d'actions mais comme on se fout de ce qui peut arriver aux personnages, ce n'est tout de même pas passionnant. Reste les scènes d'actions, avec quelques très bonnes surprises effectivement. La scène de la farine est assez esthétique et l'affrontement final dans l’ascenseur plutôt impressionnant. La conclusion du duel final est même étonnante malgré qu'elle soit amené logiquement dans l'histoire.
Bref, il n'y a pas que du mauvais dans Bloodshot et le film aurait même pu être bon,il aurait probablement juste fallut changer tout le casting, revoir les dialogues et prendre de vrais risques.
Bref, si vous vous ennuyez, il y a pire à voir mais sinon, il y a tellement mieux.
Conclusion :
Un honnête film d'action qui ne marquera toutefois pas les esprits.