Il y a quelques temps je vous présentais la série Brooklyn 99, la saison 7 vient de se terminer sur NBC comme j'ai eu le temps de voir les six premières saisons depuis voici la critique de cette dernière sortie (attention, spoils possibles sur les anciennes saisons)
Date de diffusion : février 2020 sur NBC
13 x 22min
Genre : Comédie, Policier
Réalisation : Dan Goor, Michael Schur
Castng : Andy Samberg, Andre Braugher, Melissa Fumero
Nationalité : U.S.A.
Synopsis:
Le capitaine Holt ayant été rétrogradé, le Nine Nine se réorganise comme il peut. Pendant ce temps, Jake et Amy songent de plus en plus à avoir un enfant.Critique :
En peu de mois j'ai dévoré les six saisons de Brooklyn 99 à raison de 2 épisodes minimums par jour. J'ai rarement enchaîné plus car les épisodes reposent sur des dynamiques humoristiques qui peuvent vite s'avérer épuisante mais je me replongeais chaque jour avec délice entre les quatre murs de ce commissariat. C'est donc tout naturellement qu'une fois arrivé au bout de ce que proposait le catalogue Netflix que j'ai cherché à voir la toute dernière saison de Brooklyn pas encore disponible.Une saison plus courte, puisqu'elle n'offrait plus que 13 épisodes contre la vingtaine habituelle. Et avec un casting légèrement différent puisque depuis la saison 5 la série a perdu Chelsea Peretti la fabuleuse interprète de Gina Linetti. Cela pourrait sembler un détail mais très clairement le casting s'en trouve déséquilibré. J'en avais déjà parlé dans ma critique de Community, un casting c'est une alchimie complexe et modifier un ingrédients c'est prendre le risque de gâter toute la potion. Dans ma critique précédente, j'avais déjà noté le fait que Brooklyn 99 reposait surtout sur le personnage de Jake Peralta mais pour autant le reste du casting avait beaucoup d'importance. Ce sont les interactions entre tous les personnages qui rendaient la série si folle, chacun ayant sa propre particularité.
Avec cette septième saison, le déséquilibre est flagrant, le couple Jake et Amy prend un ascendant vraiment nuisible sur les histoires d'autant que tout leur arc tourne autour du désir d'enfant. Une thématique compréhensible pour une relation de couple mais qui prend ici vraiment trop d'importance et frôle l'injonction. D'autant que la série ne manquait déjà pas de matière sur la parentalité puisque, outre le sergent Jeffords depuis la première saison, nous avions eu l'inspecteur Boyle depuis la saison 4 et maintenant Jake. Alors que ce n'est absolument pas le sujet, la série semble vouloir insister sur le fait qu'il est impossible d'être en couple sans avoir d'enfant, dommage pour une série qui avait le mérite d'être moderne et pluraliste (et que dire de l'insistance autour de Cheddar...).
Bref, l'équilibre humoristique de la série se voit chamboulé par cette thématique lourdingue et la place prise à l'écran par Jake et Amy au détriment des autres.
L'évolution de Holt n'aide pas non plus, sa figure paternaliste et sérieuse offrait un contrepoint non négligeable à l'immaturité de Jake, le fait que le commissaire soit de plus en plus tourné en ridicule ne permet plus vraiment de compenser la folie de Peralta continuant ce creuser dans l'équilibre humoristique si fragile.
Ces critiques mises à part, comme pour chaque saison, on retrouvera les épisodes thématiques : le casse, Doug Judy, le Jimmy Jab et chacun des personnages aura son petit moment de gloire (même si je trouve que Rosa est un peu sous exploité).
Pas grand chose à dire de plus. Je me suis bien amusé à regardé cette nouvelle saison mais clairement moins que pour les précédentes et j'avoue que je ne suis plus si pressé de voir la suite.
J'espère pourtant que les scénaristes sauront se ressaisir et que cette saison ne sonne pas le déclin d'une des meilleurs séries humoristiques de ces dernières années.
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