Des années que j'en entend parler sans avoir l'occasion de regarder mais enfin, Battlestar Galactica, la série qui aurait révolutionné la SF dans les années 2000 est accessible en intégralité sur Amazon prime. Il est temps que je vois ce que ça donne vraiment. (et oui, je compte bien critiquer les 4 saisons)

Épisodes :13 x 42 min
Genre : Aventure, Drame, Science fiction
Création : Glen A. Larson, Ronald D. Moore
Casting : Edward James Olmos, Mary McDonnell, Katee Sackhoff
Nationalités : U.S.A., Grande-Bretagne
Chaîne d'origine : SyFy US
Synopsis :
Dans le futur, l'humanité a créé les Cylons, des robots intelligents qui se sont révolté. Quarante ans après une terrible guerre et la signature d'un traité, les Cylons reviennent attaquer l'humanité et ils ont un plan.Critique :

Battlestar Galactica c'est donc la suite/reboot d'une série des années 70 (78) que je ne connaissais que de nom et qui fut produite par le pape de la série américaine Glen A Larson (Manimal, K2000, l'homme qui tombe à pic, Magnum, etc) C'est d'ailleurs toujours lui qu'on retrouve aux manettes pour ce retour inattendu (le mec a aussi relancé K2000 et Magnum avec un succès plus relatif) mais cette fois aidé de Ronald D Moore un scénariste producteur ayant basé sa carrière sur les relaunch de Star Trek (tout ça partait pas hyper bien). On notera pour l'anecdote que Ronald D Moore a aussi bossé sur Carnival (la caravane de l'étrange), probablement la série la plus cool de son CV mais malheureusement abandonnée trop tôt. Bref, j'avais eu l'occasion de voir la mini série Battlestar Galactica composée de deux épisodes d'1h30 à l'époque de leurs sorties (2003) et j'avais véritablement détesté. Je m'étais copieusement ennuyé, je n'avais trouvé aucun charisme aux personnages et j’avais trouvé l'ensemble totalement creux et sans originalité. Et je dois reconnaître que, à les revoir 16 ans plus tard, mon avis n'a absolument pas changé. Dieu (c'est thématique avec la série) que ces deux films sont pénibles. Supporter Gaius Baltar et la nymphomane qui le stalke est une vraie gageure et rien ne vient donner une réelle plus valu au show. Je comprend sans mal pourquoi je n'ai pas insisté à l'époque mais au vu du véritable mythe qui entoure la série depuis j'ai fait cette fois l'effort de poursuivre et d'attaquer la première saison de 13 épisodes.

Ce que je m'explique moins, ce sont les filtres aux couleurs douteuses lors des passages en extérieur (principalement sur Caprica) que ne renieraient pas certains Sentais, probablement une manière low-cost de combler à la pauvreté des décors.
Je n'insisterais pas sur ces points, ils étaient probablement moins choquant à l'époque, revoir Babylon V aujourd'hui demande également de prendre du recul et surtout un bon scénario compense souvent les problèmes techniques.

J'avoue que je me suis un peu pris au jeu d'essayer de débusquer les cylons infiltrés mais c'est un jeu de dupe car certains étant des agents dormant rien ne peu les distinguer des autres personnages, dès lors seul un paris sur la tournure de l'histoire permettrait de les débusquer. J'ajouterais dans les défauts que les personnages ne prennent pas de décisions logiques, il faudra par exemple attendre plusieurs épisodes avant qu'ils essayent mollement de débusquer les infiltrés et ils ne songeront pas un seul instant à étudier les infiltrés débusqués pour apprendre comment trouver les autres))

A noter, ce n'est pas flagrant dans ma présentation des personnages mais la série offre tout de même plusieurs rôles féminins variés et important. Starbuck bien sûr, mais aussi la présidente, Boomer et bien sûr Numéro 6 (la nymphomane). Pour l'époque, ça me semble tout sauf un détail et au contraire un courageux parti pris.
Parmi les petits plus de la série, je noterais également les dialogues, j'aime assez comment l'univers est renforcé par l'utilisation de certain mot comme "frack" au lieu de "fuck"(j'imagine que c'était une astuce pour passer la censure mais ça marche bien). Tout comme l'insulte "toaster" pour les cylons.
Enfin, même si je n'aime pas le générique (surtout son montage) je trouve que les musiques apportent un vrai plus à la série par leur originalité. Loin de ce qu'on pourrait attendre d'une série SF très militaire et "réaliste" les musiques sont tribales, mystiques et celtiques, les thème sont variés et offrent un contrepoint vraiment plaisant aux ambiances visuels.
Globalement, cette première saison n'est pas exceptionnelle, les choses se mettent très lentement en place avec des intrigues pas toujours intéressantes soutenues par des réactions de personnages limites cohérentes. Pourtant au fil de cette mise en place laborieuse, la sauce commence à prendre et les deux derniers épisodes s'avèrent passionnant et bien monté (c'est con à dire mais c'est le seul moment de la série ou j'ai noté un réel effort à ce niveau, ici les multiples intrigues s’enchaînent intelligemment pour garder l'attention du spectateur et offrir du sens, bref un vrai travail de monteur).
Si cette fin de saison ne m'a pas entièrement convaincu (bien que le cliffangher de fin m'a méchamment hypé par son aspect inattendu et sa façon de rebattre les cartes) je commence à entrevoir ce qui pourrait faire l’intérêt de la série par la suite. Nous verrons cela dans les 3 prochaines critiques à venir (mais pas tout de suite parce que ça prend du temps à regarder une saison entière mine de rien :D )
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