Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

vendredi 25 juin 2021

Trese

On poursuit les explorations avec cette fois un dessin animé fantastique venu de Philippine. Laissez moi vous présenter : Trese.


Date de diffusion :  11 juin 2021
Durée :  6 x 30 min 
Genre : Animation, fantastique, thriller
Création : David Hartman, Jay Oliva
Casting vocal :  Shay Mitchell, Carlos Alazraqui, Eric Bauza |

Nationalités : Philippines, Singapore, Indonesia


Synopsis:

De nos jours à Manille, Alexandra Trese doit préserver la paix entre notre monde et celui des créatures du dessous. 

Critique :


Trese est l'adaptation d'une bd Philippine à succès de Budjette Tan et Kajo Baldisimo, c'est de l'urban fantasy sauce polar (et si vous suivez ce blog, vous vous doutez que j'aime) sauf qu'au lieu d'un détective privé on trouve une protectrice des humains et au lieu de gangs mafieux on rencontrera des clans d'êtres surnaturels. 

L'action se déroule à Manille (aux philippines donc, un coin qu'on voit assez rarement développé en fiction) et si l'on aura peu l'occasion de découvrir les particularités de la ville, on pourra tout de même découvrir le folklore Philippin (les aswangs, les Tikbalang, etc). En terme d'ambiance, si vous aimez ce genre d'histoire, c'est un sans faute, on retrouve la sensation d'enquête, les menaces, les alliances, les trahisons. On navigue de politiciens corrompus, en policiers dépassés et en industriels orgueilleux et tout ce qui fait de ce genre d'aventure des histoires riches et surprenantes.

En 6 épisodes, la série n'a pas vraiment le temps de développer énormément de choses et pourtant elle réussit à

faire découvrir plusieurs clans, à détailler les origines du personnage principal et de la situation actuelle tout en développant un grand méchant et en gardant des munitions pour la suite. Si les épisodes vous réservent quelques surprise, l'ensemble est assez convenu mais tout de même efficace.

Niveau graphisme, je trouve cela très réussi. Jay Oliva connait son affaire, il a travaillé pour plusieurs films de super héros (Wonder Woman, Thor Ragnarok, Deadpool, etc) et de nombreux dessins animés. J'ai du mal à ne pas voir en Trese un major Kusanagi contrefait mais le personnage n'en reste pas moins cool et le reste des designs sont globalement réussis, à l'image des deux gardes du corps de l'héroïne ou de certains monstres (comme celui de l'épisode 3).

Niveau animation, la série pèche un peu plus, on sent que le budget est à la peine et les scènes d'actions sont réduit à leur plus simple expression. C'est d'autant plus dur à apprécier si comme moi vous avez pu vous réjouir de la grande créativité des affrontements dans Castlevania. Ici pas de 3D, c'est de la 2D ce qu'il y a de plus plat et statique et sans guère d'inventivité pour compenser. Rien de rédhibitoire pour autant, l'action n'est pas le principal centre d'intérêt de ce dessin animé. On fait ici vraiment face à une série d'ambiance qui gagnera à se développer au fil des saisons si Netflix leur en laisse le temps.

Niveau casting, je ne connais aucun des acteurs, mais leurs voix sont bien choisies et renforce l'atmosphère sombre et "réaliste" de l'histoire.

Six épisodes de 30 minutes, c'est vite avalé, si le genre vous intéresse, ce serait dommage de passer à côté car c'est relativement bien construit et l'univers donne envie d'en voir plus. Une bonne surprise.



Conclusion :

Une bonne petite série à l'ambiance sombre et prenante qui mériterait un plus gros budget.

lundi 21 juin 2021

Girl From Nowhere

On poursuit l'exploration des séries à travers le monde avec cette intrigante série Thaïlandaise à déconseiller aux âmes sensibles.

Diffusion sur Netflix : aout 2018
Durée : 13 x 45 min
Genre : Drame, fantastique
Création : Komgrit Triwimol, Jatuphong Rungrueangdechaphat
Casting : Chicha Amatayakul
Diffuseur : GMM 25

Pays : Thaïlande

Déconseillé au moins de 16

Synopsis :

Nouvelle venue dans l'école, Nano va agir comme un révélateur et dévoiler les côtés les plus sombres des élèves et de leurs professeurs.

Critique :


Très librement inspirée de fait divers Thaïlandais, Girl From Nowhere est une série anthologique traitant de la société Thailandaise au travers du milieu scolaire. Ainsi, d'épisodes en épisodes, Nano passe d'école en école mettant chaque fois au grand jour l'hypocrisie, les mensonges et la violence qui s'y cache.

Les sujets abordés sont souvent très dur ainsi, dès le premier épisode, la série nous confronte à un pédophile et Girl from Nowhere n'hésite pas à flirter avec les codes du cinéma d'horreur. Aussi séduisante qu'elle soit, Nano devient vite terrifiante et on espère autant qu'on le redoute son arrivée dans chacune des écoles. Scénaristiquement, les histoires se tiennent bien avec des constructions de personnages cohérentes, exception faite de l'épisode 9, où l'écriture m'a semblé plus flemmarde (une dizaine d'élève et un professeur s'enferment dans une classe car une tueuse armée d'un couteau rode dans l'enceinte). Il faudra également accepter que tout ne soit pas expliqué, Nano semble tout simplement omnipotente, aussi certains événement n'ont de logique que si on accepte que Nano a pu le faire (exemple dans l'épisode 9, les communications sont mystérieusement coupées)

Si on ne la voit pas autant qu'on pourrait l'espérer, c'est évidement Nano, incarné par la très talentueuse

Chicha Amatayakul (The Serpent, etc) qui fait tout le sel de la série. Contrairement aux anthologies classiques (Black Mirror, tales from the crypt, etc) Nano est le lien direct entre chaque épisode, si les histoires sont très différentes elles commencent presque toutes avec l'arrivée de la jeune fille dans un nouvel établissement. Et c'est là que réside ma plus grande frustration, le grand amateur de série que je suis aurait voulu voir le personnage se développer, être expliqué et prendre de l'importance mais Nano est Nano, elle n'est qu'un Macguffin qui permet à l'histoire de se dérouler.

Il pourra également être troublant de ne pas comprendre les motivations de Nano car si l'on pourrait croire dans un premier temps qu'elle est une manifestation karmique, une façon de rétablir de la justice dans un monde corrompu. Comment expliquer que ses actions puissent avoir des conséquences désastreuses sur de parfaits innocents (premier épisode), voir que ce soit elle qui corrompe le cœur des humains (sixième épisode) ?

A noter enfin que l'ambiance malsaine et horrifique des épisodes repose pour beaucoup sur un rythme très lent. La courte durée des épisodes compense ce choix artistique mais pourra ne pas suffire pour les amateurs de dynamisme.


Malgré toutes ses qualités, je ne sais pas si je regarderais la prochaine saison de la série. Je n'accroche vraiment pas au principe même des anthologies. Si je regarde des séries c'est pour voir des univers et des personnages se construire. J'aurais ainsi été curieux de découvrir qui ou quoi est Nano et pourquoi elle agit ainsi. Mais cela ne sera jamais abordé dans cette série car Nano n'est qu'un prétexte. Aussi cool que soit le personnage, il n'est rien en soi, il n'est qu'une manière d'unifier les scénarios pour leur donner une cohérence globale.


Conclusion :

Une série d'anthologie sombre à l'ambiance très réussie. 

vendredi 18 juin 2021

Le voisin

Cela faisait un moment que Netflix me propose cette série et comme je suis faible et influençable un esprit libre et aventureux j'ai dévoré les deux saisons pour vous livrer un petit bilan.


Diffusion sur Netflix : décembre 2019 et Mai 2021
Durée : 10 x 30min saison 1 / 8 x 30min saison 2
Genre : sitcom, super héros
Création : Miguel Esteban, Raúl Navarro
Casting : Quim Gutiérrez, Clara Lago, Adrián Pino
Nationalités : Espagne

Chaîne d'origine Netflix

Synopsis ;

Javier, looser égoïste se voit investi des pouvoirs de gardien du cosmos. Que va-t-il en faire, et surtout, cela lui permettra-t-il de reconquérir son ex : Lola ? 

Critique :


Le voisin est donc une série espagnole parodique sur le thème du super héros. On reprend certain code mais on s'en moque beaucoup vu que le héros est un gros looser qui n'a pour lui qu'une belle gueule et un paquet de mensonges. 

Niveau réalisation, on se retrouve sur du sitcom. L'essentiel de l'action se déroule dans les appartements des héros ou sur la terrasse de l'immeuble. On peut encore sentir l'odeur de la colle des décors à l'image, clairement ce n'est pas par sa réalisation que la série se distingue.

Scénaristiquement, ce n'est pas fou non plus, toute la première saison sert uniquement à construire le super héros ainsi qu'a développer les relations du quatuor Javier, José Ramon, Julia et Lola. C'est d'ailleurs le principal intérêt de la série : ses personnages, une brochette de héros branquignol et tous plus attachants les uns que les autres. Que ce soit l'insupportable Javi, héros obsédé par son image l'utopiste Lola, Lois Lane du pauvre, l'excessive Julia, militante de quartier ou le naif José Ramon, provincial débordé, ils ont tous leurs forces et leurs faiblesses et c'est agréable de suivre ce petit groupe au fil de leur innombrables erreurs. Les acteurs sont tous très bon et j'ai ressenti une véritable jubilation à regarder la série en VO. (il y a un nombre de "puta" prononcé parfaitement jouissif -sans vouloir faire dans la putophobie la série ayant plutôt des valeurs modernes de tolérance-)

La série à également quelques fulgurances comme "la puta policia del Karma" que monte Julia après

avoir écouté Karma police de Radiohead ou le fait que la première saison dénonce les dangers des paris sportifs, une problématique qu'on découvre à peine aujourd'hui en France (alors que la série date de 2019). l'instrumentalisation politique de la saison 2 est également un sujet intéressant, même s'il est là encore traité par dessus la jambe.

D'un point de vue humoristique, ne vous attendez pas à vous rouler par terre, c'est sympathique et ça vous décrochera quelques sourires mais il n'y a pas vraiment de barre de rire à attendre. Même la mauvaise foi de Javi à ses limites.

On en arrive enfin à ce qui est pour moi le plus gros souci de la série : le manque de tension dramatique. Dans une histoire de super héros, le plus important est souvent la menace qu'on lui oppose car c'est ce qui fera qu'on s'attachera pour le héros et qu'on s'inquiétera pour lui. Malheureusement, ici, il n'y a pas de menace. Le début de la saison 2 nous laisse espérer avec l'arrivée du personnage de Tucker mais c'est une belle occasion manquée, ce personnage est probablement ce qui se fait de pire dans la série (on est au niveau Hilgueque dans Salut les Musclés). Il faudra attendre la fin de la saison 2 pour apprendre enfin à quelle menace devront faire face les héros mais ça arrive trop tard et trop mal. En effet, cette menace est impersonnelle alors qu'au contraire dans ce genre d'œuvre il faut quelle soit le plus personnelle possible pour que ça fonctionne. Pas de Batman sans Joker, pas de Superman sans Lex Luthor, pas de Spiderman sans Doc Octopus. De plus, la thématique des paris sportifs lancée dans la saison 1 reste vaguement en filigrane sur la saison 2 mais est loin de prendre l'importance qu'elle aurait pu avoir.

Un gros problème de structure donc, qui fait qu'on a du mal à vraiment se laisser emporter par l'histoire. Enfin, on sent que le thème du super héros n'est qu'un prétexte et que les scénaristes n'ont aucun sens du détail. J'en veux pour exemple l'origine des pouvoirs du super héros. Ils viennent de pastilles qu'il doit avaler. A aucun moment il ne s'inquiète de pouvoir en manquer. Il les gobe comme des smarties alors qu'on voit bien qu'il n'en a pas tant que ça. (au vu de sa personnalité cela pourrait se comprendre mais d'autres personnes bien plus pragmatique que lui ne le mentionne pas non plus)

Niveau effet, on sent la faiblesse du budget, il n'y a quasi aucune scène d'action (pourtant le propre d'une œuvre de super héros) et les maquillages d'extraterrestres sont plutôt laid.

Si la saison 2 donne plus de corps à l'ensemble en développant l'univers et en posant enfin clairement la menace (en cliffhanger de fin de saison) la série est globalement trop lente et manque d'enjeux.

Je regarderais surement la saison 3 car je me suis attaché aux personnages et que ce sera théoriquement la plus prenante mais je doute que la série puisse aller au-delà de cette troisième saison et clairement elle ne me marquera pas beaucoup. Si vous cherchez quelque chose de léger, pas prise de tête, moderne pour vous détendre, c'est peut-être à envisager mais sinon, vous n'aurez pas beaucoup de mal à trouver mieux.



Conclusion :

Une série sympathique mais qui manque d'enjeux.

mercredi 16 juin 2021

création promo

 Aujourd'hui, petite news pour vous partager ma dernière création et ses coulisses.


Donc, en ce moment je sors le dernier tome de ma trilogie de roman. On va pas se mentir, aujourd'hui avec la montagne de contenu vidéo accessible c'est difficile de rendre sexy un livre.

J'ai donc profité de mon petit bagage dans l'audiovisuel pour concocter une publicité très visuelle pour faire connaitre mon univers. 

Bien sûr le budget était limité (0 euros) donc il fallait être inventif pour faire passer tout ce qu'il y avait à communiquer.

Je suis assez naturellement parti sur un format bande annonce cinéma (on ne se refait pas), avec des gros titre, tout simplement parce que ça permettra aux gens de comprendre la vidéo sans le son. Je vise une promotion sur Facebook et Instagram, les utilisateurs y désactivent en général le son des vidéos, c'est donc important de réussir à capter l'attention du public uniquement par l'image.

Une fois le concept défini, je fonce sur les sites de vidéos libre de droit comme Pexel, Pixabay ou Videvo, si vous prenez le temps de chercher, il y a de véritables pépites gratuites sur ce genre de site. (dans les faits, j'avais déjà récupéré la majorité des vidéos pour celle du crowdfunding, il ne m'en manquait que quelques unes pour une narration cohérente)

Mon histoire étant très particulière, je n'ai pas réussi à trouver tout ce que j'avais besoin d'illustrer, heureusement, j'ai pu dans ce cas m'appuyer sur des images tournés au fil des dernières années. Le monde de carrousel funeste, c'est un écho de ma vie, j'ai donc vu de mes propres yeux des reflets de ce que j'évoque. Pour représenter l'Agartha, j'ai donc utilisé des extraits de captation de bals costumés, de sorties historiques et même de la soirée de sortie du tout premier tome en 2014. Rien ne se perd, rien ne se crée tout se transforme :D Et bien sûr, pour incarner Esperanza, j'ai utilisé un extrait du teaser réalisé en 2014 par Rémi Hoffmann et Cyril Hiard et qui était centré sur le personnage (merci Florence Rivière).

Enfin, dernière étape pour l'image : le titrage. Pour moi il était fondamental qu'il soit très graphique et dynamique pour attirer le regard et forcer la lecture. Je me suis donc tourné vers After effect pour obtenir quelque chose d'un peu pro. N'ayant pas le niveau pour créer une animation de toute pièce, je me suis là encore tourné vers des sites comme Motion Array ou shareAE qui fournissent des templates clef en main. Je me suis dans un premier temps lancé dans un template très ambitieux et vraiment bluffant mais après plus d'une journée à essayer de l'optimiser pour mes besoins j'ai réalisé que je n'arriverais jamais au rendu désiré. Je n'avais pas les connaissances suffisantes et ça m'aurait demandé beaucoup trop de temps. J'ai donc opté pour quelque chose d'un peu plus simple que j'ai compensé par un plus gros travail de montage.

Dernière étape, la sonorisation. même si je m'orientais vers une vidéo qui serait regardé sans le son, je souhaitais tout de même avoir un tout cohérent. Il fallait donc trouver LA bonne musique. J'ai écumé un long moment le catalogue libre de droit du Youtube studio (que j'utilise déjà beaucoup pour la série Diamant) avant de trouver ce que je cherchais. Il a fallut que j'ajuste légèrement pour faire correspondre le cri(qui fait partie du morceau) avec le moment de la vidéo qui devient sanglant et j'avais exactement ce que je voulais.

J'ai tout de même rajouté quelques bruitages à la toute fin pour mettre en valeur les livres et le titrage.

Voilà, ce n'est pas exactement la publicité que j'aurais voulu mais au vu de mes moyens je suis très fier du résultat, je pense qu'on retrouve bien les divers composants de la trilogie : le polar ordinaire, l'horreur, le fantastique et le pseudo historique.

J'espère que cette petite pub vous aura donné envie d'en découvrir plus, n'hésitez pas à la partager.


lundi 14 juin 2021

Lupin : partie 2

La deuxième partie tant attendues de Lupin vient de sortir, je l'ai bingewatché ce week-end pour pouvoir vous en dire plus sur cette suite.


Diffusion sur Netflix : Juin 2021 
Durée : 5 x 45min 
Genre : Drame, Policier
Création : George Kay
Casting : Omar Sy, Ludivine Sagnier, Clotilde Hesme
Nationalités :France, U.S.A.

Chaîne d'origine Netflix France 

Note : Si comme moi cela vous a un peu saoulé de devoir attendre 5 mois entre la partie 1 et la partie 2, sachez d'ors et déjà qu'il y aura une partie 3....

Synopsis :

Raoul a été enlevé, Assane réussira-t-il à le retrouver avant qu'il soit trop tard ? 

Critique :


Si vous avez lu la précédente critique celle-ci ne devrait pas vous surprendre, la seconde partie de la série est dans la droite lignée de la première. Les images sont donc jolies, les épisodes rythmés, Omar charismatique mais les scénarios sont toujours aussi peu original et enthousiasmant. La série n'aura pas mis longtemps à revenir, et pourtant ces 5 mois auront suffit à me faire oublier l'ensemble de mon engagement émotionnel dans la série, ce qui m'a rendu le premier épisode très difficile d'accès. Le fait que sa construction ne soit pas bonne a pas mal aidé aussi. Si la majorité des épisodes repose sur le principe de l'arnaque, les arnaques sont peu inspirées et ne surprendront pas grand monde sans parler du fait que les enjeux sont finalement assez pauvre. Même si la vengeance d'Assane était motivante au début tant elle faisait résonner le sentiment d'injustice chez le spectateur, le soufflet commence à retomber sur cette deuxième partie, le méchant est vraiment trop caricaturale et ses seconds couteaux sans saveur.
A noter que cette deuxième partie est réalisé par Ludovic Bernard puis Hugo Gélin. Si Gélin fait un beau boulot et s'illustre tout particulièrement dans la partie concert du dernier épisode, Bernard est quant à lui beaucoup plus plan plan et n'emporte pas vraiment l'adhésion. C'est d'autant plus dommageable que c'est lui qui réalise les deux premiers épisode de cette partie rendant la reprise très austère. On ne peut que regrette la disparition totale de Louis Leterrier sur qui reposait le projet.

Niveau casting, on notera l'arrivé d'un nouveau personnage : Courbet qui est plutôt intéressant même si

peu crédible dans sa construction. On notera surtout que le côté familial de la série est vraiment devenu gadget et Ludivine Sagnier qui n'était déjà pas bien gâté dans la première partie de la série vire presque à la potiche dans cette seconde.

Dans l'ensemble, je n'ai pas passé un mauvais moment devant cette seconde partie mais elle est très anecdotique et ne m'a absolument pas donné envie de voir une suite. Je ne sais pas si je poursuivrai, la fin de cette deuxième partie est parfaitement acceptable (au niveau de l'ensemble) et il faudrait vraiment que Leterrier revienne et que le scénario soit grandement retravaillé pour qu'une suite ait un intérêt quelconque.



Conclusion :

une seconde partie dans la lignée de la première, c'est toujours bien produit mais d'une écriture peu motivante.

vendredi 11 juin 2021

Ragnarok saison 2

En 2020, j'avais craqué pour le charme norvégien de la série adolescente Ragnarok, la saison 2 est désormais en ligne, il est temps de voir si le niveau de la série s'améliore.



Diffusion sur netflix : 27 mai 2021
Durée : 45min x 6 pour la saison 2
Genre : Drame, Fantastique
Réalisateur : Emilie Lebech Kaae, Adam Price
Casting : David Stakston, Jonas Strand Gravli, Herman Tømmeraas

Nationalités : Norvégienne, Danoise

Synopsis:

Maintenant que Vidar à découvert que Magne est la réincarnation de Thor, l'adolescent va devoir redoubler de prudence mais surtout trouver des alliés s'il veut réussir à remporter la bataille qui l'attend.


Critique :


S'il est une chose que je ne pourrais pas reprocher à Ragnarok, c'est son manque de constance. En effet, la saison 2 est dans la droite lignée de la première et on y trouvera autant les qualités que les défauts.

On retrouve donc le charme des petites villes Norvégienne, le message écologique et anticapitaliste très apppuyé, le personnage de Laurits toujours aussi cool et la bande son trippante ( il y a une reprise de where is my mind que je trouve vraiment cool). Pourtant, la série reste très courte, peine à se développer et n'a pas beaucoup d'originalité.

C'est probablement le plus gros soucis de la série, nous sommes en terrain très/trop connu et même s'il y a quelques surprises (la maladie de Laurits est une super idée) il y a surtout beaucoup de déjà vu. Pire, alors que nous sommes dans une saison 2, le moment idéal pour commencer à prendre de la hauteur et prouver que la série peut développer un univers plus riche, l'histoire continue de fonctionner en circuit clos et on peine à imaginer qu'elle puisse dépasser la saison 3 tant il y a peu de choses à raconter.

Une chose intéressante à noter tout de même, je ne sais pas encore où cela mènera mais je salue le

manque de manichéisme de l'histoire. Ainsi les dieux qui soutiennent Magne sont très loin d'être des anges et pourraient ne rien avoir à envier aux géants. Peut-être une piste concernant le titre de la série, le Ragnarok c'est avant tout la mort des dieux. La guerre fratricide entre Dieu et Géants a l'intérêt de libérer l'humanité de leur influence et si la série prônait le libre arbitre ?

Niveau casting, c'est toujours aussi réussi, les nouveaux personnages sont intéressant et varié. Les anciens continuent à être plaisant à suivre, j'ai pour ma part beaucoup d'affection pour Laurits et Saxa, des personnages riche et passionnant, au contraire, je sature un peu de la niaiserie de Magne et de la fausse coolitude de Fjor.

Voilà, je ne m'étalerais pas plus longtemps faute de temps mais si vous avez apprécié la saison 1, je vous recommande de regarder également la saison 2, d'autant que 6 épisodes, ça passe très vite. Et si vous ne connaissez pas, sauf a vouloir absolument voir une série Norvegienne sur les dieu Asgardien, et même si j'apprécie le fond et la modernité de la réalisation (pas de sexisme, de la diversité, un message politique fort, etc) l y a probablement mieux à regarder d'un point de vue purement narratif.

Conclusion :

Si vous avez aimé la première saison, ce serait dommage de vous priver.

lundi 7 juin 2021

Mandibules

Cela me taraudait depuis le 19 mai et, enfin, j'ai réussi à aller au cinéma. Pour l'occasion, il fallait que je marque le coup, le film n'a pas été choisit au hasard, j'étais garanti d'avoir la salle pour moi tout seul.


Date de sortie : 19 mai 2021
Durée : 1h17min
Genre : humour, fantastique
Réalisation : Quentin Dupieux
Casting : Grégoire Ludig, David Marsais, Adèle Exarchopoulos

Nationalités : France

Synopsis :

Deux loosers mettent accidentellement la main sur une mouche géante, ils espèrent devenir milliardaire en la dressant à cambrioler des banques.

Critique :


Quentin Dupieux, c'est un réalisateur que j'affectionne tout particulièrement et dont je vous ai déjà parlé à maintes reprises Le daim, Au poste, Réalité, Wrong Cops, Wrong, j'apprécie tout particulièrement son ton décalé et sa faculté à prendre des risques (Rubber c'était quand même l'histoire d'un pneu qui tue). Il retrouve ici Grégoire Ludig, déja vu dans Au poste mais cette fois accompagné de son comparse David Marsais, l'autre tète du Palma show dont je vous ai déjà parlé pour La folle histoire de Max et Léon. 

Le pitch est aussi décalé qu'on peut l'attendre d'un film de Dupieux, et pourtant, l'ensemble est étrangement plus convenu qu'on pourrait le croire. Sorti de l'élément fantastique, l'histoire ne dénote pas beaucoup de ce qu'on aurait pu trouver ailleurs. Il s'agit pour l'essentiel de l'histoire de deux amis complétement inadapté à notre société et qui tentent d'y trouver leur place.

Niveau casting, si j'apprécie énormément le Palma show je ne saurais pas dire s'ils étaient le meilleur

choix pour le rôle. Le fait qu'ils se retrouvent cantonné à incarner des personnages proches de ceux qu'ils font dans leurs émissions fait que l'on se retrouve quasiment devant un sketch d'une heure. J'ai le sentiment que le décalage avec l'élément fantastique (la mouche) aurait mieux fonctionné si les personnages avaient semblé plus réaliste et n'étaient pas aussi gaguesque. A leur côté on retrouve Adèle Exarchopoulos (un peuple et son roi, les combattants, etc) qui s'était déjà illustré aux côtés de Dupieux dans Le Daim. Elle est ici encore particulièrement marquante dans ce rôle d'handicapée vocale (le film se moque un peu gentiment de ce handicap qui n'existe pas, le personnage n'est pas diminué, juste augmenté vocalement).

Le film pourra déstabiliser par son rythme, le réalisateur prend son temps pour illustrer la vacuité de ses personnages et on se retrouve presque devant un film contemplatif avec de long plan silencieux. Plus long, le film aurait surement paru beaucoup trop long. De plus, on ne se trouve pas non plus devant de la comédie lourdingue très appuyé, on rit souvent du décalage des situations et de l'étrangeté de l'ensemble. Il ne faudra donc pas compter sur les gags pour rythmer l'ensemble. La patte de Dupieux est très sensible mais il s'agit plutôt d'un Dupieux light, une version plus accessible et grand public. On perd une certaine folie et ce petit plus qui à mon sens fait la vraie force de ce réalisateur.

A noter, niveau effets spéciaux, la mouche est vraiment superbe, elle s'intègre totalement dans l'histoire de façon crédible et c'est un vrai plus.

Niveau musique, ce n'est pas pour une fois pas Dupieux qui s'est chargé de la bande son, exit son electro pour des mélodies plus douces signés du très bon groupe Pop Métronomy, le thème du film est vraiment apaisant et idéal en cette période.

Dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment devant ce film, c'était une petite virgule douce et ensoleillé dans un monde devenu un peu sombre et triste. Pourtant le film ne va pas beaucoup plus loin que sa proposition de départ et je trouve ça un peu frustrant. Un film sympathique donc mais vraiment pas le meilleur Dupieux



Conclusion :

Une sympathique comédie mais pas vraiment son meilleur film et carrément pas inoubliable

vendredi 4 juin 2021

Solar Opposites (saison 1 et 2)

On a bien besoin d'un peu de fun en ce moment, j'avais donc envie de faire le point sur le "Rick et Morty" made in Disney.




Date de diffusion :  a partir de février 2021
Durée : saison 1 : 8 x 25 min / Saison 2 : 8 x 22 min
Genre : Animation, science fiction, humour
Création : Mike McMahan, Justin Roiland
Casting vocal : Justin Roiland, Thomas Middleditch, Sean Giambrone

Nationalités : USA

Synopsis:

Une famille d'alien tente de s'intégrer sur terre en attendant de pouvoir faire revivre leur espèce / Des humains miniaturisés par les aliens survivent dans un vivarium au sein d'une société qu'ils ont recréé de toutes pièces.

Critique :


Solar opposites est la nouvelle série de Justin Roiland l'un des créateurs de la cultissime série Rick et Morty. La filiation est évidente, on y retrouve les mêmes outrances, les même graphismes, la vulgarité, la violence et un certain nihilisme. D'ailleurs, Justin Roiland qui incarne habituellement Rick (un scientifique revêche) incarne ici Korvo (un scientifique revêche). Malheureusement, c'est ici que s'arrête la comparaison entre les deux séries tant il semble évident que c'est Dan Harmon (Community, etc) qui insufflait le génie. Là où Rick et Morty bouscule le spectateur, le pousse dans les recoins sombre de l'âme et le force à réfléchir au travers des concepts tous plus extravagants les uns que les autres, Solar Opposite n'est qu'un gros défouloir vide de sens. La série ressemble en tout point à une contrefaçon réalisée par quelqu'un qui n'aurait rien compris. On sent l'odeur, ça y ressemble, ça sonne pareil et pourtant le goût en bouche est totalement quelconque. On se retrouve avec une comédie banale qui loucherait vers American Dad mais là encore sans réussir à l'égaler.

La seule chose qui sauve la série à mes yeux c'est sa construction bancale. En effet, entre deux épisodes

totalement creux sur les Solar Opposites se glisse un épisode du "mur". Cette série dans la série est en fait tout ce qui fait l'intérêt de Solar opposites. Yumyulak, l'un des enfants Alien, a l'habitude de rétrécir les humains qu'ils n'aiment pas pour les stocker dans un vivarium. Ceux-ci essayent d'y survivre tant bien que mal et s'organisent progressivement. Au fil des épisodes l'on verra ainsi se construire cette micro société autour de nouveaux cultes et ses citoyens survivre tant bien que mal au fil des divers régimes politiques. Honnêtement, ce sont ces épisodes qui sauvent la série car ils sont les seuls à avoir de l'intérêt. Voici d'ailleurs leur liste pour vous évitez d'avoir à supporter les autres : saison 1 : 1 (juste la fin), 2 (juste la fin), 3, 5,7 saison 2 :  2, 4, 6, 7.

J'avoue que je ne comprend pas cette série, le sujet officiel n'est qu'un mauvais plagiat et s'y trouve sans raison une autre série qui n'a rien à voir avec l'original. On peut y voir un choix osé, ou un désastreux accident de production, au vu du peu de maitrise de l'arc principal je pencherais sur le deuxième choix. Si je peux recommander de visionner l'arc du mur car l'intrigue est efficace en plus d'être drôle, je ne peux que vous enjoindre à fuir les autres épisodes tant ils sont rébarbatifs.

L'intrigue principale :


Le mur :
 


Conclusion :

Une série bancale qui n'arrive pas à la cheville de Rick et Morty et qui vaut surtout pour son arc narratif du mur.