Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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mercredi 29 avril 2020

Ghost in the shell SAC 2045

Ghost in the shell et moi c'est une histoire d'amour de longues dates et qui ne se limite pas au manga mais bien aux films cultes ainsi qu'a la superbe série Stand Alone Complex du studio IG qui ont pu sortir par la suite. Du coup, lorsque j'ai appris qu'une version 2045 sortait sur Netflix mon sang n'a fait qu'un tour et il est temps qu'on en parle. 





Diffusion sur Neflix : 23 avril 2020
Genre : Drame, Science fiction, Action, Animation
Réalisateur : Kenji Kamiyama
Casting : Atsuko Tanaka, Osamu Saka, Akio Ôtsuka
Nationalité : Japon

Synopsis :

2045, le monde a sombré dans la guerre civile et ce qui fut la section 9 survit désormais en faisant du mercenariat.  Le nouveau premier ministre du Japon décide que son pays a besoin d'une puissante force de contre espionnage et choisit de reprendre la section 9 pour faire face à une nouvelle menace : les post-humains.

Critique :

TASHIKOMAAAAAAAAAAAAAAAA (oui, il est possible que je me mette à hurler cela régulièrement. Si vous connaissez GITS SAC vous comprendrez surement et sinon je vous laisse découvrir)
Après un film désastreux avec mon actrice préféré Ghost in the shell nous revient avec une série animé, un pari d'autant moins risqué qu'on retrouve l'équipe créative déjà en charge des saisons précédentes mais un pari tout de même puisqu'on change de style (on quitte le dessin pour la 3d) et qu'on fait un bond dans le temps pour poser de nouveau enjeu. Des enjeux qui manquent un peu de clarté, car aussi intéressant que soit le concept de "guerre viable" il manque d’explications (a vu de nez ça ressemble un peu à n'importe quelle guerre puisqu'il y a des enjeux économiques dans toutes les guerres) et un graphisme franchement dégueulasse. N'ayons pas peur des mots, lorsque j'ai vu la bande annonce, j'en ai pleuré des larmes de sang.
TASHIKOMAAAAAAAAAAAAAAAA
A noter que s'il est plus intéressant d'avoir vu les précédentes œuvres, je n'ai pas l'impression que ce soit un pré-requis pour autant. L'histoire me semble suffisamment bien articulé pour permettre à tout nouvel arrivant d'en profiter.
Bref, une fois lancé le premier épisode, il faudra déjà être tolérant avec ce nouveau générique qui, non content d'offrir une ambiance un peu douteuse (du.....rap ? ) ne peut pas s’empêcher d'exhiber les seins et les fesses de l’héroïne. Alors certes, cela fait référence à une image emblématique de la série mais clairement on aurait pu s'en passer et spécialement dans le générique. S'en suivent quelques phrases de contexte pour introduire la "guerre viable" vous n'y comprendrez probablement pas grand chose mais soyons franc : on s'en fout ! L'information principale c'est que le capitalisme a flingué le monde et que c'est la guerre partout (une projection assez réaliste de ce que l'avenir nous réserve si rien en change d'ailleurs). C'est ainsi que l'histoire commence aux états-unis dans un Palm-Spring qui n'a plus rien à envier  aux coins les plus dangereux de l'Afrique, avec ses insurgés armés qui attaquent les voyageurs. Un début percutant dans lequel on se laisse totalement embarqué, d'autant qu'on retrouve TASHIKOMAAAAAAAAAAAAAAAA et les autres personnages.
Petit point personnage, on retrouve les grands classique que sont le Major, Batou et Togusa mais aussi le reste de la section bien qu'il soit très anecdotique. On notera un ajout majeur avec le personnage de Purin (oui, c'est pas moi qu'est choisi le nom, c'est surement très cool en japonais) un nouveau personnage féminin qui contraste violemment avec le major, peut-être un peu trop. Personnellement j'ai apprécié la touche de fraîcheur qu'apportait le personnage mais je ne peux m’empêcher de le trouver un peu trop caricatural. Dans tous les cas, les personnages sont bien campé et personnalisé, les nouveaux venus n'auront aucun mal à s'attacher à eux. (et surtout il y a les Tashikoma)
Fait intéressant, cette saison composé de 12 épisode se décompose très clairement en deux actes. Un premier acte feuilletonnant de six épisodes qui n'en font qu'un seul et qui vont à un rythme haletant. On se retrouve vraiment jeté dans l'histoire sans ménagement et c'est un plaisir de se laisser emporter avec cette bande de mercenaires dans ce nouveau monde. Je ne spoilerais pas la deuxième partie mais je préviens tout de même que le rythme change radicalement, les épisodes deviennent quasiment indépendant (un épisode/une affaire) avec un ton beaucoup plus nostalgique plus proche de ce qu'on pouvait trouver dans les films. Passer de la première partie à la deuxième peut-être un peu violent mais cette grande disparité de ton donne quelque chose de vraiment singulier qui forge l'âme de Ghost in the shell.
Vous l'aurez donc compris, sur le fond je me suis laissé totalement embarqué. C'est bien simple j'ai regardé la saison en un week-end, je dévorais goulûment les épisodes sans pouvoir m’arrêter tout en hurlant : TASHIKOMAAAAAAAAAAAAAAAA
Sur la forme, je tique un peu plus, l'impression de regarder une cinématique de jeu vidéo est assez prégnante.
Si c'est très propre et assez joli, c'est justement trop propre, voir carrément lisse. Ce n'est pas désagréable à regarder mais ça manque d'âme et s'il n'y avait pas les designs d'origines, je pense que la série souffrirait d'une grave carence visuelle (aucun des nouveaux personnage n'a de charisme, et Purin est kitchouille à souhait). Heureusement, dans le feu de l'action, l'on oubli un peu cet aspect lisse et comme l'animation est très réussi et qu'il y a les TASHIKOMAAAAAAAAAAAAAAAA on finit par se concentrer sur l'histoire.
Dernier point : la musique, elle a toujours été une force de la license Ghost in the shell. Les films avaient pu compter sur Kenji Kawai et ses thèmes hypnotiques, la série, elle, se reposait sur Yoko Kanno et ses mélodies envoûtantes. Ici, la nouvelle série peu compter sur Kazuma Jinnouchi, Nobuko Toda et Father, et autant vous dire que c'est carrément... de la soupe. Non, vraiment c'est un peu triste, les trois compositeurs sont a priori familier des jeux vidéos (Metalgear notamment) et c'est peut-être le problème car la musique n'accroche jamais, c'est une nappe sonore qu'on remarque à peine et qu'on oublie aussi tôt. Il y a bien ce petit truc avec le piano discordant sur certaines scènes d'action mais c'est vraiment anecdotique face au travail inoubliable de Kenji Kawai et Yoko Kanno.
Pour conclure, malgré de petits soucis sur la forme, j'ai pris un pied intégral à regarder cette série. Il y a peu je vous parlais de Altered Carbon resleeve et des attentes déçu que j'avais pu avoir, je dois admettre que si je ne suis pas entièrement comblé c'était tout de même un plaisir incomparable de replonger dans cet univers. J'ai retrouvé tout le charme de la license perdue dans le ratage de Rupert Sanders. A noter, la saison 1 se termine sur un cliffangher très réussi, je ne peut qu'espérer une suite qui répondra aux nombreuses questions qui se pose encore.



Conclusion :

Si l'on pourra pinailler sur le graphisme et la musique, l'histoire est passionnante et les épisodes s’enchaînent à un rythme endiablé. A ne pas rater pour les fans de la série ou simplement de cyberpunk.

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