Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

vendredi 28 juin 2019

En garde Hollywood

Vous ne saviez pas quoi regarder ce soir/week-end, vous voulez voir LE film français du moment, j'ai la solution pour vous.







Des années que je vous en parle, et pour cause on a mis 10 ans à réaliser ce film. Mais enfin après des diffusions en salles, en festivals, sur Nolife et même en épisodes sur Youtube, voici enfin la diffusion dans son intégralité du long métrage Les seigneurs d'Outre Monde.
Je vous avoue que je ne suis pas peu fier d'en être arrivé là, en plus cette diffusion se fera sur la prestigieuse chaîne Independant Online Cinema, une chaîne Youtube Anglaise qui a vu le sucés de The Hunt for Gollum et Born of Hope, deux fan films du seigneurs des anneaux de grande qualité.

Bref, tout a déjà été dit un milliard de fois, je vous laisse donc avec cette aventure qui nous a porté si longtemps et j'espère que vous l'apprécierez autant que nous. Si c'est le cas, pensez à en parler autour de vous et à partager la vidéo, car sans vous elle ne touchera jamais qu'une infime fraction du public qui pourrait l'apprécier.




Greta

C'est au cinéma que j'ai découvert la bande annonce de Greta. La présence d'Isabelle Huppert dans ce genre de film était vraiment surprenant et m'a donné envie d'en savoir plus. Voyons donc cela ensemble.





Date de sortie 12 juin 2019
Durée : 1h 38min
Réalisateur : Neil Jordan
Casting : Isabelle Huppert, Chloë Grace Moretz, Maika Monroe
Genre : Thriller
Nationalités : Américain, Irlandais

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis:

Innocente et perturbée par la mort de sa mère, Frances fait la connaissance de l'intrigante Greta après avoir retrouvé son sac à main dans le métro. Si les deux femmes sympathisent immédiatement, Frances va déchanter en découvrant que sa nouvelle amie est bien moins charmante qu'elle n'en a l'air.

Critique:

C'est vraiment la présence d'Isabelle Huppert (Elle, etc)qui m'a donné envie de voir le nouveau film de Neil Jordan (A vif, Entretien avec un vampire, etc). Le film avait l'air sans intérêt particulier, un pitch qu'on a déjà vu un milliard de fois mais je ne pouvais pas croire que l'actrice française puisse jouer dans quelque chose d'aussi convenu.
Et pourtant, le film est sans intéret et on a l'impression de l'avoir vu mille fois. Sérieusement, on peut presque prédire la fin dès le début et on passe par des scènes tellement éculés qu'on peut également les écrire avant même qu'elle se déroule. Celle du détective est un modèle du genre, j'ai ai eu un rire nerveux tellement j'étais choqué de voir que ce que j'avais prédit se déroulait à l'image prêt. Difficile de laisser passer une indigence scénaristique pareille et on en vient à se demander ce qui a pu séduire la grande Huppert dans ce projet.
En terme de réalisation c'est plutôt propre mais sans rien d'extraordinaire, non clairement le seul intérêt du film c'est Isabelle Huppert mais elle tourne dans tellement de bons films que c'est dommage d'aller la voir dans celui là. Chloë Grace Moretz (Kick Ass 2, Dark places, etc) est plutôt bien dans son rôle de gentille victime mais le rôle n'étant pas très intéressant ça ne marquera pas sa carrière, en tout cas pas positivement. Petite mention tout de même pour le personnage de Maika Monroe (It Follows, The bling ring, etc), une actrice qui n'a toujours pas réussi à se démarquer alors qu'elle le mériterait, mais qui se retrouve ici avec le seul personnage un peu cool du film, malheureusement il est secondaire.
Difficile de s'étaler plus longuement sur ce film tant la déception était forte, j'ai vu pire, ça se regarde, mais ça n'a vraiment aucune saveur.



Conclusion:

Un film sans originalité que le talent des actrices n'arrive pas à sauver.

lundi 24 juin 2019

Le daim

Si vous suivez ce blog vous savez que je ne rate jamais un Dupieux, je pouvais encore moins rater un Dupieux avec Dujardin dans le premier rôle en espérant toutefois que le film soit à la hauteur de la hype que ce duo me procure.





Date de sortie 19 juin 2019
Durée : 1h 17min
Réalisateur : Quentin Dupieux
Casting : Jean Dujardin, Adèle Haenel, Albert Delpy
Genre : Comédie
Nationalités : Français, Belge

Synopsis :

Georges a brutalement tracé un trait sur son ancienne vie, accompagné de son blouson en daim il va écrire l'avenir.

Critique :

Avant d'attaquer la critique je rappelle que Quentin Dupieux est à l'honneur sur Arte en ce moment (jusqu'au 15 aout) et que vous pouvez regarder sur Youtube Rubber, Wrong et Wrong cops ses premiers films, ce serait dommage de louper ça.
D'autant que Le daim, c'est un peu un retour aux premiers amours de Dupieux. En effet, le film qui l'a vraiment fait connaitre c'est Rubber qui surfait sur le genre du film d'horreur et Le daim explore clairement les mêmes territoires. Si l'on excepte l'absurde et l'humour noir du réalisateur tous les éléments d'un slasher sont là et le personnage de George n'a rien a envier à un Jason ou un Freddy (même si son look est plus proche de celui du pécheur de souviens toi l'été dernier). Et ce qu'on pourra regretter, surtout après Au poste et Réalité, c'est la timidité du réalisateur. Lui qui nous avait habitué à du non sens le plus total, à de l'absurde à ne plus savoir qu'en faire, nous livre ici un film qu'on pourrait presque qualifier de grand public.
Alors j’exagère un peu, car il y a énormément de décalage dans l'histoire et le réalisateur n'hésite pas à injecter un peu de gore. Mais pour autant, lorsqu'on est familier de l'oeuvre de Dupieux, on ne peux pas s’empêcher de remarquer qu'il n'effleure qu'a peine tout ce qu'il aurait pu faire. D'autant que le film est très long a démarrer.
En dehors de ça, il est une fois de plus remarquable de constater ce que Dupieux réussi à faire avec une économie de moyen rare. Le film repose uniquement sur les deux acteurs principaux, il y a peu de décors, beaucoup d'extérieurs, beaucoup de figurants mais pas de personnages secondaires, on va à l'essentiel : un homme et son blouson.
Si l'on aurait pu craindre que Jean Dujardin (La French, Mobius, etc)  cabotine un peu dans ce type de film, il n'en est rien, il est d'une grande justesse dans le rôle de ce personnage en pleine crise existentielle, voir en burnout complet. Le personnage rappellera d’ailleurs un peu celui de I feel good , même si les films n'ont rien de comparable. La grande surprise du film c'est Adèle Haenel (un peuple et son roi, les combattants, etc) qui exprime une vraie folie et mériterait carrément d'avoir son propre film dans un rôle équivalent tellement elle est saisissante. Je n'irais pas jusqu'a dire qu'elle eclipse Dujardin mais clairement elle apporte un plus énorme au film d'autant que Dupieux a expliqué qu'elle avait fait modifier l'histoire pour que son personnage soit aussi impliqué.
Si la musique est toujours une part importante de l'oeuvre de Dupieux, puisqu'on rappel qu'il est surtout connu pour être mr Oizo, elle n'est pas particulièrement présente ici ajoutant à la sobriété de l’ensemble.
Pour conclure, je dirais que Le daim reste un bon film de Dupieux mais en dessous de ce qu'il a pu fournir par le passé alors que tous les éléments étaient réunis pour permettre une oeuvre d'exception. Le grand public sera surement déstabilisé mais bien moins que pour la majorité de ses autres films absolument pas accessible.
Bref, une petite déception mais je ne boude pas mon plaisir face aux superbes numéros d'acteurs.



Conclusion :

Malgré une promesse séduisante, le film se révèle un peu trop sobre pour du Dupieu et c'est dommage car il y a un véritable potentiel frapadingue.

lundi 17 juin 2019

Piranhas

Depuis Gomorra, je suis un grand fan des oeuvres inspirées du travail de Roberto Saviano, impossible pour moi de rater la nouvelle venue en espérant qu'elle soit à la hauteur des précédentes.





Date de sortie 5 juin 2019
Durée : 1h 52min
Réalisateur : Claudio Giovannesi
Casting : Francesco Di Napoli, Ar Tem, Viviana Aprea
Genre : Drame
Nationalité : Italien

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis :

Fascinés par l'argent et les mafieux locaux, Nicolas et ses amis décident de profiter du pouvoir vacillant pour se faire une place au soleil et savourer la belle vie quoi qu'il ne coûte.

Critique :

Après Suburra en 2015 mais surtout l'excellente série Gomorra, j'avais hâte d'avoir une nouvelle occasion de me plonger dans la criminalité italienne. D'autant que, jusqu’à aujourd’hui, ces films ont développés un style très particulier un peu planant et centré sur les relations humaines. J'étais donc curieux de voir ce que nous réservait le petit dernier du genre développant un nouveau type de criminalité.
C'est une thématique que l'on avait déjà pu voir traité dans des films de yakuza ou même dans des polars Français, le fait qu'une vieille garde de criminels respectant certains codes se voit dépassée par une jeunesse qui les idolâtraient et qui est désormais prête à tout, en suivant leur exemple approximatif, pour profiter des plaisirs faciles.
Et j'avoue ne pas avoir été déçu, Piranhas préserve toute la saveur des oeuvres précédentes : les images sont superbe, la réalisation de qualité, l'histoire prenante bref on suit les aventures du jeune Nicolas avec un mélange de fascination et de consternation.
Ce qui pourra surprendre un grand public avide d'action et de sang, c'est la volonté manifeste du réalisateur de désamorcer la violence et de ne pas faire de ces jeunes des idoles. Ainsi, au contraire d'un Scarface qui dénonçait la violence mais est devenu l'étendard de toute une jeunesse avide de pouvoir, Piranhas ne rend jamais ses personnages vraiment cool et ne devrais pas permettre un dévoiement du propos.
Même les motivations du personnage principal sont loin d'être cool, bien sûr il est attiré par le prestige et l'argent facile mais c'est avant tout par volonté d'améliorer son quartier que le jeune Nicolas se lance dans la criminalité. Nicolas c'est un peu un Robin des bois moderne et le film nous montre comment, même doté des meilleurs intentions, la criminalité à des conséquences dramatiques sur notre société.
A noter, la qualité des acteurs, beaucoup sont débutant et la majorité ne l'on pas(la majorité) pourtant ils se révèlent tous très bon dans leurs rôles avec des scènes pourtant pas toujours évidentes. Francesco Di Napoli (Nicolas) sur qui repose tout le film est vraiment touchant, on ne peut que compatir à ce personnage même si on est en désaccord avec ses actions.
Dans l'ensemble, le seul reproche que je pourrais faire au film même si personnellement ça ne m'a pas gêné, c’est son rythme un peu lent et son absence d'action qui risque de décevoir les spectateurs qui se seraient laisser impressionner par la bande annonce. Pour ma part j'ai apprécié que le réalisateur prenne le temps de construire ses personnages et de poser cette ambiance délétère.
Une fois de plus, les mécanismes de la criminalité sont illustrés avec finesse et j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette histoire même si le constat général est vraiment triste d'autant qu'il se base sur des faits réels.
Les amateurs de l'esprit Gomorra et de bon films de gangsters apprécieront.




Conclusion :

Encore une belle réussite, les personnages sont attachants et le film ne glorifie pas ces criminels se contenant de démontrer toute la complexité du problème.

vendredi 14 juin 2019

X-Men Dark Phoenix

Je me souviens lorsque j'étais ado et que je dévorais avec gourmandise les histoires des X-men. Je les trouvais alors cent fois plus intéressant que les Avengers, avec une écriture plus sombre et des thématiques plus complexes. Puis vinrent les films, puis vint Dark Phoenix...





Date de sortie 5 juin 2019
Durée 1h 54min
Réalisation : Simon Kinberg
Casting : Sophie Turner, James McAvoy, Michael Fassbender
Genres : Aventure, Science fiction
Nationalité : Américain

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Synopsis:

Au cour d'une mission de sauvetage spatial qui tourne mal, Jean Grey se retrouve possédé par un pouvoir qu'elle ne contrôle pas. Effrayée par cette puissance qui fait resurgir en elle un passé difficile, la mutante va se retrouver seule face à ses anciens amis les X-men et de nouveaux ennemis résolus à s'accaparer son pouvoir.

Critique :


Depuis quelques années, être fan de comics est autant une bénédiction qu'une malédiction.
D'un côte, cela permet de voir des choses qui n'existaient que sur papier prendre une dimension que l'on aurait jamais rêvé mais de l'autre ça nous condamne à enchaîner les films tantôt passable et tantôt catastrophique.
Si Marvel réussit globalement à livrer des films satisfaisant, la licence X-men et la Fox n'a fait qu’accumuler les désastres à l'exception de First Class du brillant Matthew Vaughn (Kingsman, Kingsman le cercle d'or, etc) qui avait redonner l'espoir à de nombreux fans (dont moi, soyons clair). Las, le réalisateur n'était pas resté sur la franchise le tâcheron Singer (j'exagère, Usual Suspect en 1995 était très bien écrit...) ayant souhaité reprendre la main histoire de perpétuer le carnage entamé lors de la première trilogie. Ce dernier opus a la chance d'être débarrassé de Singer mais pas de son scénariste qui s'est soudainement pris de la lubie de réaliser : spoiler il est aussi talentueux réalisateur que scénariste.
Évacuons tout de suite les points positifs, puisque c'est la fin de la trilogie on retrouve encore la situation exposé par Mathew Vaughn lors de First Class et ainsi le trio Xavier, Magnéto, Raven brillamment interprété par de bons acteurs. Fin des points positifs. (Ah et si, il y a Dazzler pendant 30 sec à l'écran)
Ce dernier opus est donc repris en main par Simon Kinberg un autre tacherons coutumier du fait de massacrer le personnage de Jean Grey puisqu'il était déjà coupable de la débâcle scénaristique de X-men : l'affrontement final (il avait réussi à prendre deux excellents arc narratifs des X-men pour en livrer un très mauvais). Singer a eu la "bonne idée" de le rappeler après First-class c'est donc en grande partie à lui que l'on doit le décevant Day of future past et le parfaitement bien nommée Apocalypse. La license n'ayant pas assez souffert, le "scénariste" revient mettre un dernier coup de pelle à ces pauvres mutants que la société malmène déjà suffisamment.
Par où commencer ?
Le scénario probablement vu que c'est censé être le vrai métier du triste sire. Il est d'une indigence à pleurer. Comme si le dilemme shakespearien de la transformation de Jean n'était pas assez fort pour un film de moins de 2h, on se voit affligé de l'apparition de nouveaux ennemis complètement insipides. Les minions ou les lapins crétin auraient été de la partie que ça n'aurait pas été moins efficace. Ils sont tous interchangeables, sans attraits et géré comme des pnjs de jeux vidéo. Mais le reste des personnages n'est pas beaucoup mieux loti, à l'image de Magnéto devenu moine bouddhiste dans une ferme baba cool mais qui redevient un psychopathe en moins de temps qu'il ne le faut pour dire "caractérisation". On me répliquera que c'est grace à un habile basculement de l'histoire qui bouleverse les enjeux du film. Je répondrais que c'est juste une corde scénaristique usée jusqu'à rompre et qui ne soutient absolument pas l'heure d'inepties qui suit.
Alors oui, un blockbuster à grand spectacle, ça ne nécessite pas forcément d'avoir un bon scénario, ça peut se contenter d'être divertissant. Mais là encore, ça nécessite du talent, ce que Kinberg n'a pas et les scènes d'action s’enchaînent avec une tristesse assez rare. Le point d'orgues sera surement le combat final qui par son nom même désigne qu'il est temps de tout faire exploser, de faire preuve de créativité et d'en mettre plein les yeux aux spectateurs mais qui se réglera en quatre ou cinq utilisations d'effets de particules comme si on l'avait confié à un stagiaire sur After-effect tellement content de découvrir un effet qu'il décidait de le foutre partout. On parle d'un personnage qui a les pouvoirs d'un dieu, c'est dit haut et fort dans le film et tout ce qu'on nous propose pour illustrer cette puissance ce sont des effets de particules ? Dois-je rappeler que le réalisateur est scénariste ? Le pouvoir de l'imagination, tout ça ?
Bref à ça il faut encore ajouter des utilisations débiles des pouvoirs (Magnéto qui passe 3 heures à faire remonter un métro de sous terre pour s'en servir de projectile alors qu'il y a un bus deux étages juste à côté de lui tout du long/ Storm qui galère contre un mec dont le pouvoir est de frapper avec ses dreadlocks, etc), des effets vraiment moches (le fauve est un ratage complet, que ce soit son maquillage ou sa façon de bouger, il n'est pas crédible une demi seconde) ou la mauvaise utilisation des personnages (une fois de plus Vif-argent est mis de côté pour la simple raison que son pouvoir est trop compliqué à mettre en scène alors que c'est clairement le personnage le plus charismatique -voir le seul charismatique - dans les jeunes X-men).
Bref, c'est de nouveau un ratage complet. Si j'ai vaguement pu accrocher durant la première demi heure (la scéne de sauvetage et le premier affrontement avec Jean Grey sont plutôt pas mal), je me suis franchement fais chier par la suite j'ai fini le film à rire nerveusement devant les clichés qui s'empilaient.
Fuyez pauvre fou, ce ne sont pas les adaptations de super-héros qui manquent n'encouragez pas ça. Et prions pour que Simon Kinberg songe à une reconversion professionnelle, il a déjà suffisamment fait souffrir de monde comme ça.


Conclusion :

mal écrit, mal réalisé, on s’ennuie ferme devant cet énième ratage de la franchise X-men

mercredi 12 juin 2019

Parasite

Oh je l'attendais de pied ferme le nouveau Bong Joon Ho et le fait qu'il obtienne la palme d'Or n'a fait qu'entretenir ma hype pour ce film. Alors il est temps de voir, après un Okja discutable qui avait chamboulé la croisette avec la polémique Netflix, si le réalisateur n'a rien perdu de sa superbe.





Date de sortie 5 juin 2019
Durée : 2h 12min
Réalisateur : Bong Joon Ho
Casting : Song Kang-Ho, Lee Sun-kyun, Cho Yeo-jeong
Genre : Drame, Thriller
Nationalité : Sud-Coréen

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Synopsis:

Ki-taek vit dans une famille très pauvre coutumière de trouver toutes sortes de moyens de subsistances. Lorsqu'un de ses ami le recommande pour donner des cours dans une famille riche, Ki-taek commence à échafauder un plan pour faire engager sa famille et leur soutirer un maximum d'argent. Mais les plans ne se passent jamais comme prévu.


Critique :

Bong Joon Ho je vous en parle souvent, le réalisateur m'a fracturé le cerveau en 2004 avec Memories of murder, encore aujourd'hui un de mes films cultes, en me confirmant qu'il n'y avait pas que Park Chan Wook comme génie dans le cinéma coréen. Depuis, je suis avec attention la carrière des deux réalisateurs, j'ai notamment pu vous parler de Snowpiercer et si le blog avait existé à l'époque je vous aurait parlé de The host ou Mother. Donc, oui, j'attendais avec impatience le nouveau Bong Joon Ho d'autant que la bande annonce était prometteuse. Et ne faisons pas durer le suspens inutilement, c'est une fois de plus une oeuvre brillante. Je ne sais pas ce que donneront Once Upon a time...in Hollywood ou Sorry we missed you mais clairement Parasite n'a pas volé sa palme d'Or.
Maintenant, la difficulté de cette critique va résider dans le fait de ne pas vous survendre le film. Car en soit, il n'a rien d’exceptionnel, il est "juste" (et j'insiste sur les "" car bordel c'est tellement rare d'avoir cette justesse) bien fait. Il n'y a pas de surenchères visuelles, il n'y a pas d’esbroufes scénaristiques, non, tout est juste millimétré pour que ça fonctionne. C'est un engrenage très précis qui se met en marche pour dérouler son histoire. Rien n'est inutile, il n'y a pas de longueurs, d'éléments déplacés, tout sert le film et l'histoire. Et pour ne rien gâcher, il y a même du fond, cette histoire d'arnaque sert à illustrer la lutte des classes toujours d'actualité même si on voudrait nous convaincre du contraire. Et là encore, le réalisateur n'y va pas avec ses gros sabots, s'il dénonce bel et bien le problème que pose la lutte des classes il ne sombre pas dans la facilité de nous montrer les gentils pauvres face aux méchants riches. Non, tous les personnages ont leurs forces et leurs failles. Le film est profondément humain et bouleversant. C'est d'ailleurs la force de Bong Joon Ho que de savoir montrer à l'écran la complexité de l'âme humaine, de donner vie à des personnages complexes par petites touches d'humours absurdes, de passages sordides et de moments plus sensibles.
Pour jouer tout cela, il se repose une fois de plus sur un casting d'exception avec notamment son acteur fétiche Song Kang-Ho qu'on a pu voir dans tous ses films mais aussi dans le très bon Le bon, la brute et le cinglé. On pourra également retrouver Choi Woo-Sik que j'avais découvert dans Dernier Train pour Busan ainsi que d'autres acteurs et actrices que je ne connaissais pas mais qui se révèlent brillant. Chacun à sa place, le film tourne autour des interactions entre tous ces personnages aucun ne peux donc vraiment tirer son épingle du jeu.
La musique est également une réussite et permet d'accompagner au mieux des images superbes et une réalisation réfléchie.
J'espère que vous l'aurez compris, Parasite est le film qu'il ne faut pas rater en ce moment. Ce n'est pas un feel-good moovie, c'est un drame aux accents de thriller mais c'est une vraie leçon de cinéma et ça fais du bien de pouvoir voir de tels oeuvres de temps en temps pour nous rappeler que le 7éme art n'a pas encore sombré sous les coups de l'industrie du divertissement.



Conclusion :

Brillant, tout simplement. Le film n'a absolument pas volé sa palme c'est un petit bijou. Pas d’esbroufe, le réalisateur va à l'essentiel pour une oeuvre réglé au millimètre, un régal.

lundi 10 juin 2019

Douleur et gloire

J'ai toujours été un grand fan du cinéma D'Almodovar (Les amants passagers, volver, etc). Le réalisateur a sa patte très personnelle à la fois excentrique et intime, digne héritière de la Movida. Pour autant, même si ce nouveau film avait l'air une fois de plus très personnel, j'admet qu'il ne me tentait pas du tout. La bande annonce ne me parlait pas. L'occasion m'aura une fois de plus poussée à me faire mon propre avis, voyons cela ensemble.




Date de sortie 17 mai 2019
Durée : 1h 52min
Réalisation : Pedro Almodóvar
Casting : Antonio Banderas, Asier Etxeandia, Leonardo Sbaraglia
Genre : Drame
Nationalité : Espagnol

Synopsis:

Salva est un réalisateur à succès que l'âge rattrape. Seul, malade, il est devenu incapable de créer et perd le goût de vivre. Le hasard va le pousser à replonger dans son passé et à redécouvrir ce qui l'a guidé jusqu'au aujourd'hui.

Critique :

Douleur et gloire est donc un film semi-autobiographique, même si le réalisateur ne tient pas à clarifier ce qui est de la fiction et ce qui ne l'est pas. En tout cas, la prestation d'Antonio Banderas est saisissante et même s'il ne lui ressemble pas physiquement on reconnait sans mal Almodovar à travers lui. Il est amusant de savoir aussi que l’appartement du personnage principal est une réplique identique de celui du réalisateur.
Si le début du film est vraiment prenant et inventif en terme de réalisation, le passage sur la santé du personnage notamment est vraiment réussie Le film s'enlise progressivement pour devenir vraiment très très long.
A mon sens la bascule se fait à la fin de la première partie du film, lorsque Federico entre en scène. A partir de ce moment, j'ai vraiment commencé à m'ennuyer ferme et à ne plus trop comprendre ce que le réalisateur voulait nous raconter. C'est pourtant simple et assez logique mais ça s'appesantit tellement que ça en devient usant.
Et c'est d'autant plus regrettable que c'est Almodovar alors forcément les images sont superbes, les acteurs sont très bon, c'est juste que le film donne l'impression de s'écouter parler. Comme si, a l'instar d'un David Lynch, Almodovar avait décidé de faire sa thérapie au cinéma et de nous raconter sa vie jusqu’à la nausée.
Le résultat a beau être jolie, il n'en est pas moins long, lent et ennuyeux. Alors oui, il y a pire au cinéma et vous passerez tout de même de bons moments durant le film, c'est loin d'être un navet c'est juste décevant pour du Almodovar.
Avec tout ce talent, j'ai hâte que le réalisateur nous revienne avec quelque chose de toujours aussi personnel; car il faut mettre ses tripes dans son oeuvre, mais de plus ambitieux et surtout avec plus de recul.
La note est peut-être un peu dure car le film a beaucoup de qualités mais je me suis vraiment fais chier passé la première partie du film donc je pouvais difficilement faire plus que 3.



Conclusion:

Le réalisateur est toujours aussi talentueux mais l'histoire n'a rien de passionnante, on s'ennuie vite ferme.

lundi 3 juin 2019

Godzilla 2 - Roi des monstres

Je suis sûr que vous attendiez tous impatiemment la critique du nouveau Godzilla, je ne sais moi même pas vraiment ce qui m'a poussé dans cette salle, le masochisme probablement, mais voyons cela ensemble.




Date de sortie 29 mai 2019
Durée : 2h 12min
Réalisation : Michael Dougherty
Casting : Kyle Chandler, Vera Farmiga, Millie Bobby Brown
Genres :Action, Science fiction
Nationalité : Américain

Synopsis :


Alors qu'il ne s'est toujours pas remis de la mort de son fils lors de l'attaque de Godzilla, Mark Russel va devoir aider l'organisation Monarch à retrouver sa femme et sa fille, enlevées par un groupe d'écoterroriste décidé à utiliser les titans pour détruire l'Humanité.

Critique :


Ne nous mentons pas, les chances pour que Godzilla soit un bon film étaient minces. Je le savais avant d'entrer dans la salle et je ne peux m'en prendre qu'a moi. Et pourtant, les premières minutes du film, voir la première demi-heure, furent surprenantes car elles mettaient en place une dramaturgie riche (j'exagère peut-être un peu) et inattendu (surtout inattendu en fait) pour ce type de film.
Evidemment cette dramaturgie ne sert à rien d'autre que de faire croire qu'il y a du fond (la caution écolo notamment) et se retrouve balayé par la force colossale des titans en moins de temps qu'il n'en faut pour réussir à prononcer Ghidorah.
Mais bon, admettons, nous somme surtout là pour voir des monstres se foutre sur la tronche alors pourquoi repousser l’inévitable avec des nœuds dramatiques inutiles et des blagues pourris ? Même tout ce qui concerne Mothra, à par faire du fan service pour ceux qui connaissent le personnage, n'a aucun intérêt.
On pourrait facilement retirer 40min à ce film pour en faire quelque chose de vraiment punchy où on ne s'endort pas. Oui parce que même l'action peine un peu. D'une part la majorité des combats se passe de nuit dans le brouillard mais en plus il y a un gros soucis de référentiel. Je m'explique, pour que les combats de monstres géants soient impressionnant il faut qu'on sente qu'ils sont géant. C'est tout l’intérêt de mettre des humains à leurs côtés car ça permet de montrer leur gigantisme, tout comme de les faire combattre dans une ville. Mais là pendant la majorité du film, on évite de mettre des humains et des titans dans un même plan (probablement parceque c'est moins complexe en terme de réalisation) et il faudra attendre le dernier combat pour les voir dans une ville, sinon ce sera dans de grands espaces sans référentiel genre l'Antartique ou l'océan...quelle grande idée...Autant dire que les affrontement manque de souffle ce qui ets dommage vu que c'est ce qui pouvait sauver le film.
Après, il faut reconnaître que les images sont magnifiques, il y a un vrai travail de mise en scène autour de ces monstres pour créer des images iconique et les déifier comme l'histoire le voudrait. J'ai beaucoup apprécié également la façon dont ces créatures sont réalisé, ils ressemblent plus à des monstres en stop motion qu'a de la 3D et ça leur donne un côté organique vraiment saisissant. Il y a également de nombreux design plutôt cool mais on regrettera de n'en voir que peu en action, mais j'imagine qu'ils s'en gardent sous le coude pour l'affrontement entre Godzilla et King Kong. Car oui, si vous suivez ce blog, je vous en avais parlé dans la critique de Kong Skull Island ces films s'inscrivent dans un univers partagé qui visent à se faire affronter les deux créatures. Le film devrait arriver en 2020 et même si c'est avec un peu de honte, je l'attend de pied ferme.
Pour finir, un petit mot sur le casting, j'étais content de retrouver Kyle Chandler (le loup de wall street, Argo, etc) un acteur vraiment sous estimé qui se retrouve encore avec un rôle de merde. Bon, ça ne se voit pas trop car tous les personnages sont du même niveau mais c'est quand même dommage. C'est marrant aussi de retrouver Millie Bobby Brown, la pauvre n'est pas encore sortie de Stranger Things qu'elle est déjà cantonné à des films de série Z, dommage parce qu'avec ses faux airs de Nathalie Portman je pense qu'elle peut aller loin.
Bref avec un univers plutôt riche (tout le délire sur Monarch et les écoterroristes a vraiment du potentiel) et des visuels impressionnant, Godzilla aurait pu être un excellent divertissement voir avec encore plus d'effort un très bon film, la flemme du scénariste en aura fait un spectacle passable en espérant que le troisième opus qui verra enfin s'affronter les deux monstres sacrés en aura plus sous le capot.


Conclusion :

Avec un univers franchement cool et une idée de départ plutôt sympa, ce nouveau Godzilla se révèle être un énième blockbuster creux qui vaudra uniquement pour la beauté de ses images.