Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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lundi 24 septembre 2012

The we and the I

Un nouveau Michel Gondry, ça ne se rate pas, c'est l'un des cinéastes français les plus incroyables que je connaisse, voyons donc ce que nous réserve son nouveau film.



THE WE AND THE I : BANDE-ANNONCE de Michel... par baryla

Date de sortie: 12 septembre 2012
Durée: 1h 43min
Réalisation: Michel Gondry
Casting: Michael Brodie, Teresa Lynn, Lady Chen Carrasco
Genre: Comédie dramatique
Nationalité: Américain, britannique

Synopsis:
C'est la fin de l'année scolaire, dans le bus qui les ramène chez eux, les élèves chahutent, discutent et révèlent leurs personnalités.

Critique:
Ancien réalisateur de clip qui se fit connaître grâce a son travail avec Bjork, Michel Gondry est réputé pour être un cinéaste inventif à la limite de l'expérimental comme peuvent en témoigner les très bon "Eternal Sunshine of the Spotless mind" ou "la science des rêves". Aprés un film plus classique qui vit l'invention du "suédage"(action de refaire un film avec des moyens plus qu'approximatif) dans "Be kind rewind" le réalisateur nous revient avec "The we and the I", un film aux apparences communes mais pas sans ambition. En effet, Gondry réussit ici à faire vivre tout un microcosme dans un espace clôt pendant 1h 40 sans que jamais perdre le contrôle. Cela peut sembler anodin mais réussir à faire vivre autant de personnages dans une situation aussi banal qu'un trajet de bus est une vraie gageure. Un défi d'autant plus difficile que tous les acteurs sont amateurs ce qui leur donne une fraîcheur et une sincérité assez rare. D'autant qu'il faut vraiment savoir qu'ils ne sont pas professionnel car aucun ne surjoue et tout reste fluide.
La bande son, très rythmé est vraiment jouissive et nous plonge de plein fouet dans l'ambiance "Bronx" avec du bon gros Hip/Hop époque 80/90.
L'histoire n'a rien d'extraordinaire, le film vaut surtout pour l'exploration des personnalités au travers de cette boite de pétri géante qu'est le bus.
S'il a énormément de qualité, ce film a aussi un gros défaut. Divisé en 3 parties, le film début avec une partie intitulé "Bullies"(les brutes") et se concentre donc sur les tortionnaires, les grandes gueules sans respect qui gâche le voyage des autres. Le réalisateur est sans concession avec ses personnages et de fait ils se révèlent antipathique au possible. C'est simple pour le peu qu'on soit accoutumé aux voyages en transport en commun la première partie est juste insoutenable tant on a envie d'en venir aux mains. Bien sur, le sentiment s'atténue au fil du film alors que l'humanité des personnages nous est révélé mais cela laisse tout de même plus d'une bonne demi heure vraiment irritante.
Ce serait pourtant une erreur de s'arrêter à ce défaut (même si j'avoue avoir vraiment été gêné) car Gondry fait une fois de plus montre d'un grand talent de réalisateur, en faisant vivre le bus bien sur, mais également en réussissant à intégrer le monde extérieur dans le bus (par l'utilisation de vidéo de smartphone par exemple).
Un bon film donc mais difficile à apprécier.

avec le recul, je pense que le film mérite un bon:


Mais en sortant de la salle j'avais surtout envie de lui mettre:

Conclusion:
Un film d'une grande richesse et d'un grand réalisateur dont la première partie pourra pourtant déplaire tant son réalisme rappellera d'insupportable situations du quotidien.

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