Date de sortie: 29 août 2012
Durée: 1h 52min
Réalisation: Xavier Giannoli
Casting: Kad Merad, Cécile de France, Louis-Do de Lencquesaing
Genre: Comédie dramatique
Nationalité: Français
Synopsis:
Martin Kazinski, un homme comme les autres, se retrouvent propulsé superstar du jour au lendemain sans qu'il ait la moindre idée de pourquoi. Une question qui le hantera tandis qu'il essayera de survivre à la vague médiatique qui s'abattra sur lui.
Critique:
Je précise tout de suite, personne ne m'a forcé à voir ce film. C'est un vrai choix né d'une vraie envie. En fait la bande annonce faisait état d'un thème qui m'intéressait vraiment et que je venais de voir en partie traité dans le dernier Woody Allen 'To Rome with love' (information prise il semblerait que ce soit Woody qui se soit inspiré de Giannoli et non l'inverse, mais de toute façon le sujet n'est pas nouveau et les traitements complètement différents).
Il s'agit là du cinquiéme film de Xavier Giannoli, qui avait déjà réalisé le sympathique "Quand j'était chanteur" et le parait-il très bon "A l'origine".
Kad Merad, dont personnellement je suis fan depuis sa prestation très juste dans le sublime "Je vais bien ne t'en fait pas", est une fois de plus très remarquable dans son rôle d'homme "banale". Lui qui est souvent plutôt coutumier des rôles plus expansif fait issu preuve d'une sobriété de bon ton ainsi que d'une sensibilité à fleur de peau. Face à lui Cécile de France est comme toujours éblouissante en journaliste brisé par le systéme. Le reste du cast est également plutôt réussi à l'image de Cédric Ben Abdallah( "Les invincibles", etc) qui nous fait un présentateur ambiance Fogiel/Morandini. Tout n'est pas parfait non plus puisque j'ai pas mal tiqué sur les prestations de quelques seconds rôles comme celui du rappeur, un problème probablement autant du à l'écriture qu'a l'acteur, ou de ceux de "fans" de Martin.
L'histoire est plutôt bien écrite, avec un effort de structure puisque le film commence au coeur de la tourmente pour mieux nous retracer les événements qui y ont mené et réserve quelques surprises. L'ensemble est plutôt dynamique, voir survolté quand il s'agit des séquences de tournages. On retrouve bien la frénésie des médias où la moindre image est précieuse et on ne pourra que se remémorer la terrible affaire Diana lors du passage sous le pont encadré par les paparazzi en motos. Dans son traitement le film à un petit côté Thriller, lorsque les choses commencent à dégénérer. Avec ses 1h52, Superstar peut sembler un peu long, mais je pense qu'il nécessitait cette durée pour éviter d'être trop étouffant et permettre de prendre du recul sur le sujet. Un des intérêts de l'histoire, c'est que Gianoli ne se contente pas de s'en prendre aux médias, ce qui aurait été un peu facile, au contraire c'est notre société, et l'homme dans son ensemble, qu'il interroge dans cette fable aux allures philosophiques. Ne vous attendez pas non plus à une dissertation sur le thème de la célébrité, le film ce contente juste de poser des situations et des questions, libre à nous de nous interroger ensuite.
Personnellement je suis ressorti agréablement surpris par l'ensemble. Ce n'est pas très drôle, mais c'est bien fait, enlevé, intelligent et non sans une forme de poésie (Giannoli semble aimer utiliser les images pour dire des choses, comme le fait que le personnage joué par Cécile de France semble avoir perdu sa voix/voie).
Conclusion:
Un film imparfait mais intelligent et touchant. Les acteurs sont excellents, ça donne à réfléchir et c'est très rythmé bref, ça vaut le coup d'oeil.
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