Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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vendredi 20 juillet 2012

The dictator, des mots pratiquement illégitimes

Bon, ça fait déjà longtemps que j'aurais du faire cette critique mais celle-ci entre en conflit avec mon intégrité journalistique, et ceci n'a strictement rien à voir avec le fait que le service de presse Wadiyen à juré de condamner à mort tout ceux qui diraient du mal de ce film. Où vais-je bien pouvoir ranger ma déontologie?




Date de sortie: 20 juin 2012
Durée: 1h 23min
Réalisation: Larry Charles
Casting: Sacha Baron Cohen, Anna Faris, Ben Kingsley
Genre: Comédie
Nationalité: Américain

Synopsis:
Leader "aimé" et "charismatique", l’Amiral Général Aladeen dirige son pays le Wadiya d'une main de fer aidé par son oncle Tamir. En conflit avec l'occident qu'il déteste depuis toujours, i accepte toutefois,après une énième tentative d'assassinat avorté, de se rendre aux Etats-unis pour faire un discours devant l'ONU. Le dictateur ne se doute pas une minute que sa vie va s'en trouver bouleversée.


Critique:
Soyons sérieux, je n'ai pas vraiment été menacé par le service de presse du Wadiya, en fait il s'agissait d'agent de la CIA infiltré, je les ai bien reconnu, on ne me la fais pas.  Une chose est sure pourtant, je suis un grand fan de Sacha Baron Cohen. J'ai découvert ce grand échalas sur le tard avec "Borat" en 2006 et ma passion s'est confirmé en 2009 avec le cultissime "Bruno". Inutile de dire que j'attentais de pied ferme son nouveau bébé, surtout au vu de la talentueuse communication qui précéda le film (présence du dictateur à plusieurs cérémonies officielles, message de félicitations pour Hollande lors des élections, etc). La grande force du comique, c'est ce qui semble être une absence totale de limites ou de tabous. "Borat" et "Bruno" par exemple poussaient leurs sujets respectifs vraiment très loin, d'autant qu'ils reposaient quasi intégralement sur des caméras "cachés"(et donc l'implication involontaire de vrais gens avec des vrais opinions souvent flippant). On remarque assez rapidement que pour "The dictator" Sachan Baron Cohen n'a rien perdu de son sens du subversif puisque le film est dédié à la mémoire de "Kim Jong il". Pourtant, le comique change légèrement sa formule ainsi, pas de "caméras cachés" cette fois, le film est entièrement scénarisée de bout en bout et joué par des acteurs. Tout naturellement on perd un peu du naturel et de la sincérité de ces précédentes oeuvres mais on gagne en écriture et en efficacité. Comme toujours, le film est très drôle même si l'on pourra parfois trouver l'humour un peu lourd ou bas de plafond.
Au niveau des images, le comique à cette fois mis les moyens puisque les décors et les plans de mise en situation sont vraiment spectaculaire, on sent que si  Larry Charles (le réalisateur, déjà coupable de "Borat" et "Bruno") abandonne la caméra caché c'est dans une vraie volonté de passer le cran du dessus, la débauche visuelle est à la hauteur de la démesure d'Aladeen.
Musicalement, le film est aussi un régal, on savoure notamment ces réinterprétations orientale de succès américains.
Pour le casting, Cohen a su s'entourer, outre de sympathique caméo que je ne citerais pas pour préserver la surprise, on retrouvera l'immense Ben Kingsley ("Ghandi", "la jeune fille et la mort", etc) en oncle machiavélique et Anna Faris ("Scary Moovie", "Smiley Face", etc) en militante écolobobo. Il ne s'agit, dans les deux cas, sûrement pas de leur meilleure interprétations, mais ils font tout deux merveille dans leur rôle.
Dans l'ensemble, The Dictator est vraiment un bon film, bien plus fin qu'on ne pourrait le croire pourtant, en réalisant de manière plus conventionnelle, le film en devient lui-même plus conventionnelle et moins percutant, je lui préfère nettement "Bruno" par exemple et des scènes aussi folle que celle du camping avec les chasseurs. Ne boudez pas votre plaisir pour autant, ce dictateur à de la ressource et vous tirera certainement quelques larmes (de rire).










Conclusion:
Pas le meilleur film du duo Larry Charles, Sacha Baron Cohen, mais ça n'en reste pas moins une excellente comédie, bien moins stupide qu'elle n'en a l'air. A ne pas rater



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