Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)
Cette année encore vous pouvez retrouver le top 10 des films que j'ai préféré de l'année. Bonus, j'ai ajouté un libellés TOP10 sur le blog qui vous permettra de visualiser plus vite tous les films que j'ai sélectionné au fil des ans. Comme l'année dernière vous pouvez regarder la vidéo ou lire l'article. Bon réveillon à tous.
Je ne m’acharnerais pas sur les navets, même s’il y en a eu (j'ai encore des renvoi deDark Phoenix et des aigreur à cause de star wars), et je ne vous parlerai que des 10 films que je recommande absolument pour 2019. A regret, je n'aborderais ni Banlieusard, ni les misérables mais ces deux films traitent intelligemment la situation des banlieues et rien que pour ça, ils valent le coup d’œil. On commence avec la dixième place et le seul film français :
Grace à dieu m’avait marqué par sa justesse et sa force, c’est un film utile visant à mettre en lumière une histoire sordide et trop méconnue mais c’est aussi un film profondément humain. Je le dis souvent : le cinéma ne doit pas être qu’un divertissement, c’est un formidable vecteur de communication, j’aurais donc toujours plus de tendresse pour un film difficile comme celui-ci qui nous aide à réfléchir sur la condition humaine et peut potentiellement faire avancer l’humanité que pour toutes ces cash machine made in us qui ne visent qu’a vous lessiver le cerveau pour engranger un max de blé.
Parfaite transition pour la neuvième place :
Et oui, cette année, sauf oubli de ma part, il y avait deux conclusions à ne pas louper celle des Avenger et celle de star wars. Ne vous attendez pas a entendre parler de star wars plus loin dans ce top, la saga s’est fini comme elle a commencé dans le vide abyssale. Les pauvres skywalker n’avaient pas mérité un tel acharnement. Bref, Avenger c’était un projet complètement fou, plus de 11 ans et 22 films pour construire le crossover ultime à l’image de ce qu’on pouvait lire dans les comics. Clairement j’ai beaucoup à dire sur la qualité de l’ensemble et sur la menace que ça fait planer sur l’industrie du cinéma en général mais je ne peux pas nier le côté titanesque du projet, Endgame c’est un peu la cathédrale Notre Dame des films hollywoodien. Je ne peux pas dire que c’est un grand film, je ne le reverrais probablement jamais mais j’ai pris un pied intersidérale à me laisser embarquer dans cette histoire finalement inattendue et qui réussit à boucler un projet débuté en 2008 avec Iron man. Un petit regret, le fait que sous un vernis de modernité le film est banalement sexiste (la preuve la plus flagrante étant cette version remonté par un psychopate sans les femmes et qui reste compréhensible), espérons que les innombrables prochains rejetons de l’univers Marvel sauront être plus moderne.
En huitième position on retrouve encore du Super héros avec
08 GLASS
Il s'agit de la fin de la trilogie super héroïque de M Night Shyamalan. Un film inattendu et passionnant qui fait directement suite à Split qui relançait déja l'univers d'Incassable 17 ans après ce classique de Shyamalan. On regrettera le manque de moyen mais le réalisateur réussit vraiment à tirer le meilleur parti de son budget et nous offre un spectacle moins spectaculaire mais plus marquant que la grosse pétarade de Marvel. Le choix des acteurs et le niveau de jeu est pour beaucoup dans la qualité de l'ensemble. Avec ce nouveau film le réalisateur donnait un dernier point à une trilogie qui fera référence dans le milieu des super héros et donne un nouveau souffle à une carrière qui allait droit dans le mur.
le nouveau film de James Gray. Le réalisateur s’essaie à la SF pour la première fois à notre grande surprise et nous livre un film magnifique et profondément humain. On est plus proche de 2001 l’odyssée de l’espace et de Solaris que de Star Wars et Star Trek mais c’est un film brillamment réalisé avec du fond et de la forme. Une vraie leçon de réalisation ou le réalisateur fait passer un maximum de choses par l'image.
une œuvre singulière issue du cerveau génial de Robert Zemeckis qui ne sera pas sans nous rappeler le cultissime Forest Gump. Une œuvre hybride racontant la reconstruction d’un homme après une violente agression. Le drame humain devient spectaculaire grâce à la passion du personnage principal qui donne vie à des poupées dans un univers pulp. C’est aussi impressionnant visuellement que touchant et drôle. Steve Carell est fabuleux dans ses deux incarnations et donne autant à rire qu’a pleurer. Un très beau film pour tous.
vous ne devez pas ignorer ma passion pour les films d’horreur, US bénéficie donc surement d’un petit traitement de faveur mais il y a si peu de film de ce genre réussi que je me dois de les mettre un peu en avant lorsque c’est le cas. Jordan Peele avait déjà cartonné avec Get Out, il était attendu de pied ferme pour ce deuxième film et il réussit haut la main son retour avec un scénario original, captivant et malin. Comme pour Get Out, je tique un peu sur la fin et sur le côté trop écrit de ses films mais il y a trop de qualité dans ce film d’horreur pour qu’il ne trône pas en bonne place dans ce classement
Après tous les films désastreux de Dc, je ne misais pas un centime sur ce nouveau projet et pourtant le réalisateur réussit à sortir une œuvre dans l’air du temps, un nouveau Taxi driver qui fait tristement écho à notre quotidien. Joaquin Phoenix n’a pas à rougir de sa prestation, il est largement à la hauteur de ses prédécesseurs dans le rôle d’un Joker moins grandiloquent et plus pathétiquement humain. Pas forcément un film pour les fans de Batman mais un vrai bon film de société.
Encore une grande claque de Adam Mc Kay qui après The Big Short et Very Bad Cop nous revient avec un film une fois de plus complètement barré sur un sujet très pointu de la société américaine. Il nous expose cette fois Dick Cheney et son implication opportuniste dans la monté en puissance de l'état Islamiste. Le film pourra rebuter par son aspect très politique mais il est presque d’utilité publique tant il expose les coulisses méconnues du pouvoir américain et leur influence sur la politique internationale. Et je ne parle pas des talents d’écriture et de réalisation, c’est un grand film avec un Christian Bale toujours au top.
Surement le choix qui surprendra le plus mais je suis rarement sorti aussi enthousiaste d’une salle qu’après ce film. C’est beau, c’est intelligent, c’est audacieux. C'ets une vraie déclaration d'amour au cinéma et surtout c’est du grand cinéma même si le sujet semble manquer d’ambition. Le réalisateur prend de vrais risques avec la première partie du film, aussi difficile à regarder qu’elle a du l’être à réaliser et pourtant la suite à tellement de force (garce à cette première partie) qu’il faut à tout pris voir cette comédie.
Du grand Bong Joon Ho. Une palme d'or amplement mérité pour un film réglé comme du papier à musique. Le seul défaut de ce film est que le réalisateur aura du mal à faire mieux tant l’ensemble est juste. Là encore une critique cinglante de notre société.
Si vous suivez ce blog, vous savez que je critique la saga Star Wars dans la douleur depuis son reboot non assumé de 2015. Avec le dernier opus de la trilogie qui vient de sortir, je pouvais donc difficilement éviter une critique définitive de la saga. J.J. "Halo" Abrams a-t-il réussi à clore son travail de la façon la plus épique possible ? C'est ce que nous allons voir.
Date de sortie 18 décembre 2019
Durée : 2h 22min
Réalisateur : J.J. Abrams
Casting : Daisy Ridley, Adam Driver, Oscar Isaac
Genres : Science fiction, Aventure
Nationalité : Américain
Synopsis :
Houlala, en fait le vrai grand méchant c'était l'empereur de la première trilogie et il menace la galaxie entière de les forcer à regarder des films insipides bourrés d'effets spéciaux jusqu’à la fin de ses jours, que vont bien pouvoir faire nos amis les rebelles de la forêt pour empêcher ça?
Critique :
Si tu aimes les charges de poney de l'espace...
Petite mise en contexte, lorsque cette nouvelle trilogie fut lancée en 2015, elle fut confiée à J.J. Abrams, un réalisateur que j'aime beaucoup pour son travail dans l'univers des séries télé : Alias, Lost, Fringe, mais qui venait de mettre une droite sévère aux fans de SF en adaptant Star Trek à sa sauce (comprendre qu'il essaye de cacher les trous du scénario avec des halos --flare effect- mais que ça ne marche pas toujours). Le pire était donc à craindre avec sa vision de Star Wars et effectivement Le réveil de la force n'offrait que de belles images (et un effort par forcément sincère pour plus de diversité) pour un reboot non assumé. Là où le projet devenait inquiétant c'est lorsqu'on apprit que Rian Johnson, en charge du deuxième opus : les derniers Jedi, allait s'affranchir de la direction de J.J. Abrams nous proposant ainsi une trilogie sans continuité. Un problème d'autant plus gênant que malgré son talent (Brick etLoopersont de très bon films) Rian Johnson ne proposait rien. Certes le scénario était plus original que le réveil de la force mais tout aussi pauvre et incohérent (sans parler du militantisme jusqu'auboutisme du truc qui manquait de toute sincérité). On se retrouve donc aujourd'hui avec un troisième film revenu aux mains de Abrams qui fait de son mieux pour donner l'impression que le deuxième film n'a pas existé et nous boucle une histoire abracadabrantesque à grand renfort de scènes sans queue ni tête ( #payetatrilogiedupauvre ). Car s'il y a bien une chose qui manque à ce film : c'est un scénario. Non seulement l'histoire n'a pas
Si tu aimes les Power Rangers et les personnages creux ...
d’intérêt (les mecs passe la moitié du film à chercher une carte pour aller jusqu'au méchant et la seconde moitié à combattre le méchant), mais surtout il n'y a pas une seule scène qui soit logique. Rien ne tient la route du début à la fin, c'est probablement la seule constante du film, ça et le fan service. C'est presque étonnant qu'ils n'aient pas réussi à ressortir Jabba the hutt en DJ et Boba fett dans un numéro de claquette tellement c'est le bingo des clins d’œil aux fans.
Alors oui, il y a quelques belles scènes, le duel dans l'eau est impressionnant par exemple (enfin au niveau des FX parce que les chorégraphies sont nazes) et les contacts entre Kylo et Rey donnent de belles choses visuellement même si ça ne tient pas la route scénaristiquement (comme tout le film en fait). Mais dieu qu'on se fout de tout ce qu'il se passe dans ce film. Même la révélation des origines de Rey, repoussé ad nauseum comme s'il s'agissait d'une information capitale qui allait bouleverser toute la narration, retombe comme un soufflet à peine sortie de la bouche de Kylo Ren.
Non, franchement je peux difficilement sauver quoi que ce soit de cette saga Star Wars. Je retiendrais juste Kylo Ren qui dans ce dernier épisode aura probablement eu le traitement le plus intéressant, même si le "tout ça pour ça" n'est pas loin.
Et si tu aimes les décisions stupides de personnages inutiles.
Alors, ce film est fait pour toi
Sans surprise, cette trilogie Star Wars est a éviter tout autant que le désastre industriel Solo. Je ne retiendrais pour ma part de ces séquelles que le très original Rogue One qui exploitait enfin la franchise Star Wars en prenant des risques. J'en profite pour glisser un petit mot sur le mandalorian, la série événement de Disney. Certes c'est très joli et la qualité des images n'a rien à envier aux films. Les épisodes se regardent bien car le format cour aide à faire passer la pilule du vide des scénarios mais, arrivé à l'épisode 6, la série tourne déjà à vide en ne faisant que recycler des poncifs des classiques du cinéma (les 7 samourai, les film de braquage, baby cart, etc). Dans le meilleur des cas, il y a des épisodes de remplissages (et sur une saison de 8 épisodes c'est quand même pathétique, surtout pour une série censé attirer du public sur la plateforme Disney) et dans le pire c'est toute la série qui n'est qu'un gros fan service. L'avenir le dira mais il y a clairement mieux à regarder en ce moment si vous n'êtes pas accroc à la franchise.
Conclusion :
On me soutiendra peut-être que la première trilogie n'était pas meilleure, et je ne le nierai pas car je n'ai jamais fait partie des fans de Star Wars. Mais Lucas était un précurseur, un passionné qui a enrichi l'imaginaire collectif. Ici, il n'y a rien d'original ou de créatif, c'est juste une immonde machine à fric, la gangrène du cinéma. N'allez pas voir ce truc ! La conclusion nulle d'une trilogie sans âme.
Un nouveau Scorsese, ça ne se refuse pas surtout lorsqu'il s'accompagne de ses vieux potes De Niro et Pacino. Voyons voir si le réalisateur fait aussi bien pour le petit écran que pour le grand.
Date de sortie : 27 novembre 2019 sur Netflix
Durée : 3h 29min)
Réalisateur : Martin Scorsese
Casting : Robert De Niro, Al Pacino, Joe Pesci
Genres : Thriller, Biopic
Nationalité : Américain
Synopsis :
L'histoire "vraie" de Franck Sheeran syndicaliste et mafieux très impliqué dans les deux milieux durant les années 60 à 80. Proche de Jimmy Hoffa, il en sait beaucoup sur sa disparition ainsi que sur les liens entre politique et grand banditisme.
Critique :
Ce n'est pas la première fois que Netflix se paye un grand réalisateur, je vous ai déjà parlé de La balade de Buster Scruggs ou de Okja mais il faut reconnaître qu'on attendait pas une figure aussi mythique que Scorsese sur la plateforme et encore moins entouré d'acteurs aussi prestigieux que Robert De Niro et Al Pacino.
Alors qu'est-ce que The Irishman, c'est une page de l'histoire américaine que nous connaissons assez peu ici, celle du syndicalisme et de la disparition mystérieuse de Jimmy Hoffa l'un de ses plus puissants représentants. C'est aussi un peu l'histoire de Kennedy et de ses relations avec les milieux criminels. Bref, comme souvent chez Scorcese c'est une oeuvre qui s'appuie sur l'histoire américaine. Ce qui est singulier ici c'est à quelle point le film manque de glamour. Comme pour casser définitivement l'image du gangster héros rebelle qu'il a lui même aidé à bâtir avec des films comme les affranchis ou Casino, ici les mafieux ne font pas rêver du tout. Le fait même de faire raconter l'histoire par un Franck Sheeran vieillissant casse l'image du bandit mort dans la fleur de l'âge, du héros fauché par la mort comme Tony Montana et épargné par les ravages du temps. Qui pourrait avoir envie de s'identifier à ce vieil homme et à ses principes ?
Car l'âge a beaucoup d'importance dans ce film, ce n'est surement pas sans raison que Scorsese, 77 ans, nous montre ses personnages vieillir et mourir de vieillesse. The Irishman apparaît comme un testament, la fin d'une époque.
En cela le film est assez unique, Scorsese prend son temps pour laisser l'âge devenir concret, on ets pas dans un film de jeune qui va vite, on est dans un film de vieux qui prend son temps. C'est d'ailleurs l'un des défauts du film, 3h30 c'est beaucoup d'autant que certaines scènes sont anormalement longue C'est peut-être ici que l’intérêt d'une sortie sur Netflix se fait, dans la possibilité de regarder le film en plusieurs fois. En toute honnêteté, même si j'ai regardé le film en une soirée je l'ai coupé trois fois et j'ai même dû faire un retour en arrière après m'être fait un thé parce que je m'étais endormi devant la première heure.
Car c'est le deuxième problème, le début du film est indigeste. Le réalisateur a tout un contexte à mettre en place et il le fait en présentant un nombre conséquent de personnages (qui ne serve souvent à rien d'autres que de montrer le foisonnement d'acteur dans cette histoire) rendant la première heure particulièrement difficile. Le plaisir vient ensuite lorsqu'on entre vraiment dans l'histoire et dans la relation entre Franck et Jimmy.
Niveau casting, sans surprise, c'est du lourd. De Niro en agent vieux et servile est parfait, on s'attache à ce bonhomme bourré de principes et les divers trucages pour le rajeunir fonctionnent plutôt bien. Face à lui Joe Pesci est également très touchant, leur duo de petits vieux est vraiment singulier dans ce genre de film et c'est entre autre ce qui en fait la force. Enfin Al Pacino est parfait dans le rôle d'Hoffa, aussi charismatique que tête à claques, c'est un régal.
Dans l'ensemble et sans surprise, The irishman est un bon film et le réalisateur prend beaucoup de risque en l'inscrivant dans un temps long pour illustrer les ravages du temps. C'est un film que seul un réalisateur comme lui pouvait réaliser et qui n'aurait peut-être pas été possible au cinéma. Clairement le film n'est pas facile d'accès, il n'est pas glamour, il est lent, complexe, tout le monde n'appréciera pas et j'ai moi-même dû me forcer pour pouvoir l’apprécier dans sa globalité.
Pas le meilleur Scorsese à mon sens, un film qui divisera beaucoup mais une oeuvre importante du réalisateur.
Conclusion :
The Irishman est l'Anti Scarface. Le film apparaît comme la conclusion de la longue filmographie de gangster de Scorsese avec des mafieux vieillissant et moribond, loin des standards glamours et rebelles qu'il a pu filmer par le passé.