Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

jeudi 28 novembre 2019

Les misérables

Puisqu'un film a réussi à émouvoir le cœur de notre grand président (j'aimerais que ceci soit une blague), il fallait absolument que je le vois pour me faire un avis, voici donc la critique des misérables (de vaguement Victor Hugo)





Date de sortie : 20 novembre 2019
Durée : 1h 42min
Réalisateur : Ladj Ly
Casting : Damien Bonnard, Alexis Manenti, Djebril Didier Zonga
Genres : Policier, Drame
Nationalité : Français

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Synopsis :

Nouveau venu dans la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil, Stéphane va devoir faire équipe avec deux vieux briscard aux méthodes qu'il réprouve. Dans ce climat de tension, une opération va dégénérer et se retrouver filmer par un drone. Une situation explosive pour les trois policiers qui vont tout tenter pour se couvrir.

Critique :

Alors, il n'y a bien évidemment aucun lien entre ce film et le roman de Victor Hugo si ce n'est une comparaison habile, le réalisateur faisant comprendre en utilisant ce titre que rien n'a vraiment changé depuis que Victor Hugo à écrit son roman à Montfermeil. L'histoire est assez classique un nouvel élément intègre un groupe et tout ne se passe pas comme prévu. Les petits plus : on s'intéresse à la banlieue avec objectivité, on y voit ainsi ses dangers mais aussi sa richesse (ce qui est plus rarement montré). On sent que le réalisateur connait son sujet et a envie de le partager. On met également en avant la BAC, une unité de police dont on entend en général surtout parler dans des reportages sur TF1 pour vanter son efficacité. Pourtant depuis 1 ans les Gilets Jaunes ont pu goûter de cette légendaire efficacité et découvrir des policiers aux méthodes plus que discutable. (l'allusion aux cowboys dans la bande annonce est tout sauf hasardeuse).
Au niveau de la réalisation c'est très efficace. Ladj Ly s'est formé  l'école du documentaire, c'est donc caméra au point qu'il avance dans le film pour le rendre le plus vivant possible. On pourra d'ailleurs penser à ces reportage sur TF1 ou la caméra suit les policiers au plus près dans leur investigation mais avec une qualité d'image nettement supérieure et d'autres parti pris. Le rythme est très maîtrisé et le film monte
progressivement en tension jusqu’à ne plus lâcher le spectateur. Loin des clichés de banlieue le réalisateur nous livre un film sur la banlieue qui n'a pas l'air d'être de la banlieue. On n'entendra par exemple pas de rap, et on ne retrouvera aucun poncifs de la streetculture même dans les dialogues. Je ne dirais pas que c'est "polissé" mais c'est un peu l'impression que ça donne. Alors, ça ne gène en rien la lecture du film, bien au contraire puisqu'il en devient plus accessible au grand public, et probablement à ceux qui doivent vraiment voir ce film, mais on pourra tiquer de cette autocensure.
Constitué principalement d'inconnus le casting nous propose toutefois un très bon niveau d'acting, même les enfants sont crédible dans des situations pas toujours facile. A noter qu'Alexis Manenti joue le connard à la perfection, on prend vite plaisir à détester son personnage de flic raciste et corrompu.
Au niveau de l'histoire, c'est plutôt crédible et le propos du réalisateur est assez clair. Je regrette personnellement le phénomène du "méchant flic" car contrairement à ce qui semble être l'un des objectifs, le film pourrait donner l'impression que les dérives policières ne serait le fait que de très rares individus isolés oubliant le fait qu'on parle d'une institution et que comme telle ses membres se couvrent par effet de corporation. Le film l'évoque rapidement dans une phrase qu'on entend au début de la bande annonce "sans cohésion pas d'équipe et sans équipe on est seul" bref il faut parler d'une seule voix. Il le matérialise aussi dans l'histoire avec son trio de personnage mais visuellement le fait que la police ne soit incarné que par 3 personnes alors que la banlieue est portée par plus d'une centaines de personnes crée un contraste qui dessert le propos à mon sens(car le cinéma c'est avant tout l'art de l'image). Dommage que cette influence du corporatisme ne se fasse plus sentir par la suite et c'est probablement aussi dû à son choix de fin qui ne me convient pas entièrement.(même si je le comprend et le respecte
Dans tous les cas, Les misérables est un film utile, rappelant les dérives de notre société et appelant à y réfléchir. Je conseillerais en complément de jeter un œil à l'excellent Banlieusards sur Netflix qui offre un regard tout aussi riche. En peu de temps nous avons droit à 2 films sur la banlieue par des gens vraiment légitime pour en parler, ce serait dommage de se priver.

Dans tous les cas, je me réjouis qu'un film pareil puisse finir en salle et j'espère vraiment qu'il aura le succès qu'il mérite et permettra de faire évoluer les mentalités.


Conclusion :

Un très beau film qui permettra surement au grand public trop abreuvé de bfm et tf1 de découvrir la banlieue et sa complexité.

jeudi 21 novembre 2019

La ballade de Buster Scruggs

Le hasard aura voulu qu'a sa date anniversaire je regarde enfin ce film des frères Coen (Inside Llewyn Davis, Ave César ! , etc) sorti uniquement sur Netflix et qui manquait à ma liste. Les frangins ont-ils réussi à faire aussi fort que sur grand écran ? C'est ce que nous allons voir.



Date de sortie 16 novembre 2018 sur Netflix
Durée : 2h 13min
Réalisation : Joel Coen, Ethan Coen
Casting : Tim Blake Nelson, James Franco, Liam Neeson
Genre : Western, comédie
Nationalité : Américain

Synopsis :

A travers six visions de l'ouest Américain, la ballade de Buster Scruggs donne un regard nouveau aux légendes du Far West.

Critique :

En préambule, je dois vous avouer que je n'aime pas du tout les films à sketchs et les courts métrages. Pour moi, en dessous d'une heure, tu ne peux pas vraiment développer grand chose et tu ne fais que livrer une histoire superficielle qui tient artificiellement grâce à un coup de théâtre ou des images chocs. Ce sont plus des démonstrations (les courts métrages servant souvent aux réalisateurs à obtenir les fonds pour un long métrage) que de vrais œuvres en soi (je vais surement faire hurler en disant cela mais c'est mon point de vue).
Fatalement, je ne sais pas si j'aurais regardé ce film si j'en avais su la nature exacte, le fait est que j'ai lancé le visionnage sans le savoir, la douche a donc été froide, voir glaciale.
Une chose est sûre, le film aurait eu sa place sur grand écran, les images sont sublimes, le souffle du grand ouest emporte chaque plan. Niveau casting, ils ont su une fois de plus remarquablement s'entourer. On pourra ainsi découvrir des acteurs comme Tim Blake Nelson (actuellement à l'affiche de l'excellente série Watchmen que je recommande mille fois) incroyable dans le rôle de Buster Scruggs mais aussi retrouver des visages plus familier comme Liam Neeson un peu sous exploité ou Tom Waits extrêmement touchant. L'une des grandes forces du film réside, à n'en pas douter dans les dialogues. Ils sont d'une précision rare et même les silences sont percutants. Clairement c'est un film d'acteur.
A contrario, et c'est ce que j'évoquais en préambule, le film tourne rapidement à vide. On commence avec l'histoire qui vaut son titre à l'ensemble, la ballade de Buster Scrugg, une histoire pleine de peps qui insuffle une belle énergie à l'oeuvre et donne vraiment envie d'en voir plus. Une émotion immédiatement refroidie par la seconde histoire, tout aussi intéressante mais plus lente et moins passionnante. Pour la troisième c'est le drame, il n'y a plus rien de drôle, c'est beau mais sombre et long et nous ne sommes qu'a la moitié du film, le niveau remonte légèrement avec une histoire toute aussi longue mais plus joyeuse pour se poursuivre par une bleuette assez sympathique et se terminer par un huis-clos pesant et bavard (doublé d'un twist peu inspiré). Chacune de ses histoires pouvait être l'introduction d'un grand film mais en l'état, c'était une succession un peu indigeste d'idées plus ou moins inspirées. Je n'irais pas jusqu’à dire que j'ai passé un mauvais moment, le cynisme des frangins fait toujours mouche, mais j'étais tout de même content que ça s’arrête et je ne vais pas garder grand chose de ce film.
C'est dommage car on sait que les Coen savent faire du western, le remake de TrueGritt, s'il n'était pas inoubliable proposait tout de même de grands moments, et j'aurais adoré les voir développer une de leurs histoire sur un long métrage.
Maintenant que vous êtes prévenu, ça reste un programme intéressant du catalogue Netflix vous pouvez tout à fait vous le regarder segmenté, un épisode de temps en temps ce qui le rendra surement plus digeste.




Conclusion :

Bien sûr, on retrouve toute la maestria des frères Coen, la qualité des images, des acteurs et du cynisme mais tout cela sonne un peu creux et on s'ennuie vite ferme.

vendredi 15 novembre 2019

Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile

Nouvelle découverte hasardeuse de Netflix, j'avoue que c'est le casting improbable qui m'a fait craquer mais le sujet n'en était pas moins intrigant.





Date de sortie 3 mai 2019 sur Netflix
Durée : 1h 50min
Réalisateur : Joe Berlinger
Casting : Zac Efron, Lily Collins, Kaya Scodelario
Genres : Thriller, Drame, Biopic
Nationalité : Américain

Synopsis :

Un soir, Liz rencontre Ted Bundy, étudiant en droit, beau, intelligent, attentionné : l'homme idéal dont elle tombe folle amoureuse. Un jour, il est arrêté pour meurtre et un terrible engrenage judiciaire se referme sur lui. Liz refuse d'y croire mais lorsque tout semble dire le contraire cela devient de plus en plus dur.


Critique :

Joe Berlinger est le réalisateur de Blair Witch 2.
Bon, là normalement j'ai perdu la moitié des lecteurs car ce film était objectivement une bouse. Ce qu'il est intéressant de savoir sur ce réalisateur, c'est qu'il s'agit surtout d'un réalisateur de documentaire. C'était d'ailleurs un choix singulier a l'époque d'avoir fait réaliser Blairwitch 1, un faux documentaire, par des réalisateurs de fiction, alors que Blairwitch 2, une vraie fiction, était réalisé par un réalisateur de documentaire...bref.. Si je n'en comprend toujours pas l’intérêt pour Blairwitch, l'information me parait ici fondamentale car Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile relate le véritable procès de Ted Bundy. Si vous ne connaissez pas l'histoire de ce gendre idéal, je vous conseille de ne pas vous renseignez avant le film, la surprise n'en sera que meilleure. Et si vous connaissez, vous voyez peut-être déjà ou je veux en venir. Très documenté, le film décrit à la perfection cette époque et l'improbable procès qui fit de Bundy une véritable star.
L'angle choisit par le réalisateur, s'il peut perturber me semble véritablement passionnant car il est est très loin des standards du genre et permet de comprendre cette femme soutenant son conjoint là où tout semble l'accuser. Le film est également réalisé avec finesse, sans les effets lourds et faciles qu'on attendrait sur un tel sujet (je reste vague car je ne veux pas déflorer le thème à ceux qui ne connaîtrait vraiment pas mais c'est vraiment un traitement original sur ce thème, plus d'info en spoil).
Comme je le disais en préambule, c'est le casting qui m'a avant tout intrigué. Zac Efron, dans le rôle de Ted Bundy, ça ressemble à une blague. Et pourtant, son charisme "adolescent" apporte exactement ce qu'il faut à ce séducteur pour instiller le doute dans nos cœurs. Il est tout simplement parfait. Face à lui, John Malkovitch (Warm Bodies, Burn After reading, etc) est un régal dans le rôle du juge, un personnage vraiment puissant. Bien sûr Lily Collins (Okja, etc) est également très juste dans son rôle de femme perdus dans la tourmente juridique. Et enfin, même si le rôle est anecdotique c'est plaisant de voir Jim Parson (Sheldon de Big Bang Theory) dans un rôle d'avocat.
Bref, à tout ça vous ajoutez une histoire passionnante et vous obtenez un excellent film de fiction pourtant basé sur une histoire vraie.
Personnellement je ne peux que vous le recommander, d'une part pour connaitre cette histoire incroyable et terrifiante mais aussi parce que le film est passionnant et, chose étonnante vu le sujet, plutôt léger. Je ne vais pas dire que c'est une comédie mais les moments durs sont oubliés au profit du rythme ce qui permet de renforcer le capital sympathie de Bundy.
Je recommande chaudement



Conclusion :

Excellente surprise que ce Biopic sur Ted Bundy. L'angle choisit est vraiment original et apporte beaucoup de force à une histoire déjà folle.


Si vous connaissez bien Ted Bundy et vous posez des questions sur cette critique, c'est ici que ça se passe.
Donc oui, on parle bien du célèbre serial killer. L’intelligence du film est donc de se placer du côté de sa femme pour faire comprendre à quel point il est difficile de voir un monstre. Car avant d'être des monstres, ce sont des gens comme nous. Le film ne montre donc quasiment aucune image violente, afin de laisser planer le doute jusqu'à la fin sur la culpabilité de Bundy et sur sa théorie du complot. C'est redoutablement efficace. Et ça en est d'autant plus fort émotionnellement lorsque Liz comprend enfin. Bref, un film de tueur en série vraiment original que je recommande chaudement

vendredi 8 novembre 2019

Stephen king's Doctor sleep

Et bim une énième adaptation de Stephen King, ça manquait. Mais cette fois il ne s'agit pas de n'importe quelle adaptation puisqu'il s'agit de Doctor Sleep la suite de Shining. Et le réalisateur ambitionne d'être à la fois fidèle au livre et au film, voyons donc ce qu'il en est.





Date de sortie : 30 octobre 2019
Durée : 2h 32min
Réalisation : Mike Flanagan
Casting : Ewan McGregor, Rebecca Ferguson, Kyliegh Curran
Genres : Thriller, Fantastique
Nationalité : Américain

Synopsis :

Toujours traumatisé par les événements de l'overlook Hotel, Danny Torrance essaye de se reconstruire en se faisant discret et sans utiliser son shining. Mais le Ka n'en a pas fini avec lui et il se retrouve sur le chemin d'une bande d'assassins se nourrissant des possesseurs du shining.

Critique :

Faut-il présenter Shining, un film d'horreur de référence réalisé par Stanley Kubrick sur un roman de Stephen King qu'il a interprété à sa sauce. A noter que l'écrivain a toujours détesté la vision de Kubrick, j'ai vu suffisamment d'adaptation pourries de Stephen King soutenus par l'écrivain pour savoir que quoi qu'il ai fait, Kubrick a eu raison.
Ici, Mike Flanagan devenu célèbre pour la série The Haunting of Hill House (bonne série mais clairement surcoté) essaye de nous raconter la suite de Shining le roman en s'inspirant de Shining le film. Je ne pourrais pas parler du roman puisque je ne le connais pas mais je suis un grand fan de la tour sombre et je reconnais dans ce film de nombreux éléments de l'univers de Stephen King, à commencer par "le shinning" qui dans l'univers de King est l'équivalent de "la force" ou du "gêne X", c'est à dire l'élément qui donne des pouvoirs aux personnages. Et clairement, contrairement à Shining, nous ne sommes pas ici devant un film d'horreur mais plutôt devant un film à la X-men. On suivra des gens à pouvoirs qui essayent d'avoir une vie normale tandis que d'autres veulent les combattre.
Scénaristiquement, ça se tient plutôt bien même s'il y a de grosses longueurs. Comme souvent chez Stephen King, au point que ça en soi devenu une blague dans le dernier ça, la fin est discutable mais globalement l'histoire se tient et on prend plaisir à voir Danny lutter contre ses démons et réussir à aller de l'avant.
Niveau casting Ewan Mc-Gregor ( Trainspotting 2, perfect sense, etc) est parfait comme d'habitude mais c'est avec Rebecca Ferguson,( Life, etc) dans le rôle de la grande méchante, qu'on aura le plus de surprise et surtout la jeune Kyliegh Curran dont le personnage est franchement cool. Rien a redire sur les personnages et leurs interprètes c'est une des forces du film (exception faite de ce que je vous raconte en spoil plus bas).
Niveau réalisation, les images sont superbes, les ambiances magnifiques, toutefois je trouve les hommages à Shinning beaucoup trop appuyés (il reprend quand même toute l'intro de shinning entre autre). Le réalisateur aurait surement gagné à s'affranchir plus de l'oeuvre des deux maîtres, car j'ai senti tout du long des éléments en trop qui ont géné mon expérience. Adapter une oeuvre demande des choix complexes (qui font souvent hurler les fans inconscient de cette difficulté) et j'ai l'impression qu'un manque de choix à donné vie à cet hybride difforme à la limite du fanfilm.
Dans l'ensemble le film est assez réussi, il m'a même donnée envie de lire le livre mais clairement il y a des longueurs et des lourdeurs. Je ne le recommanderais surement pas au fan du film Shinning car il n'y a aucune comparaison possible, mais plutôt aux fans des X-men, ça sera toujours mieux que Dark Phoenix :D




Conclusion :

Bien qu'il s'agisse de la suite, on est très loin de Shining, ce n'est pas désagréable à regarder mais un peu long et pas subtile.



Donc, l'histoire reposant autour du fait que Danny va devoir retourner à l'overlook Hotel et vu que le personnage voit les fantômes, on suppose assez vite que la rencontre entre le père mort et son fils est inévitable. Le réalisateur laisse d'ailleurs planer le mystère sur cette rencontre jusqu'au bout, créant une tension qui retombe comme un gros soufflet au caca lorsqu'on réalise que le père est joué par un "sosie" tout naze. Alors certes, je peux accepter qu'ils n'aient pas pu avoir Nicholson, qu'il aurait été trop compliqué de le rajeunir, blabla, mais ce que je ne pardonne pas c'est cette erreur catastrophique de réalisation. Le film commence avec beaucoup trop de flashback histoire que les gens qui ne connaissent pas shining puissent suivre, c'était l'occasion idéale pour montrer ce faux Jack Nicholson et désamorcer toute tension. Le spectateur aurait attendu Jack Torrance et non Jack Nicholson. Mais cette tension totalement exagéré pour un événement totalement prévisible fait espérer la présence du grand Jack et fait perdre toute crédibilité à la scène lorsque le sosie tout naze apparaît. Bref, une erreur de mise en scène/réalisation qui m'a ruiné toute la fin du film.

lundi 4 novembre 2019

Retour a Zombieland

En 2009, un temps où ce blog n'était pas même une idée dans mon crâne de jeune intermittent du spectacle, je découvrais l'excellent Bienvenue à Zombieland, hommage hilarant aux films de zombies dans la lignée de Shaun of the Dead mais sauce barbecue. 10 ans plus tard, zombieland est de retour. Pour le pire ou le meilleur ? C'est ce que nous allons voir.





Date de sortie : 30 octobre 2019
Durée : 1h 39min
Réalisation :  Ruben Fleischer
Casting :  Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Emma Stone
Genres : Comédie, Epouvante-horreur, Action
Nationalité : Américain

Synopsis :

Les années passent et les zombies restent. La petite famille de Tallahassee, Columbus, Wichita, et Little Rock coule des jours paisibles mais la solitude et l'enfermement commencent à peser sur le groupe et provoquent le départ de Little Rock. Une fuite qui arrive au pire moment car les zombies ont évolués et sont plus dangereux que jamais.

Critique :

Y avait-il besoin de faire une suite à Zombieland ? Non pas vraiment, le film se suffisait à lui même mais les suites, remakes, reboots et consorts étant désormais l'apanage du cinéma il était assez logique de voir refleurir une licence qui avait marqué les esprits. Et puis il y avait encore beaucoup à raconter car le groupe de héros est assez hétéroclite. Si Columbus et Wichita pouvaient tout à fait vivre d'amour et d'eau fraîche, qu'en est-il de Tallahassee et Little Rock ? Sont-ils condamnés à vivre seuls et amers ?
C'est donc l'axe qui sera choisit pour ce film : Survivre, c'est bien, vivre, c'est mieux.
Voilà donc nos héros à nouveau sur la route et découvrant comment le monde continue d'évoluer. Ce n'est pas un spoiler de dire qu'ils croiseront d'autres survivants notamment l'hilarant duo formé par Thomas Middledich (de l'excellente série Silicon Valley) et Luke Wilson (Idiocracy, etc). Car une fois de plus, c'est le casting qui fait beaucoup pour le film, c'est un régal de voir s'opposer le cynisme de Woody Harrelson (La planète des singes Suprématie, Les brasiers de la colère, etc) à l'optimisme de Jesse Eisenberg (Insaisissable 2, Night Moves, etc). Les deux personnages sont très drôle tout comme l'improbable duo formé par Emma Stone (La la land, Birdman, etc) et Zoey Deutch, la première est aussi sinistrement négative que la seconde est insupportablement positive. Le personnage de Madison est d'ailleurs un excellent ajout, il apporte ce petit plus de folie et de légèreté qui permet au film de rester tout du long sur le fil de la comédie. Tous les personnages sont attachants et évolue loin d'être des stéréotypes monolithiques, Madison, par exemple, n'est jamais plus drôle que lorsqu'elle quitte sa légèreté de façade.
Bref on s'amuse beaucoup devant les aventures de cette improbable bande de survivants.
Niveau action, la barre est une fois de plus très haute. Si le générique de début m'a un peu gonflé avec son ralenti qui n'en finit jamais, le reste est parfaitement maîtrisé jusqu’à  un apocalypse final où le réalisateur réussit à faire encore plus impressionnant que la scéne de la fête foraine du premier opus.
S'il fallait faire une suite à Zombieland c'était assurément celle là, un film drôle, malin et pas prise de tête. On prend plaisir à retrouver tous les personnages (sauf peut-être Little rock qui aurait mérité un peu plus de développement) et à se replonger dans cet univers et ses règles (les homers, brillante idée).
Vous l'aurez compris, je ne peux que recommander ce film, il ne révolutionne pas le cinéma mais c'est un divertissement de qualité.
Bonus, ne ratez pas le générique de fin, il se constitue d'un aparté vraiment cool.



Conclusion :

Une bonne suite, le casting fonctionne toujours aussi bien, les ajouts sont savoureux et on s'amuse beaucoup, ce serait dommage de bouder son plaisir.



Tallahassee président, tout est dit

vendredi 1 novembre 2019

El Camino

Retour aux films Netflix avec El Camino la séquelle très attendue de l'excellente série Breaking Bad.






Date de sortie : 11 octobre 2019 sur Netflix
Durée : 2h 02min
Réalisation : Vince Gilligan
Casing : Aaron Paul, Jesse Plemons, Robert Foster
Genres : Thriller, Drame
Nationalité : Américain

Synopsis :

Jesse à réussi à fuir grâce à Walt mais que va-t-il pouvoir devenir maintenant que toute la police est à ses trousses?

Critique :

Je ne pense pas exagérer beaucoup en disant que Breaking Bad fait partie des séries de références et qu'elle a bousculée le paysage audiovisuelle lorsqu'elle est sortie. La fin de la série avait beaucoup marquée ses nombreux fans (dont je faisais partie, ne nous leurrons pas) et six ans plus tard c'est avec un mélange d'impatience et de crainte qu'ils attendaient cette suite des aventures de Walt Whitman.
Assez intelligemment, le film se centre sur Jesse et non Walt, un choix logique mais qui permet aussi un autre regard sur la série. Bien entendu le choix pourra en décevoir certains, mais les deux personnages avaient de l'importance dans la série et il serait dommage de s’arrêter à ce détail.
Niveau réalisation, rien à redire, on retrouve les ambiances oppressantes de la série qu'elle soit de jour ou de nuit. Niveau construction, je ne suis pas forcément fan de l'intégration des flashbacks même si ce sont eux qui permettent le plus de fans services tout en révélant ce qui est arrivé à Jesse sans qu'il ait besoin de leur dire (bref plus d'images et moins de texte, ça semble un bon choix pour un film)
Au niveau du casting, on se concentre essentiellement sur Jesse (Aaron Paul) mais on aura plaisir à revoir plusieurs têtes connues essentiellement dans des flash backs. A noter mais ça ne concernera surement qu'une minorité de personne accro a l’excellente série Bowjack Horsman. J'ai eu beaucoup de mal à ne pas penser à Todd en entendant parler Jesse, du coup ça casse pas mal le côté dramatique. Bref mieux vaut voir El Camino avant Bojack (mais il faut voir Bojack, regardez Bojack !)
Si la série se suffisait totalement à elle même, El Camino apparaît comme une sympathique piqûre de rappel. Tout est fait avec soin pour que les fans retrouvent leur plaisir initial et prolonge l'expérience. Par extension, le film n'a qu'un intérêt modéré si vous ne connaissez pas Breaking Bad, il y a clairement des milliards d'autres films à regarder avant El Camino, si vous n'avez pas vu Breaking Bad. En Fait il vaut mieux regarder Breaking Bad, si vous n'avez pas vu Breaking Bad.



Conclusion :

Fin alternative de Breaking Bad, El Camino permet de déterminer ce que deviendra Jesse maintenant qu'il est libéré de Walt. Si le film n'a pas la force de la série, il n'en a pas moins beaucoup de qualités, les fans apprécieront avec nostalgie. Le film n'a a mon sens aucun intérêt si l'on ne connait pas Breaking Bad.