Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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vendredi 31 mai 2019

Sybil

Je n'avais pas du tout entendu parler de ce film et pour tout dire ses bandes annonces en salle ne me motivaient pas du tout. Pourtant, le hasard du planning comme souvent m'a vu me retrouver dans une séance. Par chance ou pour mon plus grand malheur, c'est ce que nous allons voir.





Date de sortie 24 mai 2019
Durée : 1h 40min
Réalisation : Justine Triet
Avec Virginie Efira, Adèle Exarchopoulos, Gaspard Ulliel
Genres : Drame, Thriller
Nationalités Français, Belge

Synopsis:

Après avoir abandonné l'écriture pendant plusieurs année pour se consacrer à sa profession de psychologue, Sybil décide de se lancer dans un nouveau roman. Rongé par le doute et en manque d'inspiration, elle se laisse happer par une nouvelle patiente dont l'histoire fait résonner son propre passé.

Critique :

Sybil est le 5éme film de Justine Triet une réalisatrice dont je n'avais jamais vraiment entendu parler. Son nouveau film raconte l'histoire d'une femme à qui tout semble réussir mais que le passé va rattraper. Si le scénario n'est pas excessivement original, Sybil m'a vraiment bluffé par son montage. La façon dont l'histoire est raconté et dont les séquences s’enchaînent est très réussi. Pour une histoire qui pourrait être rébarbative, la réalisatrice réussit à mettre en place un rythme soutenu qui rend l'ensemble passionnant. C'est d'ailleurs comme ça que le film a vraiment réussi à me happer.
A l'origine, c'est surtout le casting qui suscitait mon engouement. En effet, entre Virginie Efira (Le grand bain, elle, etc) que j'ai toujours beaucoup apprécié et qui nous offre une fois de plus une brillante prestation dans un rôle vraiment riche, Adèle "Personne retiendra jamais son nom" poulos (la vie d'adèle, etc) que je trouve assez intrigante est qui bénéficie d'un rôle plutôt intense ou Gaspard Ulliel (Un peuple et son roi, St Laurent, etc) dont je ne me lasse jamais même s'il se retrouve ici dans un rôle plutôt convenue, on peut dire que je n'avais que l'embarras du choix.
Je craignais un peu l'histoire car la bande annonce peinait à me la vendre mais c'est justement le montage, qui entremêle ces nombreuses histoires, passées et présentes qui fait de ce film une oeuvre prenante et passionnante.
Niveau réalisation, rien d'extraordinaire même si on notera quelques belles images, notamment dans le choix des décors, Stromboli est un choix fort visuellement et symboliquement.
Pour accompagner ces images on pourra compter sur une bande son de grande qualité, je ne me remet personnellement pas de cette interprétation très réussie du Lacrymosa de Mozart à la guitare.
Pour une surprise, Sybil est presque un sans faute, mon seul reproche tient dans sa fin, alors qu'il est globalement très rythmé et passionnant, le film peine à finir et tire en longueur une fois passé la partie sur Stromboli. Le "retour à la réalité" n'en devient que plus violent car on ne comprend pas trop où la réalisatrice veut nous entraîner et on s'ennuit un peu. Un soucis d'autant plus regrettable que cette fin n'est à mon sens pas à la hauteur du reste du film.
Dans l'ensemble, je ne peux donc que recommander ce film très réussi et aussi intéressant techniquement que scénaristiquement mais je regrette cet embourbement final qui donne l'impression que la réalisatrice ne savait pas du tout où elle voulait aller. Dommage




Conclusion :

Un film poignant, une superbe prestation de Virginie Efira et un beau boulot de montage

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