Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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vendredi 24 mai 2019

Meurs, monstre, meurs

Vous n'en avez probablement pas entendu parler mais j'ai découvert la bande annonce au cinéma et elle donnait vraiment envie. Voyons ensemble ce qu'il en est vraiment. 





Date de sortie 15 mai 2019
Durée : 1h 39min
Réalisation : Alejandro Fadel
Casting : Victor Lopez (II), Esteban Bigliardi, Tania Casciani
Genres : Thriller, Fantastique
Nationalités : Argentin, Français

Interdit au moins de 12 ans

Synopsis:


Perdue dans une région reculée de la cordillère des Andes plusieurs femmes sont retrouvés décapitées. Le suspect idéal est David, un schizophrène marié à la maîtresse de Cruz l'officier en charge de l'enquête. Pourtant, Cruz est obsédé par une théorie plus personnelle impliquant un monstre et une voix répétant en boucle “Meurs, Monstre, Meurs”…

Critique:

L’honnêteté intellectuelle me force à avouer que j'étais plus fatigué que je ne le croyais lorsque je suis allé voir ce film et que j'ai du lutter contre le sommeil tout du long. Je ne suis donc pas bien sûr d'avoir vu tout ce qui concerne la traque du monstre. Il me manque peut-être des détails qui ont conduit à mon incompréhension globale mais soyons clairs... j'en doute.
La critique sera courte car j'ai peu de temps en ce moment mais je tenais tout de même à parler de ce film atypique. Il y a un petit côté Chtulien dans ce film, la menace invisible, les sensations, les tentacules, mais surtout une atmosphère envoûtante. De son aveu le réalisateur a privilégié le ressenti à la compréhension, c'est pour cela que je doute d'avoir loupé des éléments signifiants et effectivement, si on ne comprends pas tout, le film nous emporte dans un curieux voyage émotionnelle. On s'enfonce dans le film comme dans la caverne à la recherche de sens. On ne pourra pourtant que es perdre comme les personnages de l'histoire.
On appréciera le côté très rural de l'enquête, et ses superbes paysages, qui suscite la comparaison avec memories of murder, même s'il s'agit du seul lien entre les deux oeuvres.
Niveau réalisation, c'est du beau boulot, les images sont superbes et les effets spéciaux très réussi, même s'ils se font rare. Petit bémol toutefois sur certains gros plans de têtes décapités peu réussi mais gros coup de cœur pour la créature et son design très assumé : le malaise est total.
Niveau casting, Victor Lopez (II) est saisissant dans le rôle de ce policier à la dérive se perdant dans un délire mystique. Les autres acteurs, des gueules, loin des canons esthétiques lisses d'Hollywood, sont  également très juste.
Difficile de ne pas mentionner  la région sauvage, avec lequel Meurs, monstre, meurs est beaucoup comparé, pourtant, il faut reconnaître qu'en dehors des tentacules  et de l'Amérique du sud le rapprochement ne coule pas de source, surtout Meurs, montre, meurs me semble bien plus accessible.
Pour conclure, je dirais que  le grand public se trouvera surement déstabilisé par ce film et son absence de réponses, mais les aventuriers du cinéma apprécieront ses qualités et son radicalisme face à la standardisation des oeuvres de fiction.


Conclusion :

Un film d'horreur atypique, envoûtant mais qui pourra laisser perplexe.


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