Cela faisait plus de 5 ans que je n'avais pas vu de films de Jim Jarmusch, et je ne suis toujours pas vraiment remis de Only lovers left alive. Le voir débarquer avec un film de zombie, surtout au vu de la bande annonce, m'avait provoqué des palpitations, il est temps de voir ensemble si mon attente a été récompensé ou pas.
Date de sortie 15 mai 2019
Durée : 1h 43min
Réalisation : Jim Jarmusch
Casting : Bill Murray, Adam Driver, Tilda Swinton
Genres : Comédie, Epouvante-horreur
Nationalité : Américain
interdit au moins de 12 ans
Synopsis :
Dans la petite ville de Centerville, le monde semble toucher à sa fin et les morts se réveillent.Critique :

Comme si Jarmush s'était finalement lassé de son jouet ou n'avait jamais réfléchi à ce qu'il allait en faire, le film termine en queue de poisson avec tout une véritable armurerie de Tchekhov qui n'aura servi qu'a faire jolie. Rarement la fin d'un film m'aura autant frustré. Il y avait plein d'idées, il y avait plusieurs pistes, ça fourmillait de bonnes choses mais tout semble au final assez vain.

Bien entendu, le casting est exceptionnelle. On pourra pester sur le côté assez anecdotique du temps de présence de la majorité des acteurs cités sur l'affiche mais le duo : Bill Murray (Monuments Men, Un jour sans fin, etc), Adam Driver (L'homme qui tua don quichotte, Logan lucky, etc) fonctionne tellement bien qu'on ne boude pas son plaisir. Tilda Swinton ( Okja, Doctor Strange, etc) est également très présente et aussi classe que drôle.
Niveau musique, la bande son est majoritairement constitué du morceau The Dead don't die de Sturgill Simpson mais on retrouve aussi quelques compositions de SQÜRL particulièrement bien venues.

Globalement, j'aurais pu adorer ce film s'il ne se terminait pas en queue de poisson. Pire, il finit sur un monologue d'une lourdeur abyssale qui, non content d'expliciter tout ce que l'on avait pu comprendre par la simple force des images au travers du film nous réexplique juste que les films de Zombie sont une métaphore de notre société de consommation, une métaphore connue des amateurs du genre depuis la nuit des morts vivants et ça date quand même de 68.
Bref, je ne m'explique pas ces lourdeurs finales mais elles nuisent sans l'ombre d'un doute à la qualité globale de l'ensemble. Il y aura surement des philosophes pour m'expliquer que l'important c'est le voyage pas la destination, croyez moi, quelque soit le voyage si c'est pour finir pas s'enterrer à troufignon-les-oies vous serez déçu.
Pour conclure, vous l'aurez compris, à mon sens on passe à côté d'un grand film. Si l'ensemble reste plaisant à regarder (et c'est toujours à des lieux d'un truc comme Hellboy en terme de qualité), la déception n'en est que plus grandes lorsqu'on réalise que tout ça ne mène à rien (ce qui pourrait être le sous-texte du film mais ça ne me semble pas une façon viable de le faire).
Bref, par curiosité et sans grande attente, le film vaut le coup d'être vue mais guère plus.
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