Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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jeudi 17 octobre 2013

La vie d'adéle

Il y a plus de 3 ans maintenant, l'on m'avait prêté "Le bleu est une couleur chaude" une bd plutôt girly mais qui m'avait marqué par sa grande sensibilité. Je ne fus pas surpris d'apprendre qu'une adaptation en film avait été faite, j'étais surtout curieux de voir le résultat surtout lorsque celui-ci remporte la palme d'or. A tort ou à raison, c'est ce que nous allons essayer de voir.



Date de sortie: 9 octobre 2013
Durée: 2h 59min
Réalisation: Abdellatif Kechiche
Casting: Léa Seydoux, Adèle Exarchopoulos, Salim Kechiouche
Genre: Comédie dramatique
Nationalité: Français

Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement 

Synopsis:
Adèle est une fille comme les autres, mais sa vie se compliquera le jour où elle réalisera qu'elle est amoureuse d'une autre fille. Celle-ci l'aidera à se trouver et à se construire.


Critique:
Note: Pour commencer cette critique, j'aimerais bien dire quelques mots sur le "interdit aux moins de 12 ans". Car le film contient de très longues et détaillés scènes de sexe lesbien, j'avoue ne pas comprendre la logique (autre que financière de ne pas vouloir saborder le film) de ne pas l'avoir interdit au moins de 16. Est-ce qu'il est moins "traumatisant" pour les enfants de voir du sexe lesbien que du sexe Héthéro? Je reste perplexe. Je ne dis pas qu'il fallait forcément interdire ce film, je ne comprends juste pas pourquoi il a clairement eu un passe droit en comparaison d'autre du même genre.

Tant qu'a être dans la digression, j'aimerais donner mon avis sur l'adaptation. On remarquera d'ailleurs
que le réalisateur s'est affranchi du nom de l'oeuvre originale, un choix intéressant qui montre clairement sa volonté de se distinguer. Un choix honorable également car, soyons clair, le lien est vraiment ténu entre la BD et le film. Là où la BD était subtile et dramatique, hanté par le spectre de la mort, le film est cru et bien moins dur. Sans l'ombre d'une hésitation, je préfère la BD qui m'avait profondément touché et que je recommande fortement, même si je n'en retire pas les qualités du film dont je vais vous parler maintenant.
La vie d'Adéle est le cinquiéme film d'Abdellatif Kechiche découvert par le grand public grâce à son deuxième film "L'esquive". Pour ma part, je n'ai jamais vu aucun de ses films, mais si j'en juge aux images que j'avais pu voir de "l'esquive" à l'époque, c'est un cinéaste qui posséde une certaine patte, un cinéma très ancré dans le réel. En fait, nombreux moments du film m'ont évoqué le très bon "Entre les murs" qui avait déjà cet aspect très documentaire sur l'éducation. Kechiche film au plus prés des corps, mais surtout des visages, traquant jusqu'à la plus subtile expression. En dehors de ce "cinéma vérité" le réalisateur sait aussi apporter de la fraicheur et de la poésie, il a un certain talent pour la mise en scène à l'image de cette façon d'habiller son image de petite touche de bleu(pour évoquer le personnage d'Emma), ou de cette jolie première rencontre entre les héroïnes en son diégétique (c'est à dire que les personnages entendent aussi bien la musique que les spectateurs), où de la scène plus intime qui la suit. Indéniablement le réalisateur est talentueux, et sa méthode de pousser à l'improvisation des dialogues donne beaucoup de réalisme et de naturel au scène. Les deux actrices sont remarquables, Léa Seydoux est parfaite autant lorsqu'elle joue les gros dur que lorsqu'elle laisse ressortir sa fragilité, et Adèle Exarchopoulos est touchante de vulnérabilité.
Malgré toutes ses qualités je ne peux m'empêcher de m'interroger sur certains des choix du réalisateur et surtout sur celui de montrer une sexualité aussi frontale et pesante. Car, non content de tout montrer, il le fait pendant longtemps. C'est d'ailleurs cette longueur qui me choque (plus que les scènes ou la nudité elle même) car elle parait tellement gratuite qu'elle en a même déclenché l'hilarité de plusieurs spectateurs dans la salle. Et je doute franchement que ce fut le but. J'ai déjà parlé de l'adaptation, mais ce que je n'ai pas dit c'est que les fins des deux oeuvres n'ont rien en commun. En effet si "le bleu est une couleur chaude" est clairement une histoire auto conclusive, "la vie d'Adéle" au contraire appelle à une suite et le réalisateur ne s'en cache pas. Un choix qui donne à la fin du film un goût de trop peu, de tout ça pour ça, on se demande la nécessité d'avoir pris 3h pour raconter si peu. Certes, c'est suffisamment bien fait pour que les 3h ne se sentent pas trop (et de ma part c'est un énorme compliment) mais tout de même. Je ressors donc de ce film avec un avis mitigé, certes il y a beaucoup de talent et ça vaut la peine d'y jeter un oeil, mais ça reste une version abâtardie de l'oeuvre originale, inutilement longue. Une palme d'or? pas convaincu.



Conclusion:
Si le film à d'énorme qualité en terme de réalisation et d'interprétation, il m'a toutefois déçut par sa longueur et sa sexualité trop présente à mon goût (et dieu sait que c'est en général plutôt un argument positif pour moi ;D). Un bon film avec de grandes actrices, une mauvaise adaptation, une palme d'or discutable.

2 commentaires:

  1. Quand on ne sait pas critiquer, on ne critique pas. Et quand, de surcroît, le texte contient des fautes d'orthographe et de français, cela laisse des doutes sur la qualité de son message...

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  2. Le texte à des fautes et c'est regrettable. Je n'ai malheureusement pas le temps de relire et corriger. C'est dommage, mais c'est un choix, ceux que ça dérange trop peuvent aller voir ailleurs, ce ne sont pas les sites de critiques qui manquent. Quant au reste, c'est une rhétorique tellement pauvre qu'elle ne mérite que le mépris, dont acte.

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