Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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vendredi 13 juillet 2018

Sicario, la guerre des cartels

En 2015, j'avais beaucoup apprécié Sicario de Denis Villeneuve. Le film se suffisait à lui-même et je n'avais jamais imaginé en voir un jour une suite, c'est pourquoi j'étais vraiment curieux de voir de quoi il s'agissait, d'autant que la bande annonce était plutôt inquiétante...





Date de sortie : 27 juin 2018
Durée : 2h 03min
Réalisateur : Stefano Sollima
Casting : Benicio Del Toro, Josh Brolin, Isabela Moner
Genres : Thriller, Action
Nationalités : Américain, Italien

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis:

Pour en terminer face à une situation devenu intenable avec les cartels mexicain le gouvernement Américain décide de donner carte blanche à l'agent fédéral Matt Graver. Celui-ci fait une fois de plus appel à l'implaccable Alejandro ravie de trouver enfin l’occasion de se venger du baron de la drogue Reyes. Le plan est simple, enlever Isabela, la fille du baron, et provoquer une nouvelle guerre des cartels. Mais rien ne se passera comme prévu et les deux hommes verront les fondements même de leur existence ébranlés.

Critique :

Pour commencer, un petit mot sur la bande annonce. Sans surprise, c'est une honteuse trahison du film. En gros, elle condense toutes les scènes d'actions d'un film de 2h. Alors oui, ces scènes existent mais Sicario est tout sauf un film d'action, bref...
Sicario, la guerre des cartels est le troisième film de Stefano Sollima. Un réalisateur surtout connu pour son travail sur l'excellente série Gomorra mais dont j'ai pu vous parler pour son deuxième film : Suburra. Retrouver le scénariste Taylor Sheridan (Sicario, Wind River, etc) avec un réalisateur de ce calibre, c'était une promesse plutôt séduisante. Et une promesse en partie tenue, car on retrouve bien l'ambiance si particulière de Sicario avec son mélange de film de guerre et de thriller dans un monde particulièrement sombre. La franchise a aussi su évoluer car elle se montre plus impressionnante dans ses scènes d'actions même si le scénario ne se montre pas plus exigeant pour autant.
Au contraire, j'aurais même tendance à le trouver un peu plus paresseux notamment sur la partie de l'histoire concernant Isabela Reyes. On se retrouve ainsi avec le bon vieux poncif de la princesse à sauver et c'est plutôt agaçant. D'autant plus que heroine du premier film a ici totalement disparu et qu'aucune femme n'a vraiment de rôle actif dans l'histoire. On se retrouve pépouze entre couille pour un film ou chacun va pouvoir montrer sa grosse testostérone. En temps normal ça ne m'aurait pas forcément gêné mais par comparaison avec le premier (même si l’héroïne subissait plus qu'autre chose, j'avoue) et avec l'ajout de la princesse à sauver, c'est une sacrée regression
A tout ça, j'ajouterais des deus ex machina plutôt violent sur la fin qui finissent de décrédibiliser un scénario qui n'en demandait pas tant.
Bref, vous l'aurez compris, si d'un point de vue réalisation et ambiance ce deuxième opus tient ses promesses, niveau scénario on s'approche plus d'un énième téléfilm.
Niveau casting, le film repose surtout sur le duo Benicio Del Toro (Star wars : le dernier Jedi, Savages,etc), Josh Brolin (Deadpool 2, Avé César, etc), leurs personnage sont plutôt cool et c'est un plaisir de voir ses deux grands se donner la réplique. Si son personnage a très peu d’intérêt, il faut avouer que Isabela Moner se débrouille vraiment bien (et on hallucinera de savoir que l'actrice va bientôt jouer Dora l'exploratrice dans le film éponyme ).
Pour finir, un petit mot sur la musique, elle est très prenante mais peut-être un peu moins subtile que pour le premier opus. Jóhann Jóhannsson n'a pu s'occuper de la bande son cette fois puisqu'il est décédé, le film lui est d'ailleurs dédié, son travail apportait un plus considérable sur le premier film.
Pour conclure, même si je n'ai pas passé un mauvais moment devant le film, je dois reconnaître ma déception. Une suite semble envisagé, j'espère que son scénario sera plus travaillé.


Conclusion :

Si l'ambiance reste prenante, ce deuxième Sicario se révèle un peu décevant par son classicisme et la faiblesse de son scènario.


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