Flashback:
Et ouais, j'ai fais la groupie |
Que puis-je vous raconter de la journée? En fait pas grand chose car nous avons cette fois revu entièrement la méthode Vogler, je n'ai donc pas appris grand chose, même si ça m'a permit d'éclaircir quelques points. Bref, ça ne sert à rien que je vous explique, mieux vaut pour vous lire le livre. Je vais à la place m'attarder sur une notion très intéressante qu'il a développé aujourd'hui et revenir sur une anecdote.
Aujourd'hui, presque en préambule, Vogler nous a expliqué sa définition d'une scène. Pour toute personne ayant étudié le cinéma, une scène c'est une unité de lieu, de temps ou d'action. Mais Vogler à une vision plus intéressante(qu'il tient d'une de ses anciennes productrices)
"Une scène, c'est un contrat entre deux personnes." ("a scene is a deal")
ça semble vague, mais une fois expliqué, la notion prend tout son intérêt.
Une scène va voir deux individus se rencontrer et apprendre à interagir ensemble. A la fin de la scène, leur relation aura évolué, ils seront arrivé à un nouvel accord (qu'il soit devenu ami ou ennemi). Bien entendu, il ne s'agit là que d'un exemple qui se décline selon les situations mais l'application pratique c'est que: au moment où la situation est remise en question, on change de scène.
L'intérêt de cette définition comparé à celle plus classique de l'unité de lieu/temp/action, c'est qu'elle permet de terminer plus facilement sa scène, et de ne pas être tenté de la faire durer sans raison.
Voilà pour la notion, et maintenant l'anecdote:
Darren Aronofsky est un grand fan du travail de Vogler et lui a demandé de l'aide pour le script de "The Wrestler." L'une des modifications apporté par Vogler concernait la fin ATTENTION SPOIL lors de la rencontre finale entre Randy et Cassidi, Vogler faisait remettre en question la vie de la strip teaseuse par Randy. Une scène de dialogue où il lui faisait comprendre que sa vie à elle n'était pas mieux que la sienne, et qu'ils n'avaient finalement aucun avenir ensemble.
Si vous avez vu le film, vous savez que celui-ci ne se termine pas exactement comme ça, en fait, à la grande surprise de Vogler Aronofsky à préféré faire passer le message par l'image de façon plus simple et plus franche. A la réflexion, Vogler préfère aussi cette fin à la sienne, car il avait fait une fin bouclée, comme préconisé par sa méthode, alors qu'Aronofsky propose une fin ouverte quelque chose de très rare et peu prisé dans le cinéma Américains(mais que Vogler apprécie particulièrement, même si ça ne correspond pas vraiment à sa méthode.)
Pour finir, Vogler a avoué travailler sur le nouveau Aronofsky: Noé, et nous promet quelque chose de spectaculaire qui n'aura rien à voir avec ce qu'on connaît des adaptations de la bible. J'avoue avoir hâte
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, il est temps d'aller dormir pour être en forme pour le dernier jour.
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