Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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samedi 19 mai 2012

Babycall, le téléphone pleure quand elle ne vient pas

Ce n'est pas innocemment que je suis allé voir ce film, j'aime beaucoup les films nordique, j'en avais entendu une très bonne critique, la bande annonce était intrigante et j'avais envie de quelque chose d'un peu différent. M'en a-t-il bien pris, c'est ce que nous allons savoir.







Date de sortie:  2 mai 2012 (1h 36min)
Réalisé par: Pal Sletaune
Casting: Noomi Rapace, Kristoffer Joner, Vetle Qvenild Werring
Genre: Thriller, fantastique
Nationalité: Norvégien


Synopsis:
Fuyant un ex-mari violent, Anna se réfugie avec son fils Anders dans un nouveau logement. Elle essaye tant bien que mal de retrouver une vie normale lorsqu'un jour, elle capte dans le babyphone qu'elle utilise pour surveiller le sommeil de son fils, les cris d'un autre enfant.



Critique:
Une chose importante à noter concernant Babycall, c'est qu'il s'agit d'un film fantastique. C'est d'ailleurs en l'apprenant que j'ai eu envie d'y jeter un oeil. Toutefois, il ne s'agit pas d'une forme habituelle de fantastique, puisqu'on ne le voit pas, il n'y a aucun effet spécial, mais c'est une clé importante pour bien apprécier le film.
Quitte à faire des précisions, je peux également ajouter dés maintenant que Babycall ne plaira pas à tout le monde. Le sujet est dur, le traitement est froid et la réalisateur fait le choix de ne rien faciliter au spectateur contrairement à ce à quoi la production américaine nous a habitué. Au sortir de la salle il y aura donc deux réactions possible 1) "j'ai rien compris"  2) "Y a quand même un truc que je pige pas".
Pour autant, le film est loin d'être mauvais, même si on est en droit de se demander s'il n'y a pas une forme de fumisterie dans cette histoire, si le réalisateur ne triche pas un peu facilement avec nous. Je ne pourrais malheureusement m'attarder sur ce point sans spoiler honteusement le film, je m'en abstiendrais donc, mais la question reste.
Ce petit aparté étant fait je peux commencer plus sereinement cette critique.

Le point fort de Babycall, c'est son ambiance. Avec presque rien, le réalisateur réussit à instaurer un climat de tension qui laisse le spectateur toujours sur la brèche. On ne peut s'empêcher de trembler pour cette mère qui essaye de reprendre pieds tant bien que mal et pour cet enfant et ce qu'il doit subir. L'interprétation de Noomi Rapace, qui n'est pas sans rappeler celle de Lisbeth Salander dans le premier Millenium est une fois de plus remarquable. Elle maîtrise vraiment cet état de faiblesse proche de la démence qui fait ressortir le coté désespéré du personnage. Le jeune garçon se débrouille également plutôt bien même si son rôle est moins compliqué. D'un point de vue réalisation, rien de grandiloquent, nous sommes dans la froide efficacité nordique, la caméra sert l'histoire, ni plus ni moins.
Bref, le film est à recommander aux aventuriers du cinéma car c'est un mélange de genre intéressant est vraiment efficace (le temps passe étrangement vite) mais à éviter aux spectateurs plus "casual"(en langage de jeux vidéo ça signifie "qui n'a pas envie de se pendre la tête").



Conclusion:
Un film intéressant par ses parti pris (la non accessibilité en premier lieu) mais qui ne plaira pas au plus grand nombre. Pourtant le sujet est intéressant, le climat de tension maintenu tout du long et Noomie rapace remarquable.


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