Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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vendredi 13 août 2021

Jolt

Est-ce que j'ai regardé Jolt parce que j'étais convaincu que c'était un film avec Charlize Theron ? Peut-être. En tout cas, maintenant que je l'ai vu et que je sais que ce n'est pas le cas, vous n'échapperez pas à la critique.



Date de diffusion : 23 juillet 2021
Durée :  1h31
Genre : action
Réalisateur : Tanya Wexler
Casting : Kate Beckinsale, Stanley Tucci, Bobby Cannavale, Laverne Cox

Nationalités : états-unis


Synopsis:

Depuis son plus jeune âge, Lindy est affligée de crises de violence incontrôlables. Après avoir tout essayé pour garder son sang froid, elle pense avoir enfin trouvé le salut dans les bras d'un beau comptable. Malheureusement celui-ci se fait assassiner du jour au lendemain entrainant Lindy dans une traque acharnée à l'assassin.

Critique:


Contre toute attente, Tanya Wexler n'en est pas à son premier film. Une information qui ne sautait pas aux yeux en regardant Jolt. La réalisation n'est pas extraordinaire, admettons, mais rarement j'ai vu une utilisation des décors aussi piteuse. C'est simple, ils sont tellement visible que je me suis cru dans un remake américain de Dogville (ou plus simplement dans une mauvaise sitcom). Tout respire le carton pate. On pourrait presque croire que c'est volontaire tellement c'est flagrant. Comme cette scène de baston où on croirait que Kate Bekinsale a été remplacé par Vin Diesel de dos avec une perruque. Et pourtant le film n'est pas parodique, il est tristement sérieux. Entendons nous bien, il y a de l'humour, certaines répliques sont même assez drôles, mais il n'y a pas de second degré, c'est basiquement l'histoire d'une femme incontrôlable qui cherche à venger la mort d'un homme qu'elle connait depuis 2 jours. Et pour tout dire, le film aurait pu avoir un intérêt s'il s'était vraiment tenu à ça, mais l'histoire est à mes yeux bien plus bête (voir spoiler plus bas si vous le souhaitez) et c'est vraiment regrettable.

Avec de l'action mieux chorégraphié, plus de décalage et surtout en assumant le côté John Wick de l'héroïne, Jolt aurait pu être un film d'action de référence. Mais là, ce n'est même pas un bon téléfilm.

Niveau casting, il n'y a malheureusement pas Charlize Theron, mais je dois reconnaitre que Kate Beckinsale (Underworld, Total Recall le remake pourri, etc) est plutôt bien mise en valeur et son personnage est très attachant. Stanley Tucci (Spotlight, Hunger Games, etc) est plutôt cool en médecin douteux mais aurait mérité plus de temps d'écran. Bobby Carnavale (Mr Robot, the irishman, etc) fait un gentil flic acceptable mais sans beaucoup de saveur. La bonne surprise, c'est de retrouver Laverne Cox que j'avais adoré dans Orange is the new black et qui aurait mérité qu'on s'attarde un peu plus sur son personnage.

Voilà, pas grand chose à dire de plus, entre l'introduction poussive, le twist final pourri, la fin qui appelle directement à une suite prouvant qu'on est plus sur une série qui ne s'assume pas que sur un film et le manque de maitrise de la réalisation, il y a vraiment peu de raisons de conseiller ce film. Je dirais donc juste que j'ai apprécié la relation entre les personnages et que le caractère atypique du personnage principale fait mouche. Sauf à être fan inconditionnel de Beckinsale, il y a peu de raison qui justifient le visionnage.



Conclusion :

Un pilote de série sans maitrise, qui vaut surtout pour le jenfoutisme de l'héroïne poussé à un niveau épique (la scéne de la nurserie OO )



Le film aurait pu être un bon film "féministe" en s'appropriant un cliché masculiniste (le héros torturé qui venge la mort de sa femme) Mais il a fallut que le film se croit intelligent avec ce twist final téléphoné et lamentable : le petit ami idéale était en fait un manipulateur. Un poncif grotesque qui vole son pouvoir à l'héroïne. De puissante icone vengeresse, elle devient une pauvre femme manipulée. C'est grotesque et triste car elle m'était sympathique cette Lindy et il y avait de la noblesse dans sa cause. Pourquoi fallait-il l'en déposséder, pour faire croire que le film a un scénario ? Il n'en a pas plus avec cet effet de manche, bien au contraire, il se trouve ainsi dépossédé de tout intérêt et prouve qu'il n'est qu'une coquille vide.


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