Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

vendredi 26 février 2021

Demon catchers

C'était une des nouveautés Netflix de 2021, peu de temps après le très bon Sweet Home (et le discutable Alice in borderland) est-ce que la Corée va à nouveau marquer les esprits avec une série ?




Diffusion Netflix : Janvier 2021 
Durée : 10 x 60min 
Genre : Fantastique, Action
Titre original : Gyeongiroun Somun
Création : Ji-na Yeo
Casting : Jo Byeong-gyu, Yoo Joon-sang, Yum Hye-ran
Nationalité :Corée Du Sud

Chaîne d'origine Netflix


Synopsis :


Il y a 7 ans, So-Moon fut le seul survivant d'un accident de voiture ayant emporté ses parents. Devenu adulte, le destin le poussera à faire la rencontre d'un étrange groupe de chasseur de démon qui deviendront sa nouvelle famille et l'aideront à affronter un passé plus sombre qu'il n'y parait.


Critique :

La première chose qu'il faut dire sur Demon Catchers c'est que la série est très mal vendue. Que ce soit

les visuels, la bande annonce, le générique ou même le pitch, rien ne permet vraiment de prendre la pleine mesure de ce qu'est Demon catchers. En effet, si les premiers épisodes commencent à peu près comme une série fantastique classique de "combat contre le mal", l'histoire évolue très vite vers quelque chose de beaucoup plus concret. Demon catchers se révèle au final plus proche d'un polar nordique avec ses manipulations politiques et ses crimes crapuleux que de Buffy contre les vampires.

Pour autant, et c'est à la fois sa force et sa faiblesse, la série est assez inclassable et très loin d'être formatée. 


Dans les défauts, je noterais par exemple que les épisodes ont tendance à tirer en longueur. Dès le premier épisode par exemple le spectateur est noyé sous les informations car la série développe trop de chose pour un seul épisode (passé des personnages, situation de la famille et des amis de So Moon, situation des Chasseurs, mise en place d'un méchant, passage de flambeau, etc). L'autre point faible, à mon sens et probablement dans une perspective occidentale, est un humour plutôt lourd et enfantin en complet décalage avec le sérieux de l'intrigue. Pour autant, grâce à la richesse de ses intrigues, un traitement original des personnages (le rapport entre le héros et ses grand parents ou ses amis qu'on voit peu dans nos séries), les valeurs positives qu'elle défend et des scènes d'action plutôt réussie Demon catcher réussi à capter l'attention du spectateur.

Scénaristiquement, on ne criera pas au génie, c'est assez classique mais la trame et ses enjeux sont suffisamment bien construit pour être passionnant. La partie la plus faible concerne plutôt l'aspect fantastique de la série, on se demande parfois si les scénaristes y ont vraiment réfléchi tant les règles semblent aléatoires.

Niveau casting, je ne connaissais personne mais ils sont plutôt bien choisit si l'on réussi à faire l'impasse sur le jeu outrancier lors des scènes de comédie.

Dans l'ensemble et malgré nombreux choix qu'on pourra trouver regrettable, la série se révèle vraiment plaisante et on se prend à se demander comment une deuxième saison pourrait développer cet univers.

.



Conclusion:

Si la série est inégale, ça n'en reste pas moins une bonne surprise.

mercredi 24 février 2021

Cobra Kai Saison 3

Bon, j'ai tardé un peu pour cause de relecture de livre mais voici enfin la critique de la saison de Cobra Kai sortie cette année.


Première diffusion : 1er janvier 2021 sur Youtube premium 
Durée : 10 x 27min 
Genre : Drame, Arts Martiaux, Action
Création : Josh Heald, Jon Hurwitz, Hayden Schlossberg
Casting : Ralph Macchio, William Zabka, Tanner Buchanan

Nationalité U.S.A.


Note : attention cette critique vous spoilera les saisons précédentes.

Synopsis:


Tandis que Miguel lutte entre la vie et la mort suite à sa chute, Kreese poursuit la transformation de son ancien Dojo. De leur côté, Johnny et Daniel essayent de se reconstruire pour faire face aux récents bouleversements.



Critique :

Si vous lisez cette critique, j'imagine que vous avez déjà vu les précédentes saisons, je ne reviendrais
donc pas sur les qualités globales de la série, le niveau se maintien et il n'y a pas d'énormes changements.
Après le dernière épisode spectaculaire de la saison 2, la saison 3 reprend donc sur des situations un peu choc qui remettent profondément en question la vie des personnages. Miguel va peut-être mourir, Roby risque de finir ses jours en prison, Johnny a le sentiment d'avoir encore échoué et Daniel risque de tout perdre.
Cette saison est clairement une saison de transition, les héros vont devoir se remettre en question afin de surmonter les défis qui leur font face.
Une fois de plus, la série se replongera dans son lore et si les références appuyés à Karaté Kid 2 pourront faire sourire, d'autres, bien plus parlantes permettront aux personnages d'évoluer. 
L'univers de la série s'enrichie aussi en sortant pour la presque première fois de la ville ou se déroule l'action. Un petit passage au Japon qui dépayse un peu et décloisonne la série.
Lory continuera également à prendre de l'importance et son antagonisme avec Samantha risque de faire des étincelles pour un moment. On s'étonnera de voir que la saison fait la part belle à Kreese et fouille la psychologie du personnage.
 La série pousse donc son concept jusqu'au bout en essayant de voir si ce sinistre personnage a lui aussi droit à la rédemption.
Globalement, la saison était plutôt bonne avec quelques interactions très réussie (le rapprochement forcé Johnny/Daniel) par contre, la série est prévue pour durer 6 saisons et je vois mal comment la série pourrait aller au-delà de la saison 4 sans tirer sur la corde.
Une chose est sûre le cliffhanger de cette saison, s'il n'est pas aussi marquant que celui de la saison 2, donne clairement envie de voir la suite donc vivement 2022.


Conclusion :

La qualité de la série reste constante mais on pourra regretter un manque de renouvellement, il ne faudrait pas que la série s'endorme sur ses lauriers.

vendredi 12 février 2021

Star wars REBELS

Comme nous avons Disney + pour encore quelques mois grâce à Free, nous essayons d'essorer un peu le catalogue. L'occasion ou jamais de nous plonger dans la série Rebels revenu au goût du jour suite à la deuxième saison de Mandalorian.




Date de diffusion : 2014 - 2018 
Durée : 4 saisons de 75 x 22min 
Genre : Aventure, Fantastique, Science fiction, Animation
Création : Simon Kinberg, Dave Filoni, Carrie Beck
Casting vocal : Vanessa Marshall, Taylor Gray, Freddie Prinze Jr.
Nationalité : U.S.A.

Chaîne d'origine Disney XD US


Synopsis :

Avant que la Résistance ne s'organise, n'existaient que des petites cellules éparses disséminées au travers de l'univers. Découvrez l'histoire de celle de Hera, Kanan, Zeb, Sabine, Chopper et leur nouvel allié : le jeune Ezra puissamment lié à la force. A leurs côtés découvrez les origines de la Résistance et comment elle s'est structurée après la guerre des clones pour pouvoir résister à l'Empire.



Critique :


Star Wars Rebels
est une série animé tout public qui se situe après la série Clone Wars et entre les films Star Wars La Revanche des Sith (Episode III) et Star Wars Episode IV. Elle se situe également tout juste avant Rogue One, et quelques années avant Mandalorian. 

La série est destinée au grand public, elle cible les enfants mais se donne les moyens de plaire aux adultes. Ainsi, si l'on ne voit jamais une goute de sang et si les personnages ne meurent jamais vraiment à l'écran, on pourra assister au fil des épisodes en hors champ à des décapitations, de la torture, et tout un tas d'événement vraiment choquant et mature. Les adultes comprendront très bien de quoi on parle et pourront savourer la noirceur sous-jacente de la série pendant que les plus jeunes pourront se contenter d'apprécier ce qu'ils voient vraiment à l'écran.

Si les histoires sont plutôt fun et dynamique, cela n'empêchera pas la série d'acquérir une véritable

profondeur et de participer au développement de l'univers Star Wars. Il est d'ailleurs important de mentionner que Carrie Beck et Dave Filloni qui écrivaient et produisaient la série supervisent aujourd'hui Mandalorian. Ce n'est donc surement pas sans raison qu'on a pu voir apparaitre des seconds rôle de Rebels dans Mandalorian, on peut même espérer voir se dénouer dans la série des intrigues laissés ouvertes dans Rebels.

J'imagine que tous les gros fans de Star Wars ont déjà vu Rebels mais si ce n'est pas le cas, sachez que vous y retrouverez nombreux personnages iconiques ainsi que d'énormes clin d'œil aux films. Des petits plus qui renforcent une série déjà solidement construite. Si les épisodes s'enchainent sans se ressembler, proposant infiltrations, chasses au trésor, combats spatiaux, etc, elle se repose surtout sur une équipe de personnages très solide. En peu d'épisode, on découvre et apprend à aimer ces personnages complémentaires et très différent. Le duo de jedi Kanan Ezra est loin d'attirer toute l'attention, on savourera autant voir plus la pilote de génie Hera, la mandaloriene à l'art explosif Sabine, la grosse brute au grand cœur Zed ou le plus teigne des Droids : Chopper. Et je ne parle même pas de la pléiade de personnages annexe développé comme les clones, Hondo ou Fulcrum. On retrouvera également tout ce qui fait le charme de la saga : la force, le côté obscur, les duels de sabre, les affrontements dans l'espace, la lutte contre l'oppression, etc. A noter que les menaces que devront affronter les héros sont également très sérieuses, l'Inquisiteur est ultra charismatique et d'autres grands méchants iconiques de la saga feront également des apparitions savoureuse (même si on pourra regretter une grosse trahison de la continuité concernant l'un de ces méchants qui ne devraient pas pouvoir apparaitre)


Bien sûr, ça reste du Star Wars avec ses forces et ses faiblesses, ça n'entrera donc pas au panthéon des séries bien écrites mais ça n'en reste pas moins un divertissement efficace et tout public.

Les 4 saisons sont de niveau équivalent, la fin de la série offre une conclusion plutôt satisfaisante, d'autant qu'elle ne sombre pas dans l'angélisme. Au fil des épisodes les personnages devront faire face à de véritables sacrifices pour réussir à défaire l'empire et sauver les opprimés. 

Je ne dirais pas que c'était une surprise, car j'entend parler de la série depuis un moment, mais j'avoue que j'ai pris beaucoup de plaisir à binger les épisodes. Les images sont superbes et certaines scènes d'action n'ont rien à envier aux films. J'ai clairement pris plus de plaisir à regarder ces épisodes que la dernière trilogie. 

Bien entendu, tout n'est pas parfait, on pourra pester sur certains problèmes de continuité et certaines facilités mais honnêtement au vu du divertissement proposé et surtout du fait que la série est accessible aux enfants ça reste une production remarquable.




Conclusion :

Une excellente série tout public qui fait lien entre divers pan de la saga Star-Wars (La Revanche des Sith (Episode III) et La Guerre des Etoiles (Episode IV), Rogue One. Je pense que c'est particulièrement à voir si vous appréciez la série Mandalorian.

lundi 8 février 2021

Cobra Kai saison 2

Je n'allais bien entendu pas m'arrêter à la saison 1, je compte bien combler mon retard, alors voyons ensemble si la série tient ses promesses sur le long terme.


Première diffusion : 2019 sur Youtube premium 

Durée : 10 x 27min 
Genre : Drame, Arts Martiaux, Action
Création : Josh Heald, Jon Hurwitz, Hayden Schlossberg
Casting : Ralph Macchio, William Zabka, Tanner Buchanan
Nationalité U.S.A.

Synopsis:

Le dojo Cobra Kaï à réussi à remporter le tournoi de Hill-Valley mais de plus grands défis attendent désormais Johnny Lawrence s'il veut éviter de reproduire les erreurs du passé.

Critique :


Attention, je vais spoiler un peu la saison 1 pour pouvoir critiquer la saison 2, je vous invite donc à ne pas lire ce qui suit si vous n'avez encore rien vu.

La saison 2 reprend donc exactement là où la première s'est achevée, c'est à dire avec le retour du terrible John Kreese fondateur de Cobra Kaï et ancien senseï de Johnny Lawrence. L'un des enjeux de la saison sera donc de découvrir si notre héros à raison de laisser une seconde chance à celui qui a empoisonné son existence ou si comme le rabâche Daniel Larusso : Cobra Kaï ne changera jamais. Les scénaristes développent donc un peu plus la thématique de la seconde chance en utilisant des personnages toujours plus extrême.

Cette deuxième saison verra également le développement de nombreux autres personnages. On

s'intéressera un peu plus à Robby Keene (Tanner Buchanan) fils mal aimée de Johnny Lawrence et la tension que génère ses relations avec Daniel Larusso et sa fille Samantha ne fera que complexifier les rapports entre les personnages. Samantha (Mary Mouser) prend d'ailleurs beaucoup plus d'importance à partir de cette saison ce qui permet aussi de mettre en avant un nouveau membre du cast : Peyton List, dans le rôle de Tory Nichols, un personnage particulièrement bad-ass et dont le côté écorché vive me rappelle Faith (Eliza Dushku) dans Buffy. La rivalité entre ces deux personnages est conçu en miroir de celle entre Miguel et Robby au travers le conflit entre Dojo et leurs amours adolescentes. La série continuera aussi de développer les relations entre les autres membres des dojos tout en rajoutant d'autres personnages emblématiques. Ce n'est pas Game Of Thrones mais clairement l'univers se densifie. A noter que personnage de Hawk continue d'être intéressant d'autant que la série a pris le temps de développer ses traumas et qu'on ressent d'autant mieux ses décisions, aussi stupides puissent-elles être.

Petit soucis tout de même, les ficelles soap déjà utilisées dans la première saison sont à nouveau employées ici et exploitées jusqu'à l'usure. L'histoire, et surtout les relations entre personnages, repose beaucoup sur les mêmes ressorts. Comme dans un mauvais vaux-de-ville, les silence et les faux-semblants auront des conséquences toujours violentes. Une recette efficace mais qui lasse un peu à force d'être utilisée de façon systématique.

En dehors de ça, la série conserve la même énergie, on appréciera toujours la tendre mélancolie avec laquelle elle rend hommage à l'œuvre originale. L'épisode 6 de la saison est un modèle du genre et probablement le plus bel hommage qu'on puisse rendre à un acteur.

Si la saison m'a moins marquée, l'effet de nouveauté étant passé et les ficelles scénaristiques étant un peu trop appuyées, j'ai tout de même suivi l'histoire avec plaisir jusqu'à un épisode final absolument dantesque. Toujours une sympathique série feel good défendant de saines valeurs. 

Conclusion :

La surprise passé, cette deuxième saison peine à se renouveler et on commence à sentir la faiblesse des ficelles d'écritures. Pour autant le show reste agréable à regarder et le dernier épisode est particulièrement efficace.

vendredi 5 février 2021

The Expanse Saison 5

 La saison 5 de The Expanse s'est achevé mercredi. Je n'ai encore jamais eu l'occasion de critiquer cette série que j'apprécie pourtant énormément, il est donc temps de faire le point sur cette avant dernière saison de la série.




Diffusion sur Amazon Prime : décembre 2015 
Durée : saison 1, 4, 5 : 10 x 42min / saison 2,3 : 13 x42 
Genre : Drame, Science fiction, Thriller
Création : Mark Fergus, Hawk Ostby
Casting : Thomas Jane, Steven Strait, Cas Anvar
Nationalité : U.S.A.

Chaîne d'origine : Amazon Prime Video


Synopsis (saison 1) :


23éme siècle, l'humanité à conquis Mars et s'est répandu dans l'espace. Le temps a divisé les hommes en de nouvelles factions et Terriens, Martien et Ceinturien collaborent dans une tension constante. Dans ce climat de conflit larvée la disparition d'une riche héritière va entrainer un petit détective à parcourir l'univers pour percer un complot qui pourrait bouleverser l'espèce humaine.

Critique :

J'ai découvert The Expanse sur le tard avec la sortie de la troisième saison. J'ai dévoré les trois 

saisons et je suis devenu immédiatement fan. The Expanse est une grande série de Science Fiction et une série très moderne. D'une part, c'est une série éminemment politique puisqu'on y parle clairement de colonisation, de racisme, de lutte des classes, etc. Ensuite c'est une série engagée. Les personnages sont d'une diversité rare et ont découvre des modèles qu'on ne voit quasiment jamais à l'écran. Un personnage comme Naomi Nagata, par exemple, dont la force vient de sa sensibilité c'est extrêmement précieux. Même le personnage "principal" Holden est tout sauf un bourrin, c'est un idéaliste avec des valeurs d'humanisme pour lesquelles il ne transigent pas même en temps de crise. Enfin, c'est une série extrêmement bien produite et qui ne fait jamais cheap. Au niveau de l'histoire, la série est également passionnante et d'une grande richesse puisqu'on suivra en parallèle plusieurs fils narratifs permettant de comprendre la nature et les implications du complot. Si l'aspect thriller prédomine au débur avec l'enquête de Miller, la dimension politique et spatiale prendra de plus en plus d'importance avec les autres personnages. Enfin, la mise en scène est fabuleuse. Je ne parle pas seulement de la grande qualité des effets visuels et des designs mais aussi du soin apporté aux détails. Tout le travail pour nous faire ressentir l'absence d'apesanteur est en ce sens un bon exemple.


Niveau casting, il n'y a pas d'acteurs vraiment connu mais la série à su se reposer sur des profils vraiment marquant. Le plus expérimenté était surement Thomas Jane (White bird, Scott Pilgrim, The mist, etc) dans le rôle de Miller, un bon vieux privée à l'ancienne que Bogart n'aurait pas renié. L'autre "héros" de la série c'est surement Holden incarné par Steven Strait (10 000, etc) héros malgré lui au profil assez atypique, pas particulièrement charismatique mais très attachant. Impossible de ne pas citer Naomie Nagata joué par Dominique Tipper (The last girl, etc) personnage féminin fort et particulièrement moteur. Le genre de personnage qui illustre que la violence n'est pas le seul moyen d'être un héros. Enfin viennent Amos joué par Wes Chatham (TenetHungers gamesetc) le bourrin de service à la sensibilité à fleur de peau et Alex joué par Cas Anvar (Room, Argo, etc) figure médiatrice et sympathique du groupe. A ces quelques noms s'ajoutent pléthore de personnage comme l'incroyable Chrisjen Avasarala incarné par Shohreh Aghdaslhloo femme de poigne comme on en voit peu à l'écran et manipulatrice en diable.

Bref, les 3 premières saisons de la série étaient une véritable claque qui menait The Expanse aux panthéons des œuvres de SF, le genre qu'il faut absolument voir. La quatrième saison avait un peu calmé mes ardeurs. Si la qualité était toujours présente la saison faisait le choix de se concentrer principalement sur une planète ce qui faisait perdre à la série l'une de ses principales qualité à mon sens : le sentiment de gigantisme. Un peu comme si on réalisait une saison de Game of Thrones qui se déroulerait intégralement à Winterfell, ce serait frustrant. La saison 4 avait donc un côté huis-clos qui provoquait plus de frustration que de plaisir même si elle était riche en rebondissement (et qu'il y avait Burn Gorman que j'aime beaucoup). Ce qui nous mène enfin à la saison 5. 

Attention, à partir de maintenant ça va spoiler sur les saisons précédentes.

Après l'intermède que fut la saison 4 on peut enfin attaquer les choses sérieuses et retourner dans

l'espace. Le contraste est d'ailleurs poussé à son maximum car si les personnages étaient inséparable dans la saison précédente, ils sont cette fois éclaté aux quatre coins de l'univers, vivant chacun leurs propres aventures. On retrouve ainsi la diversité de ton qui faisait la richesse de la série à ses débuts. Mais étonament, cette saison est là encore une saison de transition. Elle correspond à ce moment inéluctable en fiction où les héros doivent faire le point sur leur vie pour pouvoir se jeter sans regret dans la bataille. On s'intéressera donc tout particulièrement à la vie privée de Naomie, Amos et Alex (Holden ayant déjà été suffisamment creusé comme cela). En parallèle de ça, les enjeux seront énorme avec la confirmation que Marcos Inaro sera le grand antagoniste de la série en tant que Guide autoproclamé des Ceinturiens. L'action ne manquera pas au fil des 10 épisodes et les conséquences de cette nouvelle guerre seront lourdes pour nos héros.


Visuellement, c'est toujours aussi impressionnant, la série a une façon très personnelle de filmer l'intérieur des vaisseaux, à ce titre les scènes à bord du Razorback sont particulièrement admirable.

Dans l'ensemble, peu de reproche sur cette saison, je regretterais tout de même que le plot de Naomie tire un peu trop en longueur et empêche de développer d'autres sujets. La guerre contre Marcos Inaro commence à peine lorsque la série se termine et on voudrait déjà être à la saison 6 pour savoir jusqu'où tout cela va nous mener. Les fans attachés au plot sur la protomolecule seront peut-être aussi frustré de voir que le sujet n'est quasiment pas exploité sur cette saison. Là encore, il faut voir la saison 5 comme une transition, après nous avoir gavé sur le sujet durant la saison 4, les auteurs prennent un peu de recul mais il est évident que la protomolecule et l'anneau seront des enjeux vitaux d'une dernière saison qui promet d'être explosive.

Sans conteste pour moi cette série est l'une des meilleurs série de SF et se place sans peine à côté d'un Babylon 5 (et 5 coudés au dessus d'un battlestar galactica) les fans du genre doivent absolument s'y pencher car elle fera partie des classiques.


Conclusion:

Avant dernière saison de la série, le rythme pourra parfois sembler un peu lent mais clairement les auteurs placent tout les éléments pour leur saison final qui promet d'être spectaculaire. 

lundi 1 février 2021

Cobra Kai saison 1

Cela fait quelques années maintenant que j'entend parler de Cobra Kai, la suite en série du film Karaté kid de 1984. Braqué de nature contre le principe des suites, des prequels et autre reboot (sans parler de l'exploitation de la culture 80) je n'avais jamais prêté attention à cette série et pourtant son nom revenait régulièrement. j'ai finalement craqué et laissez moi vous dire ce que ça vaut vraiment.



Première diffusion : 2018 sur Youtube premium 

Durée : 10 x 27min 
Genre : Drame, Arts Martiaux, Action
Création : Josh Heald, Jon Hurwitz, Hayden Schlossberg
Casting : Ralph Macchio, William Zabka, Tanner Buchanan
Nationalité U.S.A.

Synopsis:

Plus de 30 ans après sa défaite contre Daniel Larusso, Johnny Lawrence n'a toujours pas digéré son échec et celui-ci rythme toute son existence. Sa rencontre avec un ado en manque de figure paternelle va pourtant le mettre sur le chemin de la rédemption en le faisant revenir sur la voie du poing de Cobra Kai.

Critique :


Cobra Kai
est donc la véritable suite du film culte Karaté Kid réalisé en 1984 (et non le reboot de 2010 même si l'on retrouve Will Smith à la production des 2). On y suit principalement les aventures de Johnny Lawrence, le méchant du film original. On y découvre que, 30 ans plus tard, sa défaite retentissante lors du tournoi de Hill Valley l'a marqué si profondément que sa vie est devenue une succession d'échecs dont il n'arrive pas à s'extraire. On retrouvera donc les acteurs originaux du film, et la série se verra ponctué d'extraits qui serviront de flashback pour renforcer la psyché des personnages. Nul besoin d'avoir vu Karaté Kid pour apprécier la série et pourtant c'est un véritable plus car ce qui fait la force de Cobra Kaï c'est de raconter l'envers du décors.

Nous avons tous déjà vu des milliards de films comme Karaté Kid. Un jeune garçon mal dans sa peau

qui se fait harceler à l'école mais réussi à suffisamment prendre confiance en lui pour surpasser l'adversité et s'accomplir. On pourrait presque coller ce pitch sur Harry Potter. Mais l'intérêt de Cobra Kaï c'est de nous raconter l'histoire que nous ignorons. Comment on devient un harceleur, pourquoi, et quelles sont les conséquences ?

Derrière la blague, il y a un véritable propos de société et une véritable intelligence d'écriture. Cobra Kai démonte le cercle de la haine, la série illustre comment la vengeance, aussi légitime qu'elle paraisse ne fait qu'alimenter un feu qui consumera tout le monde sur son passage. Rien de bon ne nait de la violence et de la haine et c'est assez fort de montrer ça en parlant d'un sport de combat.

Au niveau de l'équipe créative, on s'étonnera de trouver des noms plutôt inconnu et au palmarès peu glorieux (American pie 4) et il faudra s'intéresser à l'ensemble de l'équipe d'écriture pour commencer à voir des profils plus intéressant comme celui de Jennifer Celotta (Malcolm, The Newsroom, Space force. the Office, etc). Cette équipe improbable réussi pourtant à construire une série bien huilée où se mélange film de combats, soap et comédie dans un ensemble très feelgood.

Une partie de l'intérêt de la série repose bien évidemment sur les personnages. On s'attachera immédiatement aux yeux de chien triste de ce looser magnifique qu'est Johny Lawrence. L'acteur n'a jamais vraiment brillé par sa filmographie mais il est très bien dans ce rôle d'américain moyen. On notera d'ailleurs une belle illustration des ravages du patriarcat et du masculinisme toxique, le personnage n'ayant de cesse de se débattre avec les concepts qu'on lui a fait entrer dans le crâne enfant et qui lui pourrissent la vie aujourd'hui. A ses côtés, Xolo Mariduena incarne le candide, l'ado innocent et plein de bonne volonté. Le duo fait des étincelles, la fraicheur de l'adolescent contrastant délicieusement avec l'aigreur de l'adulte. Le reste du casting est tout autant plaisant, on retrouvera bien entendu Ralph Macchio LE Karaté Kid et plusieurs personnages féminin bien campé comme Courtney Henggeler dans le rôle de sa femme, un personnage particulièrement positif, et Mary Mouser dans celui de sa fille plus bad-ass qu'on pourrait le croire.

J'en profite pour mentionner au passage la grande diversité de personnages que ce soit en terme de couleur de peau ou de morphologie, il n'y a guère que les genre non binaire qui ne soient pas représentés mas il faut déjà salué l'effort.

Visuellement, rien de très marquant, la réalisation est propre mais pas particulièrement signifiante. Toutefois les décors sont variés et les extérieurs bien choisie pour produire de belles images. On notera, évidemment, un foisonnement de combats variés et de qualités. 

J'ai donc assez peu de reproches à faire à cette première saison, (peut-être la temporalité un peu aléatoire parfois et des acteurs compétents mais pas exceptionnels) elle est redoutablement bien construite en miroir du film, on suivra donc la formation de Miguel jusqu'à son premier tournoi.  En parallèle, les scénaristes plantent les premières graines des péripéties à venir dans les prochaines saisons. Le cliffhanger du dernier épisode est très parlant en ce sens puisqu'il apporte une touche de noirceur que la série avait évité jusqu'alors en restant très feel good.

Les épisodes s'enchaine sans difficulté, c'est le genre de série qu'on prend plaisir à binger et on aurait tort de se priver. La semaine prochaine, je vous parle de la saison 2 pour voir si le niveau reste le même.



Conclusion :

Brillant. L'idée est aussi remarquable que sa réalisation. A travers les yeux de Johny Lawrence, les scénaristes illustrent le fait que nous sommes tous les héros de notre histoire et potentiellement le méchant de celle d'un autre. C'est drôle, émouvant, intelligent, une série feel good à voir absolument.