Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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vendredi 7 août 2020

Lucky strike

Le cinéma Coréen et moi, c'est une histoire d'amour, vous vous doutez bien que je ne pouvais pas passer à côté de ce nouveau venu. Les critiques se réjouissant d'un film "enfin" accessible n'étaient pas pour me rassurer mais j'étais tout de même curieux de me faire un avis.






Date de diffusion : 8 juillet 2020 
Durée : 1h 48min 
Genre : Thriller, Drame
Réalisateur : Yong-hoon KIM
Casting : Jeon Do-Yeon, Woo-Sung Jung, Seong-woo Bae
Nationalité : Sud-Coréen

Synopsis :

Séoul, de nos jours, un mystérieux sac d'argent va ébranler plusieurs destins qui n'avaient pas de raisons de se croiser. 

Critique :


J'ai dû le dire et le répéter un milliard de fois mais ce qui m'attire le plus dans le cinéma coréen qui arrive jusqu’à nous, c'est son manque de formatage.Loin des studios hollywoodiens, les réalisateurs ont su s'épanouir pour offrir quelque chose de différent. Tout n'est certainement pas bon à prendre mais cela nous a réservé quelques pépites comme : Old Boy, Memories of murder et d'autres jusque Parasite l'année dernière. Du coup, vous comprendrez que quand un critique essaye de me vendre le film en me disant en substance : "enfin un film comme les autres" cela me met un peu de travers. (Le pojnt : "Ce thriller jouissif désenclave pour de bon le cinéma du pays du matin calme de sa niche pour initiés. Merci « Parasite » ! Et aussi un peu Tarantino.")

Et pourtant, je peux comprendre cette remarque même si je n'en partage clairement pas l'enthousiasme.
En effet, à partir d'un roman de l'auteur japonais  Keisuke Sone, Yong-hoon KIM nous livre un premier film extrêmement bien produit où rien ne dépasse. Il n'y a pas place au hasard ici, tout est très carré, très lissé et ne sort surtout pas du moule. Ne vous attendez pas à être surpris, le suspens ne tient qu'a la narration à rebours, Lucky Strike est une sorte de Pulp Fiction coréen, la frénésie créatrice en moins.
Alors, certes, vous ne passerez pas un mauvais moment. La façon dont le film s'articule entretient l’intérêt du spectateur tout du long mais cela de façons très artificiel car l'histoire, finalement assez pauvre, s'achève de la façon la plus molle possible.  On pourra tout de même se réjouir que le film ne soit pas grand public au point de tout sur-expliquer. Pour autant, il n'y a rien d'insurmontable à comprendre, juste quelques subtilités, et encore.
Au niveau du casting, Je ne connaissais aucun des acteurs mais tous étaient très bon et les personnages sont globalement attachants. J'ai particulièrement apprécié l'un des personnages féminins qui prend de l'importance surtout sur la fin. Le personnage est plutôt moderne et c'est assez plaisant.
Niveau réalisation, c'est très propre. Il y a de très belles images mais rien de vraiment marquant. Il y a tout de même quelques bonnes idées comme l'entracte et sa logique mais c'est de l'ordre du détail et ça ne suffit pas à faire briller un film par ailleurs un peu long et terne.
Dans l'ensemble, vous l'aurez compris, Lucky Strike n'est pas un mauvais film, c'est un polar un peu original mais qui n'a rien de novateur et se révèle beaucoup trop lisse pour durablement marquer les esprits.




Conclusion :

Un bon film mais trop formaté pour avoir le charme des pépites qu'a pu nous apporter le cinéma Coréen.

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