Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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mercredi 19 août 2020

The king of Staten Island

Une petite critique cinéma à l'arrache, parce que j'ai beaucoup de retard dans mes critiques et que j'aimerais rester un peu dans l'actualité autant que possible. Bref, parlons du dernier Judd Apatow qui vient de sortir en salle.



Date de diffusion : 22 juillet 2020 

Durée : 2h 17min 

Genre : Comédie, Drame

Réalisateur : Judd Apatow

Casting : Pete Davidson, Marisa Tomei, Bill Burr

Nationalité : Américain


Synopsis :

Scott ne s'est jamais remis de la mort de son père lorsqu'il avait 7 ans. Il porte le fantôme de ce véritable héros sur les épaules comme une charge insurmontable qui le paralyse. Sa mère et sa sœur souffre en silence de son comportement mais elles ont besoin d'avancer et Scott va devoir aussi bouger s'il veut espérer se construire une vie.

Critique

Plus d'une fois j'ai eu l'occasion de mentionner Judd Apatow dans mes critiques pourtant, à l'exception de En cloque, Mode d'emploi,  je n'ai jamais critiqué ses films. Si je ne suis pas forcément un adepte, il faut reconnaître à ce réalisateur qu'il à une véritable patte, au point qu'on puisse trouver que des films ressemblent à du Apatow.

Alors, c'est quoi le style Apatow ? Ce sont des chroniques de vie douce amère, avec un humour parfois trash et qui se concentrent sur l'américain moyen (souvent blanc hétéro d'ailleurs). Par exemple, en France, Orelsan avec Comment c'est loin fait quasiment du Apatow. Il y a pas mal de choses qu'on pourrait donc reprocher au style Apatow. D'être un non style, déjà, parce qu'en terme de réalisation c'est plutôt classique. D'être faussement réaliste, ensuite, puisque ses histoires sont essentiellement des tranches de vie sans enjeux fort. Et enfin de ne pas être drôle, car le réalisateur prend un malin plaisir à être aussi triste que drôle. Mais c'est justement tout cela qui fait le charme d'Apatow,  des œuvres sensibles et humaines qui n'ont pas vocations à être spectaculaires mais seulement à nous émouvoir.

Les films d'Apatow semblent d'ailleurs souvent être personnel et ce petit dernier l'est tout particulièrement

puisqu'il est inspiré de la vie réelle de l'acteur principal Pete Davidson. En effet, ce jeune acteur surtout réputé pour ses sketchs dans le prestigieux show Saturday Night Live a perdu son père pompier dans les attentats du 11 septembre et il sentait le besoin de raconter cette histoire. Difficile de démêler le vrai du faux dans le film mais on retrouve beaucoup de points communs avec sa biographie connue (père pompier mort en service, mère infirmière scolaire, maladie de Crohn, trouble de la personnalité, etc). Une chose est sûre, Davidson est parfait dans le rôle, il est extrêmement touchant et d'une grande expressivité (il m'évoque beaucoup Steve Buscemi qu'on peut aussi retrouver dans le film)

Au niveau de l'histoire, rien d’exceptionnel, le personnage principal va devoir se prendre en main et on assiste à sa chute puis sa rédemption. C'est classique mais efficace et les deux parties sont aussi plaisante l'une que l'autre dans des genres un peu différent. Je tiens à signaler également la force de la séquence d'introduction. Probablement l'une des plus techniques du film à réaliser et qui expose sans un mot ce qui se passe au plus profond du personnage principal. Une séquence dont le spectre imprègne le reste du film autant que celui du père décédé du héros.

 Avec un beau casting, un humour cynique et subtil, une histoire touchante et une bonne bande son, Judd Apatow nous livre probablement l'un de ses meilleurs films et réussi à nous captiver pendant 2h17 sans rien montrer d'extraordinaire, juste en nous attachants à ses personnages et à leurs rapports conflictuels.


Conclusion:

Surement mon film préféré de Judd Apatow, une oeuvre d'une grande tendresse, Pete Davidson est très touchant dans son rôle de looser dépressif.

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