Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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vendredi 24 juillet 2020

BNA : Brand New Animal

C'est le dessin animé du moment sur Netflix et c'est surtout la dernière création du très réputé studio Trigger. Voyons ce que cela donne.





Diffusion sur Netflix : juillet 2020
Saison 1 : 12 x 23min
Genre : Fantastique, Science fiction, Animation, Humour
Titre original : Bī Enu Ē
Réalisation : Kazuki Nakashima
Casting Vocal : Yoshimasa Hosoya, Kaito Ishikawa, Gara Takashima
Nationalité Japon

Synopsis:

Transformé du jour au lendemain en Animhomme, la jeune Michiru décide de rejoindre Anima City, une ville où les Animhommes peuvent vivre en paix loin de la menace représenté par les anti-animhome. Là-bas, elle apprendra à découvrir ces créatures qu'elle ne connaissait que de nom mais aussi à se découvrir tout en faisant face à une terrible menace.


Critique :

Le studio Trigger je vous en ai déjà parlé dans ma critique de Promare, il s'agit d'ancien du mythique Studio Gainax (EVANGELION !!!!!! ) qui ont fondé leur propre studio. Ils se sont vite illustrés grâce à la série Kill la kill que je n'ai pas eu l'occasion de voir. Un studio de bonne réputation donc, mais que je connais assez mal même si cette deuxième incursion dans leur univers tend à me confirmer ce que j'avais déjà ressenti.
Car oui, une fois de plus rien n'est original dans ce dessin animé. J'ai l'impression d'avoir tout déjà vu mille fois. Un vieux loup solitaire et cynique qui se retrouve affligé d'une gentille fille pleine de vie. Tout est tellement prévisible !!!
En plus, le déroulement ne brille pas par ses qualités d'écriture, c'est un peu fait à la truelle et ne semble pas plus réfléchi que ça, je citerais deux exemples pour illustrer.
1) Le basket : L’héroïne est une joueuse de basket et elle aimerait y rejouer à Anima city. Problème, le seul sport auquel on joue dans cette ville c'est le baseball. Ok, mais pourquoi y a t il un panier de basket dans la maison où elle vit ?
2) Nina : Dans l'épisode 4, l’héroïne fait la rencontre de Nina. Un personnage très attachant mais qui ne servira plus à rien par la suite. Probablement parce qu'il ressemble beaucoup trop au personnage de Nazuna qui prendra beaucoup d'importance ensuite.
Cela peut sembler des détails mais pour moi ce sont des erreurs d'écritures qui montrent justement le peu de soin apporter aux détails et à la conception de l'intrigue dans son ensemble.
Il y a plein de petits défauts comme ceux là qui coincent dès qu'on se concentre un peu. Alors oui, ça n'a rien de dramatique et le public plutôt jeune auquel est (je l'espère) destiné cet anime ne le remarquera pas mais pour un public plus exigeant c'est plus gênant.
Au niveau de la réalisation, c'est par contre beaucoup plus efficace, les chara-designs sont très chouettes et l'animation vraiment punchy. On a rarement le temps de s'ennuyer dans un épisode et les scènes d'action sont spectaculaire.
Le personnage de Michiru est vraiment bon, c'est un personnage positif et plein de potentiel. On est très loin du cliché de la demoiselle en détresse, si elle subit beaucoup de choses du fait de son inexpérience elle ne se laisse jamais abattre et accompli beaucoup de choses par elle même.
Sur le fond, difficile de ne pas comparer cet anime à Beastars et pourtant les problématiques ne sont pas présenté de la même façon. Ici, l'histoire oppose vraiment les Humains aux Animhommes. Les Animhomes ne sont pas très soudé entre eux mais de la même façon qu'il existe des tensions entre Humains. Dans Beastars on opposait des types d'animaux : les carnivores contre les herbivores. Ainsi, si Beastars traitait plutôt de l'oppression des forts sur les faibles (ce qui pouvait faire écho aux problématique féministes et virilistes par exemple), BNA lui parle plus spécifiquement du racisme avec une espèce qui en rejette une autre juste parce qu'elle est différente (il n'y a d'ailleurs pas de problème de sexisme dans BNA plusieurs femmes ont des postes d'influences dans la ville). Malgré la naïveté de l'ensemble, le dessin animé n'est pas manichéen, il y a donc autant de méchants Animhomme que de gentils Humains, la morale étant globalement que nous sommes tous pareil, hakuna matata.
Dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment devant ce dessin animé et je l'ai regardé beaucoup plus vite que Dorohedoro mais peut-être tout simplement parce que contrairement à Dorohedoro qui prend des risques et n'hésite pas à perdre son spectateur, BNA est totalement balisé, c'est l'équivalent animé de l'easy listening pour la musique, on pourrait sauter un épisode sans être perdu.
A noter que la saison 1 est quasi auto conclusive. Il y aura a priori une suite mais tout pourrait s’arrêter là. Je poursuivrait surement car il y a possibilité d'enrichir l'histoire de façon passionnante et qu'on s'attache aux personnages mais je le conseillerais surtout aux plus jeunes qui ne seront pas choqué par les défauts que j'ai relevé et qui pourrons profiter des valeurs saines véhiculés par l'écriture.



Conclusion :

C'est frais, c'est cool mais c'est terriblement sans inspiration, à réserver aux plus jeunes pour les valeurs positives que ça véhicule.


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