Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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lundi 27 juillet 2020

White lines

Entre deux épisodes de Battlestar Galatica il me fallait de quoi me changer les idées, la nouvelle série d'Alex Pina avec son côté sea,sex and sun semblait parfaite pour cela, voyons ce qu'il en est.





Diffusion sur Netflix : mai 2020
Saison 1 : 10 x 55min
Genre : Drame, Policier, Thriller, Soap
Réalisation : Álex Pina
Casting : Laura Haddock, Tom Rhys Harries, Daniel Mays
Nationalité : U.S.A.

Synopsis :

Il y a 20 ans, Zoé Collins a été abandonné par son frère et cela a détruit sa vie. Aujourd'hui, son corps assassiné est retrouvé dans le désert, une découverte qui remet en question tout ce que croyait savoir Zoé et la pousse à partir à Ibiza pour obtenir des réponses à ses questions, quel qu'en soit le prix.

Critique :

Alex Pina, cela ne vous dit probablement rien et pourtant il s'agit du créateur de la casa de papel, une série espagnole qui a cartonné sur Netflix il y a un peu plus de deux ans. Une série que je n'aurais probablement pas le temps/courage de chroniquer mais que j'estime grandement surestimé. Elle repose sur des mécaniques scénaristiques très efficace mais qui ne font que dissimuler une certaine vacuité du scénario. Bref, c'est haletant, on est pris par l'intrigue mais plus ça avance et plus on se rend compte que c'est complètement con. Les audiences de la série ne semblent pourtant pas impactées ce qui n’empêche pas son réalisateur de se tourner vers de nouveaux horizons.
White lines nous présente une série très différente (même si l'on retrouve quelques tropes de constructions comme l'utilisation de flashback) où l'on suit en parallèle Zoé qui enquête sur la mort de son frère Alex et Alex qui découvre les charmes et les dangers d'Ibiza. Une construction très riche qui permet de découvrir les origines d'Ibiza lorsque tout était à faire et que l'on était plus proche de Woodstock que de Las-vegas. C'est d'ailleurs pour moi le véritable point fort de la série que de nous plonger dans les origines d'Ibiza j'aurais même préféré que la série suive uniquement Alex et nous compte la naissance de ce lieu d'exception. La série se vend comme un thriller ou un "whodunit" qui tel un Agatha Christie sous exta va nous révéler qui est responsable du meurtre d'Alex mais la vérité c'est que cette enquête n'est qu'un macguffin. Si l'on apprendra bien la vérité sur le(s) coupable à la fin de la saison 1, ce ne sera qu'au fil d'interminables larmoiements car la triste vérité c'est que White lines est un soap. Familles puissantes et rivales, amours contrariés, bibliothécaire en mal d'amour, tout est là pour nous plonger dans le pire de ce que Santa Barbara peut nous proposer et seuls les quelques souvenirs d'Alex et sa bande donnent un peu de sels à ce mélo cliché.
Niveau réalisation, c'est très propre et il faut reconnaître que les images sont souvent impressionnantes. Les décors sont sublimes et variés, de quoi se vider la tête cet été si vous ne pouvez pas voyager.

Niveau casting, on retiendra surtout Nuno Lopez dans le rôle du très classe Slip (ou Caleçon, ou Boxer, je ne sais plus) un videur distingué et séduisant dont on comprend dès la première seconde qu'il sera le love interest de l’héroïne et que "oh la la c'est pas bien, elle est marié quand même". Dans le rôle de la dite héroïne on retrouvera Laura Haddock qui campe plutôt bien un personnage un peu agaçant. On notera aussi Tom Rhys Harries dans le rôle du grand frère, un rôle riche où il se montre plutôt charismatique. Globalement, les acteurs sont bien trouvés et les personnages attachants. Cela fait d'ailleurs partie du charme de la série, la petite bande d'Alex fonctionne bien et on a envie d'en apprendre plus sur leurs relations et leur réussite.
Si l'on ne s'ennuie pas au fil des 10 épisodes, on regrettera toutefois l'avancement erratique de l'enquête et les péripéties principalement provoqué par les réactions stupides de l’héroïne (une ficelle usé jusqu’à la corde dans La casa de papel avec le personnage de Tokyo qui est probablement la plus grande menace pour tout le groupe tellement elle fait tout le temps n'importe quoi)
Niveau musique, le premier épisode frappe assez fort avec des choix éclectiques (la scène des trafiquant sur le bateau :D ) qui ne se poursuivront pas sur le reste de la saison même si l'on pourra avoir quelques très bons morceaux (M83)
Dans l'ensemble, White lines est une série efficace, c'est souvent drôle et les flashback sur Alex sont passionnant mais le côté très soap de l'ensemble pourra fatiguer les moins tolérant au genre et surtout les pistes pour une saison 2 ne donnent absolument pas envie. Dommage




Conclusion :

Si White lines se laisse regarder la série ne répond pour autant pas aux attentes. Loin d'un thriller sombre et envoûtant on se retrouve avec un soap un peu cul cul.

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