Date de sortie: 30 mai 2012
Durée: 2h 3min
Réalisation: Ridley Scott
Casting: Michael Fassbender, Charlize Theron, Noomi Rapace
Genre: Science fiction, Epouvante-horreur
Nationalité: Américain
Interdit aux moins de 12 ans
Synopsis: (source allociné)
Une équipe d’explorateurs découvre un indice sur l’origine de l’humanité sur Terre. Cette découverte les entraîne dans un voyage fascinant jusqu’aux recoins les plus sombres de l’univers. Là-bas, un affrontement terrifiant qui décidera de l’avenir de l’humanité les attend.
Critique:
Tout d'abords, je précise que je n'ai pas vu le film en 3D, parce que bon ça va 5 min les conneries.
Maintenant, attaquons les choses sérieuses. Ce qui frappe en premier lieu devant Prometheus, c'est la qualité des images. Dés les premiers plans, le spectateur en prend plein les yeux. Des paysages de toutes beautés dignes des meilleurs numéros du national géographique. Un spectacle vertigineux. Ridley Scott nous rappelle immédiatement qu'il est un réalisateur expérimenté et qu'il sait ce qu'il fait, cela se confirmera par la suite dans ce film d'une fluidité remarquable (on ne voit quasiment pas passer les 2h). Le casting se met en place progressivement, il est plutôt plaisant même si assez limité au final (il n'y a finalement que trois grands noms et encore, seule Charlize Theron à une carrière installée depuis longtemps). Noomi Rapace est plutôt à l'aise dans son rôle mais n'égale pas Ripley (inoubliable Sigourney Weaver) d'autant que le scénario ne l'aide pas, son personnage étant particulièrement culcul et peu crédible (roh cette scène juste abusé où il nous sorte son "traumatisme" avec la finesse d'un ours blanc qui charge). Fassbender qui a quasiment le rôle le plus important (j'ai eu l'impression de ne voir que lui) est plutôt crédible dans le rôle de l'androïde mais après avoir vu l'excellente série Akta Människor (en 2013 sur Arte) on se dit qu'il aurait pu faire encore un peu mieux. Quant à Charlize Theron, son personnage crève l'écran mais n'a aucune consistance, une bien belle baudruche donc.
Puisqu'en traitant des personnages j'ai indirectement commencé à glisser sur la pente savonneuse du scénario, il est temps d'en parler un peu plus. Co-écrit par Damon Lindelof le génial co-créateur de la série "Lost" on retrouve tout le talent de conteur du bonhomme dans ce film. C'est à dire que l'histoire nous tient en haleine tout du long, laissant planer une ambiance lourde de mystères jusqu'aux dernières secondes du film. Pour autant, cela ne veux pas dire que le scénario est bon, loin de là, il est creux au possible, les mystères ne sont que des secrets de polichinelles et les rares questions qui peuvent rester en suspens ne trouveront probablement pas de réponses car elles n'en ont pas(comme une certaine série qu'on a nommé un peu plus haut...). Selon Ridley le film aurait pris une nouvelle orientation suite aux géniales idées de Lindelof, ou le réalisateur se drogue ou il manie la langue de bois comme personne car on cherche encore ces fameuses idées géniales et si innovantes. Prometheus est un resucée de tout ce qu'on a déjà pu voir dans Alien (voir "2001 l'odysée de l'espace") où n'importe quel bon film du genre. Les personnages sont creux dans leur ensemble, on ne s'y attache pas et on s'en fout tellement qu'on ne retient même pas leur nom. Ils sont tous complètement remplaçable à l'exception de David (l'androide) ce qui est délicieusement ironique quand on y pense.
L'une des choses qui m'avait frappé dans la bande annonce, c'est la musique, je l'avait trouvé particulièrement oppressante et j'en attendais beaucoup. Je dois admettre que c'est sur ce point que le film m'a probablement le plus déçut. Je trouve que l'ambiance musicale ne colle absolument pas au film. On se retrouve avec des airs "héroïques" ou "enchanteurs" là où on voudrait de l'angoissant. Une terrible faute de goût à mon sens. Selon IMDB la faute en reviendrait à Marc Streitenfeld (inconnu au bataillon) pourtant je suis sur d'avoir vu Harry Gregson-Williams ("Man on fire","le nombre 23", etc) au générique et j'ai du mal à croire qu'il est pu pondre ça.
Pour finir, je reviendrais sur le point le plus navrant de l'histoire. Ridley n'a pas pu (ou pas voulu) avoir H.R.Giger, génie contesté et contestable à l'origine d'Alien. Le fait est que son absence plane sur tout le film comme un fantôme sinistre. Si le réalisateur à fait un beau boulot pour l'aspect technologique en conservant un aspect à la fois ancien et nouveau, il est passé complètement à coté en ce qui concerne les éléments extra terrestre. Les seules choses qui fonctionnent vraiment sont des réutilisations du travail de Giger, le reste n'est qu'inspiration sans talent voir réel massacre. Ce qui a forgé la légende de la saga Alien, ce n'est pas seulement le talent des réalisateurs successifs mais bel et bien ces design viscéraux qui se distinguaient de tout le reste de la production cinématographique. Dommage que Ridley n'y ait pas prêté plus de soin.
Conclusion:
Une fois de plus un film trés attendu qui s'avére une déception. Ce n'est pas désagréable à regarder (on est loin de cosmopolis, je vous rassure) vous passerez même surement un bon moment, avant de vous rendre compte à quel point l'ensemble est creux et déjà vu. Tout ça pour ça?
Bonjour votre analyse est très bonne.
RépondreSupprimerEffectivement, on peut réellement se demander qu'elle était l'utilité du film.
Ok Prométhéus est :
soit une pâle copie du film Alien avec gros espoirs cupides de la fox la possibilité de faire encore plus d'argent avec les 2 possibles prochains épisodes.
soit une pré-quelle qui a mal tourné grâce au talent magique du scénariste de Lost qui transforme tout ce qu'il touche en plomb.
Des pistes envoyés dans tous les sens, aucun enrichissement de la saga (comme Cameron l'avait fait), personnages inconsistants voir clairement ridicules comme les géologues et biologistes assez fin pour faire équipe en solo pendant l'exploration. On ne sélectionne pas les candidats au voyage spatial avant de partir ? Mais allez donc voir le film. Des incohérences scientifiques à la pelle, il y en a et rien que cela casse toute l'immersion possible. Saurez vous les découvrir ?
Alors en gros une méga grosse opération de marketing communicationnelle pour faire venir le spectateur dans les salles obscures afin de rentabiliser le budget du film. Une chose est sure gros budget n'égale pas réussite. Reviens Giger ils sont devenus fous.
assez triste de voir autant de talent gâché.
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