Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

jeudi 7 juin 2012

Miss Bala, parce que miss France ça manque de coke

Après avoir enchaîné plusieurs déceptions en allant voir des films de grands réalisateurs qui avaient le potentiel pour être exceptionnel, j'ai eu envie de revenir un peu aux sources, de découvrir quelque chose que je ne connaissais pas. C'est ce qui m'a amené à allé voir Miss Bala, un film dont je n'avais pas du tout entendu parler mais dont la bande annonce était sacrément prometteuse.




Date de sortie: 2 mai 2012
Duré: 1h 53min
Réalisation: Gerardo Naranjo
Casting: Stephanie Sigman, Noe Hernandez, James Russo
Genre: Drame
Nationalité: Mexicain

Synopsis:
Pour s'être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment, Laura une fille volontaire rêvant de devenir Miss Tijuana va se retrouver prise dans les rouages de la guerre que se livre la DEA et les Narcotrafiquants.

Critique:
En préambule, je dois avouer que la bande annonce de Miss Bala n'est pas très loin d'être mensongère. Elle donne l'impression d'un film rythmée et violent alors qu'au contraire le film est plutôt lent et la violence surtout morale. Je dois avouer que j'étais un peu fatigué lorsque je suis allé voir ce film et que j'ai du lutter pour ne pas m'endormir. Mais n'allez pas tout de suite vous faire des idées, Miss Bala est loin d'être un mauvais film, il se trouve juste que le réalisateur à fait des choix particulièrement osé et cela se ressent fortement. En premier lieu, et on peut le remarquer dans la bande annonce, la caméra ne quitte que très peu son actrice principale. C'en est à un point qu'on ne voit parfois même pas ses interlocuteurs. Le but est bien entendu d'isoler au maximum le personnage pour nous faire sentir combien elle est seule et renforcer la difficulté de sa situation mais c'est assez perturbant, comme nous ne sommes pas habitué à aussi peu de variété à l'écran. Le procédé nous permettra aussi de nous rendre compte à quel point Stephanie Sigman, en plus d'être jolie, est talentueuse car il en faut du talent pour porter un film seule de la sorte.
L'autre choix artistique qui pourra perturber le spectateur moyen, c'est le choix de n'avoir aucun plan cours. Chaque plan durent toujours plusieurs dizaines de secondes ce qui confère au film un rythme plutôt lent en plus de renforcer l'effet de réel.
L'histoire n'est pas excessivement passionnante ou originale, on se perd même un peu dans les personnages à force de ne les voir qu'à moitié ou d'en entendre vaguement parler mais ce n'est pas forcément gênant. Le film se vit comme un rêve éveillé (plutôt un cauchemar en fait), on le subit comme la pauvre Laura subit l'enchaînement des événements.
L'ensemble n'est pas très gai et le film dresse un portrait plutôt sombre du Mexique, tant de sa criminalité que de ses institutions. A ce titre, l'une des premières scène du film est très intéressante puisqu'on assiste à une descente de mafieux dans une fête de policier. Tout se passe de la même manière qu'une descente de police, à tel point qu'on doute même de comprendre ce qu'il se passe vraiment. Une scène assez révélatrice de l'esprit du film ou police et gangster semblent parfois n'être qu'une seule entité dont le peuple mexicain est la victime.
 Pas un film immanquable, mais une très bonne surprise et puis avec le retour prochain de "Breaking Bad" c'est l'occasion de se remettre dans l'ambiance





Conclusion:
Un film aux choix artistiques osés qui en rebuteront beaucoup, un constat plutôt sombre de la situation du Mexique et une actrice remarquable.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire