Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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lundi 12 mars 2012

Bullhead

Puisque, soyons francs, il est plutôt rare de voir débarquer un bon film belge dans nos contrées. Je me suis senti un devoir de vous faire partager celui-là.




Réalisation: Michael R. Roskam
Casting: Matthias Schoenaerts, Jeroen Perceval, Jeanne Dandoy, etc
Genre:  Drame, Policier
Nationalité: Belge

interdit moins de 12 ans

Synopsis: (source Allociné)
Jacky est issu d'une importante famille d'agriculteurs et d'engraisseurs du sud du Limbourg. A 33 ans, il apparaît comme un être renfermé et imprévisible, parfois violent… Grâce à sa collaboration avec un vétérinaire corrompu, Jacky s’est forgé une belle place dans le milieu de la mafia des hormones. Alors qu’il est en passe de conclure un marché exclusif avec le plus puissant des trafiquants d'hormones de Flandre occidentale, un agent fédéral est assassiné. C’est le branle-bas de combat parmi les policiers. Les choses se compliquent pour Jacky et tandis que l’étau se resserre autour de lui, tout son passé, et ses lourds secrets, ressurgissent…




Critique:


BullHead, c'est l'improbable fils illégitime entre "Taxi Driver" et "C'est arrivé prés de chez vous". Une version contemporaine de "La belle et la bête" dopé aux hormones. Premier film du réalisateur Michael R. Roskam, BullHead se concentre sur son personnage principal, Jacky, un bon gros bourrin (au propre comme au figuré) au passé trouble.
Les images sont froide, conférant une ambiance aussi sombre que le personnage principal. Le réalisateur alterne des plans d'ensemble de campagne vide et bucolique et des très gros plan cloisonnant, au plus prés de la chair, nous évoquant cette viande autour de quoi tout l'univers du film semble tourner.  Roskam impose une réalisation très fouillé pour servir son propos mais qui peut parfois perdre quand à ses intentions.
La toile de fond est riche, que ce soit les thèmes spécifique de la mafia des hormones ou de la haine sous-jacente entre Flamand et Wallon mais également ceux beaucoup plus généraux de la frustration, de l'amitié et de l'amour.  Nombreuses problématiques sont abordées, ce qui rend le film riche mais dilue peut-être un peu trop le propos. Il est important d'ailleurs de préciser que, contrairement à ce que la bande annonce pourrait laisser croire, l'histoire mafieuse n'est qu'un élément du film et loin d'être le plus important, l'action se focalisant sur "la recherche du bonheur" du héros.
Les acteurs, inconnu dans nos contrés, se montrent tous très bon, par contre les spectateurs français pourront tiquer sur les passages en Wallon (Français avec accent belge)  bien que la majorité (ceux avec les garagistes) soient volontairement humoristique.



Conclusion:

Un premier film poignant, un personnage attachant, des images superbes et une toile de fond riche, on comprend que la critique soit aussi enthousiaste face à cet ovni. Pourtant il me parait important d'insister sur le rythme plutôt lent et sur la mise en scène qui dilue d'autant plus le temps du film. Celui-ci pourra donc paraître d'autant plus long au spectateur moyen habitué à des films plus musclé (comprendre américains)





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