C'est le nouveaux Blockbuster super héros de Netflix et il se fait défoncer par la critique. Que vaut vraiment l'adaptation du comics Jupiter's legacy ?
Joli clin d'œil a Franck Quitely, dessinateur du comics |
Genre : action, aventure, drame
Création : Steven S. DeKnight
Casting : Josh Duhamel, Ben Daniels, Leslie Bibb
Note : 03/06/2021 : l'info est tombé, il n'y aura pas de saison 2, dès lors je ne vois aucun intérêt à regarder cette saison1.
Synopsis:
Ils sont les plus grands héros de la terre, ils ont porté haut les plus nobles idéaux dans le cœur des habitants du monde entier. Pourtant, les temps ont changés et leurs enfants ne semblent pas prêt à prendre le flambeaux, un conflit de génération s'annonce qui pourrait voir couler des mers de sang.
Critique : (update au 03/06/2021)
Jupiter's legacy est l'adaptation d'un comics en deux tomes du génial Mark Millar qui a déjà vu nombreuses de ses œuvres adaptées (Kingsman, Kick Ass, Wanted, etc) c'est un auteur moderne et très politisé qui écrit pour un public essentiellement adulte et qui fait peu de concession. Jupiter's legacy ne m'avait pas plus marqué que ça à l'époque mais j'étais tout de même curieux de voir ce que pouvait donner l'adaptation. D'autant qu'a la tête de ce projet on trouve un homme d'expérience, même si elle est discutable : Steven S. DeKnight. L'homme a écrit pour Buffy, Angel, Smallville, Daredevil, etc mais est aussi connu pour avoir créé Spartacus, une série discutable mais spectaculaire et sans concession.
La rencontre des deux hommes pouvait accoucher de quelque chose de spectaculaire surtout que ces
dernières années nous ont prouvé qu'on pouvait produire à l'écran du super héros adulte et de qualité : Watchmen, The Boys.
Las, il n'y a pas de fumée sans feu et si la critique tape aussi consciencieusement sur cette nouvelle série, ce n'est pas uniquement un hasard
Ma première impression était plutôt positive, même si je ne fus jamais emballé (en même temps je ne me souvenais pas du comics donc il n'était probablement pas mémorable non plus) je n'avais pas passé un mauvais moment non plus malgré les défauts (que je détaillerais plus bas)
Après visionnage, je me suis donc senti obligé de relire les comics car si l'histoire ne m'avait pas marquée, je m'étonnais que le visionnage de la série m'en rappelle aussi peu d'éléments. Et pour cause, avec seulement deux tomes, le comics ne devaient pas offrir un matériel suffisant à construire de multiple saisons et les auteurs ont brodé à un tel point qu'il n'y a guère que les personnages qu'on peut reconnaitre...et encore. On notera par exemple que Utopian qui dans le comics s'avère un bon vieux boomer qui n'a jamais surmonté aucune difficulté dans la vie se révèle ici un idéaliste malmené par l'existence. Quant à ses enfants, Brandon et Chloé, leur personnalité semble tout simplement avoir été inversé. Des trahisons qui peuvent sembler minime sauf qu'elles s'accompagnent de nombreuses autres. Sur la forme, les scénaristes ont décidé de donner beaucoup plus de corps aux origines des pouvoirs des super héros. Ainsi, une anecdote qui ne prend que quelques pages dans le comics d'origine fait ici jeu égal en importance avec l'intrigue principale. Alors oui en terme d'esthétique et d'ambiance c'ets très intéressant (presque plus que l'intrigue principale, mais le soufflet retombe aussi vite qu'il a monté et pour cause vu que le comics ne développe jamais cette partie). Pire, le fond même du comics passe d'une critique virulente du capitaliste est d'un "les super héros ont il naturellement le devoir de diriger le monde(vu qu'ils sont naturellement supérieur aux autres) ?" à une vague rhétorique morale "est-ce qu'on peut tuer des fois les méchants quand ils sont très méchants ?"
Globalement, le soucis est le même que pour nombre d'adaptation Netflix, là où Amazon n'hésite pas à
prendre des risques avec des The Boys ou des Invincible, Netflix aseptise pour essayer de plaire au plus grand nombre. Ne clivons surtout pas, faisons du mouaif à tour de bras pour garantir la présence constante de spectateurs sur la plateforme. Donc oui, j'ai enchainé les épisodes et j'ai trouvé l'intrigue sur les origines plutôt sympa, mais pour autant je n'ai jamais vraiment était pleinement impliqué dans ce vague plagiat de Watchmen qui sert d'intrigue.Les plus de l'adaptation : l'intrigue sur les origines est cool mais tourne cours car les scénaristes veulent visiblement préserver du mystère pour la saison 2 (mystère de quoi vu que le comics n'a jamais creusé cette intrigue ), le personnage de George est plus développé et il est vraiment cool. La série offre plus de diversité le casting à été modifié en conséquence, je trouve que c'est un excellent choix pour Hutch bien plus charismatique ici que dans le comics et ça évite le côté bien trop white power du comics.
Les défauts de l'adaptation : ça tire en longueur, Utopian et Brandon ont zero charisme, il ne se passe rien dans la saison 1 et même le cliffangher n'a que peu d'intérêt surtout face au comics. Les combats sont rare et dans l'ensemble plutôt nuls. On ne ressent pas la puissance des personnages et ça n'a rien de très spectaculaire
Niveau casting, je retiens surtout Matt Lander (Heroes, 90210 Beverly hills, etc) dans le rôle de George, il est parfait en bourge séducteur, c'est le genre de personnage qu'on adore détester, Ian Quinlan (Gotham, etc) dans le rôle de Hutch est également parfait rebelle solitaire, Elena Kampouris est plutôt bien aussi en junkie caractérielle mais le reste du casting ne m'a pas vraiment emballé.
Dans l'ensemble, la série se regarde bien, je l'ai bingewatché sans déplaisir d'autant que les épisodes sont très court, il y a des scènes plutôt cool (surtout dans le passé, le psy d'Utopian, le shooting de Chloé, les embrouilles de Hutch, etc) mais cette saison 1 ne marquera pas vraiment les esprits surtout qu'elle arrive après des mastodontes comme The boys, Watchmen et Invincible.
Conclusion :
En tant que série, c'est agréable à regarder mais pas inoubliable. En tant qu'adaptation, c'est une catastrophe et Millar doit pleurer des larmes de sang dans ses billets vert.
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