Date de sortie: 5 février 2014
Durée: 2h18min
Réalisation: David O. Russell
Casting: Christian Bale, Bradley Cooper, Amy Adams, Jennifer Lawrence
Genre: Comédie dramatique, Thriller
Nationalité: Américain
Synopsis:
Coincé par un agent du FBI aux dents longues Irving Rosenfeld, et Sydney Prosser, un couple d'escrocs se retrouve forcé de piéger d'autres escrocs pour ne pas finir en prison. Un marché qui les amènera beaucoup plus loin qu'ils ne l'auraient voulu
Critique:
Huitième film de David O. Russell, American bluff est inspiré de l'affaire ABSCAM, un scandale américain dans lequel le FBI a réussi à piéger des sénateurs corrompus en se servant d'un escroc. Une base très forte sur laquelle se repose le réalisateur pour raconter son histoire et nous livrer une belle reconstitution des seventies.
La première force du film réside bien évidemment dans son casting qui regroupe deux couples déjà présents dans de précédents films du réalisateur: Christian Bale et Amy Adams de "Fighters" et Bradley Cooper et Jennifer Lawrence de "Happiness Therapy". Et reconnaissons-le, il s'agit bel et bien du principal intérêt du film, les acteurs sont déchaînés et c'est un véritable feu d'artifice. Étonnamment, ce ne sont pas forcément les acteurs qui me motivaient le plus qui brillent dans le film. Ainsi, si je suis fan de Christian Bale et que j'avais hâte de le voir jouer les escrocs, je dois reconnaître que je n'ai pas été convaincu. Son look est beaucoup trop stéréotypé, on
croirait voir le personnage de Les Grossman incarné par Tom Cruise dans "Tonnerre sous les tropiques", bref ça sonne faux et il en devient dur de s'attacher au personnage. Au contraire, Jennifer Lawrence est éblouissante. Moi qui ne l'a connais que de "Hunger Games" et qui n'avait pas vu qu'elle était au casting me suis retrouvé totalement éblouis par sa prestation. Son personnage est sûrement le plus intéressant du scénario, du rire aux larmes en passant par l'hystérie la plus complète, elle nous livre un beau panel d'émotions pour un personnage à la limite de la démence. Bradley Cooper et Amy Adams ne déméritent pas non plus, l'acteur n'hésite pas à se moquer de lui-même comme le montre cette superbe coiffure et l'actrice est d'un érotisme torride comme le prouvent ses décolletés tous plus profonds les uns que les autres.
Niveau scénario, c'est par contre un peu la douche froide. Le film va à cent à l'heure virevoltant d'une idée à une autre au rythme des classiques de la musique de l'époque, mais ne raconte finalement pas grand-chose. American bluff porte bien son nom, il y a beaucoup de poudre aux yeux, et pour un film d'arnaque on ne peut pas dire que ce soit très surprenant. À la fin le soufflet retombe et on se demande un peu ce à quoi on vient d'assister. Pour autant, ça reste très agréable à suivre, on ne voit absolument pas passer le temps, le réalisateur laissant le champ libre à ses acteurs pour qu'il puisse s'exprimer pleinement.
J'insisterais également sur la qualité de la bande-son qui, lorsqu'elle n'est pas composé de superbe classique de l'époque est orchestré par un Danny Elfman en pleine forme. Une harmonie globale qui joue beaucoup dans le rythme soutenue du film.
En bref, American Bluff est agréable à regarder, ça pétille comme du champagne, c'est frais et enlevé, mais malheureusement c'est assez creux et superficiel et hormis la prestation des acteurs l'on n'en retiendra pas grand chose.
Conclusion:
Difficile de comprendre l'enthousiasme de l'académie des Oscars. Certes, c'est sympathique, mais ça ne marquera pas particulièrement le cinéma et ça se regardera bien à la télé. A noter tout de même que Jennifer Lawrence est éblouissante est prouve qu'elle est bien plus que la petite actrice d'Hunger Games.
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