C'est probablement LE film français le plus attendu, plus de 200 000 place en avant première, et je suis de ceux là. Voyons ensemble si vous allez regrettez de ne pas avoir vos deux injections de vaccins.
Genre : heroic-fantasy, humour
Réalisation : Alexandre Astier
Casting : Alexandre Astier, Audrey Fleurot, Sting, Alain Chabat
Nationalités : France
Synopsis :
Voilà 10 ans que Lancelot a pris le pouvoir et ravagé le royaume de Logre. Pourtant, jamais il n'a réussi a capturer les chevaliers de la table ronde et encore moins Arthur que beaucoup croient mort. Pourtant, l'ancien roi est sur le point de réapparaitre.
Critique :
Soyons clair, je ne suis pas fan de Kaamelott. Si je suis allé à l'avant première c'est que j'ai la chance, ou la malchance, d'avoir épousé une fan. Pour ma part j'ai mis longtemps à me mettre à cette série. Comme beaucoup j'étais tombé dessus au hasard d'un zapping sur la 6 lors des premières diffusions. J'avais trouvé ça lourdingue, dans la ligné d'un caméra café et n'avait pas insisté. J'ai pourtant dû accepter de regarder une saison entière pour éviter de finir célibataire et je me suis pris au jeu. L'humour de Kaamelott fonctionnait sur la longueur, dans la récurrences, et dans la façon dont Alexandre Astier construit ses nombreux personnages. Et surtout, loin de rester la petite pastille un peu débile qu'elle semblait être, la série gagnait progressivement en profondeur à mesure que l'auteur/réalisateur/compositeur/dialoguiste/acteur/monteur/éclairagiste/peintre en bâtiment Alexandre Astier y injectait ses tendances dépressives.
Pour tout vous avouer, le début du film m'a vraiment bluffé. La musique est haletante, les images sont somptueuses, Guillaume Galienne est parfait dans son rôle de chasseur de prime. Un personnage simple et efficace qu'on a envie de suivre. Puis vient Clovis Cornillac, tout aussi juste et le film entame une quête haletante à la recherche du roi Arthur. Une quête qui trahit un peu la fin de la saison 6 mais admettons ça fonctionne. L'arrivée de Chabat continue de provoquer mon émerveillement, certes ça manque d'action, mais c'est rythmé, c'est drôle et c'est presque tout ce qu'on peut espérer de Kaamelott au cinéma. Et malheureusement c'est à peu près tout ce qu'il faudra en attendre car aussi vite qu'il est monté le soufflet retombe. A mesure que les acteurs historiques de la série remplissent l'écran la lourdeur s'installe dans la salle, à l'image de cette insoutenable scène ou Perceval et Karadoc doivent faire le guet. C'est long, très long, trop long. A l'image de ces flashbacks sans saveur, qui tombent comme des cheveux dans la soupe et qui n'apportent quasi rien. De la rétrocontinuité à peu de frais pour nous aider à cerner le mystère Arthur. Personnage tellement complexe qu'on en vient à se demander si Alexandre Astier le comprend encore.
A noter qu'en septembre 2020 sortait Brutus versus César de Kheiron, rigoureusement sur le même créneau. Si el film est loin d'être une réussite, il faut reconnaitre qu'il s'en sort mieux que Kaamelott sur de nombreux points : humour, scènes d'action, diversité. A choisir, je vous conseille clairement de profiter de votre canapé et de prime vidéo.
J'aurais voulu adorer ce premier film Kaamelott, je l'ai attendu longtemps, j'y ai cru car Astier est le seul à avoir réussi à faire de l'Héroic fantasy en France (enfin y a nous aussi mais on a clairement pas la même notoriété, ni le même budget :D ) mais l'ensemble manque beaucoup trop de maitrise. Même scénaristiquement, ça s'enchaine mal, les personnages ne sont pas cohérent, les résolutions sont grossières, etc. Vu tout le retard accumulé par le film, ce n'était pas le temps qui manquait pour retravailler le scénario.(mais vu qu'il est le seul à bosser dessus....)
Je ne doute pas que le film marchera et que les fans apprécieront, tout ce que j'espère c'est qu'Alexandre Astier saura se faire entourer pour la suite (Il a déjà Alban Lenoir au casting, qu'il l'embauche pour chorégraphier ses bastons) et qu'il proposera enfin un spectacle à la hauteur de la légende qu'il peine à bâtir.
je met 3 zapettes parce que c'est un film français, mais le 2 zapettes me démange vraiment
Conclusion
A vouloir tout faire, on ne fait rien. Alexandre Astier n'est pas un réalisateur, il le prouve une fois de plus. Il a surement de très belles choses à raconter mais tant qu'il ne saura pas se faire aider ça restera indigeste. Triste résultat après 10 ans de lutte.
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