Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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lundi 19 juillet 2021

Fear Street part 3 : 1666

Dernier épisode de la trilogie Fear Street, il est temps de voir si tout cela avait un peu de sens, je vais spoiler les précédents films mais si vous lisez cette critique, j'ose croire que c'est parce que vous avez vu ce qui précède. 



Date de diffusion :  16 juillet 2021
Durée :  1h54
Genre : fantastique, teenmoovie
Réalisation : Leigh Janiak 
Casting : Kiana Madeira, Ashley Zukerman, Gillian Jacobs

Nationalités : USA

Synopsis :

Plongez aux origines de la malédiction, lorsque Shadyside et Sunnyvale s'appelaient encore Union et où la terrible sorcière Sarah Frier a été pendu. La vérité permettra-t-elle de briser le sort ?

Critique :


Bon, commençons par un point que je laissais sous entendre dans les précédents films mais qu'il me semble important de clarifier ici : Fear Street n'est pas une trilogie de film d'horreur. Il s'agit de film fantastique, s'inspirant des codes des films d'horreur et avec un peu de sang mais très clairement vous ne ressentirez pas l'excitation de l'horreur. En gros ce sont des films goût horreur, des produits préformaté à la Netflix qui s'inspire vaguement d'un genre codifié pour essayer de séduire son public. Il s'agit ici d'une horreur light et sans caféine, c'est du Stranger Things voir du Chair de poule pour ado. Ce n'est pas un défaut en soi, le problème vient plutôt de la déception causé aux amateurs du genre par la mièvrerie de l'ensemble.

Ceci étant clarifié, nous pouvons nous concentrer sur ce troisième opus. Il commence à la suite direct du

précédent et Deena se voit plongée dans la mémoire de la terrible sorcière Sarah Fier. Un procédé qui a un intérêt majeur : de même qu'elle s'identifie comme la sorcière, elle identifie tous les pèlerins comme les gens qu'elle connait. On retrouvera ainsi tout le casting des précédents films. Outre le clin d'œil sympathique cela permet également d'encrer une idée prégnante dans le film : tout est un cycle, l'histoire se répète. Plusieurs scènes de ces mémoires évoqueront ainsi les précédents films. 

Sans surprise, pour moi en tout cas vu que je vous en parle depuis le premier film, les origines du mal ne sont pas celles connues et comme toutes bonnes histoires de sorcière l'on se retrouve face à une dénonciation de l'establishment (ou plutôt du Patriarcat). Ce n'est pas très original mais ça a le mérite d'être bien fait et cohérent (et surtout un message toujours important à relayer). La relation lesbienne entre Deena et Sam devient ainsi plus logique, dans les années 90 elles subissaient encore le rejet de la société pour ce qu'elles sont (des non hétéro et donc une menace pour la société).

Niveau réalisation, rien n' a changé, c'est toujours plan plan et ça manque d'intensité. Il n'y a pas vraiment d'images marquantes et les scènes horrifiques sont pauvres.

Ce dernier opus est franchement divisé en deux partie, une premier en 1666 pour expliquer les origines de la malédiction et une deuxième en 1994 pour y mettre fin. La première me semble la plus passionnante, le personnage de Sarah Fier étant mieux construit que celui de Deena. On notera d'ailleurs le talent d'actrice de Kiana Madeira qui n'avait pas forcément l'occasion de s'illustrer dans le premier opus mais qui rayonne ici vraiment dans le rôle de Sarah.

La construction de l'histoire est un peu à la truelle et renforce l'idée qu'il s'agit d'une mini-série qui ne s'assume pas. On regrettera aussi que, si l'écriture est plutôt rigoureuse (il y a peu d'éléments qui ne soient pas utiles) elle est également feignante. Ainsi, concernant ses monstres elle établie une seule règle : ils ne s'attaquent qu'a leur proie qu'il repère grâce à l'odeur de son sang (tout le propos du premier film). Dès lors, les deux premières victimes des monstres dans ce dernier épisode n'ont aucun sens, ça ne sert que la flemme du scénariste et ça rend idiot tout le reste du plan.

Dans l'ensemble, je n'ai pas passé un mauvais moment, et le message porté par le film est plutôt important et suffisamment minoritaire pour mériter d'être mis en avant  mais cinématographiquement, il n'y a pas grand chose de remarquable dans cette trilogie et ce ne sont pas les clins d'œil à ma jeunesse et une super bande son qui suffiront à faire oublier ça. J'imagine que c'est une initiation à l'horreur acceptable pour les ado ne serait-ce que pour la qualité du fond mais je ne le recommande ni aux adultes ni aux fans d'horreur.


Conclusion :

Une trilogie fantastique sans grande surprise mais qui a le mérite d'avoir un fond progressiste de qualité moins niais que la majorité des films d'horreur. Plutôt à recommander à des ados.

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