Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

lundi 29 mars 2021

Tribes of Europa

"par les producteurs de" l'une des formules les plus fumeuses de la production audiovisuel, voyons si c'est encore le cas pour cette nouvelle série des producteurs de l'incroyables DARK.




Diffusion sur Netflix : Mars 2021 
Durée : 6 x 45min 
Genre : Aventure, Drame, Science fiction
Création : Philip Koch, Florian Baxmeyer
Casting : Henriette Confurius, Oliver Masucci, David Ali Rashed

Nationalité : Allemagne


Synopsis :

2074, un événement désormais oublié a plongé l'Europe dans les ténèbres et divisé ses peuples en d'innombrables tribus. Lorsqu'un mystérieux aéronef s'écrase sur le territoire de la tribu des origines, les ambitions de conquête se réveillent causant le massacre de la tribu et la séparation d'une fratrie dont le destin sera lié à celui de la terre d'Europa.

Critique :


Après l'exceptionnel DARK, Tribes of Europa est donc la nouvelle grosse série venu d'Allemagne. Autant le dire tout de suite, il y a à peu près autant de rapports entre les deux qu'entre une pizza et un plat de pâtes.

Là où DARK est une série adulte, sombre et complexe, Tribes of Europa est une série tout public (comprendre pour adolescent) et accessible. On y trouvera tout de même une certaine noirceur (la petite touche allemande) mais globalement il s'agit d'un mix entre du post-apocalyptique et de l'héroic fantasy très convenu et plutôt gentillet.

J'ai d'ailleurs eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire car j'ai eu l'impression de l'avoir déjà vu mille

fois. Je veux dire, si l'on prend la trame des deux héros masculin : un enfant, seul survivant de sa tribu massacrée, qui se retrouvent aux travaux forcés et devient une bête de combat (Conan), un jeune garçon insignifiant à qui l'on confie un objet très puissant, convoité par des monstres, pour qu'il l'emporte à un endroit précis (Le seigneurs des anneaux), non, clairement ce n'est pas l'originalité qui prime dans la série. La touche d'originalité, c'est d'avoir transposé tout cet univers médiéval fantastique dans notre futur hypothétique et ainsi au lieu d'avoir la tribu du Gondor, on aura la tribu des Femen (j'adore cette idée, mais vous ne verrez pas cette tribu dans la saison 1 même si vous en entendrez beaucoup parler). C'est quelque part un juste retour des choses vu que les fictions font souvent référence à des situations bien réelles et cela apporte une petite saveur particulière à cette série. Si je ne parle pas de l'arc de la sœur, n'ayant pas trouvé à quelle fiction il pouvait se rattacher, j'insiste toutefois sur le fait qu'il est loin d'être inintéressant et surtout que la série offre plusieurs personnages féminin fort, notamment chez les Crow. (il y a même des acteurs de couleurs, c'est bizarre de le préciser mais ils avaient réussi à n'en mettre quasi aucun dans DARK en trois saisons alors y a une sacrée amélioration)

Niveau casting d'ailleurs, j'étais plutôt content de retrouver Olivier Masucci (DARK, etc) dans un rôle beaucoup plus léger, mais la série repose surtout sur Henriette Confurius Emilio Sakraya et David Ali Rashed, les trois adolescents séparés et forcés de découvrir le monde. Les trois jouent plutôt bien mais j'ai vraiment eu du mal à m'attacher. Le côté très adolescent de la série m'a tenu à l'écart pendant un moment et ils ne sont pas franchement charismatique. Pourtant, l'histoire est intéressante et la façon dont l'univers se construit plutôt satisfaisante. Chacun des adolescents se verra accolé un "binome" adulte et de leurs interactions naitrons les situations les plus intéressantes. En effet, les apparences sont parfois trompeuses et les personnages vont découvrir le monde à la dure et parfois de façon très violente. Six épisodes, c'est très peu et soyons franc l'histoire devient vraiment passionnante au sixième. La frustration du dernier épisode est totale, d'autant que rien ne garantie que Netflix financera une deuxième saison d'un projet aussi ambitieux s'il ne rencontre pas le succès escompté.

Visuellement, c'est plutôt réussi, on ne sent pas de faiblesse de budget, certaines scènes sont vraiment spectaculaires et je trouve le côté guerre plutôt réaliste. L'armement étant proche de celui utilisé de nos jours, les affrontements gagnent en crédibilité. S'il n'y a pas de magie, il y a tout de même de la technologie proche de la magie et les effets la concernant sont, là encore, spectaculaire même si très rare.

Dans l'ensemble, je n'ai pas passé un mauvais moment devant Tribes of Europa, je serais même curieux de voir la suite. Toutefois je pense que la série est plutôt destiné aux adolescents et que ça réduit l'intérêt pour un public plus mature. L'histoire est avant tout un récit initiatique, l'on suit le destin de ces trois enfants et comment ils se construisent dans un monde où ils ignorent tout. Nul doute que leur retrouvaille sera moins joyeuse qu'on pourrait l'espérer, si jamais l'on a la chance de voir ces retrouvailles. 




Critique :

Il faudra juger sur le long terme s'il y a d'autres saisons mais pour l'instant, l'univers se construit à peine.

mercredi 24 mars 2021

Mytho-man (the invention of lying)

J'avais envie de faire une pause série pour revoir des films, je cherchais plutôt quelque chose de léger et je suis tombé sur The Invention of Lying, affreusement renommé Mytho-man sur Netflix. J'y ai vu l'occasion de regarder, enfin, une comédie dont j'ai beaucoup entendu parler.


Date de diffusion : 28 avril 2010 
Durée : 1h 40min 
Genre : Comédie, Romance
Réalisation : Ricky Gervais, Matthew Robinson (II)

Casting : Ricky Gervais, Jennifer Garner, Rob Lowe


Synospsis :

Dans un monde ou le mensonge n'existe pas, un homme ordinaire découvre qu'il est capable de dire autre chose que la vérité. Une révélation qui va bouleverser sa vie et le monde qui l'entoure.


Critique :


Alors, The invention of lying est le premier long métrage écrit et réalisé par Ricky Gervais, un comique anglais à qui l'on doit la série cultissime The Office. Les deux fictions partagent un certain état d'esprit, ce sont des satires sociales et une sincère tendresse évite de céder au cynisme malgré la violence sociale de certaines situations. 

Une chose est sûre, ceci n'est pas une comédie américaine. Là où sur le même sujet l'on aurait pu avoir un Jim Carrey surgrimaçant et abusant des autres pour son seul plaisir (Bruce tout puissant) le comique anglais nous livre ici quelque chose de beaucoup plus fin et réfléchi. D'une part, le spectateur sera probablement déboussolé par la mise en place de ce monde sans mensonge. La vérité, et rien que la vérité, tout le monde parle sans filtre mais sans animosité, ce qui n'en donne pas moins des échanges d'une grande violence symbolique. Certes on rira parfois devant le ridicule des situations mais seulement de ce rire peu franc qui nous fait comprendre que nous somme mal à l'aise. L'autre différence face à des blockbuster plus classique, c'est ce héros qui, à l'instar d'un spiderman, réalise très vite que de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités. Loin d'user de ce pouvoir pour son seul amusement, il essaye au contraire dès le début de faire le bien autour de lui (exception faite de la tentative de coucher qui là encore sera évité avec classe).

La grande force de ce film, c'est donc une écriture atypique et plutôt fine au service d'un propos (non,
mentir ce n'est pas forcément mal, on peut le faire pour de bonnes raisons). Pour autant, avec son rythme un peu lent, son humour déstabilisant et son manque d'artifice évident The invention of Lying est un bon film mais pas vraiment une bonne comédie. 

Niveau casting, on retrouvera Ricky Gervais dans le rôle principal, il est d'autant plus à l'aise que le rôle est assez proche de ce qu'il a l'habitude de faire. Il a su s'entourer de quelques têtes connu, à commencer par Jennifer Garner (Alias, Dallas Buyer Club, etc) une actrice à la carrière en dent de scie qui endosse ici un rôle de potiche pas forcément inoubliable (on notera d'ailleurs un certain biais dans l'histoire car s'il serait normal pour la femme qu'elle voit au-delà des apparences, il reste normal pour l'homme qu'il ne s'intéresse qu'a ça) mais aussi Rob Lowe (ma vie avec Liberace, Thank you for smocking, etc) dans un rôle de trouduc d'exception, Jonah Hill (Maniac, War dogs, etc) en paumé, Louis CK (Louie, etc) en super paumé et encore quelques autres comiques aperçu dans des séries (Jeffrey Tambor, Tina Fey, Martin Starr, etc).


Niveau réalisation, rien d'exceptionnel, c'est assez classique et un brin vieillot. Pour tout dire le film


donne l'impression d'avoir été réalisé pour la télé ou dans les années 80 tant il respire le cheap. Rien d'insurmontable mais ça renforce l'aspect globalement déprimant de la narration.

Pour finir, je dois bien reconnaitre que j'ai été plutôt déçu par ce film. Probablement parce que j'en avais entendu parler plus d'une fois mais aussi parce que je suis un grand fan de the Office et surtout parce que l'idée est géniale. C'est un concept simple mais extrémement efficace sur lequel il y avait beaucoup à faire. Ricky Gervais fait d'ailleurs beaucoup en abordant notamment tout ce qui ets de l'ordre du mensonge consenti (la fiction, la religion, les usages du quotidien, etc) mais la trame romantique excessivement classique doublé d'un humour qui ne compense que peu le côté déprimant de l'histoire donne un film entre deux teintes auquel on peut difficilement adhérer pleinement. Sur certains point, l'ambiance pourrait rappeler du Judd Apatow, mais le réalisateur américain réussi à faire passer ses atmosphère lancinante en compensant par un humour pouvoir lourd et l'équilibre rend l'ensemble drôle. Ici Ricky Gervais ne franchit jamais la barrière et l'équilibre rend le film triste.

Je suis content de l'avoir vu mais je sais aussi que je ne le recommanderais pas à tout le monde.



Conclusion :

Un pitch incroyable, quelques bons développement mais un humour qui ne fais pas vraiment mouche. A voir pour l'idée mais pas pour se bidonner.

vendredi 19 mars 2021

CAID

Nouvelle série française sur Netflix, la bande annonce était plutôt efficace et j'ai eu envie de voir si ce format original (qu'on retrouvait plutôt sur Blackpill à l'époque) fonctionnait bien. 




Diffusion sur Netflix : mars 2021 
Durée : 10 x 10min 
Genre : Drame, Thriller, Action, Judiciaire
Création : Nicolas Lopez (II), Ange Basterga
Casting : Abdraman Diakité, Mohamed Boudouh, Sébastien Houbani

Nationalité France


Synopsis :

Un réalisateur et son caméraman se rendent en banlieue pour tourner le clip d'un rappeur. L'artiste sort tout juste de prison et les entraine au cœur d'une guerre des gangs.


Critique :


A l'origine CAID était un long-métrage, j'imagine que ne trouvant pas de distributeur il a été redécoupé en épisode de série pour pouvoir intégrer le catalogue Netflix. Vu que l'objectif de la plateforme est de pousser au bingewatching, on se retrouve assez naturellement à regarder ça d'une traitre donc on peut dire que ça fonctionne.

L'élément important de CAID, c'est qu'il s'agit d'une fiction en caméra subjective. l'occasion de ressortir mon article sur les documenteurs car tout reste vrai.

Seule subtilité de la série, pour palier au plus gros handicap du genre (le fait que la barrière d'incrédulité s'effondre fatalement au bout d'un moment car il n'est pas crédible que le caméraman continue de tourner passer un certain point) la série utilise d'autres caméra (comme dans The river) sauf que le procédé est ici utilisé sans grande imagination et parfois de façon incohérente (pourquoi verrait-on au travers des caméras de la police ? ). De plus, malgré tout ces artifices, l'on finit tout de même par avoir la scène de trop où le caméraman film sans que ce soit logique.

Niveau réalisation, fatalement c'est assez pauvre. Si les images sont plutôt jolies, le procédé de camèra

subjective justifie la flemmardise dans la réalisation, il n'y a donc rien de choquant mais ça ne vaut guère mieux qu'un reportage télé.

Niveau rythme, il faut reconnaitre que ça fonctionne bien, l'histoire nous laisse peu de temps de nous ennuyer et hormis un ou deux épisodes plus introspectif c'est plutôt l'action qui prédomine, le côté caméra à l'épaule renforçant cette dynamique un peu factice. Les scènes d'actions facilitent également le sentiment de dynamisme, mais elles ne sont pas très impressionnante notamment à cause du procédé de camèra subjective.

Au niveau de l'histoire, c'est assez classique, mais ça fonctionne, on s'intéresse principalement au Rappeur, un chef de gang fatigué qui aimerait raccroché alors que cela semble impossible mais aussi au Réalisateur un brave type plein de bonnes intentions mais loin d'être tout blanc. Et c'est probablement ce face à face qui fera le sel de la série, une façon de discuter sur le bien et le mal au travers de ces deux personnages qui ne sont pas forcément ce qu'ils ont l'air d'être.

Enfin, je ne connaissais pas les acteurs, ils sont globalement plutôt bon même si le niveau n'est pas toujours égal dans les seconds rôles. Je trouve d'ailleurs Steve plutôt ridicule ce qui m'a rendu la menace bien moins crédible.

Si cette première saison se regarde sans mal, elle n'offre pourtant pas grand chose de neuf. Pour le regarde sur la banlieue je vous renvoi plus volontiers sur Banlieusard par exemple. Pourtant, grace à son rythme soutenu l'ensemble se regarde bien et les pierres posées par cette première saison pourrait donner une excellente deuxième saison.

Un premier essai un peu bancal, en poussant un peu plus leurs idées (notamment les utilisations des gopro qui ne sont ici qu'une excuse scénaristique) les créateurs auraient probablement pu avoir quelque chose de plus exceptionnel mais je reste curieux de voir s'ils peuvent s'améliorer sur une saison 2.




Conclusion :

Une petite série vite regardé et pas mal foutu mais qui ne marquera pas les esprits

lundi 8 mars 2021

Wanda Vision

 C'était la série événement de Disney+, la première série faisant suite au Marvel Universe et lançant la nouvelle phase. Est-ce l'œuvre tient ses promesses et vaut de s'inscrire à cette énième plateforme ? C'est ce que nous allons voir.




Diffusion sur Disney+ : Février 2021 
Durée : 9 épisode entre 30 et 50 min 
Genre : Comédie, Fantastique, Action
Création : Jac Schaeffer
Casting : Elizabeth Olsen, Paul Bettany, Kathryn Hahn

Nationalité U.S.A.


Synopsis:

Les super héros Wanda Maximof et Vision coulent des jours heureux dans leur banlieue paisible mais les apparences pourraient bien être trompeuses et des jours sombres approchent pour le gentil petit couple.


Critique :


C'est indiscutable, il y a de vrais qualités à la série Wandavision. Déjà, alors qu'on pourrait s'attendre à un sous-film servant à faire patienter les fans dans l'attente des nouveaux blockbuster, l'on fait ici face à une vraie série réfléchie comme telle. Le titre déjà fait évidemment référence aux deux personnage mais évoque également un procédé de diffusion ("cette série vous est proposé en wandavision") et effectivement la série parle de série. Ainsi, au fil des épisode l'on se replonge dans l'histoire de la comédie familial américaine (les sitcom) et on la voie évoluer. Ainsi, les premiers épisodes feront références à I Love Lucy ou The dick Van Dyke Show, des séries que vous ne connaissez probablement pas mais qui sont fondatrices du genre aux États-Unis, et la série évoluera dans le temps présentant une série symbolique par décennie jusqu'aux années 2000. Non seulement c'est intéressant d'un point de vue culturel, puisqu'on redécouvre ces "classiques", mais également au niveau de la réalisation celle-ci changeant d'un épisode à l'autre pour reproduire les mécaniques de production de chaque époque. Enfin, le procédé est également en cohérence avec l'histoire de la série, ce n'est pas juste du gadget, il y a bien toute une logique narrative.

Pour autant, j'estime que la série est déséquilibrée. En effet les hommages très appuyés du début

ralentissent l'histoire. Et si le premier épisode est parfait tel qu'il est, les deux suivants n'apportent quasi rien de neuf en dehors de faire évoluer le procédé. Il faudra donc attendre le quatrième épisode pour que l'histoire prennent vraiment forme et le cliffhanger du cinquième pour être un peu hypé. Cela peut sembler du détail mais deux épisodes quasi inutile sur neuf, c'est tout de même beaucoup surtout que le reste n'a rien d'époustouflant, c'est juste sympa.

L'autre point de frustration pour ma part, c'est le manque d'apport au Marvel Universe. En dehors de Monica Rambeau qui se verra développée en vue de futurs œuvres (captain marvel 2 notamment), les apports sont infime et la série apparait presque comme une œuvre indépendante, si l'on exclu qu'elle s'inscrit dans une histoire déjà existante (Wanda a été terroriste, elle a rejoint les Avengers, rencontré Vision, affronté Thanos et perdu Vision, etc). L'impression tenace que tout à été fait pour pouvoir raccrocher de nouveaux spectateurs est très présente et d'autant plus dommageable que quoi qu'on fasse cette série ne peut pas se suffire à elle même.


Niveau casting, il y a plutôt du beau monde, on peut bien entendu compter sur les acteurs des films Elizabeth Olsen (Avenger Endgame, Avenger Infinity war, Avenger 2 l'ère d'Ultron, etc)  et  Paul Bettany (Margin call, Master and commander, etc) mais également d'autres acteurs, plus orientés séries mais tout aussi talentueux comme Kathryn Hahn (Parks and Recreation, Girls, Preuve à l'appui, etc) dans le rôle de la voisine sans gène, Teyonah Parris (Empire, Mad Men, etc) dans le rôle de l'agent Monica Rambeau et enfin, mais non des moindres, Kat Dennings (l'hilarante Max Black de 2 Broke girls) qui retrouve son rôle de Darcy Lewis déjà rencontré dans les films Thor.

Alors, au final, qu'est-ce que j'ai pensé de la série. Si j'ai faillit abandonner au bout du troisième épisode car j'avais le sentiment que cela tournait en rond, je ne regrette pas d'avoir poursuivit. L'histoire est belle, très humaine et les moyens ont été mis pour  fournir une œuvre de qualité. Le dernier épisode, résolument orienté action est plutôt spectaculaire à l'image des films. Mais voilà, si vous cherchez de l'humour, vous ne serez pas satisfait (parce que l'humour des années 50,60 et 70 n'est pas franchement hilarant), si vous cherchez du mystère, vous ne serez pas satisfait (parce que l'esprit Sitcom ne se prête pas à l'aura mystérieuse) et si vous cherchez de l'action, vous ne serez pas satisfait non plus puisqu'il faudra attendre le tout dernier épisode pour avoir des affrontements. Bref, Wandavision est un hybride intrigant mais un peu bancal qui à mon sens ne devraient pas vraiment faire date. Les accrocs de l'univers Marvel apprécieront probablement, surtout s'ils ne sont pas obligés d'attendre une semaine entre chaque épisode, mais j'imagine mal le grand public se saisir de cet étrange objet télévisuel.



Conclusion :

Certes, c'est incontestablement bien produit, il y a une prise de risque et de bonnes idées. Mais la série traine un peu en longueur et n'offre pas grand chose de vraiment motivant.




MODE SPOILER ON

Impossible de ne pas terminer cette critique sans quelques spoilers. Wandavision s'inscrit dans un univers très riche, elle fait suite à de nombreux films et séries et en précède tout autant. Les théories étaient donc nombreuses autour de la série et j'étais moi même très accroché à la mienne. Comme d'autres, j'étais convaincu que cette série servirait de porte d'entrée aux mutants (dont Disney à enfin récupéré les droits). J'imaginais une référence à House of M et un "More mutant" en lieu et place de l'inoubliable "No More Mutants". Les créateurs ont d'ailleurs renforcé cette idée en utilisant l'excellentissime Evan Peters dans le rôle de Vif Argent en lieu et place de Aaron taylor Johson (dans l'un de ses plus mauvais rôles). Pourtant, hommage, bluff ou troll, il s'agissait d'une fausse piste et la série n'apportera rien si ce n'est une pseudo légende de fin du monde autour de la sorcière rouge. Rien de bien passionnant pour la suite et je trouve ça bien dommage. On pourra me rétorquer qu'au vu de l'importance ces mondes parallèles dans les films annoncés (Spiderman, Doctor Strange et Ant-man) l'utilisation d'Evan Peters permet d'appuyer l'existence de ce personnage dans ce monde mais sans qu'il soit vif-argent. Certes, mais j'ai peur que ce soit juste de la théorie de fans décorrélé des intentions réelles des créateurs.

MODE SPOILER OFF

samedi 6 mars 2021

Bonding saison 1 et 2

Comme j'avais besoin de me détendre en ce moment j'ai commencé à creuser un peu du côté des comédies moins connues, la saison 2 de Bonding venait de sortir, la publicité était plutôt aguichante, c'était donc l'occasion d'en apprendre plus.



Depuis 2019 
Durée : 7 x 15min et 8 x 15min
Genre : Comédie, Drame
Réalisation : Rightor Doyle
Casting : Zoe Levin, Brendan Scannell, Micah Stock
Nationalité : U.S.A.
Chaîne d'origine :Netflix

Synopsis :

Tiff et Peter sont deux amis intime qui se sont perdu de vue depuis le lycée. Des années plus tard, alors que Peter vivote en essayant de devenir comique, Tiff lui propose de l'engager à son travail. Il ignore alors qu'elle est maitresse SM.

Critique :


Note :
avant de commencer cette critique, j'avais envie d'en profiter pour préciser que ce n'est pas ma première incursion dans le monde du BDSM, non je n'ai pas regardé 50 nuance de Grey mais j'ai lu Sunstone, un comics de Stjepan Šejić que je recommande chaudement. Loin d'être scabreux ou vulgaire c'est une romance très émouvante aux dessins somptueux, ce serait dommage de passer à côté.

Ceci étant dit, revenons au cœur du sujet et précisons un point important : malgré son sujet, Bonding n'a

absolument rien de vulgaire, trash, scabreux ou que sais-je encore. Je serais presque tenté de dire que la série est tout publique tant l'on ne voit rien à l'écran. La réalisation est intelligente, tout est suggéré et laissé à nos imaginations perverses. Alors certes, il y aura probablement quelques mots crus et quelques objets "douteux" (des godes principalement, beaucoup de godes) mais la série ne se départie jamais d'une forme de tendresse, pour ses personnages d'abord, et pour son sujet ensuite.


Car si la série s'appelle Bonding, ce n'est pas tant pour faire référence au Bondage (pratique de s'attacher) mais bien au lien que nous tissons les uns avec les autres et à la difficulté de gérer ces liens.

A travers le sulfureux sujet du Sado Masochisme, la série nous parle surtout des relations humaines et de la complexité de vivre ensemble. Elle parle de respect, de tolérance et de nombreuses valeurs positives très saine. Honnêtement, si certaines situations sont un peu sombre (une agression au couteau par exemple) l'ensemble est traité avec beaucoup de recul pour permettre de se concentrer sur l'essentiel : les relations entre personnage. Et ce traitement donne une série plutôt feelgood sur un sujet qui ne peut que parler au plus grand nombre.

De plus, la série est très moderne, elle parle de féminisme, homosexualité et d'autres sujets tout autant

d'actualité et important pour faire avancer notre société vers plus de tolérance.

Bien entendu, vu que c'est une comédie, l'ensemble est très drôle. L'humour repose principalement sur le décalage des situations et les bons mots des personnages. A noter que Brendan Scannell, l'atout humour du show, apporte beaucoup par ses saillies névrosées et sa fragilité. A ses côtés, Zoe Levin est lumineuse dans son rôle de femmes brisées essayant de se reprendre en main et le reste du casting est aussi réussi que les personnages sont attachants.

C'est deux premières saison sont de niveau équivalent, que ce soit la réal ou la construction de l'histoire tout fonctionne aussi bien et on notera la particularité du format, des épisodes de 15min, ce qui donne un rythme effrénée, qui incite vraiment au binge watching.

La saison 2 se termine sur une situation qui pourrait être une conclusion à l'histoire mais qui recèle surtout un très beau potentiel pour une saison 3. Je ne peux donc que vous recommander de découvrir cette série atypique (qui séduira les amateurs de Sex and the city) et espérer qu'elle aura une suite.


Conclusion :

Une série originale, drôle et beaucoup plus tendre qu'on ne pourrait le croire. Je recommande chaudement.