Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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vendredi 1 décembre 2017

Thelma

Si je n'en avais pas entendu parler, Thelma fait partie de ces films dont la bande annonce intrigue et donne envie d'en savoir plus. Un film fantastique venu du nord, c'est l'occasion d'avoir quelque chose d'un peu différent des innombrables reboot dont on nous abreuve et donc potentiellement de bonne qualité. Voyons cela ensemble.





Date de sortie : 22 novembre 2017
Durée : 1h 56min
Réalisation : Joachim Trier
Casting : Eili Harboe, Okay Kaya, Ellen Dorrit Petersen
Genres : Drame, Science fiction, Thriller
Nationalités : Norvégien, Français, Danois, Suédois

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Synopsis

Issue d'une famille très religieuse, la discrète Thelma a beaucoup de mal à s'intégrer au sein de son université. Frappé d'une crise d’épilepsie, elle fait la connaissance d'Anja dont elle tombe irrésistiblement sous le charme. Dès lors, la jeune fille doit se débattre entre sa mystérieuse condition physique, la culpabilité de son désir homosexuel et les étouffants secrets de sa famille.


Critique :

Thelma est le nouveau film de Joachim Trier, un réalisateur que je n'avais encore jamais eu l'occasion de découvrir et qui se frotte ici pour la première fois au fantastique. L'histoire n'a rien de très originale, elle évoque fortement le classique de Stephen King Carrie mais dans un traitement moins spectaculaire et plus humain. On y suit une jeune fille élevé dans la foi partagée entre ses croyances et sa sexualité. Le personnage est très attachant et on suit son évolution avec beaucoup de plaisir.  Eili Harboe qui joue ici dans son troisième film, et que je découvre pour la première fois, est simplement parfaite dans le rôle de cette jeune fille fragile et tourmenté qui doit trouver son équilibre. Elle apporte beaucoup de douceur à un univers froid, dur et inquiétant. Le reste du casting est à la hauteur avec notamment des parents très justes dans un jeu oscillant entre le bienveillant et l'inquiétant. On notera que le réalisateur a pris le risque d'employer des acteurs débutants comme Okay Kaya (une chanteuse), un risque payant puisqu'il n'entache en rien le niveau de jeu du film.
Si le film est moins spectaculaire que la bande annonce peut le laisser penser et pourra refroidir les amateurs de blockbuster, il possède une belle ambiance vénéneuse qui laisse le temps d'apprécier l'évolution du personnage et la découverte de ses mystères. Nous sommes ici clairement plus dans le drame social que dans le thriller occulte pourtant le mélange trouve un équilibre très efficace. Et le fait que le réalisateur ne cède pas à la facilité ne l'interdit pas de proposer quelques scènes spectaculaire dans les utilisations de pouvoir. Il se permet également des images très forte comme cette introduction qui marque tout le film de son empreinte inquiétante ou ces scènes lourdement chargées de tension sexuelle.
Niveau réalisation, comme je viens de l'évoquer, c'est du beau travail, les images sont léchées, les ambiances profonde et les effets impressionnants sans être tape à l’œil.
A la musique, Ola Flottum livre également un travail de qualité, une BO discrète qui vient renforcer l'ambiance sans en faire trop.
S'il n'apporte pas beaucoup d'originalité et qu'on pourra lui reprocher un rythme un peu lent, Thelma réussit tout de même à s'imposer grace à une mise à jour réussie d'une histoire classique, renforcée d'images marquantes et portée par une actrice brillante. On ajoutera à ça le positivisme de l'histoire et on pourra se réjouir d'un souffle d'originalité bienvenue en ces temps de rebootite aigue.



Conclusion :

Très bonne surprise que cette relecture de Carrie de Stephen King, le rythme est un peu lent mais l'ambiance prenante et le message appréciable.

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