Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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vendredi 30 novembre 2018

Overlord

Après un peu trop de films français, cette semaine on reste dans le bon gros film popcorn à l'américaine en espérant ne pas trop se faire manger le cerveau. 





Date de sortie 21 novembre 2018
Durée : 1h 50min
Réalisation : Julius Avery
Casting : Jovan Adepo, Wyatt Russell, Pilou Asbæk
Genres : Epouvante-horreur, Action, Guerre
Nationalité : Américain

Synopsis :

La veille du débarquement une unité est larguée au cœur de la France pour neutraliser l'émetteur qui risque d’empêcher les supports aérien nécessaire au soutien des troupes au sol. La mission qui s'avérait déjà difficile semble devenir impossible lorsque les soldats découvrent que la base allemande qui abrite l'émetteur cache également un laboratoire des plus étranges.

Critique :

Un bon gros film brainless, parfois ça fais du bien et je n'attendais pas grand chose de plus de cet Overlord produit par JJ Abrahams salement mis en avance pour vendre ce film (longuement supposé faire partie de la branquignolesque franchise cloverfield).
Et si je n'attendais pas grand chose, il faut reconnaître que c'est exactement ce que j'ai eu.
Sortie de quelques scènes vraiment impressionnantes (deux en fait : le parachutage et la première transformation, le film est d'une tiédeur terrible.
Alors qu'on s'engage pour voir un film où des nazis font des expériences sur les êtres humains et donc qu'on s'attend à profiter de tout un bestiaire plus fou les uns que les autres. Il faudra se contenter de 2 ou 3 pauvres créatures et ce après de trop longues scènes d'exposition dont certaines absolument pas crédibles (cette infiltration, sérieusement ?). Et c'est surement le principal défaut du film : il est trop long et on n'en a pas pour son argent. Enfin, si je fais abstraction du fait que le scénario est nul et bourré de deus ex machina (on reparle de cette infiltration ?).
En fait, le principal intérêt du film réside peut-être dans le fait que le héros soit pacifiste, un positionnement plutôt rare dans ce type de film. Socialement c'est également plutôt positif de voir que ce héros est noir alors qu'historiquement ça n'aurait pas été possible et que le second personnage principal est une femme alors qu'on avait tendance à les mettre en retrait sur les films de guerre (bref, ça continue à bouger sur la diversité des représentations à l'écran).
On notera d'ailleurs la prestation de Mathilde Ollivier dont il s'agit du premier film et qui s'avère vraiment talentueuse dans un rôle plutôt riche. Au contraire je vais pleurer des larmes de sang sur mon petit chouchou Pilou Asbaek (Ghost in the Shell, R, Borgen, etc) qui visiblement soucieux de lancer sa carrière à l'international enchaîne les daubes. Il ne joue pas mal mais le rôle est tellement caricatural que le personnage en devient ridicule.
Malheureusement de bonnes intentions ne font pas un bon film et clairement Overlord est trop sérieux pour être un bon nanard et trop indigent pour être un bon film.
Le spectacle n'est pas déplaisant, les effets sont très réussis, les images jolies et certaines scènes vraiment spectaculaires mais le nombre incalculable de facilités (personnage trop commun, jumpscare à outrance, scènario pas crédible, etc) fait qu'on s'ennuie plus qu'autre chose.
Dommage car le potentiel était vraiment énorme et que le film avait créé beaucoup d'attente.



Conclusion :

Avec un savoureux pitch de série B le réalisateur nous livre un mauvais film de série B, peu de surprises donc pour un divertissement sans grand intérêt.

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