Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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lundi 26 novembre 2018

Sale temps à l'hotel El Royale

ça va faire quelques temps maintenant que j'ai eu l'occasion de voir ce film, mais sa critique s'est mystérieusement trouvé repoussé par d'autres. Je rattrape donc mon retard aujourd'hui.





Date de sortie 7 novembre 2018
Durée : 2h 22min
Réalisation : Drew Goddard
Casting : Jeff Bridges, Cynthia Erivo, Chris Hemsworth
Genres : Policier, Thriller
Nationalité : América


Synopsis :


Janvier 1969, l'hotel El Royale, autrefois très prestigieux, est devenu un gourbi oublié de tous. Ce soir là pourtant 7 destins vont s'y entrechoquer.

Critique :

Sale temps à l'hotel El Royale (un titre que je trouve absolument atroce) est le nouveau film de Drew Godard, un réalisateur que j'avais découvert avec son excellent premier film La cabane dans les bois, mais que je connaissais finalement de longues dates comme scénariste sur des séries aussi populaires que Buffy, Alias ou Lost.
Il nous revient donc avec un film dont il est également scénariste et où on retrouve bien sa pate ainsi qu'un esprit très série. Le film est ainsi séquencé en chapitre, chacun s'intéressant à un personnage en particulier et l'ensemble convergeant vers une histoire globale. Une forme qui aurait fait une excellente mini série mais qui fonctionne également traité de la sorte. Le scénario est assez classique puisqu'il s'agit d'un huis-clos où plusieurs personnages dangereux vont se retrouver enfermé ensemble. On pense aux 8 salopards notamment. Le point clef de ce genre de films, outre la qualité des révélations, résident dans celle des personnages et on se retrouve ici avec une très belle palette. Le scénariste a également eu l'intelligence de les rendre très humain, pas de super méchant ici, tous ont leurs failles et nous ne sommes pas là pour glorifier le mal (même si Chris Hemsworth est salement cool en dépit du ridicule du personnage). Niveau casting, le réalisateur a bien su s'entourer pour donner corps à tout ce petit monde. On découvrira ainsi Cynthia Erivo dans son premier rôle au cinéma et qui devrait faire parler d'elle vu comment elle tient la dragée haute au reste du casting pourtant bien plus connu. On se régalera aussi de la présence de Jeff Bridges (Kingsman : le cercle d'or, The big lebowsky, etc) en gros dur en fin de course, un rôle à la fois drôle et touchant. Étonnamment Dakota Johnson (50 nuances de fucking grey, etc) n'était pas insupportable et même plutôt plaisante. Difficile pour moi de ne pas citer l'acteur qui m'a le plus motivé à venir voir ce film, j'ai cité John Hamm (MAD MEN !!!) qui se retrouve ici dans un rôle qui n'a rien a envier au célèbre Don Draper, j'ai quelques petits regrets concernant son rôle (que je ne peux exposer sous peine de violent spoil) mais il n'en reste pas moins cool et un vrai plus pour l'ambiance du film (c'est notamment lui qui tient toute la première partie). Enfin, le petit plus produit du film c'est évidement Chris Hemsworth dans le rôle de Charles Manson(pas le même nom mais le parallèle est assez évident), à la fois séduisant et ridicule, très bon.
Au niveau de l'histoire, c'est plutôt bien vu, je regrette juste que la frontière au milieu de l'hotel ne soit qu'un maccguffin (un prétexte pour captiver l'attention du spectateur)), il y avait probablement des choses super cool à faire scénaristiquement avec cet élément. Certains pourront également trouver le film un peu lent, il prend en effet son temps pour développer ses personnages, je ne l'en ai trouvé que plus plaisant pour ma part. Le vrai regret qu'on pourrait avoir en terme de réalisation c'est le manque de force du climax. Si on se dirige très logiquement vers une explosion de violence finale, celle-ci manque un peu de rythme. Rien de rédhibitoire mais une petite frustration.
J'avoue que j'aurais aimé adorer ce film car il contient vraiment de nombreux éléments très fort qui aurait pu former un tout explosif et totalement culte. Pourtant, il manque ce petit quelque chose qui aurait pu faire tout le sel du film et ce qui m'agace c'est que je ne saurais pas exactement dire ce qui manque.
On termine avec un petit mot sur la bande son, essentiellement composé de standard de l'époque (fatalement, surfons sur la mode des vieux standards) elle fonctionne redoutablement bien d'autant que la musique a beaucoup d'importance dans l'histoire.
Dans l'ensemble je ne peux que recommander ce film dans lequel j'ai passés de très bons moments même si je regrette qu'il ne soit pas aussi bon qu'il aurait pu l'être.


Conclusion :

El royale est un très bon huis-clos avec d'excellentes idées, on pourra lui reprocher un rythme un peu lent mais cela permet de se concentrer sur le développement des personnages.

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